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Que nous réserve la Banque Centrale Européenne d’ici à la fin de l’année ?

La Banque Centrale Européenne a récemment abaissé son taux directeur de 25 points, passant de 1% à 0,75%, un plus bas historique.

Cependant, compte tenu de la situation économique qui se dégrade dans la zone euro, on peut considérer que ce premier geste pourrait tout à fait être le premier d'une série de nombreux nouveaux assouplissements monétaires.

Mal à l'aise depuis le début de la crise de la dette, qui l'oblige à parfois faire peu de cas des limites de son mandat, on pourrait cependant voir la BCE agir plus largement d'ici à la fin de l'année.

Vous retrouverez donc ci dessous la listes des actions possibles de la BCE d'ici à la fin 2012 :

De plus amples changements dans les conditions de collatéral de la BCE

La BCE octroi continuellement des prêts aux banques de la zone euro, mais demande des garanties en échange (titres, etc...). Or, des conditions strictes sont appliquées pour savoir ce qui peut être apporté en garantie ou non.

Récemment, la BCE a allégé ces conditions, afin d'accepter une plus large gamme d'actifs en garantie contre des prêts. Cette mesure a pour but de permettre aux banques qui auraient un accès limité au marché à continuer de se financer.

On pourrait donc vois la BCE assouplir davantage les conditions de collatéral (garantie), pour aider davantage les banques de la zone euro. A noter toutefois que cette solution présente des dangers, puisqu'en prêtant de l'argent contre des actifs de piètre qualité en garantie, la BCE détériore la qualité de son bilan, et il n'est pas bon de voir la santé financière du « derniers recours » de la zone euro se dégrader...

D'autres LTROs

La BCE a déjà par deux fois effectué des opérations massives de prêts à 3 ans aux banques de la zone euro (LTRO). Cette mesure a pour objectif de fournir des liquidités aux banques, afin de les inciter d'une part à se prêter de l'argent entre elles, et fluidifier le marché interbancaire, à la base de l'économie, et d'autre part à acheter de la dette de pays en difficulté de la zone euro.

Selon plusieurs économistes, la BCE pourrait de nouveau avoir recours à cette arme, même si son efficacité semble limitée. On constate en effet toujours d'importants dépôts des banques auprès de la BCE, signe qu'elles préfèrent laisser leurs liquidités à l'abri du risque auprès de la BCE plutôt que de se prêter de l'argent entre elles pour investir sur les marchés, si bien que la BCE a été obligée d'abaisser à 0% son taux de dépôt pour tenter d'enrayer le phénomène (et envisage désormais un taux négatif).

Un nouvel abaissement du taux directeur à 0,50%

Agir sur le taux directeur permet d'agir doublement sur la croissance. Premièrement, l'abaissement du taux directeur permet d'abaisser le coût du crédit, que ce soit à la consommation ou à l'investissement. Une baisse des taux permet donc de dynamiser la croissance par la relance de la consommation et de l'investissement.

Les baisses de taux ont également un effet baissier sur l'euro, puisqu'il devient alors moins « rémunérateur » de détenir des placements libellés en euros. S'en suit donc une baisse de la devise, ce qui rend les exportations de la zone euro moins couteuses, et participe donc à la croissance via le commerce extérieur.

Il est donc tout à fait envisageable que la BCE agisse de nouveau sur son taux directeur assez rapidement, certains économistes estimant même que cette décision pourrait intervenir avant la fin de l'été.

Des achats de dette du MES

Le Mécanisme Européen de Stabilité est un Fonds de secours, initialement destiné à financer les plans d'aide qui sont mis en place dans la zone euro lorsqu'un pays perd son accès au financement sur le marché. Cependant, depuis le sommet européen, ses fonctions ont été élargies. Il pourra en effet servir de fonds de garantie aux banques de la zone euro, les recapitaliser, et même acheter directement de la dette de pays en difficulté.

Sa taille initiale (750 milliards d'euros) devrait donc selon toute logique être revue à la hausse, mais plusieurs pays sont rigoureusement opposés à une telle mesure.

