Macroneries et Philipperies : vers des Trumperies conscientes et/ou inconscientes ?
Les discours des nouveaux chefs de la France aux élus de la République, conformes au "ni gauche, ni droite", proposent des programmes type "mi-Sarkozy, mi-Hollande" donc du "mimolette sur du pain sec" pour une majorité de Français ! Le "hold up" électoral pour se débarrasser des vieilleries avec l'arme du désespoir, en guise d'espoirs en "des lendemains qui chantent", se heurte à des philippiques non seulement sur les pseudo programmes, mais encore sur l'inconsistance et l'inconscience de leurs analyses économiques et sociétales et sur la variabilité de leurs réponses. Poser la question de confiance à une assemblée de surfistes portés par une vague d'obligés, ne peut se substituer à une question de conscience posée au Peuple de France, dont une majorité s'est abstenue de se prononcer lors d'une mascarade électorale.
Dans les systèmes électoraux dévoyés et contrôlés par les aficionados d'un néo-libéralisme mondialisé, la démocratie élective actuelle porte au pouvoir des élus compatibles avec le soit-disant "seul système économico-financier viable et fiable" ! Les citoyens respectueux de leur démocratie se doivent de subir les retombées néfastes et/ou de supporter les flagorneries médiatico-politiques. Cependant, ils ont encore le droit de faire des analyses critiques, pour maintenir en état de veille leurs circuits neuronaux, et porter leurs analyses à la connaissance de leurs concitoyens tant que les circuits de diffusion restent accessibles ! C'est ce que tente actuellement le citoyen auteur de cet article.
Cet article présente d'abord les attendus et les sous-tendus du programme, claironnés fortement à la fois dans leur esprit et leurs principes, et surtout dans l'imprécision et la variabilité de leur mise en oeuvre. Ensuite, il sera pertinent de scruter l'état de la Maison France, dans son for intérieur et dans les cadres européens et mondiaux ; et enfin d'évoquer des pistes d'adaptation des Français à un monde économico-financier en perte de confiance, sans renier leurs spécificités. C'est du Super-Macron, sans les habits de sa com !
Les grandes lignes du programme de "EN MARCHE" selon les discours officiels
Ces grandes lignes sont destinées à faire entrer la France et les Français pleinement dans le système néo-libéral sévissant -avec un grand succès pour une minorité d'humains- sur la planète mondialisée et servant de fondations à l'UE. Ces grandes lignes de projets et de programmes sont supposées faciliter la remise de la France sur les bons rails de l'économie, de la finance et de la saine gestion budgétaire. La France, va alors retrouver sa place de grande nation économique comme a pu le faire la florissante Allemagne : le pays aux énormes excédents commerciaux -aspirant les ressources financières des pays clients- devient un pays sans déficits publics en train de résorber progressivement sa dette publique. La France macronienne -dixit les experts en communication politique et en propagande hors sol- est "En Marche" vers les sérieux horizons germano-scandinaves tout en s'éloignant de la déplorable gestion des pays du Club Med ! L'homme a besoin de croyance à défaut de religions !
Les grands objectifs sont :
- la baisse des charges ou prélèvements fiscaux de 20 Md€/an avant 2022, et même déjà de 11 Md€ dès 2018 selon les dernières déclarations ;
- la baisse des impôts et des charges sociales des personnes et des entreprises (20 Md€/an en moins dès 2022) ; qui refuserait de disposer des mêmes avantages et prestations publiques tout en payant moins d'impôts et de cotisations ? Cette baisse rentrant dans des mesures de modernisation publique (suppression de certaines cotisations salariales, augmentation de la CSG, remplacement du CICE, etc...) ;
- la réduction, d'ici la fin du mandat, des dépenses publiques de 3 points de PIB (ou de 3% du PIB) soit environ 70 Mds€/an à partir de 2022 pour atteindre l'équilibre budgétaire ! Cette réduction est naturellement concomitante avec les baisses des impôts (et de charges sociales, car leurs déficits actuels majorent les déficits budgétaires publics). Ce n'est pas une promesse mais un horizon "germanique". Nos voisins allemands y arrivent sans peine, alors pourquoi pas Nous ? Quel raisonnement imparable laissant coi de bonheur le gentil peuple de France et nos chers voisins !
