Pourquoi la crise économique continue et pourquoi nous ne la comprenons pas ?
De la crise économique à la crise écologique
La grande majorité des économistes n'a pas compris la véritable nature du phénomène que nous subissons. Ils nous décrivent une crise financière ayant entraîné une crise des dettes publiques. Ils nous expliquent maintenant que la récession est devenue générale.
Ce schéma explicatif est celui d'universitaires et de chercheurs ayant une analyse globale et macroéconomique de la situation. Quand ils adoptent un point de vue microéconomique, ils décrivent des entreprises aux carnets de commandes vides, qui attendent le redémarrage en faisant le gros dos.
Alors, pourquoi cela ne repart-il pas ? Pour le comprendre, il faut adopter le point de vue d'autres acteurs économiques.
Prenons un établissement public, un collège par exemple. Depuis six ans, les comptes de ces organismes sont fortement contraints par les coûts croissants du gaz, du fuel, de l'électricité et de l'eau. Ce que les agents comptables appellent le "chapitre viabilisation" prend une place de plus en plus démesurée (parfois 50 à 70%). Les budgets n'augmentant pas, c'est la part relative à la pédagogie qui ne fait que baisser. Cela a deux conséquences : l'enrichissement des grandes compagnies et des pays qui commercialisent ces ressources, la faiblesse croissante des entreprises souvent locales qui vendent des prestations de sorties pour les élèves et du matériel pédagogique.
Prenons un autre exemple : un jeune ménage qui a acheté ou loué un appartement ou une maison. La demande de logements et les tensions sur le marché immobilier ont entraîné une augmentation importante des prix depuis une quinzaine d'années. Désormais, le logement d'un ménage représente le tiers ou la moitié de son budget. Cette situation s'est aggravée avec l'augmentation des prix de l'énergie.
Cette part croissante du logement a obligé chaque ménage à faire des économies : elles se font sur les loisirs (vacances, restaurants, culture) et la consommation. Les entreprises locales qui vendent du loisir ou qui produisent et vendent des biens ne verront pas revenir des consommateurs dont les budgets sont fortement impactés durablement par le coût croissant des logements et de l'énergie.
Ces deux exemples peuvent être généralisés. Les entreprises - grandes et petites -, les administrations et les particuliers : tout le monde est confronté aux coûts croissants de ces ressources.
En impactant les budgets de chaque acteur économique, l'augmentation du prix des ressources interdit toute reprise économique conséquente. Elle plombe durablement les possibilités d'investissements, la capacité à consommer et entraîne augmentation des impôts et perte de confiance sur l'avenir.
Il n'y a aucune raison que ces phénomènes s'arrêtent, il n'y a pas à rechercher de reprise dans ces secteurs. L'augmentation des prix de l'immobilier et de l'énergie sont des phénomènes durables. Cela s'est fait brutalement et cela va durer longtemps car, globalement, l'offre de ces biens ne peut plus répondre à la demande.
Le phénomène doit être appréhendé d'une manière globale. Les ressources nécessaires au fonctionnement d'une économie -les terrains constructibles, les hydrocarbures, l'eau potable, ... - sont de plus en plus rares. La tension entre une demande croissante et une offre stable ou déclinante ne cesse de croître.
Les processus en cours proviennent donc d'une crise qu'il faut qualifier d'écologique. Cette crise trouve ses racines dans l'insuffisance croissante et durable des ressources nécessaires au fonctionnement d'une économie.
Les origines de la crise actuelle sont d'ailleurs fortement imprégnées de la crise écologique des ressources. La crise des subprimes de 2007 naît pendant une période d'augmentation des prix de l'immobilier aux Etats-unis. Les subprimes ont été "inventé" pour trouver des ressources financières pour les Américains impécunieux. Cela s'est produit dans une période d'augmentation importante des prix des hydrocarbures et de l'alimentation sur le marché mondial.
La plupart des économistes sont confiants car, dans l'histoire de l'Humanité, chaque récession a été suivi d'une reprise économique. Ils ont tort. Ils n'ont pas compris la véritable nature de la crise que nous venons de rencontrer. Il s'agit d'une crise durable des ressources nécessaires au fonctionnement d'une économie développée. Il s'agit d'une crise d'un genre nouveau qu'il faut appeler crise écologique.
