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Accueil du site > Actualités > Economie > Qui veut gagner des milliards ?

Qui veut gagner des milliards ?

Vous voulez devenir aussi riche que votre banquier ? Faites comme lui, lancez-vous dans le « CARRY TRADE ».

Le Carry Trade, dans le jargon financier anglo-saxon n’a pas de traduction officielle en français, approximativement « portage commercial ». Il s’agit d’une technique simple qui permet de s’enrichir facilement en spéculant avec le soutien, sinon la bénédiction des banques centrales, c’est-à-dire des grands manitous de la finance qui prétendent qu’il s’agit d’un « arbitrage », chacun ses pudeurs.

Le Carry Trade consiste à s'endetter à faible taux d'intérêt dans une devise, à convertir les fonds obtenus dans une devise à tendance haussière par rapport à la précédente puis à les placer dans des actifs offrant des rendements supérieurs. Aucune richesse réelle, ni matérielle, ni intellectuelle n'est produite. C’est de la pure spéculation financière et une source de profits faciles.

Comment est-ce possible ? Prenons un exemple concret dans le monde merveilleux de la finance de haut vol :

Depuis de nombreuses années, le Japon mène une politique financière inflationniste pour tenter de s’extraire d’une situation catastrophique qui a fait de ce pays autrefois dynamique et prospère, le pays le plus endetté du monde à côté duquel la France paraîtrait un modèle de rigueur et de bonne gestion.

Nous sommes en novembre 2013. Une banque, la vôtre peut-être, emprunte 100 000 yens à taux zéro à la banque centrale du Japon (BoJ), puis les convertit immédiatement en dollars à la parité de 100 yens pour 1 dollar, soit 1000 dollars qu’elle pourrait placer en bons du trésor. Elle choisit cette fois d’acheter 2 actions « Google » à 500 dollars pièce.

Le 7 novembre 2014, la banque revend ses 2 actions 550 dollars pièce, soit 1100 dollars, convertit 860 dollars en 1000 yens au cours du jour et rembourse son emprunt à la BoJ. Le bénéfice est de 240 dollars sur 1an, soit 24% de 1000 dollars. En réalité, si vous avez bien suivi, la rentabilité est infinie puisque la banque n’a pas engagé un seul dollar de ses fonds propres mais uniquement une promesse de remboursement. C’est ça qui est merveilleux.

Evidemment, les banquiers ne spéculent pas pour 240 dollars par an mais pour des milliards car leur cupidité n’a pas d’autre limite que la confiance qu’on leur accorde. Les profits sont augmentés par l’utilisation de techniques financières à effet de levier et d’ordinateurs aux algorythmes sophistiqués permettant la manipulation des cours en émettant des milliers d’ordres d’achats et de ventes par seconde.

http://www.lesechos.fr/journal20141017/lec2_finance_et_marches/0203864916085-porte-par-lobligataire-goldman-sachs-voit-ses-benefices-senvoler-1054671.php

La banque n’a rien produit, rien extrait du sol à la sueur de son front, rien fabriqué, rien inventé pour agrémenter la vie de ses contemporains. Elle n’a fait qu’utiliser une mécanique financière qu’aucune loi n’interdit et qu’aucun organisme gouvernemental ne contrôle.

Il s’agit bien de rapines en bandes organisées étant donné les liens « étroits » pour ne pas écrire « d’autorité » qui existent entre la BoJ et la Banque centrale américaine (FED), entre l’Empire et ses dominions. Ne doutons pas que ceux qui sont les initiateurs de la politique monétaire US et ceux qui s’enrichissent avec le carry trade se confondent. Rappelez-vous que la FED n’est qu’un conglomérat de banquiers privés tous très riches, très puissants et très honorables dans la « bonne société » des parasites.

Mais d’où viennent ces milliards de dollars qui enrichissent ces crapules ?

Pour comprendre, il faut expliquer ce que sont les mesures dites « non conventionnelles » de la politique monétaire décidée par la FED et qu’elle tente d’imposer à la BCE, les Quantitative Easing (QE). Voici en gros, comment cela se passe :

- La FED achète des obligations d’entreprises aux banques, ces obligations rapportent des dividendes et leur nominal sera remboursé à terme.

- Elle achète aux banques des obligations d’état. Elle l’a d’abord fait secrètement puis a officialisé le procédé avec les QE.

- Elle prête de l’argent aux banques à taux d’intérêt pratiquement nul pour consolider le bilan des banques et contrer le blocage des crédits entre banques qui doutent chacune de la solvabilité des autres.

Officiellement les QE successifs ont été mis en place pour relancer l’économie. C’est un mensonge. L’influence des QE sur l’économie réelle est nulle, en moyenne, en trente ans, un dollar de dette supplémentaire achète 0,18 $ de PIB supplémentaire.

http://la-chronique-agora.com/pib-dette-us/

Si l’économie repart doucement outre atlantique, c’est dû à une énergie abondante et bon marché provenant des gaz et pétroles de schistes et des sables bitumineux à laquelle vient s’ajouter un début de relocalisations de l’industrie, donc des emplois.

