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Nouvelles aides, nouveaux impôts. Allons-nous vers le « tout-Etat » ?

Le gouvernement nous annonce un plan de rénovation énergétique dans le secteur des logements individuels. Un plan qui repose sur un dispositif fiscal incitatif et très avantageux, avec probablement une certaine complexité à la clé, désormais la norme lorsqu’il s’agit de mettre en place des aides ciblées à l’adresse de certaines catégories de ménages.

Ce n’est pas tant ce nouveau plan qui sera mis en relief dans cet article, mais plutôt la question de savoir s’il y a vraiment une cohérence entre d’une part tous les plans d’aide en vigueur et en projet, et d’autre part la politique fiscale marquée actuellement par une avalanche de nouveaux impôts, nouvelles taxes, nouveaux prélèvements, nouveaux taux, nouvelles assiettes, etc… Sommes-nous en train de dériver vers une économie entièrement administrée, avec un état qui devient tout-puissant, omniprésent, omnipotent  ?

RENOVATION ENERGETIQUE : POURQUOI CETTE AIDE ?

L'habitat constitue aujourd’hui un vrai problème en termes de coût énergétique. Avec la progression inévitable des prix de l’énergie, il est devenu essentiel d’inciter les foyers à effectuer des travaux qui seront non seulement bénéfiques pour eux-mêmes tant pour le confort que pour les dépenses, mais également pour la politique énergétique du futur qui dépendra largement de notre capacité à réaliser des économies d’énergie.

Après bien entendu quelques hésitations, il a été décidé que tous les travaux de rénovation énergétique et pas uniquement les travaux d’isolation thermique seront concernés et ouvriront droit à la TVA réduite à 5%.

LES AIDES EN GENERAL

Comme je l’ai dit en début d’article, une des questions est de savoir si les aides prises dans leur globalité s’inscrivent vraiment dans une politique axée sur l’efficacité et la cohérence. On sait que les gouvernements, quel que soit la couleur, adorent les dispositifs en tout genre ayant pour finalité d’orienter les ménages vers des choix, des directions, qu’ils n’auraient peut-être pas pris si les aides en question n’avaient pas existé. Pour orienter leurs choix, l’état utilise 2 types de dispositifs : ceux à caractère incitatif (subventions, crédits d’impôts, réductions fiscales, bonus, etc..) et les autres plutôt de nature dissuasive (taxation, imposition, malus, etc…).

Un point délicat, difficile à maîtriser lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre un dispositif d’aides, est l’effet d’aubaine. Par exemple, les professionnels indirectement concernés n’hésitent pas à gonfler les factures pour ensuite déployer leur génie commercial en persuadant les clients un peu crédules qu’ils feront une véritable affaire après application des généreuses déductions fiscales. En général, un climat opportuniste s’installe et des effets pervers apparaissent tendant à distordre le dispositif et à en amoindrir les résultats escomptés.

DES IMPÔTS POUR FINANCER LES AIDES …

En évoquant plus généralement le système des aides gouvernementales, une question vient rapidement à l’esprit dans un contexte économique particulièrement sensible où les grands équilibres macro-économiques sont menacés : comment l’état peut-il être toujours aussi généreux, faisant face à un déficit budgétaire qui atteindra cette année plus de 80 milliards d’euros (supérieur à 4% du PIB) ? Cette année encore la France ne tiendra pas ses engagements vis-à-vis de Bruxelles, et se trouve prise en défaut par rapport à une trajectoire annoncée devant conduire à l’équilibre.

Pour financer ces aides de toute nature, transmutées en embrouillamini fiscal, le gouvernement fidèle à son audace créatrice pense prioritairement « nouvelles recettes ». Pourquoi ne pas utiliser d’autres procédés ? Les nouvelles aides, si elles sont réellement justifiées, pourraient à mon sens être financées par une contrepartie incluant la suppression de celles jugées inefficaces et trop coûteuses. Seulement voilà, dès que l’état veut supprimer quelques niches fiscales, les chiens qui les protègent sortent du chenil et font comprendre à nos audacieux politiciens qu’il vaut mieux rebrousser chemin.