34 réactions à cet article
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Très bonne émission de mediapart, merci pour le lien
Je suis entièrement d’accord avec ce qui y est dit, néanmoins, je ne pense pas que ce soit très « impactant » quand on voit les volumes globaux qui sont en jeu ... On pourrait citer la finance prédatrice, les dettes, etc etc etc ... Il y a pleins de problèmes périphériques ...L’auteur a raison dans ses conclusions, l’économie, qui a besoin de perpétuelle croissance est en train de prendre conscience des limites de la planète.Le système est fait pour faire du fric, du début à la fin, et ce, le plus rapidement possible ... Mais il est face à sa contradiction principale : croissance infinie impossible dans un monde fini.Pour allez au fond du fond du problème des hommes qui font et composent notre société, il me semble que Lordon explique très bien comment tout cela fonctionne : Frédéric Lordon : Sciences sociales, capitalisme et structure de l’entreprise selon Spinoza et Marx -
La crise ne concerne en gros qu’une moitié de l’humanité. L’autre continue à croitre à un bon taux moyen de 5%. Pas de crises des ressources donc. Surtout à l’heure où les gaz et huiles de schiste sonnent l’heure d’une révolution énergétique.
Par contre il y a dans notre partie du monde une formidable destruction créative, un bouleversement shumpeterien de toute l’économie, plus ou moins bloqué par les développements des états providence qui ont crus au delà du raisonnable et de manière non durable.-
je te savais con, mais pas à ce point là !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Oui. Alors si c’est comme vous le saviez je ne vois pas ce qu’il y a de nouveau et qui justifie que vous vous frottiez à ma jambe avec tant d’entrain.
Enfin, si ça vous fait plaisir... mais ne tachez pas le pantalon. -
5% ... oui, mais 5% de combien au départ ?
Comparez donc les PIB/habitant et leur croissance, plutôt que de comparer la croissance du pays. -
Il ne faut pas se fier aux apparences. Par ailleurs il y a plusieurs causes aux crises d’aujourd’hui. (L’auteur aussi n’a pas tout comprit ; J’y reviendrais plus bas.)
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L’idéal serait que l’on change de modèle et que le nouveau ne soit plus basé sur la croissance, qui est ni plus ni moins qu’une de pyramide de Ponzi.
Ce modèle arrive au bout de son histoire.-
non ce n’est pas la croissance la pyramide de ponzzi, mais le système capitaliste monopoliste et cela fait une grosse différence§
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Olfe a raison. Il faut cependant ajouter que derrière tout ça il y a l’usure qui rend la croissance obligatoire d’où ces bulles de Ponzi : C’est l’usure qui gonfle les dettes et une croissance est obligatoire afin de couvrir au moins partiellement les liquidités exigibles aux termes. Le problème est donc bien dans le système bancaire plus que dans le capitalisme car celui-ci pourrait aussi créer de véritables richesses sans excéder les besoins et il n’y aurait alors pas de problème. Par ailleurs l’usure sert de levier d’où l’intérêt à gonfler les valeurs quitte à emprunter de plus en plus. Le plus étonnant est que ce système financier qui gonfle comme une baudruche soit si solide finalement !
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Même si j’appelle de mes vœux un changement profond de société vers un développement sociable et durable, je suis en total désaccord avec cet article.
Que ce soit en matière d’énergie ou d’habitat, la hausse des prix relevés n’a pas grand-chose à voir une raréfaction des ressources, mais bien plutôt avec la spéculation sur ces mêmes ressources : la brutale augmentation du prix du gaz depuis 2004 — bien visible d’ailleurs sur votre courbe — est concomitante avec sa dérégulation. Remarquez d’ailleurs l’étonnante stabilité du prix de l’électricité (toujours régulé).
Quand à la fable des carnets de commandes vides. Je dirai plutôt qu’il ne faut pas s’étonner de se voir caler en appuyant de toute ses forces sur le frein : quand de gros acteurs décident de stopper au même moment les investissements, alors, oui, le système se grippe.
Mais il ne faut pas confondre cause et conséquence...
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Non, vous avez raison tous les deux : Il y a plusieurs causes aux dérèglements actuels.
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pour comprendre voici une serie de question/reponse : QUESTIONS/REPONSES SUR L ‘ECONOMIE
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Rcoutouly
"Pourquoi la crise économique continue et pourquoi nous ne la comprenons pas ?"
Votre analyse est certainement très louable en ce qu’elle part de deux exemples concrets pour déboucher sur l’impossibilité du capitalisme à se sortir de la crise actuelle. Bien que juste, cette analyse, loin d’être complète, est très partielle. Elle fait reposer les difficultés du capitalisme actuel uniquement sur la raréfaction des ressources impactant sur l’écologie. En fait, l’inévitabilité, l’aggravation constante, et l’irréductibilité des crises cycliques du capitalisme et de toutes les conséquences qui en découlent ont été, depuis au moins Lénine, entièrement analysées et sont aujourd’hui connues de tous les esprits de bonne science. Il n’y qu’à prendre connaissance, qu’à s’imprégner et qu’à travailler à partir des explications complètes ci-dessous pour comprendre en toute transparence le capitalisme actuelle appelé impérialisme et voir l’horizon.
