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Accueil du site > Actualités > Economie > Sommes-nous à un point d’inflexion de l’Histoire (...)

Sommes-nous à un point d’inflexion de l’Histoire ?

Aujourd'hui, pour la première fois dans l'Histoire, dans tous les pays de la planète, la monnaie de l'un est la dette de l'autre. Les devises les plus fortes appartiennent aux pays le plus en banqueroute

Etats-Unis, France, Belgique, Italie, Espagne, Japon, Royaume-Uni etc. Symétriquement parlant, les pays les plus créanciers de la planète ont des devises faibles : Chine, Thaïlande, Inde, Malaisie, Indonésie etc

Le système financier mondial crée un transfert de richesse vers les pays occidentaux. C'est une distorsion qui ne peut plus continuer pendant longtemps

Les pressions créées par cette distorsion sont énormes, et ne peuvent finir qu'avec un écroulement des devises des pays créditeurs, et la valorisation des devises des pays créanciers. En pratique, ceci signifie que le pétrole va devenir moins cher pour le Chinois et plus cher pour l'Américain.

Actuellement, l'occidental moyen consomme des biens et des services que sa contribution économique seule ne lui permettrait pas de consommer. Le système financier mondial crée un transfert de richesse vers les pays occidentaux. C'est une distorsion qui ne peut plus continuer pendant longtemps. L'élimination de cette distorsion consistera principalement à ouvrir le marché des matières premières au Sud Est asiatique.

Voici deux exemples qui aideront le lecteur à comprendre ce transfert de richesses. Ces exemples avaient été donnés par Peter Schiff il y a quelques années, et sont applicables à la majorité des pays occidentaux.

 

Exemple 1 :

Un américain et 5 chinois sont sur un bateau.

Le bateau fait naufrage. L'américain et les 5 chinois se retrouvent sur une ile inhabitée. Ils décident alors de se répartir les taches :

 

  • Un premier chinois se charge de la pèche
  • Un deuxième chinois se charge de la chasse
  • Un troisième chinois se charge de chercher des fruits et du bois
  • Un quatrième chinois se charge de cuisiner les repas
  • Le cinquième chinois se charge de construire un logis

 

On arrive maintenant à la tâche qu'il faut attribuer à l'américain : le rôle de l'américain sur l'ile consiste à manger ce que les chinois ont préparé. En effet, selon les théories économiques en vogue actuellement, les chinois ne sauraient pas quoi faire sans l'américain, et donc la consommation de l'américain est essentielle dans le bon fonctionnement de l'économie de l'ile.

Evidemment, tôt ou tard, les 5 chinois se rendront compte que ces théories économiques sont débiles et qu'ils auront plus à manger s'ils se débarrassent de l'américain.

Exemple 2 :

Un américain produit des pommes et un chinois des oranges. L'américain et le chinois s'échangent leurs pommes/oranges depuis des années.

Cette année, il y a eu une terrible sècheresse et l'américain n'a pas pu produire de pommes. Il va vers le chinois et lui donne un 'Bon de Pommes' payable dans 30 ans en échange d'oranges. Ce bon correspond à ce qu'il aurait dû lui donner en pommes plus 10% d'intérêts. Le chinois est satisfait de l'accord.

L'année suivante, il y a eu une terrible inondation et l'américain n'a pas pu produire de pommes. Il va vers le chinois et lui donne un autre Bon de Pommes payable sur 30 ans en échange d'oranges. Le chinois est toujours content.

Encore pas de chance... L'année suivante, la récolte de l'américain s'est faite mangée par les criquets. Une fois de plus, l'américain fait appel aux Bons de Pommes pour continuer de manger les oranges du chinois.

Ici, une idée géniale passe par la tête de l'américain : "il suffit que je signe un bout de papier, et ce chinois me donne ses oranges". L'américain décide alors de ne plus produire de pommes, et de continuer de signer des promesses de pommes au chinois.