Autre interrogation majeure : est-il en théorie possible de supprimer significativement le nombre et le montant des aides en allégeant en parallèle et pour un montant équivalent la pression fiscale ?

Réduire significativement cette pression, ce serait redonner du pouvoir d’achat aux ménages. Ce ballon d’oxygène pourrait alors leur permettre de réaliser sans intervention de l’état, les travaux dont il est question ou autres investissements et dépenses de leur choix. En disant cela, ce n’est pas quelques centaines d’euros de pouvoir d’achat en plus, mais bien plusieurs milliers d’euros vu les montants en jeu.

Quelques chiffres : Prenons une base de calcul de 100 milliards d’euros de réduction des dépenses ; soit 9% des dépenses totales de l’état (plus de 1100 milliards d’euros en comptant les administrations de sécurité sociale et collectivités territoriales). Cela représente environ 2800 euros par foyer ! Le niveau global des dépenses atteignant aujourd’hui près de 57% du PIB n’était au début des années 2000 que de 52% environ, les prélèvements obligatoires galopant sur un rythme équivalent (5% du PIB équivaut à nos 100 milliards d’euros pris comme base de calcul). Il ne me paraît donc pas irréaliste d’essayer de rendre une telle somme aux ménages. Bien entendu, je raisonne en ordre de grandeur et en grandes masses monétaires, sachant que rien n’est simple avec le jeu complexe de notre système de redistribution.

Le problème resterait l’incitation. Comment orienter les dépenses ? Comment convaincre les foyers à investir dans l’isolation thermique si le retour sur investissement est à horizon de 10 ou 15 ans, ce qui est souvent le cas. Un tel délai est purement dissuasif, car bien trop long au regard par exemple du risque lié à un déménagement dans la période. C’est bien par rapport à ce type de questions qu’une aide peut ou non se justifier.

Sur l’ensemble des dispositifs en place, il est manifeste que beaucoup d’entre eux sont inefficaces, coûteux, mal ciblés et générateur d’effets d’aubaine et rares sont les évaluations sur leurs réelles efficacités. Se comptant par milliers, qui est capable d’en assurer la bonne gestion, le contrôle, les ajustements, la fin de vie ?

LA RENOVATION ENERGETIQUE : UNE AIDE UN PEU PARTICULIERE

Retour sur la rénovation énergétique. Est-il judicieux de vouloir inciter et aider les ménages à isoler leurs maisons et appartements ? J’aurais envie en première approche de dire « oui » si le dispositif revêt les caractéristiques déjà évoquées. Mais avant de se prononcer définitivement, attendons que les premières évaluations soient rendues publiques.

Il faut noter qu’on est face à une problématique un peu particulière, qui peut vraiment se démarquer du reste, car elle concerne un domaine stratégique, l’énergie, et affecte directement notre modèle de production énergétique de demain. Ce serait un des moyens pour réduire la part du nucléaire en l’amenant progressivement à 50% de la production d’électricité. Si la rénovation énergétique est un succès sans pour autant peser trop lourdement sur les finances publiques, on peut compter sur de substantielles économies qui participeront à la réduction de notre balance commerciale largement déficitaire. Pour mémoire, le déficit du commerce extérieur se situe autour de 70 milliards d’euros et la facture énergétique de la France s’élève à 60 milliards d’euros environ. François Hollande a exprimé comme perspective  de réduire de 50% notre consommation d’énergie finale (pétrole, gaz, charbon) à l’horizon 2050. Cela paraît très ambitieux, trop ambitieux peut-être, car la croissance (s’il elle revient) tant à réduire à néant les progrès en efficacité énergétique. Rendez-vous en 2050 pour faire le point !

ALLONS-NOUS ALORS VERS LE « TOUT-ETAT » ?