« En régime capitaliste, les diverses entreprises, les diverses branches de l’économie d’un pays ne peuvent se développer également. Dans le cadre de la concurrence et de l’anarchie de la production, le développement inégal de l’économie capitaliste est inévitable. Cependant, à l’époque prémonopoliste, la production était fragmentée entre un grand nombre d’entreprises, la libre concurrence régnait, il n’y avait pas de monopoles. Le capitalisme pouvait encore se développer d’une façon plus ou moins régulière. Certains pays en dépassaient d’autres durant une longue période. Il existait alors sur le globe de vastes territoires inoccupés. Tout se passait sans conflits militaires à l’échelle mondiale.
La situation a changé radicalement avec le passage au capitalisme monopoliste ; alors le partage du monde est achevé entre les puissances impérialistes qui mènent une lutte serrée pour un nouveau partage du monde. Cependant le développement inouï de la technique permet à certains pays impérialistes de dépasser rapidement, par bonds, les autres pays impérialistes. Les pays engagés tardivement dans la voie de l’évolution capitaliste utilisent les résultats acquis du progrès technique : machines, méthodes de production, etc. De là le développement rapide, par bonds, de certains pays et un retard dans l’évolution d’autres pays. Ce développement par bonds s’accroît énormément aussi grâce à l’exportation des capitaux. La possibilité s’offre pour certains pays de gagner de vitesse les autres, de les évincer des marchés, de réaliser par la force des armes un nouveau partage du monde déjà partagé. Sous l’impérialisme, l’inégalité de développement des pays capitalistes est devenue une force déterminante du développement impérialiste.
Le rapport des forces économiques des puissances impérialistes se modifie avec une rapidité sans précédent. Il en résulte des modifications très irrégulières du potentiel de guerre des États impérialistes. La modification du rapport des forces économiques et militaires va à rencontre de l’ancienne répartition des colonies et des sphères d’influence, ce qui engendre inévitablement la lutte pour un nouveau partage du monde déjà partagé. La puissance véritable de tels ou tels groupes impérialistes est mise à l’épreuve au moyen de guerres sanglantes et dévastatrices.
En 1860, l’Angleterre occupait la première place dans la production industrielle du monde ; la France la suivait de près. L’Allemagne et les États-Unis n’en étaient qu’à leurs débuts dans l’arène mondiale. Une dizaine d’années s’écoula, et le pays ascendant du jeune capitalisme — les États-Unis d’Amérique — gagnait de vitesse la France, et prenait sa place. Dix ans après, les États-Unis rattrapaient l’Angleterre et occupaient la première place dans la production industrielle mondiale, tandis que l’Allemagne dépassait la France et occupait la troisième place derrière les États-Unis et l’Angleterre. Au début du 20e siècle, l’Allemagne refoulait l’Angleterre et prenait la deuxième place après les États-Unis. À la suite des changements survenus dans le rapport des forces des pays capitalistes, le monde capitaliste se scinde en deux camps impérialistes hostiles, et les guerres mondiales se déclenchent.
Le développement inégal des pays capitalistes détermine l’aggravation des contradictions dans le camp de l’impérialisme et l’inéluctabilité de conflits militaires qui conduisent à un affaiblissement réciproque des impérialistes. Le front mondial de l’impérialisme devient facilement vulnérable pour la révolution prolétarienne. C’est sur cette base que la chaîne du front impérialiste peut se rompre en son maillon le plus faible, au point où les conditions sont les plus favorables pour la victoire du prolétariat.
L’inégalité du développement économique à l’époque de l’impérialisme détermine aussi l’inégalité du développement politique, qui entraîne pour les différents pays une différence de maturité des conditions politiques de la victoire de la révolution prolétarienne. Parmi ces conditions, il faut ranger avant tout l’acuité des antagonismes de classes et le degré de développement de la lutte des classes, le niveau de la conscience de classe, de l’organisation politique et de la fermeté révolutionnaire du prolétariat, son aptitude à entraîner les masses fondamentales de la paysannerie.
La loi de l’inégalité du développement économique et politique des pays capitalistes à l’époque de l’impérialisme est le point de départ de la théorie léniniste sur la possibilité de la victoire du socialisme au début dans plusieurs pays ou même dans un seul pays.