Il va arriver un point où le chinois va réaliser qu'il s'est bien fait avoir et qu'il peut oublier les pommes qui lui ont été promises. Il va penser qu'il vaut mieux qu'il profite de ses oranges en les mangeant lui-même au lieu de les donner à l'américain.

Le chinois va alors profiter des fruits de son travail et améliorer son standard de vie en consommant davantage. Quant à l'américain, il va se retrouver sans oranges gratuites, et n'aura plus le capital à investir pour relancer sa production de pommes. Il devra utiliser la pelle et la pioche, et il lui faudra des dizaines d'années pour accumuler le capital nécessaire à l'achat d'un tracteur et augmenter sa productivité.

Le 'Bon de Pommes' est l'équivalent aujourd'hui du 'Bon du Trésor'

Conclusion

Le standard de vie de l'occidental moyen va connaitre une dégringolade spectaculaire dans les années à venir. C'est un changement pour lequel il n'est ni économiquement ni psychologiquement préparé. Cette dégringolade est la correction naturelle d'une distorsion économique de grande magnitude. Peu importe qui se fait élire, le standard de vie en Occident ne peut que dégringoler.

A la fin de cette décennie, le pouvoir d'achat d'une catégorie professionnelle dans le sud-est asiatique sera égal ou supérieur à la même catégorie en Europe ou aux Etats-Unis. L'un va augmenter, l'autre va baisser.

Il est peu probable que les bonnes décisions ne soient prises avant une très sérieuse aggravation de la situation

 

De façon similaire, le retraité occidental recevra la même pension que le retraité asiatique, c'est-à-dire rien du tout. On rappelle ici que la pension que reçoivent les retraités occidentaux aujourd'hui provient des bons du trésor occidentaux que la plupart des pays asiatiques font l'erreur d'acheter. Cette erreur ne va évidemment pas perdurer.

Comme cet ajustement est inévitable, il faudrait mettre ses efforts sur comment accélérer une reprise économique. La seule et unique solution, c'est de laisser le libre marché fonctionner et enlever l'Etat de l'équation.

Exemples de bâtons dans les roues à enlever (et dont les résultats positifs seraient immédiats) :

  • Eliminer la plus grande barrière à l'embauche : le salaire minimum. Les conséquences désastreuses du salaire minimum ont été le chômage de masse surtout parmis les jeunes et la diminution du pouvoir d'achat (oui, diminution, pas augmentation).
  • Eliminer le besoin de licences pour commencer un business.
  • Décentraliser le système fiscal – Les régions pourront se faire la concurrence pour attirer le capital et le taux d'imposition atteindra le minimum possible.
  • Eliminer les taxes sur la plus-value – Permet le retour de capitaux.
  • Eliminer les taxes d'héritage – Permet de réduire la fuite de capitaux et limiter la discontinuité dans l'activité des entreprises. La famille pourra travailler comme une équipe. Aujourd'hui, avec des taxes d'héritage faramineuses, il n'y a rien de motivant à avoir l'Etat comme héritier.
  • Eliminer le système d'éducation publique et le remplacer par des Bons d'Education. Chaque Bon sera d'une valeur de 50% de ce que chaque élève coute au système actuellement – Permet la réduction des dépenses de 50%, l'élimination de l'endoctrinement en étatisme, et l'amélioration drastique de la qualité de l'enseignement comme le confirme l'expérience à Washington (voir vidéos ci-dessous).

Aujourd'hui (2008-2012), même avec des taux d'intérêt bas, presque personne ne veut prendre de prêts pour investir. La raison est simple : l'environnement fiscal/légal/politique etc ne donne aucune envie de commencer un business.

Il est peu probable que les bonnes décisions ne soient prises avant une très sérieuse aggravation de la situation. En effet, non seulement le système politique est gangréné, mais il semble aussi que les populations ne demandent que davantage de servitude même quand elles ont compris qu'il y a un problème (cf Mouvement des indignés). Parmi les idées les plus serviles en vogue actuellement on trouve : la nationalisation des banques centrales*, le protectionnisme, le 'subventionnisme' (=clientélisme), l'augmentation des taxes sur 'les riches'.

