Responsables de la crise ? Sarko et cie
Coupables et responsables.
La crise économique actuelle peut être vue comme une purge, de grande importance certes, mais qui par le simple jeu de la loi des marchés financiers, va assainir provisoirement celui-ci. Les conséquences seront douloureuses, car l’économie mondiale va se ralentir, au détriment des populations. La loi des marchés est dite invisible. Sarko pourra toujours chercher quelques boucs émissaires responsables de la catastrophe, ce ne seront pas seulement ceux qui ont profité du libéralisme financier. Sont coupables et responsables ceux qui ont débloqué la machine infernale de l’ultralibéralisme.
En tant que chef de la majorité, tenant en main les rênes pouvoir, il devrait lui-même faire partie des premiers responsables car, comme tous les libéraux qui nous ont gouvernés, il était parfaitement informé de la situation dénoncée depuis quelques années par la plupart des économistes. Non seulement ils n’ont rien fait pour éviter cette situation, mais ils l’ont préparée en toute connaissance de cause en acceptant le traité de Lisbonne (qui en cela faisait suite au traité de Maastricht) qui a laissé libre cours aux mouvements de capitaux. Il aura beau jeu de dire, que ce sont les Américains, pourtant ses amis, les responsables : ce ne sont pas eux qui ont rédigé l’article 56 renuméroté 63 dans le traité de Lisbonne. Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, Troisième partie, Titre IV, Chapitre 4, page 93.
"Les restrictions aux mouvements de capitaux sont interdites entre les Etats membres et entre les Etats membres et les pays tiers."
Mouvements devenus de fait incontrôlables, accentués par l’instantanéité des ordres passés par ordinateurs (affaire Kerviel), qui, techniquement, permet leur accélération au grand plaisir des financiers et des banques déjà attirés par le profit rapide et démultiplié du crédit.
On sait qu’il y a deux styles de spéculations, celle qui consiste pour ceux qui ont de l’argent disponible, à espérer un retour sur investissement, en le plaçant traditionnellement dans le commerce, l’industrie, et toute production de biens qui apportent de la richesse par le travail. L’autre méthode consiste à l’investir dans l’argent lui-même : la Bourse et autres produits financiers. Si l’investissement n’est pas du domaine de la production, dont la propagation est freinée par le rythme du travail, il devient de plus en plus difficile à suivre. D’où la spirale infernale actuelle.
Tant que cet article du traité de Lisbonne ne sera pas abrogé, cette crise du capitalisme ne servira pas de leçon : il y aura un retour inévitable de la spéculation débridée qui lui est inhérente.
Louis Peretz (www.citoyenreferent.fr)
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