Angela Merkel exclut toute aide financière allemande à la Grèce.
La chancelière allemande Angela Merkel a exclu dimanche toute aide financière de son pays à la Grèce, tout en se félicitant des mesures prises par Athènes pour résorber son large déficit budgétaire.
Interrogée lors d’une interview à la chaîne de télévision publique ARD sur l’éventualité d’un soutien financier allemand, Mme Merkel a affirmé qu« il n’en est absolument pas question ».
« Nous avons un traité européen aux termes duquel il n’existe pas de possibilités de payer pour dépanner des Etats en difficulté », a affirmé Mme Merkel.
Le gouvernement allemand a déjà démenti à plusieurs reprises envisager une aide des pays de la zone euro à la Grèce.
« Nous pouvons aider la Grèce en ce moment en affirmant clairement qu’il lui faut remplir ses devoirs » avec la mise en place d’un programme d’économies, a ajouté la chancelière qui recevra vendredi son homologue grec George Papandréou.
Il s’agit pour la Grèce, qui se montre « très courageuse », de « résorber le déficit public » et de restaurer sa « crédibilité perdue », a-t-elle ajouté.
La Grèce a annoncé qu’elle entendait économiser 4 % de son PIB, et il s’agit à présent de « mettre cette décision en route », après quoi « j’espère que les marchés feront confiance aux efforts déployés par la Grèce », a ajouté Mme Merkel.
La chancelière a également rejeté l’idée d’un soutien bancaire à la Grèce, obtenu par des garanties d’Etat, estimant que cela reviendrait au même qu’une aide étatique directe à la Grèce.
Selon le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, Athènes doit encore diminuer ses dépenses, les contribuables européens n’étant pas enclins à payer pour les mauvaises gestions des anciens gouvernements grecs.
« La Grèce doit intensifier ses efforts pour limiter son déficit public », a-t-il affirmé au journal grec Eleftherotypia.
« La Grèce doit comprendre que les contribuables allemands, belges, ou luxembourgeois ne sont pas prêts à faire les frais des mauvaises politiques budgétaires grecques », a-t-il ajouté.
M. Papandréou a appelé vendredi les Grecs à prendre leurs responsabilités pour sortir de la crise économique, soulignant qu’« aucun autre pays ne paiera » pour eux.
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