Aujourd’hui les principaux pays européens sont surendettés et vivent sous étreinte budgétaire face à un impératif de désendettement (qui par ailleurs n’a toujours pas commencé !). Ces pays doivent redimensionner le rôle de l’état par une politique de réduction des dépenses et de réformes structurelles laissées de côté pendant des décennies. La France a raté le train des réformes ; durant le quinquennat précédent et depuis l’alternance, les politiciens nous présentent davantage des réformettes, des ajustements techniques, mais en aucun cas de vraies réformes de structures tournées vers l’avenir, stabilisant notre situation financière, tout en assurant un développement en accord avec l’évolution de la société. A la place, ce sont des micros-mesures qui se positionnent en tête d’affiche, basées essentiellement sur l’impôt et la taxation. La classe politique française dérive progressivement vers un certain étatisme par l’expansion de son champ d’intervention, un excès de réglementations, d’encadrements, de taxes, de dépenses publiques. L’état qui dirige, administre, contrôle, oriente, n’est-il pas par ces excès en train de provoquer une forme de sclérose dans le système productif, conduisant à l’essoufflement économique que connaît la France aujourd’hui ?

Les mécanismes fiscaux et la législation en vigueur, pour ne parler que d’eux, sont devenus tellement complexes, pléthoriques, que la machine s’enraye et plus personne n’est en capacité de procéder aux vrais choix simplificateurs. Le gouvernement n’a-t-il pas parlé de ‘choc de simplification’ ? Avec l’obésité de nos codes du travail et de la consommation, la prolifération de textes législatifs, on imagine l’ampleur de la tâche. Les parlementaires pourraient se voir attribuer un nouveau rôle : ‘dé-légiférer’, autrement dit supprimer et faire évoluer toutes ces lois devenues inutiles, vieillottes, inadaptées à un monde nouveau et sans cesse en mouvement. Evidemment, cela paraît complètement utopique, car surtout, ne rien bousculer au nom du futur ! Et que deviendraient nos ministres et nos députés si la régulation de nos processus économiques se faisait autrement que par la complexité, la superproduction textuelle, par de nouveaux dispositifs ou de nouvelles lois qui porteront leur nom ; ces lois éponymes que tout le monde retient (loi Duflot, dispositif Scellier, loi De Robien, loi Hamon, etc…).

Ronald Reagan définissait en ces termes la ‘philosophie économique’ de ses adversaires : « tout ce qui bouge, on le taxe ; ce qui bouge encore, on le réglemente ; ce qui ne bouge plus, on le subventionne ». Est-ce cela la nouvelle devise de nos gouvernants ?

Alain Desert

Evolution dépense publique : source : site "sénat"

 


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31 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 4 octobre 2013 11:39

    les plus aidé et ceux qui payent le moins d’impots ce spnt les 1% des plus riches, les niches aux entreprises c’est 172 milliards d’euro, l’ani c’est 20 milliard les allégements fiscaux prevu sur le budget 2014 c’est 10 milliard...on aide toujours les memes et évidement ont fait payer l’ensemble de la population. On est en train de privatiser l’etat, qui n’obéit plus qu’a une petite oligarchie qui se sert impunément dans les caisses. Alors il est temps d’essayer autre chose...

    voir : TOUT LE PIB POUR LA COTISATION


    • Buddha 4 octobre 2013 11:44

      c’est le désert de la pensée .....


      • alain-desert alain-desert 4 octobre 2013 11:51

        Ah, désolé. aidez-moi à m’élever.


      • Buddha 4 octobre 2013 12:38

         pas de problèmes

        vous dites ceci : Sommes-nous en train de dériver vers une économie entièrement administrée, avec un état qui devient tout-puissant, omniprésent, omnipotent  ?

        ceci est une inversion totale qui ne peut qu’être volontaire..ou alors vous habitez une autre planète..l’état qui peut être critiquable bien sur , si il est sensé être le garant d’une sorte de cohésion du groupe est en train d’ être totalement dynamité..pour être remplacé par des financiers purs, ,des parasites du monde réel....

        puis : L’état qui dirige, administre, contrôle, oriente, n’est-il pas par ces excès en train de provoquer une forme de sclérose dans le système productif, conduisant à l’essoufflement économique que connaît la France aujourd’hui ?

        pour moi vous êtes un troll néo con de plus ici, le style reste le même, l’objectif avoué, détruire l’état détruire le garant d’une paix sociale, pour le projet mondialiste neo consionisto qui vous voulez..de destruction des états dans leur rôle éventuellement protecteur des prédateurs financiers déments que vous représentez ici même , vous cherchez a ôter ce qui empêche le pouvoir absolu totalement parasite des financiers..finance qui je le dit et le repete n’a strictement jamais rien produit du tout..seul des vrais gens ,travaillant ensemble ont tout construit donc il faut inverser votre propos mensonge ,c’est à vous de disparaitre..d’autant que par le nombre vous etes ultra minoritaire...


