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Accueil du site > Actualités > Economie > Prospective des départs en retraite

Prospective des départs en retraite

Dans une simulation, l’INSEE prévoit des retraites plus tardives, moins rémunérées, et plus longues.

La nouvelle édition de Données sociales - La société française, qui vient de paraître, comporte 70 articles qui tentent d’appréhender la France d’aujourd’hui au travers de grands thèmes comme la famille, la formation, l’emploi, les conditions de travail et les relations professionnelles, les revenus, le logement, la santé, la vie sociale. Des comparaisons internationales et des éléments de prospective complètent cet ensemble.

Certains éléments de cette édition sont disponibles en ligne. C’est notamment le cas de l’étude Prospective des départs en retraite pour les générations 1945 à 1975 (.pdf de 106 Ko).

Dans ce rapport, Sophie Buffeteau et Pascal Godefroy examinent les conséquences des réformes de 1993 et 2003 [1], qui ont modifié les règles de constitution des droits à pension ainsi que leurs modalités de calcul et de revalorisation.

Les auteurs évoquent, bien sûr, la forte baisse de la proportion des départs en retraite à taux plein à 60 ans (ou avant), qui passe de 43 % pour la génération née entre 1945 et 1954 à 17 % pour la génération née entre 1965 et 1974.

Ils signalent, dans le cadre de leur simulation, un double mouvement de départs plus tardifs et d’augmentation du nombre des départs avec pensions proratisées (c’est-à-dire pas au taux maximum). Ils prévoient, en conséquence, une diminution sensible du « taux de remplacement », défini comme le rapport entre la première pension reçue et la moyenne des salaires nets perçus pendant les trois années précédentes. « Avec les réformes, le taux de remplacement baisserait de trois points pour la génération la plus jeune étudiée dans le secteur public, et de sept points dans le secteur privé », notent-ils.

La différence entre secteur public et secteur privé est aussi évoquée en matière d’impact des réformes sur l’âge et le niveau de la retraite pour les générations 1965-1974.
- Dans le secteur privé, environ 60% des travailleurs partiront en retraite au même âge, mais avec une pension moins élevée ; 22% partiront plus tard, avec une pension plus faible, et 13% plus tard, avec une pension plus élevée.
- Dans le secteur public, ces chiffres seraient respectivement de 40%, 21% et 35%.

Malgré un départ moyen en retraite plus tardif, le rapport indique que la durée de la retraite devrait continuer à s’allonger. Elle passerait de 27 ans (pour les générations 1945-1954) à 29 ans (pour les générations 1965-1974), dans le public ; et de 25 à 27 ans, dans le privé. A ce sujet, les auteurs rappellent que « les salariés les plus qualifiés partent plus tard en retraite mais vivent plus longtemps. Au total, ils passent en moyenne deux ans de plus en retraite que les moins qualifiés. »

[1] L’encadré n°2 est une synthèse du calcul des retraites et des réformes intervenues depuis 1993.


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17 réactions à cet article    


  • Daniel Milan (---.---.168.10) 12 mai 2006 13:10

    Les politiques cherchent à nous la réduire, en attendant de pouvoir supprimer, cet acquis social qu’est la retraite... Tous les prétextes sont bons pour dire que nous devons prendre la retraite plus tard et nous dire qu’elles seront moins élevées. On voudrait nous faire croire que la retraite est une faveur (ou presque) que l’on nous accorde. Mais enfin, l’esclave il a toute de même travaillé toute sa vie, contribué à enrichir les plus riches et cotisé !! On nous dit qu’on vit plus vieux, mais qui vit plus vieux ? les cadres, certainement, mais pas les ouvriers et les petits employés. On nous dit qu’il y a plus de sous dans les caisses ! Mais qui pique dans la caisse ? pas le pauvre retraité qui a bossé toute sa vie pour n’avoir que 800 euros de retraite, juste de quoi survivre ! Du fric, il y en a pour la police, l’armée, les fonctionnaires et autres danseuses et le train de vie de l’Etat. Certains quartiers de nos villes puent le fric et le luxe, qu’on taxe ce luxe et ce fric qui est en fait notre pognon, car c’est en nous exploitant que les exploiteurs ont bâti leur richesse. La traite des humains ça suffit !


