Solidarité et Progrès analyse la crise de façon approfondie
En explorant le site Solidarité et Progrès, tenu par le mouvement politique du même nom, nous trouvons de nombreux articles sur la crise, avec des informations et des analyses que nous trouvons pas dans la grande presse en France. C'est là que j'ai trouvé les démonstrations les plus simples et les plus lumineuses des mécanismes de cette pure arnaque que serait, s'il voyait le jour, le Fonds européen de solidarité financière (FESF) nouvelle formule élargie. Auquel il faut ajouter le danger des eurobonds. C'est aussi là que je trouve rassemblée l'information la plus détaillée sur le véritable mouvement de résistance à ces manipulation qui, en Allemagne, entraîne une grande partie de la population, et jusqu'à des autorités politiques éminentes. Car, ne l'oublions pas : FESF et Eurobonds sont parfaitement illégaux au regard du Traité de Lisbonne. Par ce traité, la nomenklatura européenne a déjà passé outre la volonté du peuple français, qui avait voté non. Elle fait un maintenant pas de plus, et aggrave encore, par rapport à ce traité déjà illégal, les abandons de souveraineté.
Solidarité et progrès est un site politique cherchant actuellement à promouvoir la candidature en 2012 de Jacques Cheminade. Personnellement, ce n'est pas pour lui que je voterai, mais cela n'empêche pas de s'interesser aux analyses de ce site très bien fait et très pédagogique.
Déjà, il est possible de regarder cette vidéo, parue sur Agoravox TV, et intitulée :
Point stratégique sur le coup d'Etat des banques en Europe.
D'après Bertrand, qui apparait à la vidéo, l'euro est devenue une monnaie de renflouement des banques et la constitution est piétinée.
Cet été, le 21 juillet à Bruxelles, a eu lieu une réunion de chefs d'Etat à Bruxelles autour de Baudoin Prot (PDG de BNP), de Joseph Ackermann, président de la Deutsche Bank, et du président de l'International Institute of Finance, qui représente les grandes banques et assurances du monde. Il a été décidé d'étendre les pouvoirs du FESF pour qu'il devienne une gigantesque pompe à fric des banques internationales. Abondé par le contribuable, il aura le pouvoir de racheter toutes les obligations pourries qui grèvent le bilan des banques, assurances et hedge-funds.
Le FESF, sous une forme plus modeste, a été mis en place en 2010 pour pouvoir prêter aux Etats en faillite pour leur permettre de rembourser les banques.
L'extension des pouvoirs du FESF devrait être validée vers fin septembre par les différents parlements européens. Il y a une course pour y parvenir vite.
On se doute bien qu'en Allemagne, le vote n'ira pas de soi. La commission européenne a donc fait circuler un mémorandum secret a certains députés allemands pour pouvoir contourner les autres députés allemands.
Le parlement français doit se décider le 7 septembre.
L'accord-cadre correspondant est régi par le droit privé.
"Si vous n'arrêtez pas ça, vous n'êtes plus rien.", nous dit Bertrand : c'est l'idée même de consentement à l'impôt par le citoyen qui disparait.
La résistance en Allemagne
L'Allemagne est en pointe de la résistance à ce plan. Contrairement à ce qui se passe en France, le débat sur ce sujet est vif et public, et l'affaire n'apparait nullement comme "pliée" d'avance. On s'interessera à ces articles :
FESF : souveraineté nationale ou "pleins pouvoirs absolus" ?
Le plan secret du ministre des Finances allemand est "made in Bruxelles" :
Se basant sur un document secret du ministre des Finances, Handelsblattécrivait dans son édition du 24 août que Wolfgang Schäuble voulait « faire une entourloupe » au parlement allemand avec le plan de sauvetage de l’euro. Dans un document de 41 pages envoyé à seulement cinq personnalités politiques de très haut niveau et estampillé « strictement confidentiel », Schäuble décrit comment les prérogatives étendues du FESF devraient être établies en fonction des décisions prises le 21 juillet lors du sommet européen. Rappelons qu’à Bruxelles, ce sont les patrons de la BNP et de la Deutschebank qui imposèrent ces modalités.
Ces plans se sont heurtés à une forte résistance du président du parlement Norbert Lammert (CDU). Celui-ci a réagi en disant qu’il attendait de la décision de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, qui doit intervenir le 7 septembre, « qu’il sera clairement établi qu’une telle chose est totalement impossible sur les bases de la Loi fondamentale allemande. »
Merkel doit aussi faire face à son président, Christian Wulff, qui a condamné la politique de renflouement menée par la BCE depuis le 21 juillet ; et même Helmut Kohl, son mentor, vient de la lâcher en condamnant publiquement sa politique. Même le quotidien conservateur-libéral FAZ a souligné à cette occasion que la Cour constitutionnelle allemande, qui doit se prononcer le 7 septembre sur la légalité des renflouements européens, avait déjà désavoué le gouvernement en 2009, suite à la ratification expéditive du traité de Lisbonne, en affirmant que seul le peuple, directement, avait le pouvoir de décréter des abandons de souveraineté en faveur de Bruxelles et de tout corps supranational.
Pour un retour au "Glass Steagall"
En termes de solutions, Jacques Cheminade propose de revenir au "Glass Steagall" (pour les Etats-Unis ; ou à un équivalent pour les pays européens), c'est à dire la séparation des banques d'affaires et des banques de dépôts.
Il dénonce les idées délirantes de certains piliers du système, comme Jacques Attali, qui voudrait donner carrément 2000 milliards d'euros au FESF pour lui permettre d'être plus fort que les spéculateurs. Sommes qui seraient prises bien sur dans les poches du contribuable, en pleine période d'austérité financière.
Jacques Cheminade conclut :
"C’est pour cela qu’aujourd’hui, en ce mois d’août, j’interviens, en soulevant une fois de plus cette question fondamentale, mais cette fois-ci, c’est une question littéralement de vie ou de mort, que je soulève pour que vous compreniez qu’il y a une autre solution, une autre orientation : que l’argent aille de nouveau aux infrastructures pour le futur, à des plateformes avec des technologies nouvelles, des moyens nouveaux de développement. Que l’argent aille là et non pas à un renflouement permanent d’un système financier destructeur et prédateur. C’est cette politique que nous devons suivre et recadrer.
Pour cela, il faut aussi une révolution des esprits, c’est-à-dire que ceux qui m’écoutent prennent confiance en eux-mêmes, en se penchant sur ces questions fondamentales, en n’étant plus paresseux. J’ai envie de vous dire : vous avez été trop paresseux, vous avez été mal informé, vous avez été victime de bourrage de crâne. Mais vous avez été trop paresseux aussi. Vous ne vous êtes pas penché sur ces problèmes fondamentaux, sur ce qui assure un futur à vos enfants et à vos petits-enfants. Toute cette idéologie pessimiste : « On ne peut pas faire autrement », « on ne peut pas faire une politique différente », « occupez-vous de vos affaires », « comme tu le sens », « sans souci »… Toute cette politique doit être rejetée une bonne fois pour toutes et l’on doit articuler une politique vers un futur pour nos enfants, pour nos petits-enfants, pour les générations à naître."
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