      • alain-desert alain-desert 4 octobre 2013 13:05

        Je suis beaucoup plus nuancé. La preuve, c’est que j’ai parlé d’impuissance de l’état face à ceux qui ont le pouvoir de le faire reculer. Mon article pose finalement plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Je suis tout à fait conscient du pouvoir de la finance et l’ai condamné dans certains articles.


      • Buddha 4 octobre 2013 13:49

        dont acte, mai je ne pense pas que le moment soit à la nuance genre ici : les états unis sont ils en train de nazifier l’occident


      • ZenZoe ZenZoe 4 octobre 2013 12:03

        Les classes les plus aisées ont un problème. Elles voudraient bien faire faire des travaux dans leur bicoque en ruine achetée pour deux sous dans un quartier populaire, et pourquoi pas rénover la maison de famille par la même occasion.
        La solution ? Bon sang mais c’est bien sûr ! On subventionne les travaux aux frais de la collectivité et pour que ça passe on dit que c’est pour le bien-être de la planète, pas de discussion possible pas vrai ?

        PS : en attendant, les plus pauvres, ceux qui ont des taudis mal isolés mais n’ont pas un sou en réserve pour ne serait-ce qu’acheter un rouleau de laine de verre, ceux-là, eh bien, ils ont qu’à se cailler les miches.

        Quand on vous dit que la redistributiuon profite d’abord aux plus riches, c’est pas des craques !


        • paul 4 octobre 2013 17:59

          Des aides que l’état distribuerait à volonté grâce à de multiples impôts, la classe politique dériverait vers un certain étatisme voire même vers le Tout État ?
          C’est quoi ce délire ?

          Résumé des chapitres précédents : après 14 années de « droite pure », la droite complexée, c’est à dire sauce hollandaise, est au pouvoir depuis un an et demi .
          Les belles promesses de campagne oubliées, le nouveau président s’est empressé d’accepter tout ce que son prédécesseur avait mis en route, en particulier le pacte budgétaire dit Merkozy .
          Et notamment sa règle d’or : 3 % du PIB de déficit, 60 % du PIB de dette .

          Impossible de réaliser cet objectif sans tailler sauvagement dans tous les budgets, surtout après les 600 Md de dettes supplémentaires laissées par sarko .
          Avec une croissance du PNB voisine de 0 ( 0,2 % c’est un succès pour Mosco), un chômage qui tend vers 11 %, 8,5 millions de personnes pauvres, les entreprises en panne, il va distribuer les sous comment Flamby ?

          Très simple, ce qu’il parait donner d’une main, il le reprend de l’autre : la recette c’est par exemple le transfert de charges des entreprises vers les familles et les salariés + des rapines sur tous les postes, sans parler des collectivités et de tous les services publics qui vont être saqués .
          Je cite en vrac :
          Les 20 Md du crédit impôt donnés aux entreprises- sans contrepartie-, pas de coup de pouce au smic, pas de revalorisation du point d’indice dans la fonction publique, la hausse des cotisations retraites des employeurs compensée par une réforme du financement de la branche famille ( donc à la charge des ménages), revalorisation des retraites repoussée d’avril à octobre (gain 800 millions) . Et puis surtout la TVA :
          Vous citez l’abaissement à 5 % pour les trvx d’isolation, oubliant que c’est à la demande des entreprises qui voyaient leurs commandes s’effondrer .
          Mais le cadeau c’est surtout le taux normal qui passe de 19,6 à 20 % et l’intermédiaire qui passe de 7 à 10 % .Gain : 5,2 Md payé par les ménages .

          Comme un bon élève,Mosco est allé présenter son projet de budget à la commission européenne . L’examen s’est bien passé, mais attention lui a dit en substance le commissaire européen, pas de dérapage, plus que deux ans pour rentrer dans les clous ! sinon ... ?