La banques centrale ne peut pas financer directement les déficits des états, ce serait faire tourner « la planche à billets ». Le stratagème du QE permet de contourner discrètement cette règle. C’est la même tactique à trois bandes qui est utilisé au Japon, en Grande-Bretagne et encore timidement par la BCE.

Les banquiers utilisent une partie des abondantes liquidités des banques centrales pour spéculer. C’est de là que provient l’argent du carry-trade et la hausse continue des bourses malgré la stagnation de l’économie.

Vous pensez que c’est de la triche ? Pour eux, les règles sont pour les faibles.

Pour bien comprendre le monde dans lequel nous vivons, nous devons intégrer que la plupart des discours officiels sur l’économie et le social est un tapis de mensonges sous lequel est dissimulée une réalité indicible : Le monde est au bord du cataclysme financier.

Les indices économiques, les taux de chômage et d’inflation, les PIB, tout est manipulé pour convaincre les plus pauvres d’accepter les sacrifices que la situation exige et la valse des milliards pour les plus riches.

Est-ce l’abîme vertigineux de la dette qui a fini par faire peur aux autorités ? La FED vient de fermer le robinet des liquidités mais elle gardera la baignoire pleine. Les obligations seront remplacées au million de dollars près au fur et à mesure qu’elles arriveront à maturité.

Un heureux hasard fait qu’au même moment la banque centrale du Japon, la BoJ, annonce qu’elle va lancer un nouveau QE massif pour relancer l’économie et lutter contre la déflation.

C’était inévitable puisque la BCE est encore empêchée de le faire par les allemands. C’est juste une question de vie ou de mort pour le monde financier. Les banques centrales doivent maintenir les taux d’intérêts des emprunts d’état proches de zéro par tous les moyens. Les besoins de liquidité et les risques de faillite sont tels que si les banques centrales laissaient les marchés fonctionner normalement, les taux d’intérêt exploseraient. La plupart des pays surendettés se déclareraient en cessation de paiement, déclenchant une crise économique sans précédent sur toute la planète. La réalité indicible évoquée plus haut.

http://www.planetoscope.com/comptes-publics/1332-le-compteur-de-la-dette-publique-americaine-le-deficit-budgetaire-cumule-des-etats-unis.html

Les QE ont de nombreuses conséquences.

La première d’entre elles est qu’ils diminuent la valeur de la monnaie. C’est bon pour les exportations et pour l’inflation dont les états ont tellement besoin pour faire monter artificiellement leur PIB et leurs rentrées fiscales.

Ces milliards de dollars tirés du carry-trade en spéculant avec l’argent détourné des QE gonflent la dette et mécaniquement, les intérêts à verser chaque année. Comme la plupart des pays développés sont incapables de payer ses intérêts, ils empruntent davantage.

Par exemple, les intérêts de la dette française représentent 46,6 des 87,4 milliards de déficit prévu pour cette année. Il faudra donc emprunter pour payer. C’est de la cavalerie mais c’est mieux que la destruction de l’économie mondiale.

C’est ainsi que la dette est devenue hors de contrôle. Elle grossit telle une boule de neige qui dévale un couloir d’avalanche. Ou elle s’évaporera ou elle écrasera les peuples. C’est sans doute pour cela qu’elles sont, in fine, discrètement transférées des banques privées aux banques centrales, c’est à dire aux citoyens. Les plus riches acquiert des actifs rentables indexés sur l’inflation, les autres, un passif dangereux garantit par leurs impôts.

La spéculation n’est pas sans conséquence pour les populations, celles des pays asiatiques, russes et argentines par exemple, ont terriblement souffert des crises financières, notamment celle de 1997 et 1998, provoquées en grande partie par les aller-retour massifs de devises à travers les opérations de carry-trade. 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_%C3%A9conomique_asiatique

Y a-t-il des risques pour les spéculateurs ?

Oui, si le Yen remonte significativement par rapport au dollar ou que l’action « Google » plonge, l’échafaudage doré s’effondre.

Mais non, car le Système n’autorise pas ce genre de surprise. Les banques centrales sont coordonnées entre elles sous l’autorité de la FED ou plutôt des banquiers privés qui constituent la FED. Le Yen ne montera pas et les actions ne baisseront pas tant qu’ils ne l’auront pas décidé, tant qu’ils ne se seront pas gavés, tant qu’ils n’auront pas réalisé leurs bénéfices et pris les positions qui leur permettront de profiter aussi de la baisse.

http://la-chronique-agora.com/qe-japon-sp-500/

Pour ceux qui bénéficient d’informations de première main, les banquiers au cœur du Système, il n’y a pas de risques. Même s’ils étaient pris à contrepied par un événement imprévu et risquaient la faillite, l’état viendrait aussitôt à leur secour. Pourquoi se priver ? Toutes les mises sont gagnantes.

Il en va tout autrement pour les spéculateurs de second rang. Ces pigeons ne bénéficient pas des informations réservées aux initiés et croient que les arbres montent jusqu’au ciel, qu’ils peuvent gagner contre les ordinateurs. Ils y laisseront leur chemise un jour ou l’autre, comme ces gogos qui spéculent sur le FOREX et sur les produits dérivés.