- la réduction du nombre de fonctionnaires en ne remplaçant pas les départs de 120 000 titulaires, probablement répartie sur le mandat de 5 ans ; cette réduction contribuera à la réduction des dépenses publiques ;
- la création de 15 000 places de prison et le dédoublement de certaines classes pour élèves en difficulté : cela entraînera des créations de postes et des dépenses publiques ;
- un assouplissement du code du travail ouvrant la flexibilité des horizons nouveaux aux travailleurs et la sécurité pour ajuster -licencier- les effectifs pour le patronat : chacun y retrouvant son compte puisque ces mesures pertinentes vont libérer le marché de l'emploi, créer massivement des emplois et enfin réduire le chômage !
- l'immersion future immanente dans un monde numérisé, humanisé par la "French Touch" des start-up françaises croissantes en nombre et en taille, mariant l'intelligence artificielle des big data, l'assistance "humanisée" de robots de service et le super "contrôle bienveillant" de Big brother ! L'homme lambda sera bien servi et asservi : seule la quête de sens de sa vie le fera rester "En Marche" !
Dans l'attente de pouvoir entrer dans le nouveau monde ainsi réformé, la Commission Européenne plus pragmatique et réaliste rappelle les obligations budgétaires de la France : avant de rêver au déficit zéro %, (l'Allemagne vient de franchir cette barre, dans le bon sens !), le maximum de 3% de PIB de déficit budgétaire c'est pour maintenant : alors si les Assemblées vont se repaître de débats sur les mesures énergiques pour "sauver la France et les Français", les Macroneries et les Philipperies du court terme vont se transformer en "Hollanderies", mesures douces du passé qui ramenaient la France, en douceur et avec retard, vers des objectifs teutoniques de déficit de 3% du PIB. Les déficits publics se sont réduits, les emplois productifs du secteur marchand sont en nette progression bien qu'insuffisants pour résorber l'afflux de jeunes sur le marché de l'emploi. Si le bon sens l'emporte sur l'aveuglement idéologique alors la "forte" croissance en cours (1,6%/an) ne sera pas cassée (comme hier en Grèce, Portugal, Espagne sous l'effet de la prescription obligatoire de la Troïka et autres donneurs de leçons ) ! Après avoir lancé quelques dépenses supplémentaires indispensables, nos argentiers doivent trouver 4 à 5 Mds€ d'économies : ce trou à combler, bien connu des argentiers de Bercy, les potes de Macron, ne peut qu'être attribué à l'ancienne équipe ; c'est de bonne guerre politique digne des temps à peine révolus ! Tous les ministères vont être touchés par les premières réductions de dépenses publiques dès 2017 : cela va se traduire par le gel de quelques engagements de dépenses et le report de payements sur 2018. Comme les dépenses publiques sont utilisées pour payer les fonctionnaires, leurs charges de fonctionnement, les dépenses de santé et sociales, et des dépenses d'investissement et de fonctionnement, donc aussi des salaires du privé, alors ce sera, au mieux une pose dans les créations d'emploi et au pire une "croissance" du chômage. Bravo les Marcheurs !
Les mesures bénéfiques annoncées pour la masse des contribuables - particuliers et entreprises- sont d'abord reportées et seront mises en place progressivement. Comme l'augmentation de la CSG (un impôt déguisé en contribution) va impacter les revenus de bons électeurs capables de noircir la réputation des élites parées de toutes les vertus, alors, dans un tango Trumpien, après un report de bonne gestion, la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des foyers et l'émasculation de l'ISF pour les plus riches, seront à nouveau engagées dès 2018, (pleinement pour l'ISF et progressivement pour la TH), sauf probable nouveau contre-temps ! Les mesures de réduction des prélèvements obligatoires (impôts et charges sociales) ne tiennent pas compte des effets de la croissance du PIB (activité + inflation) : au moins 2% sont prévus en 2017 (et 2018) d'où une augmentation naturelle des prélèvements publics (à taux constants) d'une quinzaine de Md€ la première année, de 30 Md€ la seconde année et ainsi de suite si le PIB en euros courants augmente de 2% chaque année (1,5% de croissance + 0,5% d'inflation). Les 20 Md€ pour 2022 et avant si possible ne seront que des peccadilles si effectivement les programmes de réduction de dépenses publiques (stabilisation en euros courants) sont effectivement mis en oeuvre. Mais passer des désirs aux réalités nécessite une volonté inébranlable et une résistance à toute épreuve de pression populaire.
Quid des mesures pour le quinquennat ?