          • libertus 4 octobre 2013 18:10

            « Pour orienter leurs choix, l’état utilise 2 types de dispositifs : ceux à caractère incitatif (subventions, crédits d’impôts, réductions fiscales, bonus, etc..) et les autres plutôt de nature dissuasive (taxation, imposition, malus, etc…). »

             

            -> soit quelque chose est nécessaire, et on le rend obligatoire, soit quelque chose n’est pas nécessaire, et dans ce cas la l’état n’a pas à s’en mêler (ou juste « informer » ce qui est largement suffisant).

            Tous les systèmes « incitatifs » ne sont que des perversions qui font toujours plus de mal que de bien, car quand on les met en place, on étudie « ce qui se voit » (le coté écolo, préventif, ...) mais on n’étudie pas « ce qui ne se voit pas » (la perte de pouvoir d’achat des gens taxés qui auraient préféré acheter ce dont ils ont besoin, les trucs subventionnés qui augmentent de prix facial au profit des copains du pouvoir, les coûts directs et indirects du suivi des usines à gaz mises en place, ...).

             


            • mpag 4 octobre 2013 18:38

              ça me fait penser aux inconnus avec la vidéo des Rappe-tous


              Quand je vois les critiques concernant l’auteur ça me désole 
              Pas de leur combat idéologique, ils sont endoctrinés les pauvres, mais simplement qu’ils voient le monde tout blanc ou tout noir sans aucune nuance

              Aucune possibilité pour eux de concilier interventionnisme étatique et libéralisme 
              Aucune possibilité pour eux de comprendre que Trop d’Etat par l’intermédiaire des taxes tuent le tissu économique utiles à tous
              Que Trop de libéralisme tuent l’Etat à ça il le voit mais rien d’autres, ça les aveugles au point d’insulter, de décrier l’auteur, de détruire tout axe de réflexion et de propositions

              Ils veulent tout ou ils veulent rien, ils n’ont aucune mesure dans leur propos, aucune nuance dans leur réflexion
              Ils ont accepté de ne plus réfléchir, ils ont la vérité 

              Ce sont clairement des intégristes de la pensée unique, la leur de préférence
              Bref ils utilisent un seul hémisphère du cerveau qui a probablement contaminé l’autre sans espoir de retour

              sachez qu’on peut être libéraux et pour l’interventionnisme de l’Etat dans le social
              En suisse par exemple on peut être vert et libéraux et ouiiiiiii, c’est possible social libéral et ouiiii ça existe il y a des listes électorales et des gens qui y croient

              Je soutiens l’auteur, il offre un axe de réflexion intéressant et ces arguments sont justes




              • alain-desert alain-desert 4 octobre 2013 20:21

                Bonjour,
                Merci pour votre message. Apparamment je n’ai pas été bien compris car je ne me reconnaîs pas du tout dans tous ces propos peu aimables.


              • Yohan Yohan 4 octobre 2013 20:34

                Les tenants de la dépense publique à tout crin comme Démosthène ou Gil sont bien obligés de poursuivre leur intense lobbying sur Agoravox. Ils en croquent, et tant qu’il sera donné à la France d’emprunter encore et toujours plus pour maintenir en survie l’Etat providence, ils continueront à en croquer. Après eux le déluge....m’étonne même que l’article du jour ait pu passer la momodération smiley


              • Yohan Yohan 4 octobre 2013 20:42

                L’interventionnisme d’Etat, ce n’est pas nouveau. Parfois, c’est utile pour lancer une filière industrielle, le TGV, Arianespace, Airbus, Areva, c’est un peu grâce à nous, contribuables....s’ils ont pu prospérer. C’est bien le problème, les politiques l’utilisent aujourd’hui pour faire du social, plus beaucoup pour développer notre économie.


              • alain-desert alain-desert 5 octobre 2013 14:28

                Eh oui, fini les grands projets qui faisaient rêver, les investissements du futur. Maintenant il faut gérer au jour le jour, avec un budget insuffisant pour répondre aux simples dépenses de fonctionnement !