Ignorent-ils que tout le jeu est truqué et depuis longtemps ? Il est vrai que ce n’est que très récemment, tardivement dirons-nous, que les autorités ont commencé à poursuivre les banquiers délinquants. Ces autorités entendent bien se réserver le monopole des mensonges et des manipulations.

http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Banques-des-milliards-de-provisions-pour-litiges-gachent-les-resultats-2014-11-08-1261757

Les banques et les hedges-funds les plus importants, par leur imbrication dans le système sont relativement à l’abri d’une faillite. Non seulement, ils bénéficient des informations stratégiques mais en plus, ils font partie des « too big, to fail » (Trop gros pour faire faillite).

Vous vous souvenez sans doute qu’en 2009, pour sauver les grandes banques, Sarkozy leur a fait transférer des centaines de milliards d’euros pratiquement sans contrepartie alors que quelques mois plus tôt Fillon déclarait que les caisses étaient vides et que la France était en faillite.

Certaines auraient dû être nationalisées comme cela a été fait en Grande-Bretagne ou aux USA, deux pays fondateurs du libéralisme, mais Sarkzoy, responsable de tout mais justiciable de rien, s’est voulu plus libéral encore que les Anglo-saxons ou plus stupide. Il n’a pas voulu en entendre parler. Si aujourd’hui, les intérêts de la dette versés aux banques sont devenus le premier poste budgétaire et creusent le déficit, c’est en partie au sauvetage de ces mêmes banques que nous le devons.

La crise asiatique de 1997, provoquée en partie par le Carry Trade, s’est rapidement propagée à la Russie, provoquant la faillite du Hedge-fund « des prix Nobel » LTCM. Là encore, ce sont des fonds publics, US cette fois, qui ont sauvé les spéculateurs de la faillite.

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/ce-petit-genie-a-perdu-600-milliards_1451995.html

Mais depuis, la situation a changé. Les hommes politiques savent que les finances des états ne permettront plus de sauver les banques défaillantes lorsque la prochaine grande crise financière surviendra. Ils savent que les banques spéculent au-delà de toute prudence mais n’osent pas légiférer pour les en empêcher. Par contre, ils ont trouvé le courage de voter pour permettre une faillite ordonnée des banques. Dorénavant, ce seront les clients qui épongeront l’ardoise.

Vous croyez que vous déposez l’argent durement acquis dans le coffre de la banque, mais en réalité en déposant vos économies à son guichet, vous l’échangez sans le savoir contre une créance. En cas de faillite, vous serez traité comme les autres créanciers. Ce dispositif qui entrera en vigueur en janvier 2016, se nomme le « bail-in » en opposition avec le « bail out ». S’il n’y a pas de traduction en français, c’est que le gouvernement n’a pas prévu de vous informer de ce détail.

http://investisseurpro.com/lineluctable-confiscation-des-depots-bancaires-bail-in/

Le gouvernement et nos élus « de gauche », rendus sourds, aveugles et idiots par les privilèges, ont décidé sans vous le dire que vos dépôts seraient garants des dettes contactées par votre banque.

En toute logique et justice, ils devaient interdire dans la même loi aux banques de spéculer et de mettre vos économies en danger, ils ne l’ont pas fait. Le candidat Hollande l’avait promis (N° 07-1), le Président ne l’a pas fait. Pourquoi ? Parce que les banquiers, maître de la dette sont devenus les maîtres du monde. Leur credo à tous : Mentir pour durer.

Bien entendu, vous n’avez aucun droit de contrôle sur ce que font les banques, ni aucun moyen de le savoir. Les opérations spéculatives font partie du « hors bilan », du « shadow Banking », du côté obscure de votre banque. Lorsqu’elle plongera pour cause de spéculation excessive, c’est devant le rideau de fer de l’agence que vous l’apprendrez.

http://www.boursorama.com/actualites/la-finance-de-l-ombre-est-revenue-a-son-niveau-de-2007-b215b058481621ae4c1f855a28e28160

http://www.youtube.com/watch?v=mx-ur9NWWYg

En clair, les gros bénéfices sont pour les actionnaires qui ne les rendront pas en cas de faillite, par contre les grosses pertes sont pour vous. Le piège est solidement construit, il est impossible d’y échapper car d’autres lois vous obligent à recevoir vos salaires sur un compte bancaire et vous interdisent tout paiement en liquide au-delà d’un montant réglementé.

http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F10999.xhtml

Vous trouverez un classement des banques à risque systémique sur ce site. Il serait prudent d’en tenir compte.

http://www.journaldunet.com/economie/finance/banques-a-risque-systemique.shtml

Comme nous sommes dans le monde réel, il n’y a pas de morale à cet article. Les biens mal acquis profitent à ceux qui parasitent la société.

Le siphonnage organisé sur les centaines de milliards imprimés pour empêcher le pire constitue l’une des sources du pouvoir de l’oligarchie. C’est de là que vient l’argent des campagnes électorales, de la corruption des élites et de la manipulation des masses.

