« Règle d’or » : Et pourquoi pas un référendum ?
Nicolas Sarkozy essaye de faire devenir constitutionnelle, la fameuse "Règle d'or" qui doit forcer à la sagesse budgétaire un personnel politique qui depuis trente ans, au contraire, s'est efforcé de toujours présenter et approuver des dépenses nettement plus élevées que les recettes. Et pas qu'un peu puisque la réference médiatique sur ce sujet, le Pourcent de Produit Intérieur Brut ne sert qu'à masquer au grand public l'énorme excédent de dépenses sur les recettes, voté tous les ans depuis trente ans, et qui se situe à environ 25pct
Vous avez bien entendu, 25 pct ! Encore nos députés sont ils parfois allé bien au delà de 25 pct. En clair ça veut dire que quand nos députés votent un budget de 400 milliards d'euros de dépenses, ils savent parfaitement qu'en face il n'y a que 300 à 340 milliards de recettes ! Etonnez-vous qu'avec une telle arithmétique, nous en arrivions bientôt à 1700 milliards de dettes.
Il est essentiel, hélas, pour la France de revenir dans l'orthodoxie budgétaire car sinon je ne nous donne pas deux ans avant de devenir la proie du marché comme l'est la Grèce et commencent à l'être l'Espagne, le Portugal et maintenant l'Italie. Et là ce serait pour de bon la fin de l'euro et l'éclatement de l'Union Européenne. Car l'Allemagne ne peut, toute seule, renflouer tous ces pays en état de coma/déficit dépassé !
C'est un engagement ferme qu'a dû prendre à nouveau Nicolas Sarkozy pour la France lors de la dernière réunion des chefs d'Etats. Un engagement qui s'impose à ses successeurs. Malheureusement nous sommes déjà entré dans la campagne électorale de la Présidentielle et on sait qu'en démocratie, on ne gagne qu'à grand coup de promesse et donc de dépenses supplémentaires. "Ils" vous raconteront que ce n'est pas vrai et qu'il suffit de "réaffecter les dépenses" pour équilibrer les comptes. Mensonges que tout cela. Nous n'éviterons pas, dans la situation dans laquelle nous sommes, à la fois la rigueur budgétaire et la hausse des impots.
La "Règle d'Or" vise donc à mettre en place, constitutionnellement, non pas des engagements clairs de déficit budgétaire maximal et un planning précis de retour aux 3 pct de PIB de déficit comme les allemands ont fait dans leur loi fondamentale, mais une méthode pour y arriver ! Nos politiques pensent en effet que la méthode c'est plus souple et tout aussi efficace que des engagements de Pour cent de déficit et de date. Pourtant, quand on entend parler de souplesse dans la bouche d'un homme politique, on sait ce que ça veut dire.
Les textes législatifs sont prêts, ils ont même été approuvés à l'Assemblée Nationale et au Sénat, Malgré l'opposition des socialistes qui ne doivent pas avoir entendu la profession de foi de leur ancien candidat DSK, reprise encore récemment par Pierre Moscovici maintenant dans le camp Hollande, qui dit que "La dette est l'ennemie de la gauche". Seulement voilà, Pour pouvoir inscrire un article nouveau dans la Constitution, il faut non seulement obtenir un vote favorable des deux assemblées séparément mais également réunies ensemble en Congrès et avec une majorité dres Trois /Cinquièmes c'est-à-dire 60 pct des voix ! C'est quasiment impossible à obtenir.
Plutôt que d'en passer tout de suite à la convocation du Congrés, Nicolas Sarkozy a préféré envoyer une lettre à chaque député et sénateur pour leur présenter l'inéluctabilité de devoir adopter la fameuse Règle d'Or. Autant dire que Nicolas Sarkozy est en train de titiller son adversaire socialiste en lui mettant le nez dans les impossibilités financières de son programme. Lequel a suffisamment d'habileté dialectique pour ne pas se laisser piéger dans cette proposition mais que ça va embarrasser gravement de se faire attaquer régulièrement sur l'irréalisme financier de son projet et de devoir expliquer par quel moyen,- poursuite de la diminution des dépenses de l'Etat et des effectifs de fonctionnaires, augmentation des impots ou les deux-, il va réussir à boucler le financement de ce projet.
Il y a pourtant une autre solution pour faire adopter la Règle d'Or comme règle constitutionnelle. C'est de le faire par un référendum public ! Il parait que la solution a été envisagée mais c'est un sujet trop "technique" pour les français, parait-il. Comme si nous étions trop idiot pour ne pas comprendre les enjeux d'un tel référendum et pour comprendre ce qu'est un budget en équilibre aussi bien, au moins, que tous nos hommes politiques de ces trentes dernières années !
Il me semble, au contraire, que sur un tel sujet il serait tout à fait possible de définir une question simple, compréhensible par tout le monde et qui définirait bien l'enjeu de ce débat financier et politique. Le Général De Gaulle, à mon avis, n'aurait pas hésité une seconde à nous consulter directement !
Alors plutôt que de réunir à grand frais autant de dépensiers inconséquents aux contre performances garanties sur ce sujet, consultez nous, Monsieur le Président. Nous au moins savons ce que déséquilibre du budget, surendettement et serrage de ceinture veulent dire. Et nous avons une certaine facilité à savoir répondre par Oui ou Non là où il faut au moins une demi heure de digression verbeuses au moindre de vos députés.
Un référendum, Chiche !!
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