              • smilodon smilodon 4 octobre 2013 18:38

                C’est quoi au juste le « tout état » ??...Cracher davantage au bassinet pour ceux à qui il reste 3 gouttes de salive, de manière à donner à boire à ceux qui ont la gorge sèche ??!!.... C’est bien la « gauche » et c’est même beau, très beau !... Pour ceux qui arrivent ici dans des coquilles de noix ou des « cales » de 38 tonnes !.... Mais pour qu’eux vivent mieux ici que dans les pays qu’ils ont fuis, les gens d’ici devront serrer d’un ou 2 crans la ceinture !... Sans que nos gouvernants ne soient obligés de louper un repas au « fouquet’s » !.... Chers « élus », ajoutez donc encore de la misère à la misère, et encore et encore, et encore !... Tant que vos repas dans les meilleurs restaus de la « capitale » ne seront pas remis en cause, ajoutez-en encore !.... Vous serez les derniers à devoir vous serrer la ceinture !.. Mais à cet instant même, souvenez-vous de cet adage : « Quand les gros maigrissent, c’est que les maigres sont morts » !.... Quand vous n’aurez plus les moyens de vous payer les meilleurs restaus de la « place »... C’est que votre peuple sera déjà mort !.... Vous finirez vivants un jour !.. Mais seuls !.......Adishatz.


                • smilodon smilodon 4 octobre 2013 18:44

                  Et vous ne commanderez qu’un cimetière !...(elle m’est venue après, cette phrase !)....


                  • Skeletor Skeletor 4 octobre 2013 18:44

                    C’est nul, zéro. A la poubelle et vite. Un faux nez du néolibéralisme qui avance masqué.


                    • Yohan Yohan 4 octobre 2013 20:43

                      et toi Ducon, t’es pas masqué ?


                    • mpag 4 octobre 2013 19:03

                      inégalité, liberté, fiscalité 

                      Voilà les devises de la France d’aujourd’hui

                      • Michel DROUET Michel DROUET 4 octobre 2013 19:05

                        Allons nous vers le tout Etat ?

                        Non, je vous rassure, c’est plutôt le contraire. L’Etat brade les bijoux de familles depuis longtemps (les autoroutes par exemple) et pour financer ses investissements (TGV, prisons, etc,) il a désormais recours aux Partenariats Public-privé qui ne sont rien d’autre que de la cavalerie financière et qui profitent outrageusement aux majors du BTP.

                        L’Etat transfère aussi des compétences aux collectivités locales sans toujours compenser à l’euro près, ce qui se traduit par une augmentation de la fiscalité locale.

                        L’Etat n’a plus d’argent et est endetté (ce n’est pas d’aujourd’hui) et lorsqu’il décide des mesures dans le domaine énergétique par exemple, il augmente l’impôt pour que les entreprises privées bénéficient d’un coup de pouce pour leur carnet de commande et accessoirement pour que les particuliers (ceux qui ont les moyens de faire des travaux) diminuent leurs factures d’énergie.

                        Nous sommes donc plus dans une logique libérale que dans une logique du tout Etat. 


                        • titi titi 4 octobre 2013 20:16

                          « L’Etat brade les bijoux de familles depuis longtemps »

                          Cela reste à prouver. L’action EDF n’a toujours pas ré-atteint son prix de vente lors de sa privatisation.

                          « les autoroutes par exemple »

                          Bah non. Toujours pas. Les autoroutes n’ont pas été vendues. Elles sont en concession. L’Etat en est toujours le propriétaire.

                          « pour financer ses investissements (TGV, prisons, etc,) il a désormais recours aux Partenariats Public-privé qui ne sont rien d’autre que de la cavalerie financière et qui profitent outrageusement aux majors du BTP. »

                          L’Etat n’est qu’un appareil au service de la réelection de ses potentats.
                          Si l’Etat manque d’argent c’est avant tout parce qu’il le distribue. Et il le distribue non pas où il serait utile, mais là où il atténue le pouvoir de nuisance des récipiendaires de la manne.
                          Le social a été dévoyé : ’Etat achète des votes

                          « L’Etat transfère aussi des compétences aux collectivités locales sans toujours compenser à l’euro près, ce qui se traduit par une augmentation de la fiscalité locale. »