Marx et Engels, en étudiant au milieu du 19e siècle le capitalisme prémonopoliste, ont été amenés à conclure que la révolution socialiste ne pouvait vaincre que simultanément dans tous les pays ou dans la plupart des pays civilisés. Mais au début du 20e siècle, notamment au cours de la première guerre mondiale, la situation avait changé radicalement. Le capitalisme prémonopoliste s’était développé en capitalisme monopoliste. Le capitalisme ascendant était devenu le capitalisme déclinant, agonisant. La guerre avait mis à nu les faiblesses incurables du front impérialiste mondial. Il découlait en même temps de la loi de l’inégalité du développement que la révolution prolétarienne viendrait à maturité à des époques différentes, dans les différents pays. Partant de la loi du développement inégal du capitalisme à l’époque de l’impérialisme, Lénine est arrivé à la conclusion que la vieille formule de Marx et d’Engels ne répondait plus aux nouvelles conditions historiques ; que, dans les conditions nouvelles, la révolution socialiste pouvait parfaitement triompher dans un seul pays ; que la victoire simultanée de la révolution socialiste dans tous les pays ou dans la plupart des pays civilisés était impossible » en raison de la maturité inégale de la révolution dans ces pays.
L’inégalité du développement économique et politique, écrivait Lénine, est une loi absolue du capitalisme. Il s’ensuit que la victoire du socialisme est possible au début dans un petit nombre de pays capitalistes ou même dans un seul pays capitaliste pris à part.
V. Lénine, « Du mot d’ordre des États-Unis d’Europe », Œuvres, t. 21, p. 354-355.
Lénine avait élaboré une théorie nouvelle, une théorie achevée de la révolution socialiste. Elle enrichissait le marxisme et le développait ; elle ouvrait une perspective révolutionnaire aux prolétaires des différents pays, elle développait leur initiative dans le combat à livrer à la bourgeoisie, affermissait leur certitude dans la victoire de la révolution prolétarienne. ».
(Voir : Académie des sciences de l’U.R.S.S. - Manuel d’économie politique - LA LOI DE L’INEGALITE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET POLITIQUE DES PAYS CAPITALISTES A L’EPOQUE DE L’IMPERIALISME ET LA POSSIBILITE DE LA VICTOIRE DU SOCIALISME DANS UN SEUL PAYS)
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c’est bien de ressortir Lénine car ses analyses sur l’impérialisme n’ont pas pris une ride, je dirai
quelle intelligence et quelle vision cela nous change des analyses d’Apatie JM et consorts.............personnellement je suis resté fidèle au concept Trotskyste de révolution permanente, car qu’on le veuille ou non les continents s’organisent en Empire qui parfois ne veulent pas dire leur nom, mais il est bien vrai que nous sommes plus que jamais dans des luttes d’empire et sur ce point l’europe un peu trop angélique n’en a pas pris conscience ; quand on parle d’empire il ne s’agit pas simplement d’un aspect idéologique mais d’une entité on pourrait parler de taille critique nécessaire pour mettre en place des politiques d’infrastructures, politiques de l’énergie, de réseau routier ou ferroviaire, de toutes façons l’europe devra rebondir économiquement dans ses limites géographiques en premier lieu, le 21ie siècle devra commencer ici mais bon beaucoup ne l’ont pas encore compris !!!!!!!! -
Le marxisme relève de la grande science sauf qu’il manque l’essentiel. Marx est un peu comme ces grands professeurs de médecine qui connaîtraient tout d’une maladie, aspects, développement, début, fin, complications éventuelles listées exhaustivement, le tout couché dans des écritures qui remplirait une entière bibliothèque... Sans avoir jamais identifié le virus qui en est la cause ni même pensé qu’il pourrait y en avoir un !
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Oui cet éclairage est essentiel pour comprendre le monde actuel et il est navrant de constater que Rcoutouly semble ne pas connaître ces explications issues du développement de la théorie marxiste (probablement par convention sociale, il n’est pas conseillé de citer Lénine dans les salons mondains).
Cependant, je constate avec étonnement que vous ne faites pas référence à Trotsky et à Parvus qui ont apportés la contribution principale à la théorie de la Révolution Permanente, théorie qui touche directement tout ce que vous mentionnez.
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Depuis 1975 TOUS les gouvernements, les banques et les médias tapent sur les PME !
Elles disparaissent sans bruit tous les jours !
A la place onveut un système figé de protocoles et procédures !
Il faut se rendre à l’évidence : cela ne marche pas !-
ça date plutôt des années 80 je dirais...
Sauf que ce ne sont pas les gouvernements qui « tapent sur les PME » : Ceux-là sont juste complices ! Les PME sont, à leurs niveaux, elles mêmes exploités par les grands groupes et les banques. Les « protocoles et procédures » font partie des règles exigés d’elles par l’oligarchie et contrairement à ce que tu crois ça marche sauf pour les perdantes bien sûr puisque la première règle qui leur est imposée est celle d’une mise en concurrence, localement mais aussi mondialement.