Ces milliards servent à renforcer la domination des plus riches sur le monde, à récompenser les affidés, les hauts cadres des banques, du PDG aux traders par des bonus extravagants. Ils servent surtout à corrompre les hommes politiques et les agents de contrôle, à entretenir des Think Thank et des lobbyistes, à financer les médias qui manipulent et angoissent l’opinion, les officines qui organisent les campagnes de discrédits des opposants ou la déstabilisation des états réfractaires, à affaiblir les opposants au Système, les syndicalistes, les hommes politiques alternatifs, les journalistes d’investigation, les lanceurs d’alertes.

Ne cherchez pas plus loin les causes du refus obstiné des hommes politiques d’interdire la finance de haut vol, les taxes sur les transactions financières, le carry-trade et les CDS (Crédits Défault Swap, potentiel Armageddon de l’économie mondiale), de lutter contre les paradis fiscaux, du Delaware US aux Îles anglo-normandes, où sont abrités l’argent des corrupteurs et des corrompus, les fruits juteux des rapines et de la fraude fiscale.

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130530.REU5197/les-usa-se-privent-de-12-000-milliards-de-recettes-fiscales.html

Il faut bien financer la saturation de l’espace médiatique pour bloquer l’information, occulter aux sujets les méfaits des prédateurs financiers et leurs lourdes conséquences.

C’est bien à cela que servent la presse désuette que personne n’achète et les télévisions de désinformations continues, toutes construites sur le même modèle, la même ligne éditoriale ultra-libérale, diffusant les mêmes stupidités, les mêmes dépêches au même moment, les mêmes pubes aux mêmes heures, avec leurs éditorialistes pompeux ou agressifs mais toujours de mauvaise foi, leurs présentateurs tirés à quatre épingles commentant sans fin les mêmes petites phrases des uns ou des autres ou les exploits des nouveaux gladiateurs s’exhibant dans les stades ?

L’illusion démocratique s’est évaporée, apparaît ce qui a toujours été là, au fond, depuis toujours, un monde féodal.

Ne votez plus pour vos ennemis.


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35 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 12 novembre 2014 11:42

    voici un petit jeu questions/réponses sur la dette, la crise et l’économie, vont vous permettre de vous rendre compte que tout n’est pas aussi compliqué qu’on veux nous le faire croire. Prêt ! C’est parti :

    c’est ici : QUI VEUT PERDRENT DES MILLIARDS !


    • alberto alberto 12 novembre 2014 14:04

      Salut l’auteur

      Et bravo pour la clarté et la pertinence de ta démonstration !

      Déjà étant petit, on m’avait déjà prévenu que « la règle d’or est que c’est celui qui a l’or qui établi la règle » : mais ce qui est en train de changer c’est que ceux qui ont l’or n’ont plus de règle...

      Les banquiers ont remplacé les aristocrates de l’ancien régime et faute de lanternes, ne reste-t-il pas quelques réverbères pour en pendre quelques uns ?

      Bien à toi


      • Daniel Roux Daniel Roux 12 novembre 2014 14:27

        @ alberto

        Il y a justement un réverbère à côté de chez moi qui est libre.

        Merci pour tes encouragements.


      • Marc Chinal Marc Chinal 12 novembre 2014 14:42

        C’est drôle tous ces humains qui découvrent la nature de l’économie monétaire. Ha mais c’est vrai, j’oubliais que dans les écoles républicaines françaises, on n’apprend pas aux futurs acteurs économiques que sont les citoyens, à comprendre là où ils vont mettre les pieds !
        .
        Quel dommage.
        .
        Vous savez, dès qu’on fait du commerce, on est dans la spéculation, à essayer de faire du bénéfice, et c’est normal (dans un système où monnaie = survie).
        Vous acceptez d’utiliser de la monnaie ? Et bien assumez !
        Vous entrez en concurrence avec votre voisin pour votre job, chaque commerçant rentre en concurrence avec tout le monde, car il n’y a que des budgets limités (forcément sinon la monnaie perdrait le peu de valeur qu’elle a encore), et pour couronner le tout, on fait croire aux gens que les milliards existent !
        .
        Or, quand on fait de l’achat et de la vente à terme, on peut investir 1 milliard le 1er du mois, revendre pour un peu plus d’un milliard avant la fin du mois, ça fait 2 Md en tout de flux financiers, mais ce flux équivaut à rien car il n’y a jamais eu le moindre centime échangé !
        .
        Vivement que ce monde arrive à saturation et qu’on passe à un système post-monétaire.


        • Daniel Roux Daniel Roux 12 novembre 2014 15:00

          @ Marc Chinal

          Je souhaite que cet article permette aux lecteurs d’approfondir leurs connaissances sur le monde dans lequel ils vivent. D’un autre côté, ne rien savoir est parfois plus confortable.

          Ne pas confondre spéculation ( dans son sens péjoratif habituellement retenu pour les transactions de bourses à court terme en vue de réaliser un profit sans cause) , l’arbitrage et le commerce.

          Il y a une différence entre s’enrichir sans cause en profitant de sa position d’initié, établir un prix en réalisant l’équilibre dans une chambre de compensation entre l’offre et la demande et satisfaire à la demande de ses clients en prélevant une commission correspondant au service rendu.

          La compétition est saine quand elle permet de progresser ensemble mais quand elle nuit à quelqu’un, elle devient malsaine.