Pour les mesures à court terme comme la réforme du code du travail avec une panacée de mesures, il subsiste un potentiel de variations et de modifications des divers avant-projets. Et si le but louable de sortir de la rigidité à la française, qui pourtant ne dissuade pas des entreprises étrangères de s'implanter en France et d'y produire, finalement n'accouchait que d'une souris sur le niveau de l'emploi créé (de nombreux économistes doutent des "fortes retombées" annoncées) et d'un chat, tous crocs dehors, sur l'ampleur des manifestations populaires et syndicales. De même, les évolutions des prélèvements avec transferts de recettes entre postes, ne joueront qu'à la marge, avec une petite possibilité d'aider vraiment les entreprises en phase de développement.
Par contre, certaines mesures phares nous laissent dans la pénombre :
- Les postes de fonctionnaires (les 120 000) qui ne seront pas remplacés au départ de leurs titulaires ne sont pas précisés en répartition dans les différents ministères (et collectivités territoriales ? sur injonction gouvernementale). Les économies potentielles induites, en fin de mandat sont de l'ordre de 7,5 à 12 Md€/an selon le niveau de salaires (charges sociales comprises) et les frais de fonctionnement attachés à chaque poste. On est loin des 70 Md€/an de réduction de dépenses publiques correspondant aux 3% nécessaires pour atteindre l'équilibre budgétaire ;
- les créations de postes jugés indispensables (police, gendarmerie, services de renseignements, éducation nationale, personnel pénitentiaire,...) sont à peine évoqués : il faudrait des précisions pour évaluer les dépenses supplémentaires : celles-ci doivent s'ajouter aux 70 Md€/an et aux augmentations programmées du budget de la Défense ! De toute façon ce n'est que de l'ordre de quelques Md€/an, mais l'impact médiatique est important ;
- le retour à l'équilibre budgétaire pour 2022, avec les 3% de PIB en réduction de dépenses publiques (70 Md€), impose de fortes réductions de dépenses publiques : en dehors des 120 000 postes supprimés de fonctionnaires, les dépenses publiques supprimées seront des dépenses de fonctionnement et des dépenses d'investissement. Dans les deux cas, ces dépenses se traduisent par des travaux directs et indirects de personnels : dans les industries dynamiques le CA annuel par personne est d'environ 100 000 €, d'où en contre-partie au minimum 700 000 emplois directs (privés ? ) concernés ! Plus les emplois indirects induits. Le secteur privé aura du mal à créer des nouveaux emplois correspondants au même niveau, car une bonne partie de la consommation des ménages se porte sur les importations. Par contre, si la réduction des dépenses publiques se fait par transfert direct sur les ressources des Français, comme par exemple la fermeture de nombreux hôpitaux avec un développement compensatoire des cliniques, associé à des baisses de cotisations sociales et de remboursements (au profit des mutuelles privées financées par les particuliers, hors prélèvements obligatoires), ou comme le financement de l'enseignement supérieur par des frais d'inscription à l'anglaise ou à l'américaine (des dizaines de milliers €/an, souvent objet d'emprunts), alors les Autorités Européennes et nos voisins seront satisfaits. Pour le portefeuille des Français et leur niveau de vie il y aura quelques gagnants : les très riches, les bien portants, les retraités (hors nouvelles mesures confiscatoires). Ceux qui ne paient déjà pas d'impôts (revenus trop faibles), les malades, seront plus pauvres qu'auparavant ! On est en pleine "Trumperie" !
Comparaison n'est pas raison, surtout dans le couple franco-allemand !
Comme les niveaux de vie, d'instruction, de formation professionnelle sont comparables de part et d'autre du Rhin, il n'y a, pour un énarque et/ou inspecteur des finances français, aucune raison pour ne pas avoir les mêmes performances économiques et budgétaires. Et pourtant il existe de graves et fortes distorsions que refusent de voir les mondes politiques et médiatiques français .
La première est la baisse significative des activités industrielles en France, depuis une quinzaine d'années (passage de 22/25% à 12% du PIB) car d'élégants économistes médiatiques préconisaient le tout services et la délocalisation des activités industrielles vers les pays à très bas coûts de main-d'oeuvre (Chine) et la forte restauration des profits pour les dirigeants et les actionnaires. Les emplois supprimés sont restés à la charge des autres entreprises (cotisations chômage) et de la Nation (dépenses publiques compensatoires tels les trous de la Sécu et des retraites).
