Quelques Remarques sur le protectionnisme en général… (Troisième volet : C…)
Alors finalement, la première mesure protectionniste à adopter ne serait-elle pas le retour à l’État de Droit français, à l’honnêteté économique et intellectuelle, et à un bon sens populaire minimal : celui de se souvenir que les intérêts étrangers ne sont pas nécessairement les meilleurs alliés des intérêts français !!!
C) Troisième volet : le protectionnisme que nous devons retrouver sous peine de disparaître !
C1) Court mais important préambule à cette troisième partie.
Rendu indispensable dans un environnement socio-économique aussi vicié que le nôtre (ceci Urbi et orbi), le protectionnisme seul ne saurait devenir un outil efficace de progrès social et humain ; a fortiori un protectionnisme influencé par une quelconque inclination autarcique devenue totalement anachronique.
Cette évidence reste vraie même pour des blocs économiques étatiques tels que la Chine et l’Inde ; (Puissance en termes de consommateurs > à 1,3 milliards d’habitants chacun à comparer à notre puzzle disparate et incongru de 700 millions d’Européens !). Vérité que nos dirigeants se montrent bien incapables d’exploiter en admettant qu’ils en aient le souci !
Toute société ambitionnant honnêtement d’améliorer les conditions de vie de sa population doit impérativement se pourvoir, tant quantitativement que qualitativement, de matières premières et d’un potentiel humain minimal.
Or, un simple coup d’œil sur l’évolution des chiffres des secteurs primaire, secondaire, et tertiaire de l’ économie des quarante dernières années, démontre que nos ressources ont fondu comme neige au soleil !
Le même coup d’œil démontre aussi que nos industries de transformation ont été « exportées », sans doute par inadvertance ! En outre, les Français sont en passe de se voir refuser le droit de gérer leur Société Nationale des Chemins de Fer, probablement bientôt bradée comme l’ont été nos autoroutes pourtant amorties par le contribuable !!!
Il démontrerait également que le secteur informatique français souhaité par le général de Gaulle a été transformé
- de première part, en une obligation pour les Français de s’en remettre à la créativité et à la technicité américaine avec toutes les conséquences que cela a comporté (financières, politiques, religieuses et médiatiques. (Revenir à ce sujet sur les difficultés de l’expérience Bull en son temps).
- De seconde part, en une obligation de gérer leurs relations privées avec les administrations via des logiciels étrangers souvent instables et toujours vulnérables tant sur le plan de la confidentialité que sur celui de la sécurité !!!
Enfin, les conséquences politico-économiques de nos résultats électoraux depuis 1981 - présidentielles et législatives confondues - témoignent qu’à aucun moment notre corps électoral sous hypnose ne s’est montré capable d’imposer la moindre personnalité susceptible d’inverser la fâcheuse tendance mondialiste à détruire la France !
Ceci est à ce point vrai que la France (en principe 6ème puissance économique mondiale) ne pourrait même plus concourir à armes égales avec le Venezuela, en principe 32ème puissance économique mondiale, mais qui a eu, elle, le courage de se battre pour conserver son droit à disposer d’elle-même !!!
Démonstration :
Si le président de la République Bolivarienne décidait aujourd’hui-même d’instituer une nouvelle monnaie propre à aplanir les difficultés de son pays, il pourra appuyer cette monnaie sur ses ressources en or, argent et pétrole. Mais il pourrait surtout s’appuyer lui-même sur un soutien humain significatif bien que contesté ; (à condition, bien sûr, que le N.O.M. ne réussisse pas à lui « barboter » ses ressources entre-temps et ne parvienne pas d’ici-là à lui organiser un « Mai 68 bis » ou un « Printemps arabe bis », façon « urgence humanitaire » ! Voir les précédents irakiens, libyens entre autres précédents…)
Au contraire, si un président français décidait de revenir à une monnaie nationale - mais pour le moment, je crois pouvoir vous rassurer- il ne pourrait appuyer cette entreprise et cette monnaie que sur notre production de fleur de sel de table et sur les recettes des visites des trois Écomusées du Fer lorrains. Quant à son éventuel soutien humain, nous savons déjà qu’il serait conditionné par les propagandes mondialistes diverses, variées et contradictoires, mais oh combien efficaces …
Conclusion de ce préambule :
Quelles que soient les méthodes retenues, avec ou sans protectionnisme, aucun redressement économique ne sera possible en France tant que nous n’aurons pas solutionné nos deux problèmes vitaux :
1) La restauration de notre indépendance perdue qui permettrait de recréer des accords économiques cohérents bi, tripartites ou plus, accords prioritairement envisageables avec les pays européens si c’est possible, mais pas exclusivement !