    • jeanpierre40 (---.---.40.219) 12 mai 2006 15:54

      Tout a fait d’accord avec toi, et de plus un ouvrier d’usine qui a cotisé toute sa vie en gagnant le smic pourquoi touche-t-il moins qu’un cadre est ce là l’égalité les deux ont travaillé mais le deuxième avec une vie plus agréable en confort. Les retraites devraient etre majorées pour les petits salaires et minorées pour les gros là serait l’égalité du fait qu’une personne ayant eu un gros salaire toute sa vie pourra économiser pour se faire une retraite complémentaire.


    • Daniel Milan (---.---.162.251) 13 mai 2006 11:50

      Merci d’avoir complété mon commentaire. Il y aurait sûrement encore beaucoup à rajouter, mais nous avons résumé l’essentiel. Je suis indigné, écoeuré qu’on criminalise les « petits » retraités (surtout !) en nous disant jour après jour, que c’est une faveur, que les caisses n’ont plus les moyens et qu’on nous montre à la télé le vieux cadre supérieur de 75 ans (qui n’a pas encore pris sa retraite ou qui crache sur les « petits » retraités) qui pète la forme et la santé ! Ce qui n’est pas la généralité ! La retraite est un dû et non une faveur ou un assistanat !


    • Fred (---.---.156.84) 13 mai 2006 19:04

      Enfin un systeme par repartition ne marche que si le rapport d’actif par rapport aux nombres de retraites reste eleve ce qui est de moins en moins le cas.

      Ensuite la derive sur c’est « notre » pognon, on n’en parlera pas ca fait legerement communiste votre commentaire.


    • parkway (---.---.18.161) 15 mai 2006 10:00

      D’accord avec vous !

      une personne de ma famille travaillait chez Elf comme inspecteur commercial, dur boulot, je vous assure, mais très bien rémunéré ( env. 5000€/mois ; Il a pris sa retraite à 55 ans avec une prime de 40.000€ et une retraite qui doit friser les 3000€/mois. avec sa femme qui travaille il doivent se faire environ 5000€/mois.

      je lui ai dit l’autre jour qu’il ne pouvait qd même pas se plaindre de payer des impots contrairement au smicard que je suis.

      La réponse a été éloquente : « oui, mais tu as vu tout ce que je dépense ! »

      J’en suis resté coi !


    • éric (---.---.181.73) 12 mai 2006 17:42

      Attention lors de vos comparaisons public/privé. Dans le public (fonctionnaires) il n’y à pas licenciements, donc pas de pré-retraites. Les salariés du privé quittent leur emploi de ce fait plus tôt en moyenne dans le privé que dans le public.

      Revenir à 37,5 ans de cotisations cela « coute » 0,3 % du PIB (source COR) alors que les subventions aux entreprises (soit-disant pour créer de l’emploi) coutent 1,5% du P.I.B.( source : les aides publiques aux entreprises, une gouvernance, une stratégie. commissariat général au plan).

      Le sujet des retraites est hautement sensible car il touche à un choix de société : celui du partage des richesses. Rappellons que les machines remplacent (fort heureusement) les hommes, taxons les machines et les richesses qu’elles produisent et le financement de retraites décentes ne posera aucun problème contrairement à celui de la capitalisation. Selon un rapport du médiateur parlementaire paru mercredi 15 mars le nombre d’employés britanniques ayant perdu, entre avril 1997 et mars 2004, tout ou partie de leur retraite après la faillite de leur entreprise, est estimé à 85 000.

      Selon la médiatrice, c’est au gouvernement d’offrir une compensation financière aux employés qui ont ainsi vu partir leur épargne en fumée.


      • Fred (---.---.156.84) 13 mai 2006 19:15

        « Les salariés du privé quittent leur emploi de ce fait plus tôt en moyenne dans le privé que dans le public. »

        j’aimerais bien voir des chiffres la dessus car je pense que c’est faux.

        « Revenir à 37,5 ans de cotisations cela »coute« 0,3 % du PIB (source COR) alors que les subventions aux entreprises (soit-disant pour créer de l’emploi) coutent 1,5% du P.I.B.( source : les aides publiques aux entreprises, une gouvernance, une stratégie. commissariat général au plan). »

        et alors vous preferez aider des retraites plutot que des entreprises qui sont creatrices d’emploi ?


      • parkway (---.---.18.161) 15 mai 2006 10:12

        cher fred !

        dis nous alors ce qu’il faut faire contre les entreprises pourries aux super bénéfices et qui licencient.... ???

        Si les entreprises créent tant d’emplois, pourquoi, il y a t-il de plus en plus de chômeurs ?