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Notre époque vit plusieurs crises très graves à mon avis, avec des blocs qui luttent entre suprématie et déclin, des blocs de nature militaire, économique, culturelle, religieuse, tous différents, qui s’entrechoquent méchamment.
A ces crises de pouvoir, il faut ajouter une crise tout aussi grave de nature écologique, avec un épuisement des ressources naturelles, et une crise de civilisation avec une société de consommation qui montre enfin ses limites.
Bref, on n’est pas sortis de l’auberge.-
bonjour rcoutouly..
auriez le même tableau que celui de votre article, mais avec la courbe des loyers par rapport à l’indice de la consommation ??-
La crise, la crise, la crise gueule ma Giselle ! Rien à foutre mon coquelet ! ON S’EN BRANLE ! Le gaz, l’electricité, les roploplos de mon grand -père.... on s’en fout. Parlez nous plutôt des jours heureux à venir, « têtes de cons ». T’es pré-former chez BFM ????
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« Il s’agit d’une crise d’un genre nouveau qu’il faut appeler crise écologique ».
Pas du tout.Nous avons fait ripaille pendant un siècle et la fête se termine.Il n’y a aucune crise là dedans...à part, peut être, la crise de foi.La foi en une puissance énergétique qui nous a délivré du travail.La foi en un travail qui consistait à brûler nos ressources le plus vite possible.La foi en nos sciences qui, de toutes façons, trouveraient LA solution.Il n’y a pas de crise et l’écologie n’a rien à voir.La fête se termine et on en est encore à croire que demain ne sera pas, ne peut pas être comme avant...ou ailleur.-
L’auteur, vous dites que la crise économique depuis 2007 ?
Mais il y a longtemps qu’on nous parle de crise.En 1984 ; il y avait déjà la célèbre émission ; « Vive la crise » De Christine Ockrent.En 1982, le journal le Monde titrait « La crise financière internationale ».En 1973, il y a eu la crise des chocs pétroliers.En 1961, le journal le monde parlait de la « Crise de croissance »Alors depuis quand la crise ?La crise existe depuis toujours. Elle est propre au mode de fonctionnement de cette société.-
La crise est écologique et énergétique, mais elle n’est pas seulement celà
Je sais que je ne convaincrai personne qui ne le soit déjà, mais pour avoir quelques éléments supplémentaires, lire les résumés des deux livre de Meadows, celui de 1972 et celui de 2002
http://www.societal.org/docs/cdr1.htm
http://www.societal.org/docs/cdr2.htm-
Merci @ AJ Holbecq d’avoir cité ces deux études qui sont des des références (à mon avis) incontournables et que chacun devrait avoir à l’esprit.
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L’auteur a fait une bonne approche du pourquoi cette crise est différente des précédentes. Les bases restaient à rappeler ce que certains intervenants ont fait, Merci à eux, ce n’est plus à faire ! Je recommande ROBERT pourtant peu plussé qui nous propose un lien ludique parfait pour les nuls...
Pour le cas où vous l’auriez raté
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je dois dire qu’après avoir été longtemps sceptique de ces soi disant économistes de renom, la plupart d’entre eux ont une très bonne analyse de la situation, ça c’est un fait. c’est aussi pour ça que j’ai confiance en eux. il y a des personnes qui ont essayé de prévenir la crise actuelle, personnellement, j’en apprends beaucoup et je ne peux que leur donner raison la plupart du temps.
néanmoins, le problème est surtout microéconomique, pas vraiment macroéconomique. je ne peux qu’être d’accord avec l’auteur la dessus. c’est bien pourquoi la BPI qui se mettra bientôt en place répondra justement à la problématique dans un premier temps (on ne peut réussir du premier coup) et va donc monter en régime, il faut juste de la patience.D’une manière générale, le salut ne peut venir que des USA et du grand manitou Obama.même si personnellement, je reste plutôt dans l’expectative, puisque les bonnes décisions au plus haut niveau notamment au niveau Européen restent encore à prendre et pas des moindres.par exemple, la dame Parisot qui réclame qu’on passe à je ne sais quel âge pour toucher la retraite, je ne peux qu’être d’accord avec elle. si vraiment les patrons ont envie de travailler 30h par jour, pour espérer mourir en travaillant, pourquoi pas, pourquoi les en empêcher ???-
euh c’est juste pour dire qu’une « crise écologique » c’est généralement la destruction d’un écosystème.....
