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Ma grosse entreprise connaît pas la crise... de la RSE

Alors que le climat économique se dégrade de jour en jour, certaines entreprises n’hésitent pas à s’engager aux côtés des consommateurs… et ça marche !

Que les bloggers soient rassurés, il ne s’agit pas d’un article supplémentaire vantant la noble gouvernance éthique d’entreprise déjà vertueuse avant la crise, comme Coop Atlantique, plébiscitée par la blogosphère. Les bons élèves ne sont pas toujours ceux qu’on croit… Que la distribution de bons points et de blâmes commence.

Il ya d’abord les résultats étonnants de l’étude de l’ONG Care France et du cabinet Be-linked Business & Community. D’après eux, 66% des entreprises interrogées estiment que la crise aura un impact positif ou pas d’impact sur leur politique RSE (responsabilité sociale des entreprises). Plus intéressant encore, 55% des sondés estiment que la RSE est une réponse possible à la crise, notamment sur les questions de gouvernance (39%) et d’environnement (29%), les deux domaines qui d’après eux seront renforcés dans les prochains mois. 

On a coutume de dire que la crise profite aux assureurs, l’anxiété et la peur de l’avenir étant leurs meilleures alliées pour vendre des contrats et polices d’assurance. L’accord signé entre les principales compagnies d’assurance – Axa, Coface, Sfac, Groupama…- et le médiateur du crédit, René Ricol, témoigne de la prise de conscience du rôle qu’elles ont à jouer dans le rétablissement économique. Faciliter l’accès à l’assurance-crédit à toutes les entreprises, tel est l’engagement pris, concrétisé par des mesures d’accompagnement des entreprises, ou l’élaboration avec la Banque de France d’une grille d’interprétation des risques des entreprises.

Comme nos lecteurs attentifs ont pu le constater, Mc Donald’s a brillamment redressé son image ces dernières années. De suppôt de l’exploitation mondiale et emblème de la malbouffe, Ronald est désormais perçu en France comme un élève méritant qui a fait de nombreux efforts pour offrir une alimentation plus saine, prendre à bras le corps les conflits sociaux qui ont déserté ses cuisines et rassurer ses clients sur la traçabilité des produits. Le point d’orgue de cette mutation restant la présence d’un stand au Salon de l’agriculture, au milieu de sa filière, réconcilié avec sa famille.

McDo n’est pas allé chercher très loin son inspiration. Cela fait longtemps qu’European Burger s’efforce de proposer des produits sains, et l’aggravation de la crise n’a fait que donner plus de relief à ses bonnes pratiques. Avec la baisse du pouvoir d’achat, son offre équilibrée et bio en fait un des gagnants de la restauration rapide. Ses bonnes relations avec sa filière proviennent d’un comportement équitable d’autant plus apprécié des fournisseurs que la firme a toujours bien traités, même dans les moments difficiles. Comme le dit John McKellon, DG France d’European Burger, « Nos fournisseurs ne rechignent pas à nous aider. Certes, la crise augmente la demande pour nos produits, mais sans leur réactivité, nous ne pourrions pas tenir. Nous avons des devoirs envers eux, comme envers nos clients.  »

Il ne faut donc pas désespérer. Comme le dit François Lepineux, professeur à Sup de Co Rennes , « En cette période d’incertitude, il convient d’opérer des choix porteurs de sens, dans une perspective de long terme. La notion de performance globale est probablement indissociable du prochain modèle de développement – équitable, viable, vivable – appelé à se diffuser à l’échelle planétaire. » Gageons que certaines entreprises ont une longueur d’avance en ce domaine.


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2 réactions à cet article    


  • Marc Bruxman 15 avril 2009 00:55

    N’importe quoi. En période de crise les gens s’en contrebatent de la « responsabilité sociale » de la « gouvernance » et de toutes les inventions bobos de la décénnie 2000.

    En période de crise, les consommateurs veulent « le meilleur prix ». D’ailleurs, qui tire les marrons du feu en bourse en ce moment ? Mac Do, Wall Mart, ...

    Quand à la transformation de MacDo, il s’agissait avant tout d’attirer les femmes, auparavant pas du tout dans la cible de Mac. Ce qui du coup, privait la chaine de nombre de couples. Maintenant Monsieur peut bouffer son BigMac et Mademoiselle sa salade ;)

    La seule réponse à la crise, c’est plus et moins cher, en gros ce qui a depuis toujours motivé le progrès et que certains, berné par une bulle de crédit artificielle ont eu tendence à oublier entre 2001 et 2008.

    Les rêves arrivent en période d’euphorie, la réalité revient au réveil ;)


    • Trashon Trashon 15 avril 2009 10:26

      Bah en v’la un bel article de bisounours

      Mc do : des produits sains , laissez moi rire

      Les conflits sociaux ont désertés ben voyons

      Suite à super size me , mc do à réalisé une énorme campagne de com, rajouté des salades en plastiques au menu et continuent à vendre la même merde.

      Quand au RSE ça a le gout, l’aspect et l’odeur d’un big mac périmé depuis plusieurs semaines

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Emile


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