Partage des richesses
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Qui peut réfuter cela ? Qui peut encore (les Néodarwinistes ?) soutenir que la concentration des richesses est « naturelle », qu’il ne faut en aucun cas la contrarier , et qu’elle est le moteur du progrès ?
Ceci devrait nous conduire à nous doter d’un principe simple : le plafonnement du patrimoine détenu par une et même personne.
Pouvons-nous compter sur nos politiques ? La question a commencé d’être posée suite à la crise financière. Le plafonnement des salaires a un temps été discuté. Beaucoup d’effets d’annonce mais peu de contraintes au final.
Pourtant, les études convergent pour dire que la crise financière de 2008 trouve sa source dans l’écart de richesse, comme en 1928 (http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2008/04/29/les-etats-unis-battent-un-record-d%E2%80%99inegalites-vieux-de-80-ans/).
Les autorités préfèrent invoquer un manque de régulation. Et en effet, comment ne pas être ulcéré par le laisser-faire des autorités de contrôle devant des instruments financiers qu’un simple examen de bon sens suffit à condamner (http://www.economie.gouv.fr/directions_services/dgtpe/TRESOR_ECO/francais/pdf/2009-003-52.pdf).
Nos dirigeants confieront à des « experts », ceux-là mêmes qui étaient experts avant la crise et n’ont rien fait pour la prévenir, le soin de mettre en place de nouvelles mesures de contrôle... et la crise prochaine sera encore plus grave. Car paradoxalement, alors que des centaines de milliers de chômeurs n’ont plus accès au crédit (sauf à un taux d’usure), les banques elles continuent de pouvoir s’alimenter à des conditions défiant toute concurrence auprès des banques centrales et des Etats, et profitant de l’aubaine, se livrent à une course effrénée à la reconstitution de leurs fonds propres au moyen d’une spéculation sur les marchés financiers (quand il ne s’agit pas d’une appropriation des terres – http://www.novethic.fr/novethic/planete/environnement/agriculture/terres_agricoles_nouvel_actif_strategique/120055.jsp).
Quand bien même nos responsables auraient à coeur de mettre en place des dispositifs de contrôle, de régulation et de redistribution efficaces, il se trouverait toujours de talentueux avocats, hommes d’affaires, lobbyistes, conseils en tous genres pour les rendre inopérants.
Alors que d’édicter cette règle simple : « un homme ne devrait jamais détenir plus de x Millions d’euros », c’est facile à comprendre et à contrôler !
Trop simple sans doute et par trop révolutionnaire...
Puisque nos dirigeants ne prendront jamais l’initiative d’une telle mesure, il nous revient, simple citoyens, observateurs pas tout à fait idiots, et acteurs de la vie économique, de prendre les choses en main.
Nous avons en effet le pouvoir de faire évoluer les mentalités. Comme jadis l’écologie, nous pouvons faire de notre pouvoir d’achat un instrument politique.
Pour cela, il suffit de mettre en place un barème, identique dans son principe à celui qui sert à juger des vertus énergétiques des produits que nous achetons.
A cette différence près qu’il s’agirait d’évaluer l’entreprise à l’aune de la règle évoquée plus haut, à savoir « un homme, c’est raisonnablement pas plus de x millions d’euros de patrimoine au travers de ses participations ».
Ainsi une entreprise se verrait attribuer une cotation en fonction de la plus haute valeur de capital détenue par une personne physique, exerçant un mandat dans l’entreprise ou au sein du groupe qui la détient.
A titre d’illustration, voici à quoi cela pourrait ressembler :
Apposé sur un produit ou une plaquette commerciale, ça pourrait avoir son petit effet...
Un texte de Jean Jaurès publié en 1889, dénonçant la concentration des richesses, pourrait avoir été écrit aujourd’hui : http://fr.wikisource.org/wiki/Action_socialiste/Le_Capitalisme,_la_Classe_moyenne_et_l%E2%80%99Enseignement.
Rien n’a changé depuis lors. Il conclut par ces mots : « De même qu’en 1789 le peuple et la bourgeoisie se trouvèrent unis pour abolir les privilèges nobiliaires et les abus féodaux, de même, à la veille de 1889, le peuple et la bourgeoisie laborieuse doivent s’unir pour abolir les privilèges et les abus capitalistes. »
Face à ces mots, notre proposition pragmatique peut sembler bien dérisoire. Mais que vaut l’éloquence d’un Jean Jaurès au regard du pouvoir d’achat d’un peuple tout entier ?
1) http://www.algeria-watch.org/farticle/tribune/libalg3.htm
2) http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/11/26/dubai-menace-de-faillite_1272246_3234.html
3) http://www.science-decision.fr/cgi-bin/topic.php?chapter=5&topic=OGM
4) http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbiodiv/index.php?pid=decouv_chapC_p1_d1&zoom_id=zoom_d1_2
5) http://www.recit.net/spip.php?article528
6) http://www.zdnet.fr/actualites/telecoms/0,39040748,39291618,00.htm,
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+IM-PRESS+20090325IPR52632+0+DOC+XML+V0//FR
7) http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/les-enjeux-de-la-fraude-fiscale-et-sociale_180628.html
8) http://mimir.over-blog.com/article-35089941.html
9) http://cicg.free.fr/leslobbiesdelaguerreMenahem.htm
Documents joints à cet article
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