En Allemagne, l'industrie est restée forte et dynamique et davantage robotisée, en conservant les emplois et un grand tissu industriel. Et même dans l'agriculture l'agro-industrie allemande s'est bien développée au détriment de la française. L'Allemagne a pu bénéficier d'un manque de protection sociale des salariés non couverts par des conventions collectives, et sans salaires minimum. L'Allemagne bénéficie des travailleurs "détachés" issus des pays de l'Est à moins de 500€/mois et à charges sociales réduites, et des emplois (plus ou moins sociaux) à 2€/h imposés aux allemands (en fin de droits de chômage) bénéficiant de diverses allocations pour qu'ils puissent conserver leurs allocations et sortir officiellement des statistiques des chômeurs "à plein temps". Ainsi, avec des sous-traitants industriels dans les pays voisins de l'Est, et un excellent niveau technologique porté par une réputation parfois surfaite, l'Allemagne engrange des excédents commerciaux d'environ 8% du PIB allemand, soit 230/250 Md€/an ! Les dépenses touristiques des Allemands à l'étranger ne réduisent que faiblement la valeur financière des excédents commerciaux. L'Allemagne est excédentaire avec tous les pays de l'UE et n'est déficitaire qu'avec la Chine et des pays fournisseurs d'hydrocarbures (Russie,...). Donc dans l'Eurozone, l'Allemagne siphonne massivement les euros et vide les caisses de ces pays. Pour que les clients (et leurs peuples) puissent continuer à maintenir leurs niveaux de consommation, les États ont des dépenses publiques supérieures à leurs recettes, ils sont en déficit et ils doivent emprunter sur des marchés financiers alimentés par des pays en excédent financier, dont l'Allemagne (ou plutôt l'épargne des Allemands). En outre, les excédents commerciaux incluent les prélèvements publics obligatoire de l'Allemagne, supérieurs à 30% si on exclut la TVA sur les exportations : ainsi les pays clients de l'Allemagne, en déficit dans leurs échanges financent à hauteur d'environ 50 Md€/an pour l'Eurogroupe et plus de 80 Md€/an pour tous les pays clients (déficit touristique allemand pris en compte), les prélèvement obligatoires publics allemands ! Et ce n'est pas fini.
La principale différence justifiant le décalage franco-allemand est la DÉMOGRAPHIE
Les ÉLITES françaises (politiques, sociales, économiques, financières, médiatiques...) se complaisent dans une double hérésie sur les démographies française et allemande : la France serait riche de sa démographie, avec un avenir radieux, et l'Allemagne serait promise à un avenir sombre du fait de sa démographie. Ces inepties répétées depuis des lustres sont contredites par les évolutions économiques des deux pays : l'Allemagne a une économie florissante, "croule" sous des excédents commerciaux, amasse une épargne considérable, a un faible taux de chômage, réduit son déficit budgétaire (avec même des excédents malgré la prise en charge d'environ un million de réfugiés) et réduit même sa dette publique. La France, inutile d'enfoncer le clou, a des résultats opposés à ceux de l'Allemagne, (déficits commerciaux, fort taux de chômage, déficit budgétaire excessif, dettes publique en croissance constante...). Et pourtant les niveaux des ingénieurs, techniciens, scientifiques, médecins,... sont comparables.
Une première remarque quant au taux de fécondité (nombre d'enfant par femme, E/F) pour maintenir le renouvellement des populations : la valeur admise est de 2 E/F à 2,1 E/F. Depuis des décennies la valeur française varie entre 1,9 et 2,1 avec un surcroît sensiblement constant de 200 000 naissances sur les décès, soit depuis la fin du baby boom une croissance de la population française (sur 40 ans) d'environ 8 millions, à laquelle il faut ajouter les apports migratoires légaux et clandestins. Ces 8 millions sont à comparer avec les différents chiffres du chômage en France ! L'économie française a créé un grand nombre d'emplois.
Durant mes mêmes décennies, après un super baby boom (entre 1 et 1,3 millions de naissances/an entre 1958 et 1968) l'Allemagne a connu une chute vertigineuse des naissances vers 650 000/an (inférieures en nombre à celui de la France) et inférieures au nombre de décès (800 à 900 000/an). À partir de 1972 le nombre de naissances est systématiquement inférieur à celui des décès, d'où un solde naturel négatif de 5 Millions, alors que la population totale augmente de 3,5 M, donc un apport migratoire( de travailleurs) de 8,5 M. Plus récemment de 2000 à 2015 le solde négatif est de 2,45 M et l'immigration de travail de 3,85 M (croissance résultante de la population de 1,4 M) sans tenir compte de l'arrivée massive de réfugiés supposée transitoire de plus de 1 M (0,9 pour syriens, irakiens et afgans enregistrés, plus les non-enregistrés). Les données statistiques ont réintégrés les données de la RDA, les transferts de population de l'ex-RDA vers la RFA après la réunification ne sont pas compris dans les chiffres de l'immigration.