La BCE pourrait donc agir en achetant de la dette du MES (qui émet des obligations), pour éviter que le poids de ses responsabilité ne détériore son image de solidité. Il faut en effet éviter que le fonds dont on se sert pour contrer la spéculation suscite lui même ma méfiance...

En conclusion, on peut donc estimer que la BCE devrait jouer un rôle majeur cette année, et sans doute renforcer son action, afin de sortir la zone euro d'une crise qui s'enlise, avec la Grèce au bord de la sortie de la zone euro, l'Italie et l'Espagne en grande difficulté sur le marché obligataire, et avec une croissance en berne.

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15 réactions à cet article    



    • Yérémiah Yérémiah 16 juillet 2012 15:44

      « Il y a pire que de braquer une banque, c’est d’en fonder une. » Bertoldt Brecht

      pour ceux qui en doutent http://bit.ly/OI6Mlu


    • paul 16 juillet 2012 15:05

      Que nous réserve la BCE d’ici la fin de l’année ? rien de bon, il y a même le feu au lac !

      Le taux directeur abaissé au point le plus bas aurait pour but de fournir + de liquidités aux banques, vu que le marché interbancaire est en rade : les banques ne se font pas confiance entre elles ( alors nous, hein, encore moins ...).
      Mais où sont passées les 1000 milliards que la BCE leur a refilé ces 6 derniers mois ?
      C’est tout bête, elles les replacent à la BCE au lieu de les prêter aux entreprises : un placement malhonnête en ces temps de crise . Alors comme ça se voit un peu trop ce petit manège, elle met le taux de dépôt à O % . Bravo Mario !

      « Assouplir les conditions de prêts de la BCE ? bel exemple pour les normes prudentielles et autre Bâle III qui obligeaient les banques à avoir un certain niveau de fonds » propres " .

      Le MES servirait de fonds de garantie pour les banques ? Manquait plus que ça pour couler le bateau ! Je vous signale que la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe doit se prononcer d’ici le 12 juillet sur les 6 plaintes déposées contre la ratification de ce MES , histoire de ménager le suspense .

      Super Mario ne veut pas comprendre que c’est directement aux états que la BCE doit prêter, et à 1 % maxi . Mais Super Mario n’est pas là pour ça, ce n’est qu’un pantin .


      • paul 16 juillet 2012 15:29

        « La Cour allemande doit se prononcer d’ici le 12 juillet » ...lire : « devait » .


        • Traroth Traroth 16 juillet 2012 16:21

          Et si elle nous réservait des prêts directs aux états ? Ca serait pas génial, ça ?


          • kiouty 16 juillet 2012 17:34

            Quoi ? Mais vous z’avez pas honte espèce de sale humaniste-droit-de-l’hommiste-utopiste, de remettre en cause les Fondements du Marché ???


          • kiouty 16 juillet 2012 17:34

            La BCE pourrait donc agir en achetant de la dette du MES (qui émet des obligations), pour éviter que le poids de ses responsabilité ne détériore son image de solidité. Il faut en effet éviter que le fonds dont on se sert pour contrer la spéculation suscite lui même ma méfiance...

            Haaaaaaaaaaaaaa, génial ! De la monétisation de dette déjà monétisée à partir de dette monétisée elle-même issue de dette monétisée.

            Joli !!!!


            • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 16 juillet 2012 20:33

              La cavalerie continue... le Mensonge est de sortie.


              • BA 16 juillet 2012 21:52

                Lundi 16 juillet 2012 :

                 

                L’écartèlement est un supplice utilisé pour donner la mort par la séparation simultanée des quatre membres du tronc du corps humain. Sous l’Ancien Régime, certains condamnés étaient tués par écartèlement avec quatre chevaux. Regardez ce tableau :

                 

                http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/28/Dieric_Bouts_013.jpg

                 

                A notre époque, c’est la zone euro qui est en train de mourir par écartèlement.

                 

                Les investisseurs internationaux ont choisi de fuir les Etats européens périphériques : leurs taux d’emprunt sont de plus en plus élevés.

                 

                Mais en revanche, les investisseurs internationaux ont choisi cinq Etats-refuges en zone euro : leurs taux d’emprunt sont de plus en plus bas, et même négatifs pour certains.