        • Marc Chinal Marc Chinal 12 novembre 2014 17:41

          « Ne pas confondre spéculation../.. et le commerce. »
          .
          Effectivement
          l’un « fait du fric avec »le désir et la variation du prix à T+1« 
          et l’autre
           »fait du fric avec « le besoin ou le désir, et la variation du prix à T+1 »
          .
          ça change tout ! :D
          .

          « Il y a une différence entre s’enrichir sans cause en profitant de sa position d’initié
           »
          .
          Parce que vous croyez que les commerçants quels qu’ils soient annoncent leurs marges ? Donnent les adresses de leur fournisseurs ? Eux aussi sont des « initiés » !
          Et ça fonctionne tant que le client accepte sa qualité de blaireau.
          .
          « satisfaire à la demande de ses clients en prélevant une commission correspondant au service rendu.. »
          .
          Le spéculateur aussi, doit trouver un client pour encaisser le bénéfice de son « service ». (même si ce service là ne vous est pas profitable)
          .
          « La compétition est saine quand elle permet de progresser ensemble »

          .
          Oui, la compétition est saine dans un système monétaire où il faut prendre des parts de marché au concurrent, (en écrasant les coûts, en réduisant la qualité, en automatisant) et donc forcément, en lui prenant des revenus, qui ensuite engendrera du chômage.
          Qu’est-ce que c’est porteur d’avenir ! :D


        • christophe nicolas christophe nicolas 12 novembre 2014 14:55

          Je ne suis pas d’accord avec un monde féodal... La chevalerie ne spéculait pas, peut-être les Ducs mais il me semble que le monde féodal était assez loin de notre façon de fonctionner, ubuesque comme vous le démontrez.


          A ce titre, je rappelle que Saint Louis dépensa la moitié du budget de l’état pour acheter la couronne d’épine du Christ ce qui équivaut à 1000 milliards d’Euros. Saint Louis avait des préoccupations assez éloignées de François Hollande... 

          • Daniel Roux Daniel Roux 12 novembre 2014 15:10

            @ Christophe nicolas

            Les hommes passent et le pouvoir reste.

            En évoquant le monde féodal, je fais référence à la structure du pouvoir au niveau mondial, de la raison du plus fort, du roi aux serfs, tout y est.

            C’est une vision personnelle peut-être un peu orientée mais j’y tiens.


          • izarn izarn 12 novembre 2014 17:03

            L’auteur est gentil. En fait c’est tout simplement du vol. A main armée.
            C’est comme la banque qui vous rachete votre voiture d’occase au prix du neuf.
            La BCE c’est une banque qui va dans votre poubelle et vous achete les dechets au prix marqué sur la barquette...
            Vous avez pigé le QE ou le LTRO ?
            C’est meme plus de la planche à billet c’est de l’escroquerie en bande organisée.
            Ca mérite meme pas une discussion, mais la taule !


            • Daniel Roux Daniel Roux 12 novembre 2014 17:07

              C’est vrai, je suis gentil.


            • Marc Chinal Marc Chinal 12 novembre 2014 17:44

              @ izarn :
              .
              heureusement pour eux, vous continuez à les soutenir en utilisant de la monnaie tous les jours !
              (que deviendraient ces escrocs dans un système post-monétaire ? On n’aurait même pas besoin de prendre les armes ou d’utiliser de la violence. Pchiiiit ! Ils n’ont plus de quoi faire du mal).


            • bubu123 13 novembre 2014 10:02

              vous allez nous expliquer comment on fait pour vivre sans utiliser de monnaie ?


            • Marc Chinal Marc Chinal 13 novembre 2014 10:42

              Vous expliquer... Oui, vous pouvez avoir des pistes de réflexion ici,
              mais vous n’êtes pas à la recherche d’une personne qui pense à votre place ?! Donc il faut que vous vous accordiez le temps d’y réfléchir par vous-même.
              .
              De prime abord, organiser une société sans monnaie est impossible, puisqu’on vous a placé dedans à la naissance, et que vous vivez dedans, vous ne pouvez donc concevoir autre chose, mais la monnaie est une sorte de « confiance reportée », alors question : « pouvez-vous faire confiance en l’autre ? » Quel moyen pour instaurer une confiance sans utiliser d’unités monétaires ?


            • bubu123 26 novembre 2014 16:23

              merci pour le lien

              mais un peu facile votre réponse, c’est vous qui parlez de société sans monnaie, logique que je vous demande de développer !


            • esote esote 12 novembre 2014 18:02

              Bravo et merci Daniel Roux pour cet excellent article. Dans cette synthèse précieuse qui embrasse l’ensemble de la problématique de « la crise », vous expliquez notamment par quels moyens et pourquoi les grands malades à la tête du système financier globalisé détruisent notre monde.

              Je partage votre analyse des raisons ( les gros sous) qui font des acteurs du monde politico-médiatique, des larbins du système qui les engraisse et les corrompt. En l’espèce, la formule « tous pourris » n’a jamais été autant d’actualité. Encore et toujours le pouvoir maléfique de l’argent roi. Une poignée de puissants malades mentaux assistés et secondés dans leur projet par une petite armée de prostitués de la presse et de la politique parviendront-ils à assujettir les 99 pour cent de l’humanité ? L’arme que constitue l’internet sera-t-elle assez puissante pour contrer les effets du décérébrage massif des populations à quoi s’emploient 24heures sur 24 et 7 jours sur 7 les télés et les autres médias aux ordres ? Je suis, hélas, assez pessimiste sur l’issue de ce match truqué.


