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Accueil du site > Actualités > Economie > Pourquoi la gauche doit s’intéresser aux Entreprises

Pourquoi la gauche doit s’intéresser aux Entreprises

Par Alain Loréal (D&E)

Aux même titre que la sécurité ou l'immigration, le thème des Entreprises est rarement intégré dans le discours de la gauche à l'exception notable des termes "PME innovantes" et autres "Fleurons de notre industrie" qui ressortent davantage des "éléments de langage", comme on dit à l'Elysée, que d'une réelle démarche d'appropriation des difficultés rencontrées par les secteurs concernés.

Les raisons de cette désaffection sont connues : un vieux fond de marxisme qui fait considérer le Chef d'Entreprise comme un "ennemi de classe" patenté, l'univers "Terra Incognita" des entreprises pour des élus majoritairement issus de l'Administration, la vision technocratique de décideurs formés à la macro-économie et plus rarement à la micro-économie, enfin le désintérêt électoral. En effet les sociétés ne votent pas et les entrepreneurs sont supposés être de fervents suppôts de la droite y compris la plus extrême.

En dépit du fait que ces images ont la vie dure, les choses bougent du coté des progressistes. Souvent du fait des entreprises elles mêmes. Des associations d'Entrepreneurs comme le "CJD", "Entrepreneurs d'Avenir", "Entreprendre au Féminin", "Démocratie & Entreprises" sont des mines de propositions qui vont majoritairement dans le sens d'une vision progressiste de l'Entreprise dont la gauche pourrait se saisir utilement, à l'inverse des positions idéologiques du MEDEF ou de la CGPME dont la représentativité reste à démontrer. La moisson est plus faible du coté des "Grands Partis" de gauche : Europe Ecologie avec ses "états Généraux pour l'Emploi & l'écologie" (..), le PS avec sa » Convention pour l'économie" ont entrebâillés la porte...Mais c'est du coté des "Endroits où on pense" qu'on peut trouver quelque matière : "Terra Nova" prépare une note définissant "l'Entreprise de Progrès", "La Fondation Jean Jaurès", sous la plume de JL Bianco vient d'éditer un opuscule au titre parlant : "Entreprise et Démocratie Sociale" même si l'ensemble reste très modéré trahissant le dilemme auquel se confronte la gauche de gouvernement sur ce thème : comment apparaître aussi bon gestionnaires que la droite sans donner l'impression de renoncer au "social" ?

Mais ce qui devrait faire définitivement basculer le thème "Entreprises" dans le discours électoral de 2012 vient de surgir au détour du dernier baromètre IFOP/Fiducial. Ce baromètre, trimestriel, mesure les attentes et prévisions des entrepreneurs de TPE dans les domaines de l'emploi, des finances, du climat des affaires et du gouvernement. Le tableau suivant à de quoi surprendre :

 4 ans de gestion sarkozienne des affaires ont fait retomber le soufflé, ouvrant un boulevard à la gauche de gouvernement.

Pour mémoire, les TPE (- de 20 salariés) sont 2.5 millions et représentent 97% du nombre de sociétés en France, près de 30% de la valeur ajoutée et 37% de l'emploi...


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29 réactions à cet article    


  • easy easy 9 mars 2011 11:39


    Ici, on parle des TPE.
    Un sondage auprès des grands patrons donnerait très probablement Sarkozy en tête.

    L’écart de mentalité, de moyens, d’objectifs, est très grand entre un patron de PME et un grand patron. Le cynisme est consubstantiel de la grande entreprise, elle est conçue pour être cynique alors qu’il n’apparaît dans les PME que si son patron l’est.

    Puisqu’en la journée de la femme il est question de sa discrimination au travail, je vais livrer ma propre expérience d’ex patron de TPE où l’on comprendra bien que le cynisme systématique de Sarko ne peut pas plaire.



    En tant que patron de TPE (menuiserie, ergonomie, CHR, rénovation, décoration), j’ai toujours pratiqué l’égalité des salaires sans même y penser. Toutes les annonces que je passais dans les journaux étaient ouvertes à tous et à toutes.

    Pour conclure un montant de salaire, il y avait deux cas. Soit le montant était proposé par moi et le candidat acceptait ou non, soit c’est lui qui énonçait son prix. Et c’est au moment de cet énoncé que ressortait le fait que les hommes sont vindicatifs, utilisons le mot prétentieux, pendant que les femmes, même quand elles demandent un prix élevé, prennent un ton plus humble.

