Quel avenir commercial pour l’iPad ?
Steve Jobs a dévoilé l’iPad voici une semaine, en affirmant que le lancement de l’iPad est « aussi important pour Apple que celui de l’iPod ou de l’iPhone », la marque à la pomme semble donc beaucoup miser sur son nouveau rejeton.
Pourtant, certains défauts apparaissent assez évidents :
L’iPad est équipé d’iPhone OS, ce système d’exploitation est certes le meilleur pour les smartphones, mais il a tout à prouver sur des appareils de plus grande taille. iPhone OS n’est pas multitâche, il ne peut gérer qu’une seule application à la fois, inconvénient mineur sur un smartphone, mais qui peut paraître assez rédhibitoire sur un produit dont les dimensions et le prix se rapprochent de celles d’un véritable ordinateur.
D’autre part, en raison d’une obscure guéguerre entre barons de la Silicon Valley, ce système d’exploitation ne gère pas les plates-formes Flash et Java, et au vu des récentes déclaration de Steve Jobs, il n’y aura pas d’évolution à court terme sur ce point.
L’iPad est également dépourvu de webcam, mais cette absence pourrait être comblée dès la prochaine révision.
Apple a annoncé fièrement le portage de sa suite bureautique iWorks sur l’iPad, mais pour la plupart des consommateurs, l’utilisation de ces applications productives sur un produit entièrement tactile semble relever de la science fiction, bien que les possibilités de l’interface multitouch soient quasiment infinies.
Un autre problème semble encore plus épineux : Quelle place pour une tablette multimédia parmi les autres appareils ? L’iPad se positionnerait dans une niche, à mi chemin entre le smartphone et l’ordinateur portable. Ce positionnement est délicat, puisque les utilisateurs privilégient toujours les appareils centralisant le maximum de fonctionnalités. Ainsi l’iPad va subir la double concurrence de l’iPhone et des ordinateurs portables, produits bien établis aux possibilités bien délimitées.
Mais toutes ces réserves pourrait êtres rapidement anéanties ! Apple a démontré sa capacité à faire évoluer ses produits dans le bon sens, l’iPhone en est le meilleur exemple. Lorsqu’il fut dévoilé, début 2007 il avait suscité bon nombre de critiques. Pourtant il est aujourd’hui le leader incontesté en son segment, grâce à l’évolutivité de son système d’exploitation et au formidable catalogue d’applications de l’Apple Store.
L’iPad comporte une arme qui pourrait être fatale : L’application iBooks destinée à permettre l’achat et la lecture de livre numériques. Si ce mode de diffusion de la culture venait à connaître le succès, l’iPad devrait en profiter puisqu’il surpasse largement le Kindle d’Amazon et tous les autres « livres électroniques ».
Néanmoins, si l’iPad connaît le succès commercial sans évolution matérielle et logicielle majeure et sans essor des livres numériques, Apple aura démontré sa toute puissance : Créer un besoin parmi les consommateurs du seul fait de son aura.
C’est sans aucun doute le désir de Steve Jobs, qui a pris personnellement la décision de lancer l’iPad et qui souhaite en faire un produit incontournable, aux côtés de ses ordinateurs, des iPods et de l’iPhone, et non un flop comme le fut le Newton en son temps.
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