              • Daniel Roux Daniel Roux 12 novembre 2014 18:12

                @ esote

                Je partage votre pessimisme.

                Les médias de la classe dominante saturent efficacement l’espace disponible.

                De plus, je crains que ceux qui tiennent si fermement le pouvoir ne laisse pas leur os sans se défendre comme des chiens. Ils sont prêts à tout.


              • esote esote 12 novembre 2014 19:37

                Oui, il est plus que certain que tous les scénarii de manipulation des masses, tous les false flag sont déjà dans les tuyaux.. Tous les pompiers pyromanes, acteurs et figurants en costumes prêts à jouer leur petit numéro de diversion, au cas où, pour sauver les véritables pourris, les tireurs de ficelles. Ils connaissent sans doute sur le bout des doigts la manière de créer et d’exploiter le chaos social pour ensuite disparaitre des écrans radars de la populace en colère.
                 A quand un Nuremberg de la très haute finance ?


              • BA 12 novembre 2014 18:22

                Aux Etats-Unis, la base monétaire était de 800 milliards de dollars en 2008. Depuis, elle a explosé. Elle est de 4500 milliards de dollars en 2014.

                Regardez le graphique 4 :

                http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=79791

                Aux Etats-Unis, cette création de monnaie par la banque centrale n’a pas du tout profité à l’économie réelle.

                En revanche, cette création de monnaie a profité à la Bourse des Etats-Unis et aux dirigeants politiques des Etats-Unis !

                Partout ailleurs, c’est pareil. Dernier exemple en date : la BCE vient d’annoncer qu’elle va injecter 1000 milliards d’euros supplémentaires dans le système !

                Malheureusement, aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni, en zone euro, etc, la création de monnaie par les banques centrales ne profite pas à l’économie réelle. Elle ne profite qu’à la Bourse et aux dirigeants politiques.

                Les banques centrales injectent des centaines de milliards de liquidités, mais ces liquidités ne sont pas investies dans l’économie réelle. Elles sont investies dans :

                1- les marchés actions. Conséquence : les Bourses montent, et les actionnaires sont contents.

                2- les obligations d’Etat. Conséquence : les taux des obligations d’Etat baissent, et les dirigeants politiques sont contents, car ils vont pouvoir continuer à emprunter des centaines de milliards.

                Conclusion numéro 1 : sans le vouloir, les banques centrales ont créé de gigantesques bulles boursières, partout dans le monde.

                Hélas, une bulle ne peut pas gonfler jusqu’au ciel.

                Le jour où ces gigantesques bulles boursières éclateront, nous vivrons une crise de type 1929, mais en plus violent.

                Conclusion numéro 2 : sans le vouloir, les banques centrales ont créé de gigantesques bulles de dette publique, partout dans le monde.

                Hélas, une bulle ne peut pas gonfler jusqu’au ciel.

                Le jour où ces gigantesques bulles de dette publique éclateront, nous vivrons une crise de type 1929, mais en plus violent.

                Alan Greenspan a dirigé la banque centrale des Etats-Unis de 1987 à 2006. Alan Greenspan vient de déclarer :

                « Les QE n’ont pas aidé l’économie, le dénouement sera douloureux, achetez de l’or. »

                La vidéo d’Alan Greenspan dure 4 minutes 51 :

                http://www.youtube.com/watch?v=IbRy5DZaWS4


                • julius 1ER 13 novembre 2014 07:33

                  Bravo pour ce pamphlet anti-banques, c’est nécessaire de remettre les pendules à l’heure de temps à autre......

                  je pense avec beaucoup d’autres que la BCE devrait verser un revenu citoyen aux gens de l’eurozone plutôt que refinancer les banques à coup de taux presque négatifs.
                  c’est un vol manifeste mais comme la plupart de nos congénères ne comprennent pas grand-chose à l’économie surtout quand elle est expliquée par des journalistes aux ordres.................. eh bien personne ne s’en émeut , ceci constitue bien une preuve car si les gens avaient conscience de ce vol organisé ils seraient tous dans la rue depuis fort longtemps !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

                  • Daniel Roux Daniel Roux 13 novembre 2014 09:01

                    @ Julius

                    Certain proposent le versement direct aux citoyens de liquidités sachant qu’ils les dépenseront contrairement aux banques et à leurs riches actionnaires qui s’en servent pour spéculer.

                    Si cela ne ce fait pas, c’est probablement parce que le but réel de cette monnaie de singe n’est pas de faire repartir l’économie mais de permettre le financement des déficits budgétaires. 


                    • lloreen 13 novembre 2014 22:30

                      Votre article est excellent, mais :

                      Qui accepte de se lever tous les matins pour se faire payer en monnaie de singe ?
                      Qui accepte des conditions de travail de plus en plus déplorables ?
                      Qui accepte d’ être entourés d ’élus« , dont le seul travail consiste à faire en sorte de parfaitement graisser les rouages de ce système inique de l’ argent-dette ?