    Les emplois n’étant de toutes manières pas prestigieux, les salaires n’étant de toutes manières pas mirobolants, je n’en voyais que mieux le fait que les candidats, surtout quand ils étaient souchiens, jouaient, lors de l’entretien d’embauche, une partition versant dans la boxe alors que les candidates jouaient le plus souvent d’une partition versant dans la compassion (elles venaient très vite à exposer leurs difficultés matérielles, ce qu’un homme ne fait que rarement). D’emblée elles culpabilisent (mais on peut poser que je sois très vulnérable à la culpabilisation). Certes, elles étaient face à un patron mais je crois que même face à une patronne, les candidates y vont surtout du trémolo. Ce que jamais au grand jamais elle n’avoueront.




    Face de plusieurs candidatures pour un même poste, toutes exprimant une misère, explicitement chez les femmes ou implicitement chez les hommes (Rejet de l’immigré, illettrisme, fichage judiciaire, HIV positifs, homosexualité, etc), je sélectionnais, on peut utiliser le mot « discriminais » avec lequel il peut se confondre, selon différents paramètres. D’abord le permis de conduire et l’aptitude à sauver. Dans une petite entreprise, s’il se produit un accident, son issue tragique ou non dépend de l’aptitude d’une poignée de personnes à réagir efficacement. Ma femme étant plus capable que moi de remonter un corps de 30 m de profondeur en apnée (épreuve du brevet de plongée) j’ai toujours intégré le fait qu’une femme peut, sur le terrain du sauvetage, être très efficace (on a vu des hommes être pétrifiés devant un accident). Il y avait aussi l’entregent ; l’urbanité. Je préférais les salariés capables de répondre au téléphone en mon absence et de s’exprimer au nom de l’entreprise en la représentant ou en me représentant bien. Il fallait donc des salariés capables d’aimer mon entreprise, aussi bien en tant que salariés qu’en tant que clients putatifs. Dans ce paramètre de l’urbanité, le physique comptait, je parle à la fois de la forme physique et de la beauté (pour les deux sexes et même pour un poste de plongeur). Il y avait aussi l’expérience des candidats qui comptait. Je vérifiais celle qu’ils annonçaient par un test d’un quart d’heure. Le paramètre de la femme enceinte avec son congé maternité était certes dans un recoin de ma tête (en pesant alors négativement pour le choix d’une femme) mais je me faisais un devoir d’en accepter le risque. Je dis bien le risque. Mot qui choque automatiquement quand on est du côté du futur père ou de la future mère. Il y a donc le risque du congé maternité quand on embauche une femme, mais il y a le risque bien plus courant et grave de l’ivrogneries quand on embauche un homme. Alors que je n’ai jamais eu d’employée enceinte, j’ai eu à faire face à bien des comportements dégradés de la part des hommes. 

    Au bilan, les femmes avaient finalement plus de chances que les hommes d’être retenues mais il y a toujours eu plus de candidats que de candidates.

    Les femmes sont très sélectives quand elles examinent les annonces. Il ne leur vient pas à l’idée de bosser dans une menuiserie et elles préfèrent les grandes entreprises. Elles vont bien plus volontiers vers un emploi de Blanche Neige chez Disney que vers un emploi de commerciale chez un artisan.

    Plus une entreprise est grande, plus elle se sait convoitée par les salariés, plus elle discrimine de manière automatique, rationnelle, froide, efficace. Pour une grande entreprise, les considérations éthiques ou morales ne sont plus portées par un patron mais par une Personne Morale qui échappe toujours à la condamnation morale. Quand une condamnation morale semble frapper une grande entreprise, un ou deux fusibles sautent et l’entreprise reste blanche comme neige. Par le biais de la personne morale qu’est une entreprise, son chef peut jouer d’un double discours. Dans les beaux moments, le PDG exprime ses propres sentiments (Cf. Tapie, Messier...) et dans les moments plus tendus, il se présente en porte-parole de la personne morale qu’est l’entreprise « l’entreprise est là pour faire des profits » « L’entreprise n’a pas d’a priori ».


    Intervient le fait que si le patron d’une TPE est bien son unique propriétaire et décideur, le PDG d’une grande entreprise peu n’en être pas du tout propriétaire, et n’en être qu’un super salarié couvert d’or.

    Nonobstant qu’il soit ou non propriétaire de la grande entreprise, son PDG va parfois à faire accroire qu’elle tient complètement de lui, qu’elle est une autre forme de lui et parfois à dire que l’entreprise a ses besoins propres, ses désirs propres, et que lui, pauvre patron, n’est là que pour essayer de la servir au mieux.