et que la destruction de cet écosystème engendre généralement une crise économique......donc cette crise pour l’Europe date de la guerre 14-18.......avec une intensification après 45 .......qui a pour résultat la diminution de la population des grenouilles dans « nos campagnes »les hydrocarbures ne sont là que pour accélérer le processus comme le sait très bien bovérockfeller-
Manifestement certains ne comprennent pas que la perversion néolibérale est aussi dans le fait que le libre-échange mondiale, qui depuis le début des années 80 jetta en concurrence directe des sphères économiques totalement hétérogènes au plus grand bénéfice des multinationales et de leurs actionnaires (soit le capital apatride), libre-échange qui est lui-même issu très directement de cette doctrine conceptualisée en amont par d’éminents théoriciens, a participé de manière objective et indiscutable à la contraction de la masse salariale occidentale, en générant au passage une insuffisance structurelle de la demande qui n’a pu être compensée que par le développement massif de l’accès au crédit, afin de sauver la consommation DONC la croissance.
Je crois pouvoir dire que là est une analyse assez fidèle de la situation, nonobstant la financiarisation folle dont il faut à raison rappeler l’importance démesurée qu’elle a prise au cours des vingt dernières années - et l’influence surtout - comparativement à l’économie réelle.
Malgré tout je crois que sans le phénomène de contraction évoqué ci-dessus par l’instauration consciente et délibérée, par nos élites défaillantes ou corrompues, d’un capitalisme à basse pression salariale, jamais la finance n’aurait été en mesure de prendre une telle importance et déjà pour la raison fondamentale qu’elle n’aurait pu disposer des fonds considérables, issus du crédit, pour se développer de cette ampleur. Il suffit pour s’en rendre compte de rappeler les statistiques d’endettement des agents économiques, ménages et entreprises, aux Etats-Unis (mais aussi en Espagne ou au RU par exemple), sur la dernière période, et qui ont enfoncé les références pré-crise de 1929 !
Quant au financement des déficits commerciaux, ces déficits n’auraient justement pas eu lieu (à tout le moins dans ces proportions) si le libre-échange n’avait introduit l’idée - plus sûrement la contrainte rationnelle - selon laquelle il fallut délocaliser tout ou partie de la production dans des pays au coût de main d’oeuvre 20 à 30 fois inférieur à celui pratiqué en occident, annulant totalement les différentiels de productivité fussent-ils largement en faveur de ce dernier (les français ont une productivité horaire l’une des meilleurs au monde).-
Il convient d’entendre aussi l’argument de l’avantage comparatif. Mais le problème étant qu’il s’inscrit précisément et toujours dans un contexte et logique libre-échangiste. Or c’est justement de ce cadre qu’il faudrait appeler à sortir, et le plus tôt sera le mieux. En effet, avons-nous pris le temps d’imaginer un instant qu’il soit possible que ce fameux principe fut simplement rendu caduque, dépassé, par les distorsions sévères de concurrence qu’impose l’actuelle mondialisation ? Et donc qu’il ne soit laissé de temps a minima suffisant aux nations occidentales, vu l’ampleur sans précédent - historique même - desdites distorsions, de s’adapter à ces nouvelles conditions et tendances ?
Distorsions, que nous le voulions ou non, qui n’ont absolument rien de commun avec les exemples passés (fin du XIXè siècle notamment, lors de ce qui fut la première mondialisation), puisqu’alors entre modèles sociaux-économiques qui étaient à l’époque relativement proches.
Tendances, quant à elles, qui n’ont cessé de favoriser, ou plus exactement de contraindre, à un endettement croissant des agents économiques appartenant à la sphère occidentale, qu’ils soient étatiques ou d’ordre privé (ménages/entreprises). Pour cela il faut observer les courbes statistiques (! !!) qui mettent en évidence une corrélation absolue entre la croissance d’un endettement chronique, d’un chômage endémique, d’inégalités structurelles, avec le processus d’ouverture de nos économies à des sphères opérant un dumping social sans équivalent, dans le temps et dans l’espace.
Endettement, ensuite, qui rend dorénavant impossible la solution typiquement libérale cher au paradigme schumpeterien de destruction créatrice. Car, pour compenser la compétition farouche (et en définitive intolérable) que nous opposent les acteurs « émergents » sur le marché mondial, l’innovation se devrait d’être colossale et réclamerait un gigantesque effort d’investissement et une réforme des structures productives que les nations sont rendues paradoxalement incapables de consentir depuis la crise qui nous a balayé, et le sauvetage en catastrophe du système financier, le collapsus économique et ses conséquences induites. Crise de notre modèle de développement, autrement dit systémique, qui est donc - et pour cause - fondamentalement la crise de la mondialisation.
