Sarkozy stop net les rêves de la jeunesse réunionnaise
L’info fait grand bruit ce matin à la Réunion : plus d’aide à la mobilité pour nos jeunes. Après la Continuité territoriale, c’est maintenant au tour de l’ANT et du PIJ de passer à la trappe. Si les jeunes Réunionnais veulent partir faire leurs études ailleurs, les parents devront tout payer. L’ANT est donc mort, puisque l’Etat décide de diminuer de 73 % ses crédits en sa faveur. Les 27 % restant pour les quelques années prochaines vont tout juste servir à la fin des aides des jeunes déjà en cours d’ANT. Mais que cache réellement cette volonté de l’Etat d’enclaver toujours un peu plus le département de la Réunion ?
L’année dernière, la Continuité territoriale, dispositif permettant à toute personne non imposable de se voir rembourser la moitié d’un billet d’avion A/R en métropole par an, ou également la possibilité du remboursement total d’un billet A/R en métropole à tout Réunionnais qui doit se rendre pour cause grave et urgente en métropole (cause de décès familial principalement), la Continuité territoriale a donc arrêté de fonctionner, car l’Etat, qui co-finançait le projet a décidé de ne plus le faire. Rappelons que ce dispositif permettait à des milliers de familles réunionnaises peu aisées de pouvoir partir en métropole pour revoir leur famille ou simplement connaître une fois dans leur vie leur patrie, la France.
Aujourd’hui, l’Etat s’attaque à l’ANT (Aide à la mobilité en formation et à l’insertion professionnelle des originaires et résidents des départements et territoires d’outre-mer) et au PIJ (Projet initiative jeune) qui voient leurs vannes coupées par la France de M. Sarkozy. Ces deux dispositifs ouvraient des perspectives meilleures pour nos jeunes, leurs donnant des rêves de réussite par le travail. Pour l’ANT, c’était la possibilité de se former ou d’étudier à l’étranger ou en métropole. D’apprendre donc, dans le premier cas, une langue étrangère, d’acquérir une ouverture d’esprit et des connaissances sur le monde de plus en plus recherché actuellement par les patrons. De même, certaines branches ne peuvent être étudiées à la Réunion, auquel cas il faut partir ailleurs pour les apprendre.
Le PIJ lui offrait aux jeunes de moins de 30 ans 7 500 euros pour la création de leur entreprise. Là, encore, c’était la possibilité de donner un coup de pouce à une jeunesse motivée et travailleuse, une jeunesse qui refuse l’échec ou de se contenter des revenus minimum d’insertion et, donc, d’une dépendance de l’Etat.
Notre président a donc décidé tout bonnement de stopper les rêves de la jeunesse réunionnaise. L’arrêt de ces trois mesures (Continuité territoriale, ANT, PIJ) confirme la volonté de notre chef de l’Etat de ne plus vouloir encourager la réussite des jeunes Réunionnais et de la Réunion entière puisque, quand reviennent ses jeunes au pays, c’est avec de nouvelles compétences qu’ils offrent à notre département.
Mais pourquoi donc arrêter tout ceci ? Est-il plus facile pour l’Etat de financer des aides comme le RMI ou les Allocations familiales plutôt qu’à l’inverse prendre le problème à la source en co-finançant les études des nouvelles générations ?
Reste à voir comment vont réagir les Réunionnais face à ces mesures restrictives, notamment le 9 et le 16 mars prochain dans les urnes. Déjà que, dans ce département, l’UMP n’a pas la cote, là, elle devrait battre les records de nullité.
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