                          Turlututu. Si les collectivités s’en tiennent à leurs « compétences », c’est d’ailleurs ce qu’impose la loi, elles ne seraient pas à courir après l’argent.
                          Les collectivités mènent la même politique d’achat de votes que l’Etat. Les communs ont leur CCAS, les communautés de commune également, les conseil généraux aussi, etc... à chaque étage il y a des bonnes œuvres qui toutes sont le cache sexe du clientélisme.
                          Et c’est pareil pour les « centre d’action économique ».
                          Pour le territoire de Belfort, qui correspond géographiquement grosso modo à l’agglomération de Belfort, l’agglomération a le sien, le conseil général a le sien, alors que tout cela relève de la région qui a également le sien.
                          Mais on sait tous ce qui se cache derrière les « centre d’action économique » ou tous les machins de même genre...


                        • alain-desert alain-desert 4 octobre 2013 20:18

                          Bonjour,
                          Merci pour cette remarque non polémique. En fait pouvons-nous dire que l’état intervient davantage sur un périmètre d’intervention qui se rétrécit ?


                        • titi titi 4 octobre 2013 22:52

                          En fait en y réfléchissant, on se rend compte que l’Etat a droit de vie et de mort sur toutes les entreprises et sur tous les individus.

                          D’un coté il taxe, et diminue le revenu disponible généré par le travail et de l’autre il compense cette baisse par des « aides ».
                          Faites un pas de travers, éloignez vous de la « ligne du parti » et on supprime les aides.


                        • paul 4 octobre 2013 21:07

                          Titi, les autoroutes ont été vendues à un prix inférieur de 10 Md à leur véritable valeur, donc bradées .

                          www.marianne.net/ Selon-la-Cour-des-comptes-les-autoroutes-ont-ete-bradees_a175031.html

                          L’état ne peut pas « distribuer » l’argent qu’il n’a pas : impôts injustement répartis, paradis fiscaux, circuits financiers qui permettent de dissimuler les bénéfices, les gains de productivité, la valeur ajoutée qui part dans la poche des actionnaires, ect ....


                          • titi titi 4 octobre 2013 22:49

                            Bah non. Toujours pas.

                            Ce ne sont pas les autoroutes qui ont été vendues, mais les sociétés concessionnaires.
                            Les mots ont un sens.

                            Mais je vous l’accorde dans la démago(go)gie d’AV, cela claque beaucoup moins de dire que l’Etat a mis ses autoroutes en gérance, que de dire qu’il a bradé le fond de commerce.

                            L’autoroute, le terrain, l’asphalte sont toujours propriété de l’Etat.

                            Qui plus est, les investissements réalisés par ces sociétés reviennent à l’Etat : si VINCI construit 1 km d’autoroute, il l’exploite pendant un certain nombre d’année, mais le km appartient à l’Etat.

                             


                          • Peretz1 Peretz1 5 octobre 2013 07:45

                            « sont devenus tellement complexes, pléthoriques, que la machine s’enraye et plus personne n’est en capacité de procéder aux vrais choix simplificateurs. » Puisque tu es comme moi impliqué dans l’analyse systémique, tu connais la réponse : la régulation des effets secondaires pervers du système se fera par la création de nouveaux paramètres, en l’occurrence de nouveaux emplois dédiés. Des administrateurs chargés de gérer cette complexité.


                            • alain-desert alain-desert 5 octobre 2013 14:23

                              C’est ce qu’on appelle une boucle de rétraction postivite ! le plus entraîne le plus et on en perd l’équilibre. Merci


                            • alain-desert alain-desert 5 octobre 2013 14:24

                              Boucle de rétroaction (vous m’aviez compris ...)


                            • ecolittoral ecolittoral 5 octobre 2013 12:25

                              « Allons nous vers le tout état ». Pour le moment et depuis longtemps c’est le tout Europe qui nous ruine, planifie, réglemente, subventionne, interdit.

                              Les états se soumettent et doivent disparaître pour faire place à l’Europe des régions (européennes).