Innovation enfin. Car il faudrait être un doux naïf pour simplement penser une seule seconde que les pays émergents, gavés de devises étrangères et disposant - eux - des excédent nécessaires pour investir, vont se limiter à l’avenir dans la production de biens et de services à faible valeur ajoutée ! C’est une grotesque farce lorsque l’on sait que, dors et déjà, dans un certains nombres de domaines à haute qualification (informatique et réseau par exemple, ou bien d’autres secteurs de marché), les travailleurs des nations développées sont directement concurrencés par une armada d’ingénieurs et de techniciens, charriés par millions des universités chinoises, indiennes et du sud-est asiatique, et menacé par conséquent de chômage par la fermeture ou la délocalisation des entreprises qui les emploient. Le contrat émirati sur la fourniture de centrale nucléaire remporté par un consortium sud-coréen à la fin des années 2000 devrait nous mettre la puce à l’oreille, mais il n’en est manifestement rien.
Conclusion : il est bien trop tard pour envisager les solutions libérales, qui se sont vérifiées uniquement dans des séquences historiques précises ne mettant en jeu de telles distorsions de concurrence, dans un environnement de surcroît aussi libre-échangiste où les politiques ont consciemment abandonné, pour une large part, tout instrument de souveraineté politique et économique au profit de puissances privées démocratiquement illégitimes. Cela sous le joug d’une idéologie naïve et anti-scientifique, et, pour ces raisons, mortifère et criminogène pour l’avenir de nos nations et du maintien de leur statut, et fort préjudiciable à la conservation de notre sphère d’influence.Cette philanthropie, si philanthropie il y a (cette pensée unique sert avant toute chose et bien évidemment des intérêts hautement capitalistiques, voire oligarchiques), fait plaisir à voir. Mais c’est avec ce genre de naïveté irresponsable que nous sommes balayé depuis trente ans au profit d’autres puissances. Et pense-t-on suffisamment que ces dernières puissent avoir des intérêts antagonistes - à terme - où vaquons nous ici dans un univers fait de lait, et de miel ?-
là où il y a un problème que n’ont pas intégré les pays émergents, c’est : ont ils vraiment envie de jouer dans la cour des grandes nations ? à savoir combattre les grandes nations avec les armes de grandes nations à proprement dite ?
c’est comme pour le contrôle de l’internet, je ne suis pas tellement sûr que ce soit dans l’intérêt des pays émergents ni même de la Chine. donc, je suis absolument contre le partage du contrôle de l’internet entre les usa et les autres et même l’onu. pour l’instant.c’est encore trop tôt pour eux, il faut donc qu’ils continuent à être l’atelier du monde pendant encore quelques décennies, le temps qu’ils se démocratisent et fassent émerger un régime proche des occidentaux. c’est valable pour le monde arabe, par exemple ou même la russie.l’appétit vient en mangeant comme on dit et donc pour prévenir toutes sortes de problèmes, Les USA doivent continuer à définir les grandes lignes avec le soutien des autres pays.tant que l’occident n’aura pas réussi à consolider les récents acquis de manière à créer une économie viable et démocratisée, les pays émergents ne peuvent donc pas aller plus loin que ça. il faut donc que cette nouvelle économie crée des emplois et donc fasse ses preuves avant de s’exporter ailleurs.@ Onecinikiou, c’est comme tu l’as dit, on voit des dérives surgir provoquées par la nouvelle économie qui se profile comme ce détail grandement important que la baisse de la population des grenouilles, j’imagine les dégâts si ça avait été trop vite généralisé.c’est comme pour les technologies qui demandent une grande quantité de ressources énergitiques, ça ne peut être généralisé sans qu’il y ait eu des études bien approfondies.de plus, il faut donc canaliser les ardeurs des pays émergents, freiner cette mondialisation un tout petit peu. tout l’objectif est d’avoir une vision pérenne à long terme.il y a déjà des alertes que les pays émergents ne doivent pas ignorer par exemple c’est la hausse des températures qui tendra à augmenter dans les prochaines décennies.des alertes écologiques doivent être des gardes fous qu’ils doivent tenir compte et ceci afin qu’ils n’aillent pas plus vite que la musique.-
Samedi 22 décembre 2012 :
En zone euro, les Etats périphériques sont en faillite.
Dernier exemple en date : l’Etat chypriote ne peut plus payer ses fonctionnaires.
Cette semaine, le gouvernement s’est tourné vers les organismes semi-publics : l’Autorité des Télécommunications de Chypre, Electricité de Chypre, ainsi que l’Autorité portuaire de Chypre. Le gouvernement a carrément puisé dans les fonds de pension de ces organismes pour payer les fonctionnaires de l’Etat.
Depuis 2011, Chypre ne peut plus se financer en lançant des emprunts sur les marchés internationaux.