                      Et pourquoi personne ne se pose t -il pas la question de savoir pourquoi il faudrait accepter de travailler à la sueur de son front pour »gagner" sa vie ?
                      Pour la payer aux banquiers ?


                      • Daniel Roux Daniel Roux 14 novembre 2014 10:27

                        @ Iloreen

                        Ne soyez pas trop dur avec vos concitoyens. Ils essaient de s’en sortir comme ils peuvent et n’ont aucune influence sur les décisions du gouvernement.

                        Une étude a démontré qu’aux US, seuls les plus riches influent sur la politique. Il est probable que c’est la même chose en Europe.

                        La dynamique de l’histoire sociale est celle des rapports de force et malheureusement depuis toujours, hors la courte période de « démocratie réelle » athénienne, seule la violence permet au peuple de se faire entendre.

                        L’histoire nous montre qu’il faut que le pouvoir soit vraiment très maladroit et très faible pour que le peuple se révolte.


                      • BA 13 novembre 2014 23:35

                        Le régime ARRCO est le régime de retraite complémentaire de tous les salariés du secteur privé, quel que soit leur statut (cadre, intermittent, apprenti, etc.) ou la nature et la durée de leur contrat de travail (CDD, CDI, etc.).

                        Le régime AGIRC est le régime de retraite complémentaire des salariés cadres, qui complète le régime ARRCO.

                        Mais il y a un tout petit problème :

                        l’AGIRC est en faillite.

                        Jeudi 13 novembre 2014 :

                        Gouffre financier pour la caisse de retraite des cadres.

                        L’Agirc, la caisse de retraite complémentaire des cadres, approcherait d’une cessation de paiements. Une situation grave qui pourrait être sauvée à court terme par une fusion avec l’Arrco.

                        Les cadres actifs comme retraités ne sont pas à l’abri d’une mauvaise surprise. D’après les estimations actuelles, les caisses de l’Agirc devraient être vides à l’horizon 2018.

                        http://www.boursorama.com/actualites/gouffre-financier-pour-la-caisse-de-retraite-des-cadres-4df4b0084519e7789cb177651fcf4caa


                        • Daniel Roux Daniel Roux 14 novembre 2014 10:16

                          @ BA

                          Le chômage de masse n’est pas sans conséquence sur les comptes de la Sécu et des caisses de retraite complémentaire.

                          L’évolution technique va faire que tout ce qui peut être produit par un robot le sera. Puisque le travail salarié est appelé à se réduire encore, se pose le problème du financement de la solidarité nationale.

                          La grande réforme fiscale promise par le candidat Hollande devrait tenir compte de cette évolution incontournable. On attend que le Président Hollande se décide à faire ce à quoi il s’est engagé.


                        • prolog 14 novembre 2014 07:39

                          Donc ne votez pas tout court, non ?
                          L’article se lit bien, en plus d’avoir l’air bien documenté et pédagogue.

                          Dans la pratique, ca se passe comment pour s’assurer que l’action Google ne va pas baisser ? Je veux bien croire que c’est truqué mais c’est pas vendu comme ca.

                          Et ca existe une banque qui marcherait autrement ou c’est pas possible ?
                          Vous faîtes quoi vous si c’est pas indiscret ?

                          Merci pour l’article en tous cas.


                          • Daniel Roux Daniel Roux 14 novembre 2014 10:11

                            @ prolog

                            Merci pour votre commentaire.

                            Dans la pratique, la bourse est facile à contrôler pour qui dispose de fonds importants, d’ordinateurs et d’algorithmes performants. Comme nous l’avons vu, les indices doivent toujours être à la hausse pour « créer un effet de richesse », c’est à dire donner l’impression que tout le monde était plus riche. L’argent est apporté par la banque centrale. Le marché est manipulé.

                            Il y a des banques qui fonctionnent autrement car toutes les banques ne participent pas à la banque centrale américaine. C’est pour cette raison que des dizaines de petites banques ont fait faillite aux US et que leurs actifs et clients ont été repris par de plus grosses.

                            Si vous lisez mes articles, vous conclurez que je m’intéresse à la saga humaine des origines jusqu’à sa fin probable et vous aurez raison. L’économie en fait partie.


                          • prolog 14 novembre 2014 18:08

                            « vous faites quoi ? » c’était pas clair, désolé.

                            Je voulais dire, vous conseilleriez une banque vous ? Vous les utilisez ?

                            La bourse reste un mystère pour moi, mais le côté casino où la « banque » ne perd jamais me parait évident.

                            Merci


                          • Daniel Roux Daniel Roux 14 novembre 2014 19:29

                            Bien sûr que j’utilise une banque. Nous sommes tous obligés de le faire comme je l’écris dans l’article.

                            Sinon, je n’ai rien à voir avec les banques, ni aucun établissement financier. J’ai une connaissance suffisante du système pour m’en méfier.

                            Je suis de votre avis sur le côté « casino » de la bourse. Seuls les initiés et donc les tricheurs, peuvent gagner. L’argent est trop difficile à gagner pour risquer de le perdre bêtement.