    Ce double jeu se produit aussi en politique. 

    Ce double jeu correspond à une réalité car le patron a réellement ces deux visions ou préoccupations en lui. Mais la manipulation se produit dans le fait que face disons aux autres, il choisit opportunément d’exposer exclusivement une casquette plutôt qu’une autre. A l’heure des lauriers le MOI est surexposé, à l’heure des réclamations c’est le ELLE qui est surexposé. 
     

    Le patron d’une TPE ne peut pas jouer de cette double casquette et ne peut donc apprécier ni le double jeu des grands patrons, ni le double jeu des politiques et certainement pas le double jeu de Sarkozy.

    Tous les politiques, c’est lié à un choix psy profond, tiennent à pouvoir double jouer. Mais de tous les politiques, s’il y en a un qui balance constamment et aussi violemment du MOI JE au MOI PRESIDENT, c’est qui vous savez.


    • Démocratie & Entreprises Démocratie & Entreprises 9 mars 2011 21:06

      Bonsoir,

      Merci pour ce témoignage et cette tranche de vie.

      J’apprécie les entrepreneurs de votre genre dans lesquels je me reconnais, mais que la gauche ignore (par méconnaissance surtout)
      Faisons changer les choses !

      Cordialement,

      Alain


    • Olorin 9 mars 2011 21:20

      Pouvez vous nous dire ce que vous entendez par « les candidats, surtout quand ils étaient souchiens » ?


    • easy easy 9 mars 2011 22:24

      Parmi les candidats, il y avait les Zinedine, souvent conciliants lors de l’embauche et les souchiens, les Marcel, plus coqs.
      Pour ce qui est de la prise de responsabilités, c’est le niveau scolaire et surtout l’expérience de l’exigence (même familiale, pourvu qu’elle soit concrète) qui fait la différence entre les salariés, pas leur origine.


    • iris 10 mars 2011 09:18

      tous les patrons que j’ai eu-petit ou grand-votaient à droite-
      rien qu’à leur réflexions ça s’entendait- et ils se fréquentaient plutot entre eux.pour faire des affaires ou pour avoir les mèmes loisirs voyages-ce ne sont pas des amis car question argent pour eux ça passe avant tout.
      lorsque l’entreprise va mal c’st chacun pour sa pomme.et ce ne sont pas les relations patrosn qui vont aider-plutot ramasser les restes à bon prix


    • patdu49 patdu49 9 mars 2011 12:21

      Imaginons, un société sans dette, concernant tout ce qui touche à la collectivité, donc à notre bien commun à tous, à ce qui garantie, l’égalité face à :

      - la justice
      - à l’accès aux soins
      - la sécurité alimentaire
      - l’entretien des routes
      - les infrastructures publiques
      - les espaces verts, l’accès à l’eau, à l’energie, le respect de l’environnement
      - une garantie d’avoir un salaire à vie, qui permettra au minimum de parer à tout les besoins fondamentaux jusqu’à la mort.
      - l’acces à un logement décent, salubre.
      - la garantie de pouvoir se deplacer
      - l’accès à la culture etc etc ..

      Cette société là, est tout simplement possible, si on arrête le système capitaliste actuel.

      Solution :

      Instaurer un salaire à vie, payé par la mutuelle collective, que l’on travaille ou non, salaire minimum lorsqu’on ne travaille pas, qu’on est en formation, ou qu’on arrête de travailler car on en a plus besoin, ou qu’on est trop fatigué, ou trop agé, etc, et un salaire donc + élevé, lorsqu’on travaille.

      Salaire qui ira de 2000€ minimum, à 8000€ maximum par personne, net donc d’impots (selon les métiers reconnus, activités reconnues, services rendus reconnus).

      Travail non obligatoire, liberté absolue de choisir son activité.

      Toutes les richesses produites, vendues, les services vendues etc serviront donc à :

      - payer les salaires de tout les citoyens
      - payer les services publics dont j’ai donné des exemples, + haut, à l’instant.
      - aux investissements privés et publics (prêts bancaires publics à faibles taux d’intérêts pour les investissements privés)

      Prennons un exemple concret pour aider à la compréhension :

      Moi Patrick, 44 ans, je suis responsable d’une usine de production de chaussettes, avec 25 autres travailleurs dans la même usine.