Si l’Etat obtient enfin un prêt de la Troïka pour recapitaliser les banques chypriotes, la dette publique de Chypre dépassera largement 120 % du PIB en 2013.
Conclusion : Chypre va devenir le quatrième Etat de la zone euro placé sous perfusion. Reste que les pays européens rechignent à porter secours à un quatrième État membre après la Grèce, l’Irlande et le Portugal.
Lisez cet article :
Toujours pas d’aide pour Chypre, au bord de la faillite.
Six mois après avoir sollicité le sauvetage financier de l’Union européenne (UE), Chypre est au bord du défaut de paiement.
L’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé vendredi - pour la troisième fois en cinq mois - de deux crans la note souveraine de l’île méditerranéenne, gratifiée d’un « CCC+ ».
L’incertitude persistante sur le plan de sauvetage du petit État de la zone euro exclu des marchés financiers depuis 2011 rend le risque de défaut « considérable et en hausse », avertit S & P.
Les ministres de la zone euro auraient dû se mettre d’accord le 13 décembre sur l’assistance à Chypre, dont le secteur bancaire a été très exposé à la dette grecque. Mais les différents bailleurs de la troïka (UE, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) divergent sur les instruments à employer. « Le niveau de la dette publique de Chypre sera tellement élevé après un prêt qu’il ne sera plus supportable », a déclaré vendredi Jorg Asmussen, l’Allemand membre du directoire de la BCE, qui redoute pour Chypre un scénario à la grecque, en pleine campagne électorale allemande.
La question d’effacer la dette chypriote « ne se pose pas », a affirmé Jorg Asmussen. Une position confirmée par le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, le cénacle des ministres des Finances de la zone euro. En attendant, les premiers créanciers à pâtir d’un effacement de la dette publique chypriote seraient les banques du pays, principales détentrices des bons du trésor de la petite République.
Nicosie doit encore affiner l’évaluation précise de son besoin de financement, estimé jusqu’ici à 17 milliards d’euros, soit un peu plus qu’un an du PIB du pays. Alors que Bruxelles prévoit une dette publique équivalente à 97% du PIB en 2013, la seule recapitalisation des banques chypriotes (10 milliards d’euros) ferait dépasser largement le seuil de 120% du PIB, au-delà duquel le FMI considère la dette publique comme insupportable.
Répondant aux exigences de ses futurs bailleurs, Chypre vient d’adopter un budget d’austérité. Reste que les pays européens rechignent à porter secours à un quatrième État membre après la Grèce, l’Irlande et le Portugal.
Un moyen de soulager le fardeau serait une aide conjointe de Moscou. « Il me paraît important que les Russes soient à bord », plaidait le ministre français Pierre Moscovici le 4 décembre dernier devant l’Eurogroupe. La Russie, dont des capitaux importants sont placés dans le havre fiscal chypriote, n’a pas répondu à la demande de prêt de Nicosie. « Les Russes n’auraient, entre autres raisons, pas apprécié d’être écartés d’un appel d’offres pour la prospection de gaz », décrypte un diplomate européen en poste à Nicosie. Vendredi à Bruxelles, Vladimir Poutine a soufflé le chaud et le froid sur la question.
Les tractations vont se poursuivre. Jean-Claude Juncker espère avoir « pratiquement fini » de s’occuper de Chypre pour la réunion de l’Eurogroupe du 21 janvier, avant l’élection présidentielle chypriote du 17 février. Le temps presse. L’État chypriote en est déjà réduit à puiser dans des fonds de pension pour payer ses fonctionnaires.
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@L’auteur
D’un côté une croissance qui ne reviendra pas, et pour cause, elle est directement liée à la pénurie des ressources à venir, et de l’autre le remplacement progressif de l’ensemble des tâches peu qualifiées à moyennement qualifiées encore réalisées par des Hommes, par des machines.
Mais ceci n’est pas une fatalité pour notre civilisation, c’est plutôt même une opportunité pour l’Homme de se libérer progressivement du travail marchant basé sur un modèle consumériste, pour exercer une activité qui répond à la fois à ses aspirations, et ses besoins matériels réels, sans entraver le développement des pays pauvres, sur un modèle coopératif, favorisant la relocalisation des activités industrielles, artisanales et des services, pour diminuer au final l’empreinte écologique de l’activité humaine.
J’en profite pour vous inviter à signer cette initiative européenne sur le revenu de base, outil nécessaire pour que tout ce que je viens de dire ne reste pas une utopie, mais devienne une réalité tangible, défendu par de plus en plus d’économistes.
http://basicincome2013.eu/ubi/fr/le-revenu-de-base-les-videosMerci de faire passer le message.
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Super, Laurenzola, pour votre promo du Revenu Inconditionnel de Base.
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