                            L’appât du gain est le bout de fromage dans la souricière. Soyons plus malin qu’une souris.

                            Mon meilleur placement est l’achat de la maison où j’habite dans la région que j’ai choisi pour sa douceur de vivre.

                            Cette maxime me plaît bien : L’argent est un bon serviteur mais c’est un mauvais maître.

                            Bonne soirée.


                          • Tzecoatl Claude Simon 16 novembre 2014 10:58

                            Très bon article. Cependant, il faut également considérer l’aspect positif des choses.


                            La BCE, dans ses statuts, ayant interdiction de prêter directement aux états, ceux sont les planches à billets des autres pays, et notoirement du Japon, qui ont fait baisser les taux d’intérêts des dettes publiques des pays de l’UE du sud, la France empruntant désormais à 1 ;03%.
                            Et oui, l’abondance de liquidités fait baisser mécaniquement son rendement, les taux donc.
                            Car pendant que nos prédateurs bruxellois exigeaient des réformes cassant le social des pays du Sud de l’Europe afin de satisfaire les maitres de la spéculation prêtant à 7% au Portugal, à 15% à la Grèce, le Japon lui faisait baisser les taux, corrigeant les hystériques spoliateurs de la Troïka. De mémoire, c’était en 2010,2011.

                            Puisque la dichotomie entre pays du Nord de l’Europe et ceux du Sud empêche une politique monétaire cohérente pour l’ensemble de la zone, nous sommes en quelque sorte nounoutés par les autres banques centrales. Il en va de même des banques françaises, notoirement sous-capitalisées, et donc particulièrement exposées à une faiblesse sur les marchés financiers.

                            Car en néolibéralisme (patchwork d’idiomes et de raccourcis de théories libérales), lorsque le riche boit la tasse, le pauvre trinque.

                            Si les QE se sont arrêtés aux US et en GB, la croissance n’est pas vraiment reparti pour autant, et notamment l’emploi. Il n’y a donc, à priori, pas de risque de surchauffe ni de remontée des taux.

                            Cependant, la dépendance de l’Europe vis à vis des souverainetés monétaires extérieures est un aveu de faiblesse, qui a tout moment, pourrait à nouveau y mettre le feu aux poudres.


                            • alinea alinea 16 novembre 2014 11:34

                              Et si on a fait un gros emprunt auprès d’une banque qui fait faillite ?
                              ( non,non, ce n’est pas mon cas !! c’est juste pour comprendre !)


                              • Tzecoatl Claude Simon 16 novembre 2014 12:13

                                Je ne saurais dire. Sauf que tu aurais du mal à avoir ton emprunt.


                                Mais la BCE considère que les créances pourries des banques sont de l’ordre de 800 milliards d’euros. Le taux de marge du Crédit Agricole était de 70% par exemple. Ce qui fait qu’elles ne prêtent plus.
                                On peut donc considérer le secteur en quasi-faillite. Mais le double-bilan, la poussière sous le tapis, etc : c’est ce que l’on appelle les banques zombies.

                                A priori, tu auras plus de chance d’avoir de la fausse monnaie sur le dark-net, sous forme de faux billets d’euros, au lieu de la fausse monnaie émise par les banques.



                              • Daniel Roux Daniel Roux 16 novembre 2014 12:31

                                @ Alinea

                                Les emprunts fait auprès d’une banque entre dans les actifs de celle-ci. Si la banque fait faillite, vos emprunts sont repris par une autre banque, celle qui reprendra les actifs de la banque en faillite.

                                A contrario, il est prévu qu’en cas de faillite d’une banque, vos dépôts soit garantis jusqu’à 100.000€ par une réserve prévu à cet effet et alimenté par les banques. Cette réserve étant limité, rien n’est prévu en cas de la faillite simultanée de plusieurs banques, style « château de cartes ».

                                Cet article et celui qui l’a précédé, incitent à la méfiance plutôt qu’à la confiance dans le système financier en particulier et dans le Système politico-économique en général. Il est prudent de ne pas déposer toutes ces économies dans la même banque et de choisir celles qui prennent le moins de positions spéculatives.


                              • alinea alinea 16 novembre 2014 15:07

                                merci Daniel Roux ! heureusement que je ne suis pas riche !! parce que , la méfiance, cela fait fait un moment que je l’ai ! Malheureusement, j’ai plein de copains qui sont, justement, au CA, Paribas ou la Société générale ! j’ai beau leur faire un plan d’avenir, il me disent : cause toujours !! smiley


                              • Daniel Roux Daniel Roux 16 novembre 2014 15:20

                                @ alinea

                                Le pire n’est pas sûr mais, en l’occurrence, ça coûte pas grand chose de s’y préparer.


                              • Tzecoatl Claude Simon 16 novembre 2014 15:58

                                Oui, le pire n’est pas certain, car :


                                Si les difficultés de la banque portugaise Esperito Santo l’ont amenés à se restructurer, de plus grosses banques ayant de plus grosses difficultés de bilan en eurozone n’ont pas ce souci.

                                Et oui, lorsqu’une banque est inquiétée, il ne va pas uniquement de son bilan, mais surtout de sa taille.

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