Le rappel des statistiques comparatives de la France et de l'Allemagne a pour but de montrer que l'Allemagne a bénéficié et bénéficie encore de sa démographie, de deux façons complémentaires : d'une part, les déficits naturels de naissances réduisent proportionnellement la charge publique pour l'éducation, l'enseignement, la santé, la formation professionnelle, soit pour les 5 M, une charge économisée de 1000 Md$ ; d'autre part les 12,35 millions de travailleurs immigrés, élevés, éduqués, soignés et formés aux frais de leurs pays d'origine, correspondent à une autre économie de dépenses publiques de plus de 2000 Md€ (aux conditions économiques allemandes actuelles). Comme ces valeurs s'étalent sur 4 décennies, en se limitant aux valeurs moyennes de la récente décennie, ce serait une économie annuelle de 30 Md$ au titre du déficit naturel de natalité et une autre économie annuelle de 50 Md€ au titre de l'immigration de travailleurs déjà formés. Naturellement on ne peut additionner ces deux valeurs car si la natalité était plus élevée l'immigration de travail aurait été réduite !
Quel remède pour compenser ces déséquilibres ?
Ces déséquilibres se produisent au sein d'une même nation : des régions françaises ont des faibles ressources économiques et une natalité dans la moyenne. La prise en charge des dépenses d'enseignement, d'éducation , de formations par le budget national donc une péréquation des dépenses, compense les déséquilibres économiques. Si l'Allemagne accepte non seulement d'aller vers une budget commun de l'eurozone, mais encore de soutenir une péréquation des dépenses d'éducation, enseignement et formation des jeunes selon leur nombre dans chaque pays, avec des contributions de chaque pays proportionnelles à leur PIB, cette saine mesure contribuera fortement aux équilibres budgétaires des pays "du club med". Sinon, comment mettre en oeuvre une Europe harmonieuse avec de telles disparités, avec le plus fort qui épuise les plus faibles, qui pompe gratuitement leurs forces vives ?
En attendant que peut faire la France pour améliorer sa situation budgétaire ? du Trumpisme ?
La France ne peut réduire sa démographie excessive d'un claquement de main, et tous les jeunes en "surnombre" ont les mêmes droits que tous les autres, surtout en absence -heureusement- de critères de sélection ou d'exclusion !
Cependant les situations budgétaires publiques et celles de la balance commerciale des biens et des services (produits matériels plus tourisme, études,...) sont liées : une balance excédentaire fait rentrer une masse de prélèvements publics obligatoires (charges sociales et impôts (hors TVA)) pour équilibrer les différents comptes de la nation. La France et les USA sont des pays à balance commerciale déficitaire et à déficits budgétaires.
Trump s'en est aperçu et veut combattre les soldes négatifs excessifs vis-à-vis de l'Allemagne et de la Chine. Il veut des accords commerciaux séparés permettant de rééquilibrer les échanges : pour Trump les accords sur le commerce doivent permettre d'augmenter les échanges et surtout de les équilibrer !
Pour la France avec un déficit commercial extérieur de 50 à 60 Md€/an, le rééquilibrage des comptes soit en préconisant et incitant fortement à acheter des produits français, soit en vendant beaucoup plus à l'étranger, permettrait aux prélèvements obligatoires d'engranger 15 à 20 Md€/an. Avec une balance excédentaire à l'allemande ce serait des rentrées publiques d'environ 50 Md€ : quelle merveilleuse perspective !!! et la suppression du déficit public ! Sans oublier que le rééquilibrage de la balance commerciale se traduit par 150 à 200 000 emplois directs (près de 500 000 avec les indirects) : que du bonheur pour la réduction du chômage ! Avec une balance commerciale à l'Allemande, le taux de chômage français s'abaisserait jusqu'au taux allemand actuel.
Les deux alternatives doivent être menées de front, avec une priorité pour le patriotisme économique car c'est le seul qui dépend des Français. Tous les pays ne peuvent être en même temps des exportateurs nets ! Et la France, malgré la qualité de ses produits ne peut vendre davantage que s'il y a des acheteurs étrangers.
Alors, les nouvelles élites gouvernementales soit continuent de communiquer sur des objectifs inatteignables avec les mesurettes versatiles éculées, soit font preuve d'humilité en reconnaissant que la COM gouvernementale masque les problèmes alors que les Français sont prêts à participer, à prendre leurs responsabilités, dans des actions solidaires dont ils toucheront les dividendes. Cela oblige Macron à changer de paradigme, à ne plus promouvoir une société française pleinement insérée dans le néo-libéralisme, sous couvert de libérer l'esprit individualiste des Français !
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