        Elles ont reçus de plus en plus d’aides soi-disant pour en créer mais elles en font des bénéfices pour leur PDG et les actionnaires.

        et puis aussi, augmenter les salaires et les retraites c’est augmenter le pouvoir d’acheter plus aux entreprises donc de favoriser le commerce et développer ces mêmes entreprises qui doivent produire plus pour suivre la demande.

        C’était comme ça avant 1981 ! aujourd’hui les économistes ont changé de direction, parce que cette vision de l’économie n’enrichissait pas suffisamment les pdg et les actionnaires !

        Il faut regarder à qui profite le crime !

        les 10 millons de français dans la précarité, c’est pas une vue communiste !

        faut arrêter la chasse aux sorciêres ! Marchais, c’est du passé révolu !


      • parkway (---.---.18.161) 15 mai 2006 10:16

        eric

        il y a des pré-retraites dans la fonction publique.


      • Fred (---.---.155.75) 15 mai 2006 10:46

        "cher fred !

        dis nous alors ce qu’il faut faire contre les entreprises pourries aux super bénéfices et qui licencient.... ???

        Si les entreprises créent tant d’emplois, pourquoi, il y a t-il de plus en plus de chômeurs ?

        Elles ont reçus de plus en plus d’aides soi-disant pour en créer mais elles en font des bénéfices pour leur PDG et les actionnaires.

        et puis aussi, augmenter les salaires et les retraites c’est augmenter le pouvoir d’acheter plus aux entreprises donc de favoriser le commerce et développer ces mêmes entreprises qui doivent produire plus pour suivre la demande.

        C’était comme ça avant 1981 ! aujourd’hui les économistes ont changé de direction, parce que cette vision de l’économie n’enrichissait pas suffisamment les pdg et les actionnaires !

        Il faut regarder à qui profite le crime !

        les 10 millons de français dans la précarité, c’est pas une vue communiste !

        faut arrêter la chasse aux sorciêres ! Marchais, c’est du passé révolu !"

        Les entreprises creatrices d’emploi sont les PME et elles n’ont pas fait de super benefices comme vous le dites. En ce qui concerne les grandes entreprises dont vous parlez, elles realisent la majorite de leurs benefices a l’etranger.

        Je suis d’accord pour augmenter les salaires ; la discussion etait sur la duree de cotisation et je disais que je prefere aider les entreprises plutot que de revenir a 37.5 ans de cotisation. Les gens vivent plus longtemps donc c’est normal qu’ils cotisent plus longtemps. On veut un systeme par repartition, il faut donc rester logique. Si vous voulez avoir un choix sur la duree de cotisation, un systeme par capitalisation est mieux adapte.


      • Anthony Meilland Anthony Meilland 15 mai 2006 12:00

        « les 10 millons de français dans la précarité »

        Parway, ce genre d’affirmation émotionelle sans fondement fait le jeu de ceux qui veulent mettre à mort notre modèle social.

        Selon l’INSEE il y a 3,4 millions de personnes sous le seuil de pauvreté à 50% du revenu médian (5.9% de la population), et 7 millions sous le seuil de 60% (12%)

        Ces taux n’ont jamais été aussi bas. Sous le gouvernement Jospin il y a eu 600000 pauvres en moins. Les taux était en 1997 respectivement de 6.9% et 13.4%.

        Il est vrai que les taux de pauvreté ont stagnés depuis 2002. Néanmoins il est inexact de parler d’augmentation de la pauvreté, voir de paupérisation ou autre.

        Si on observe de plus près l’évolution de la répartition des revenus par décile :
        - 1997 2003
        - 3,8% 4%
        - 5,5% 6%
        - 6,5% 7.2%
        - 7,4% 7.4%
        - 8,4% 8.4%
        - 9,4% 9.5%
        - 10,5% 10%
        - 12,0% 11.4%
        - 14,4% 13.5%
        - 22,1% 22%

        Il y a donc eu dans ces dernières années (1997-2003) une réduction mesurable des inégalités. Mais il est vrai que le plus haut décile (les personnes gagnant le plus) semble ne pas avoir contribué à cette tendance (de 22.1% à 22%). Les personnes les plus pauvres ne semblent pas non plus être les principaux bénéficaires, avec un passage de 3.8 à 4% des revenus. Il y donc eu principalement un transfert entre des personnes aisées vers les « classes moyennes inférieures ».