      Mon salaire : 5000€ net
      Le salaire des 25 autres travailleurs 3500€ net

      Cout pour la collectivité, la mutuelle nationale des salaires : 92 500€ par mois.

      L’usine produit 50 000 paires de chaussettes par mois, vendues 10€ la paire, soit chiffre d’affaire 500 000€ par mois.

      - 33% vont alimenter la mutuelle nationale des salaires à vie (soit 165 000€/mois).
      - 33% vont alimenter la caisse des dépenses collectives, donc des services publics, hopitaux, hélicos pour les secours, entretien des routes ect etc etc ..
      - 33% vont servir, à payer les dépenses de fonctionnement, (edf, eau, machine à café, etc .. la matière première etc, les intérêts d’emprunts, des machines, locaux etc ..)
      et le surplus restant une fois ces dépenses payées, ira dans la caisse de réserve pour les investissements privés et publics (banque d’état, à faible taux d’intérêts pour les investissements privés)

      Demain, moi patrick, j’ai envie d’arrêter de travailler, un des autres travailleurs, est volontaire, et élu à la majorité, par les autres travailleurs, pour prendre ma place de responsable, à 5000€ net

      Moi je me contenterais alors du salaire minimum garanti à 2000€ net, car je suis assez équipé, j’ai pu terminer de payer ma maison, je vais prendre quelques années à me reposer, et ensuite j’irais travailler dans un autre domaine, quand je me sentirai l’envie ou le besoin d’avoir + de revenus.

      Voilà, vous constaterez, que AUCUN endettement de la collectivité, dans ce système.
      On est pas dans l’égalitarisme, mais dans l’équité.
      On à pu aucune pauvreté, pu aucune précarité, on est décontracté, on vit dans un monde meilleur.

      Je me suis basé sur les reflexions de Bernard Friot, sociologue, pour ma démonstration, qui a répondu à une invitation de Sophie Hancart, pour actuchomage.org concernant le SALAIRE A VIE :

      http://www.actuchomage.org/2011021914312/L-actualite-du-site/zoom-sur-le-salaire-a-vie.html


      • Sebastien Bordmann Sebastien Bordmann 9 mars 2011 15:46

        Le problème c’est qu’à 10 euros, ce sont seulement les capitalistes, riches de surcroit, qui t’achèteront tes chaussettes !


      • zelectron zelectron 9 mars 2011 16:50

        et donc 40 € chez le détaillant ... splendide raisonnement d’un illusionniste ... à coté de ses chaussettes ...


      • zelectron zelectron 9 mars 2011 17:27

        la gauche doit s’intéresser aux Entreprises pour mieux les taxer, les racketter, les user, les sucer, les tordre, les essorer, les transformer en vaches à lait à usage de la collectivité des « zélus » qui s’enorgueillissent des entreprises qui sont sur leurs territoires pour mieux les contrôler, leur faire miroiter (comme pour les alouettes) des primes (aux conditions inatteignables), des subventions (payables à la St Glinglin) des prêts à taux très intéressants (pour le banquier), des mises en place, des aménagements, un cadre de vie, une foule de sévices publiques proches du chef d’entreprise, une veille attentive, un soutient moral à toute épreuve permettant à la première occasion d’avoir de la part de l’élu le courage de fuir avec des phrases de consolation du genre : je vous l’avais bien dit ou encore ça me fait de la peine ce qui vous arrive... En dehors de cette petite énumération disons dithyrambique l’antinomie entre l’entreprise et la gauche est non seulement fondamentale mais qui plus est dogmatique car je ne vois pas les socialistes abjurer et perdre ainsi les troupes de revendicateurs professionnels qui composent le noyau dur du parti.


      • rocla (haddock) rocla (haddock) 9 mars 2011 12:27

        pat , si tu as une usine à chaussettes t’ en vendras pas une seule paire à dix euros ...


        • patdu49 patdu49 9 mars 2011 12:32

          le problême des salaires :

          paul, 45 ans, travail en interim, à 35 kms de son domicile avec voiture indispensable, il est locataire à 450€ par mois.

          cout déplacements : 35 x 2 x 21 jours x 0,35€ = 514,50€
          location logement : 450€
          edf gdf, eau, assurance habitation : 100€
          complémentaire santé 70€
          taxe habitation, redevance TV : 40€
          téléphonie/internet : 50€
          repas sur place travail 5€ x 21 jours : 105€
          courses alimentaire, boissons, hygiène : 250€

          sous total : 1579,50€

          je n’ai pas compté :

          - renouvellement electroménager/multimédia outillage ..
          - frais bancaire
          - forfaits médicaux non remboursés, parapharmacie
          - ameublement, entretien logement, déco, jardin
          - tabac, journaux, timbres, papeterie
          - vacances, loisirs, vie sociale
          - épargne
          - sous vêtements, chaussures, prêt à porter
          - impots sur le revenu

          Rappel SMIC NET 2011 : 1073€

          il y a un problême de cohérance avec le cout de la vie.

