Quand les experts économiques pensent.
A peine le ministre de l’économie finit-il d’annoncer une
mesure permettant de "récupérer" les 500 000 entreprises
potentiellement orphelines d’ici 2010, faute de capitaines en exercice, que
certains "experts" commencent à tirer à boulets rouges sur la proposition
permettant aux actionnaires une exonération progressive des plus-values sur
actions jusqu’à l’exonération totale à l’issue d’une durée de détention de huit
ans.
Ces mêmes experts, jusqu’ici, dénonçaient à cors et à cris,
l’injustice d’un système imposant les plus-values à 27% dès le premier euro
au-dessus du seuil de 15 000 euros !
Il est vrai que les sciences économiques n’ayant de
scientifique que le nom, on aura toujours des "experts" qui se
donneront la possibilité de dire, du haut de leur arbre perché, tout et son
contraire dans une même phrase.
Dans un registre assez similaire, les penseurs économistes
de la gauche, se voyant déjà aux commandes en 2007, veulent, afin de relever
une base frisant déjà les sommets de la non-compétivité européenne (seuls la
Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg nous disputent ce titre aujourd’hui),
remettre en cause l’ensemble de la fiscalité mise en place par la droite.
Ainsi, le PS proposerait une réforme fiscale consistant à
fusionner l’impôt sur le revenu et la CSG qui se traduirait par une baisse des
prélèvements pour les salariés gagnant jusqu’à 1,3 fois le Smic. Pour tous les
autres, il serait prévu des augmentations d’impôts liées à la progressivité de
la fiscalité directe. Quant au Smic, il ne saurait être inférieur à 1 500 euros
d’ici à la fin de la prochaine législature 2007-2012, toujours d’après les souhaits des
dirigeants socialistes.
Ah, la belle leçon d’économie mondiale ! A ce tarif-là, on
peut se demander à qui on pourrait bien vendre nos produits, hors de notre petit
hexagone ? Peut-être à quelques nostalgiques, souffrant du mal du pays, ayant préféré l’expatriation à une fiscalité supérieure à 60% de leur revenu.
D’ici là, l’euro, par sa cherté, continuera à aider une économie américaine insolente de ressources, à peine ébranlée sur le socle de ses certitudes, après le passage de forces naturelles destructrices telles que Katrina, Rita ou Wilma.
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