2) les impossibilités créées par les « lacunes » de notre représentation dite nationale !
C2) Quelles solutions mettre en place en matière de protectionnisme,
Les deux premières décisions à prendre sont évidemment :
- le rétablissement de nos frontières nationales et de leur protection.
- la restauration de l’efficacité de l’administration des Douanes non seulement en ce qui concerne le contrôle aux frontières mais évidemment sur tout le territoire douanier français.
Nous comprenons d’ailleurs que les facilités de circulation des marchandises apportées par des procédures du type « T.I.R » doivent être maintenues, voire améliorées lorsque c’est possible.
L’administration des douanes doit être dotée des moyens propres à vérifier l’origine réelle des produits importés. Combien de produits sont actuellement importés au taux zéro de droits alors qu’ils sont en fait d’origine extra-européenne !
Les facilités du type « Schengen » apportées à la circulation des personnes se sont maintenant montrées suffisamment dommageables pour que nous nous désolidarisions au plus vite de cet accord.
La refonte du tarif douanier applicable à l’origine hors Europe
La nécessité d’une refonte du Tarif douanier Français (nomenclature et taxations) en fonction des spécificités économiques françaises sera probablement nécessaire.
Exemple
Nous ne voyons pas, compte tenu des différences économiques et autres, entre l’industrie aéronautique française et les industries aéronautiques des 27 autres pays, comment un unique tarif communautaire pourrait satisfaire toutes les exigences !!!
Le rétablissement du contrôle des changes
N’est-il pas étrange qu’aucune exigence n’ait été manifestée à ce sujet, par les membres de notre parlement et ceci, malgré le consensus populaire condamnant :
- les dissimulations de bénéfices,
-les transferts de capitaux vers les paradis fiscaux,
- le rapatriement parfois incertain de paiements consécutifs à des exportations parfois incertaines, Etc.
(En ce qui concerne les contrats en Euros, il n’y a évidemment pas de change à proprement parler. Il n’en faut pas moins contrôler l’honnêteté des prix d’achat et/ou de vente, ainsi que la réalité des règlements, tant il est possible de transférer des bénéfices en jouant sur les prix de cession !)
Le rétablissement des licences d’exportation
L’exportation de minéraux ou de produits stratégiques doit être strictement contrôlée, de même que la cession de mines à des pays étrangers et leur exploitation par lesdits pays.
Enfin l’exportation de produits stratégiques ou la vente à des puissances étrangères de sociétés qui les fabriquent devraient être strictement interdites.
Exemple :
À cet égard, la vente d’Alstom, (fabriquant les turbines qui équipent notre force de dissuasion nucléaire) l’américain General Electric est on ne peut plus significative.
Enfin nos gouvernements successifs, qui n’ont que le mot « français » à la bouche, devraient manifester leur volonté de protéger à la fois les emplois français et l’économie française en opposant leur veto chaque fois qu’un repreneur propose de racheter une entreprise en difficulté dans le seul et unique but de la délocaliser, ou plus simplement de la fermer pour éliminer un de ses concurrents !!!
Conclusion :
Nous sommes maintenant en 2017 !
Le coup d’envoi officiel du saccage de la France a été donné en 1970 lors de la mise en place du taux « zéro » des droits de douane intra-communautaires.
Cela fait donc maintenant quarante-sept ans que nous voyons se développer le grand saccage !!!
Quarante-sept ans que nous voyons s’allonger la liste des entreprises françaises fermées pour cause de délocalisation ou pour cause de décès !!!
Quarante-sept ans que nous voyons s’allonger les listes de demandeurs d’emplois !!!
Quarante-sept ans que nous voyons croître en même temps nos impôts et la dette !!!
Quarante-sept ans que nous voyons nos majorités parlementaires dites « de gouvernement » plastronner et se goberger dans les deux chambres sans avoir la dignité de soutenir la moindre résolution protectionniste efficace ou seulement propre à soutenir l’économie de la France !!! Et j’en passe…
Alors finalement, la première mesure protectionniste à adopter ne serait-elle pas le retour à l’État de Droit français, à l’honnêteté économique et intellectuelle, et à un bon sens populaire minimal : celui de se souvenir que les intérêts étrangers ne sont pas nécessairement les meilleurs alliés des intérêts français !!!
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