          Les employeurs qui disent ne pas pouvoir payer + qu’un SMIC, manquent souvent cruellement de transparence, pour étayer leurs dires ... que ça aille du petit patron couvreur, au restaurateur, en passant par le marchand de photovoltaique etc ..

          perso quand je leur demande de m’expliquer POURQUOI, chiffres à l’appui, ils se defilent TOUS... mais alors TOUS SANS EXCEPTION.


          • Yohan Yohan 9 mars 2011 12:41

            Au moins Patdu sait compter et c’est pour ça qu’il a choisi de ne plus travailler et de vivre des revenus de l’assistance. Pour ça aussi, il a grand besoin de la gauche qui promet de taxer les entreprises et d’augmenter les cotisations sociales qui iront dans la poche de ce glandu de Patdu. Elle est pas belle la vie selon Patdu ? smiley smiley 


          • plancherDesVaches 9 mars 2011 12:33

            Amusant, auteur de « gauche » que vous n’ayez pas parlé des entreprises qui ont le mieux résisté à la crise. Et qui sont les seules à continuer à y résister, car nous n’en sommes qu’au début.

            Dans ces entreprises, un ouvrier n’a quasiment pas besoin d’un encadrement pour être motivé.
            D’ailleurs, le dialogue avec l’encadrement est le plus productif qui existe, car l’encadrant ainsi que l’encadré ont un but on ne peut plus commun.
            L’encadré n’a de souci que de coordonner le travail de chacun. Aucune revendication salariale ne vient perturber son travail ni aucun conflit social, car chacun sait que ce serait au détriment de la société.
            Mieux, d’ailleurs, car en cas de charge de travail moins importante, le salarié décide par lui-même d’aller travailler dans un autre service.
            Cela pourrait ne paraître qu’un petit plus mais c’est aussi toute la différence.
            En effet, cela entraîne très rapidement que chacun sait ce que fait l’autre.
            Ainsi, les informations passent beaucoup plus vite et facilement.
            Si un ne trouve pas de solution à une situation complexe, un autre la trouvera.

            Si vous n’avez pas trouvé de quelle sorte d’entreprise je parle depuis 3 minutes, il serait temps de s’y intéresser.

            Alors ? Toujours pas.. ???

            Les SCOP.

            Elles ne sont pas soutenues par les banquiers, bien sûr. Car ces voleurs ne peuvent pas trop les asphyxier. smiley


            • Démocratie & Entreprises Démocratie & Entreprises 9 mars 2011 21:24

              Bonsoir,

              Je n’ai pas mentionné les SCOP parcequ’en dehors de l’actionnariat il n’y a pas de différence notable avec les entreprises « normales ». Il faut aussi des fournisseurs, des clients et des salariés.
              il faut aussi des « managers ». (?)

              A gauche, certains (Arnaud Montebourg), mettent en avant cette forme d’entreprise dans les programmes qu’ils soumettront aux électeurs aux primaires dans un premier temps (voir ICI).
              La seconde raison est que le secteur coopératif ne représente que 1.7% de l’économie marchande et que c’est une douce illusions de s’imaginer qu’il va, demain, remplacer le capitalisme.
              Il m’apparait, en conséquence, bien plus responsable d’envisager une adaptation progressive des entreprises capitalistes vers un modèle d’ « entreprise progressiste » et démocratique que d’imaginer un grand soir...

              Cordialement,

              Alain




            • plancherDesVaches 10 mars 2011 10:01

              Hé bien, malgré ses « 1,7% », regardes ça :
              http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110310.OBS9420/9-semaines-de-salaire-en-bonus-pour-les-employes-d-un-groupe-britannique.html
              "de plus de 220 millions d’euros de bonus à ses employés, chacun d’entre eux recevant une prime représentant 9 semaines de travail.
              John Lewis, régulièrement classé parmi les enseignes préférées des Britanniques, possède 28 grands magasins exploités sous ce nom et 244 supermarchés Waitrose.
              Le groupe mutualiste, un des seuls de cette taille au Royaume-Uni, a en outre annoncé son intention de créer 4.300 emplois dans le pays en 2011, malgré le plan de rigueur gouvernemental qui devrait avoir un impact négatif sur son activité.
              Présentant ses résultats annuels, John Lewis a fait état d’un bénéfice avant impôts en hausse de 20% sur un an."