                 

                Lundi 16 juillet, la France a lancé un emprunt à 23 semaines, et aussi un emprunt à 49 semaines. Pour l’emprunt à 23 semaines, le taux a été de - 0,011%, contre - 0,006%, le 9 juillet. Pour l’emprunt à 49 semaines, le taux a été de - 0,002%, contre 0,013% le 9 juillet.

                 

                - France : taux des obligations à 2 ans : 0,079 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

                 

                - Finlande : taux des obligations à 2 ans : 0,033 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

                 

                - Autriche : taux des obligations à 2 ans : 0,008 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

                 

                - Pays-Bas : taux des obligations à 2 ans : - 0,010 %. Je dis bien : moins 0,010 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

                 

                - Allemagne : taux des obligations à 2 ans : - 0,055 %. Je dis bien : moins 0,055 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

                 

                L’écartèlement de la zone euro est un spectacle horrible.

                 

                Nous savons comment finit un écartèlement.

                 

                Quand ça va craquer, il va y avoir du sang sur les murs.


                • TDK1 TDK1 16 juillet 2012 22:00

                  Les taux à très court terme sont purement spéculatifs, les taux à 10 ans sont beaucoup plus révélateurs :




                • TDK1 TDK1 16 juillet 2012 21:56

                  La BCE n’a rien d’autre à faire qu’à maintenir une vraie politique monétariste et maintenir l’Euro fort. Arrêter tous les prêts ou rachats de dettes crétins. Ce n’est pas à la banque centrale à pallier les carences des politiques des Etats européens. Tous ces gros c.. de politiciens ont acheté vos voix avec de la dette et vous avez été d’accord. La retraite plus tôt, les suivants paieront ! Encore plus de subventions, d’allocations, de soins gratuits, de remboursements, de TGV, d’aéroports, plus de vacances, de rtt, moins de travail, .... et qui payait tout cela ? La dette. Maintenant, il faut la payer cette dette. La petite combine qui consistait, lorsque la monnaie était aux mains des mêmes politiques qui décidaient des dépenses, à dévaluer la monnaie pour dévaloriser la dette, c’est fini. Et c’est très bien. 

                  Si la BCE (mais je crains que ce ne soit pas le cas) reste inflexible, n’écoute pas les suppliques des politiciens et maintient le cap, nous Français passeront une sale période de quatre ou cinq ans si nous sommes bien dirigés, d’une décennie si nous conservons les abrutis actuels, mais ensuite nous profiterons pleinement, comme nos voisins d’outre Rhin, comme les bataves (je n’ose dire hollandais), comme les Finlandais, d’une monnaie forte qui, comme ce devrait être le cas actuellement si nos dirigeants n’avaient pas déc.. à pleins tubes qui s’imposera comme monnaie d’échange internationale. Ce n’est pas impossible. Les Chinois, les Russes, quelques autre pays ne veulent plus du dollar comme monnaie d’échange internationale et comme les américains ont saboté le projet de DSK de monnaie monnaie mondiale basée sur les Droits de Tirage du FMI et sur l’or, il n’y a pas d’alternative. L’Euro, bien géré peut revenir dans la course. Bon, Mario Draghi étant un produit de la banque américiane n’est pas le bon manager pour cela. Mais oui, c’est théoriquement possible et c’est une alternative que l’auteur aurait du citer, même pour mémoire. Virer Mario, déconnecter la BCE des politiques, mener une politique d’Euro fort et laisser couler les banques et les Etats qui sont pourris. Alors la monnaie qui en ressortira sera puissante et l’économie qu’elle animera aussi.

                  • Javascript Javascript 17 juillet 2012 08:35

                    Merci mais le fameux bonheur économique dut à la monnaie européenne on a déjà donné, ça ira comme ça.

                    Vous voulez pas nous refaire le coup de la « mondialisation heureuse » pendant que vous y êtes ?



                    • kéké02360 17 juillet 2012 09:25

                      sinon dans la vraie vie pour le(a) citoyen(ne) ordinaire , est-ce la moment de faire un emprunt et si oui à quel taux !!!!!!???????


                      • kéké02360 17 juillet 2012 09:27

                        Y-a-t-il encore une banque en France qui n’est pas en faillite !!??????????

                        si oui , laquelle !????

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