                              L’auteur s’arrête à l’étage « état » alors qu’il faut monter à l’étage « Europe ».
                              Les « états » ne sont que des pantins.
                              Comment expliquer autrement les coalitions en Grèce, Espagne, Italie etc ?
                              Les alliances en Allemagnes et ailleurs ?
                              Les alternances et cohabitations chez nous ?

                              Les décisions d’état sont juste tolérées par l’UE et nos « politiques » trafiquent, bricolent sans oser décevoir Bruxelles.

                              • alain-desert alain-desert 5 octobre 2013 14:21

                                Cela rejoint un peu mon idée que j’ai peut-être mal expliqué. Vous avez raison de mentionner l’Europe. C’est peut-être par rapport à la perte de souveraineté que le gouvernement doit gesticuler davantage et donne l’impression d’être un peu plus interventionniste.


                              • theuric 5 octobre 2013 16:27

                                 Il est surprenant de constater que les conventions soient à ce point respectées : chacun porte son regard sur le monde avec les mêmes lunettes, pour ou contre le néolibéralisme avec des variables divers.
                                Personne, en revanche, ne se demande si d’autres approches de notre monde puisse se faire que celle consistant à ne considérer l’économie que comme seul vecteur véritable d’une appréhension de la politique.
                                Je passe rapidement sur le plus que risque d’un effondrement systémique de l’économie-monde, la peur en sa survenance est telle que rare sont ceux qui en fasse mention, processus de déni normal et naturel.
                                L’état, la force publique et la politique sont les puissances absolue de toutes les sociétés et c’est justement parce que, par décisions idéologiques, la puissance de l’état fut conférée pour une large partie aux marchés que nous nous retrouvons dans cette situation comme naguère, dans les anciens pays de l’est et de l’U.R.S.S. l’état seul régentait toute l’économie.
                                Comprenez donc enfin qu’en leur contraire les démocratie libérales et populaire sont de même nature (K.G.jUNG) parce qu’ils placent toutes deux l’économie au centre de toute préoccupation publique.

                                Nous sommes à la fin d’un cycle qui débuta il y a quinze à vingt milles ans par l’invention de l’agriculture et peut-être même l’apparition des premiers représentants du genre Homo, lisez « Les arbres de l’évolution » de L. Nottale, J. Chaline et P. Grou et suivez les explications de ce dernier, ses prévisions de l’époque bâti sur des approches mathématiques et vous comprendrez la nature réelle de notre situation présente !
                                Le même, Pierre Grou, à écrit : « L’argent, obscurantisme du XXI° siècle » tout est là !
                                Nous allons subir, que vous le vouliez ou non, la crise la plus terrible que l’humanité ait à traverser après celle qui vit la quasi disparition des premier Homo Sapiens par l’éruption du volcan Toba à Sumatra il y a 100 000 ans et les néolibéraux ne sont que les acteurs actif de cette déferlante qui dores et déjà est là.

                                Aujourd’hui monsieur F. Hollande, son gouvernement et la majorité actuelle font ce qu’ils peuvent, encore engoncés entre ce dogmatisme béa au néolibéralisme, une Union-Européenne qui n’a de démocratique que de nom et le sentiment des élites européenne d’être une colonie américaine, d’où le déni d’une prochaine disparition des U.S.A. qui est en voie de fait.
                                Quand ceux-ci disparaîtrons, nos élites et les pays qui ne se seront pas rapidement converti aux réels principes de la politique subiront les foudres de celui de réalité.

                                N’oublions pas Machiavel qui montrait au « Prince » combien Florence fut relativement préservée par sa république d’alors : seule la démocratie vrai est notre sauvegarde.

                                Quand aux impôts, sachez que nous avons quitté depuis longtemps l’époque où l’impôt était le tribut dû aux vainqueurs romains (ancêtre de ces mêmes impôts), des taxes que les juifs et les chrétiens devaient verser aux musulmans ou de la gabelle du sel, tous devons payer pour le bon fonctionnement de l’état, état qui normalement devrait être le seul dépositaire de la création monétaire et de ce fait n’a pas à emprunter à quelque organisme privé que ce soit, seule et unique cause de ces dettes stupides et ruineuses.

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