              Car cette somme n’atterrit pas dans les poches des actionnaires.

              Ca doit être un peu trop démocratique pour toi. smiley


            • Démocratie & Entreprises Démocratie & Entreprises 10 mars 2011 13:10

              Je ne trouve pas celà anti-démocratique, au contraire je trouve celà très bien :
              Il y avait aussi en france un très important mouvement de coopérative de distribution qui s’est lamentablement effondré dans les années 70 à l’apparition des Carrefour et autres Mamouths faute de savoir s’adapter.
              C’est le problème des scops : elles ont besoin de financement pour se développer mais sont limitées par la capacité d’investissement de ses salariés-associés.
              Donc soit elle se cantonnent à un petit niveau local soit elles sont contraintes de faire entrer le « loup capitaliste » dans le système pour répondre à son développement. le meilleur exemple ? Essilor, de la coopérative ouvrière au CAC 40....


            • Yohan Yohan 9 mars 2011 12:37

              Jusqu’ici la gauche n’a fait que dénigrer l’entreprise en la taxant de tous les maux et en la taxant surtout smiley smiley


              • rocla (haddock) rocla (haddock) 9 mars 2011 12:53

                quand à certains endroits tu trouves des chaussettes au détail à 2 ou 3 euros la paire et qu’ un glandu nous fait des démonstrations fumeuses avec des chiffres bidons ( 10 euros la paire départ usine ) on a une idée de la visions à l’ ouest du gogol ...


                • rocla (haddock) rocla (haddock) 9 mars 2011 12:55

                  Y m’ fait rire ce Pat , il commence ses posts par « prenons »  «  imaginons  » 


                  pendant que d’ autres vont au turbin .....

                  • Olorin 9 mars 2011 16:08

                    A l’auteur : et si vous proposiez plutôt enfin la Démocratie DANS les Entreprises, plutôt que votre Démocratie & Entreprises, parce que, pour le moment, le mode de gouvernance type des entreprises, c’est quand même la dictatures...


                    • Démocratie & Entreprises Démocratie & Entreprises 9 mars 2011 21:26

                      Bonsoir Olorin,

                      C’est exactement à quoi on s’emploie....

                      Cordialement,

                      Alain


                    • Olorin 9 mars 2011 22:12

                      C’est juste que sur votre site, on ne trouve pas grand chose sur la démocratie en entreprise. A part effectivement un article sur les SCOP (qui si elles étaient généralisées ne nous feraient pas sortir du capitalisme pour autant, comme vous le dites plus haut). Et pour votre référence à « Terra Nova », c’est justement le type de think tank qui fait tout pour faire dériver encore plus le PS vers la droite (comme s’il ne le faisait pas assez tout seul).
                      Quand aux managers, je ne vois pas à quoi ça peut servir...
                      Cela dit, c’est tout de même à votre honneur de ne pas prendre fait et cause pour Sarkozy et Le Pen.
                      Cordialement.


                    • Olorin 9 mars 2011 22:18

                      En tout cas, je pense que tant que la gauche n’essayera pas de prendre en compte des interrogations telles que celles de patdu49, elle ira dans le mur.


                    • Le péripate Le péripate 9 mars 2011 21:34

                      Louable intention.

                      Alors d’abord il y a un yaka et un fokon.

                      Le yaka, c’est : laissez faire.

                      Le fokon, c’est : laissez passer.

                      C’était la première leçon.

                       smiley


                      • Le péripate Le péripate 9 mars 2011 21:35

                        Je parle bien la gôche, non ?


                      • Nestor 9 mars 2011 21:51

                        Bonsoir Péripate !

                        « Je parle bien la gôche, non ? » ... Avec un bon accent pied de vigne, comme un goût de graves !

                         Je dirai un merlot avec un soupçon de cabernet venus de Vayres année 1978 ...

                         



                      • iris 10 mars 2011 09:54

                        le capitalisme c’st l’explotation de l’homme par l’homme.et de la nature si elle rapporte de l’argent


                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 10 mars 2011 13:12

                          héhéhé le port de Marseille débloqué héhéhé 


                          vive la liberté de circuler ...

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