        Il y aurait un moyen simple d’atteindre les performances des pays nordiques en matière de répartition équitable des revenus : diminuer fortement la part de la redistribution attribuée au personnes à fort revenu. En effet, d’après l’OCDE la France redistribue 21% des revenus transferés aux trois plus hauts déciles contre 9.3 en Finlande ou au Danemark.

        PS : excusez-moi de parler pauvreté dans un débat sur les retraitres mais c’est plus fort que moi dès que j’entends « c’est de pire en pire en France » ou « on va droit dans le mur » ou « la pauvreté augmente » ou « notre modèle social ne fonctionne plus »... je pars à la charge.


      • parkway (---.---.18.161) 15 mai 2006 13:42

        cher fred,

        bon, la capitalisation !

        Avec tous les risques que cela prend ! quels placements ? à quels taux ? fixes ? aligné sur le pouvoir d’achat ? (calculé comment ?)

        Non, le risque est trop grand ,de se faire baiser par nos chers economistes et banquiers, qui ne sont pas des humanistes.

        il ne faut pas que les assureurs et les banquiers aient la mainmise sur nos retraites ! sinon, c’est foutu d’avance !

        L’engraissement des ces gens là par la population est chose connue et parler de capitalisation me glace le sang !


      • parkway (---.---.18.161) 15 mai 2006 13:48

        A Meilland

        désolé, je ne crois plus aux chiffres de l’Insee ;

        je suis plutôt enclin à écouter ceux de l’abbé Pierre, qui lui est dans le quotidien de son action et non pas dans un bureau de pechnocrate.

        désolé pour le pechnocrate, mais on nous raconte trop de salades pour écouter les chiffres du gouvernement.

        L’objectivité n’étant pas leur fort, je ne vois pas pourquoi on devrait les croire !

        Moi j’habite dijon, il y a de plus en plus de paumés et de mendiants en ville : y’a pas besoin de chiffres pour s’en apercevoir.

        Sors un peu de chez toi,chef !


      • parkway (---.---.18.161) 15 mai 2006 15:43

        à meilland, le fait de dire qu’il y a beaucoup plus de pauvreté en france maintenant ne renie en rien le modèle social français,« qui existait » auparavant,mais qui a été détruit par les politiques sociales désastreuses de nos dirigeants depuis des décennies.

        Il faut retrouver le modèle social français et ce n’est pas une utopie, même si c’est difficile...


      • Kazar (---.---.166.163) 18 mai 2006 09:47

        N’importe quoi ces développements sur le thème « les escalves qui ont trimé toute leur vie pour enrichir les plus riches » et « taxons le fric et le luxe », de la débilité à l’état pur. Nous sommes dans une économie de marché ou les plus qualifiés ont les postes qui rapportent le plus, mais pour ça, il faut avoir fait des études, et s’être donné la peine de travailler. Dire que c’est déguelasse que le voison d’en face soit directeur d’une banque et gagne plus que moi qui suit ouvrier, c’est nier la rélaité de l’économie et vouloir vivre sous un régime égalitariste et d’autant plus utopique que le reste de la planète n fonctionne pas comme ça et quye les régimes égalistaristes (et communistes donc) ont tous fait faillite ou se sont transformés en dictature. Si comme d’habitude, on veut « taxer le gros et le fric et le luxe », ces gros coninueront à partir à l’étranger, quoi qu’en pensent les égalitaristes de tout poil.


        • Stephane Klein (---.---.101.8) 6 juillet 2006 13:04

          Quelle indigence de la part de parkway et milan....

          Comment peut-on sortir de telle anerie : « ce qu’il faut faire contre les entreprises pourries aux super bénéfices et qui licencient »

          Et celles qui periclitent, qui font peu-pas de benef’ ?

          Discussions de comptoir qui en meriteraient meme pas le temps que j’y consacre.


          • Stephane Klein (---.---.101.8) 6 juillet 2006 13:09

            Quant a la retraite elle n’est un acquis social ni menacee. Elle sera tout simplement progressivement privatisee par non-indexation des pensions issues de la repartition et nous allons passer a 45 ans de cotisation, ce qui fait que je travaillerai certainement jusqu’a 69 ans.

            Ceci ne me choque pas. ce qui me choque par contre c’est que ce pognon part en fumee dans le fonctionnement de ce machin administratifs des retraite et dans la compensation du regime publique deficitaire et dont les fonctionnaires ne veulent pas entendre parler de reforme en se cachant derriere de faux arguments ideologiques.

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