Lire les 'crimes' des créateurs de richesses (i.e entrepreneurs) aujourd'hui :

http://www.dailymail.co.uk/news/article-1262708/Goldfish-seller-Joan-Higgins-gets-used-life-tagged-criminal.html

http://www.dailymail.co.uk/news/article-1262250/Great-grandmother-tagged-selling-goldfish.html)

 Lire et commenter cet article directement sur notre site EconomieNet.net

 

*Certaines personnes font des conférences (surtout en France) pour expliquer –correctement- comment marche la monnaie fiduciaire-dette. Ces mêmes personnes apportent des solutions qui sont pires que le problème comme par exemple la nationalisation du système bancaire. Il faut bien comprendre que sur le site economienet.net, les idées présentées sont antagonistes à ce que défendent ces personnes : nous ne parlons pas de faire passer le monopole de la création monétaire d'un groupe (banquiers) vers un autre (politiciens), mais d'éliminer ce monopole. Il s'agit d'une très grosse différence. Il est hallucinant de suggérer aujourd'hui qu'il faut donner davantage de pouvoir aux politiciens -comme s'ils n'en avaient pas déjà trop-, ou de penser qu'ils sont capables de faire un job d'une quelconque compétence.


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13 réactions à cet article    


  • Stof Stof 6 septembre 2012 09:44

    Ni les occidentaux ni les orientaux n’auront rien du tout. Juste du papier et des lingots dans les coffres.

    Et le reste ? Plus de pétrole, plus de cuivre, plus de poisson, plus de forêts à déboiser, plus d’uranium et beaucoup moins de nourriture pour tous.

    Contunuons à être « compétitifs » et fonçons joyeusement dans le mur. Le vainqueur sera celui qui aura les armes les plus mortelles. Point.

    • Leo Le Sage 6 septembre 2012 09:51

      @AUTEUR
      Votre article explique de manière simpliste l’économie tel qu’il est.
      Cette explication est valable si on ne veut pas trop se casser la tête.
      Dans la réalité, les décisions géostratégiques sont hautement complexes.
      Les chinois achètent des obligations américaines pour les tenir à bonne distance.
      Si ma mémoire est bonne, les USA ne voulant pas dépendre des chinois ont décidé de racheter une partie de leur dette, par le biais de la FED.
      Donc, ils sont en connaissance de cause.
      Depuis des années les chinois cherchent le moyen de pouvoir lancer l’économie intérieur et les USA le savent fort bien donc ils tentent à leur manière de déstabiliser l’économie mondiale en se permettant des guerres mais surtout de faire marcher la planche à billet, ce qui mécaniquement déprécie leur monnaie et crée de l’inflation ce qui va relancer leur économie petit à petit.
      Le seul ennui c’est que le trop plein de liquidité ne pourra pas être rapidement résorbé.
      C’est une autre façon pour les USA d’écarter les chinois qui eux de toutes les façons dans leur tête ont très bien compris qu’il est temps maintenant de s’éloigner des USA.
      La Chine contrôle les terres rares, ce qui est suffisant pour faire plier les USA...

      Pour les solutions que vous proposez je ne suis pas tellement de votre avis.
      J’acquièsce pour la non taxation des héritages, car beaucoup de personnes n’ont pour seul héritage une maison alors qu’elles sont dans une situation financière difficile, mais pour le reste, je pense que cela se discute.
      Il est impossible de se passer de l’Etat, car les abus viennent bien plus des puissants qui n’est pas l’Etat en général que de simples particuliers ou d’un lobby...

      Pour notre pauvre pomme, on nous prend pour des poires mais je pense que quelques uns vont recevoir des oranges... smiley

       
      Cordialement

      Leo Le Sage
      (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


      • Aldous Aldous 6 septembre 2012 12:29

        léo : Si ma mémoire est bonne, les USA ne voulant pas dépendre des chinois ont décidé de racheter une partie de leur dette, par le biais de la FED.

        Ha ha ha ha ha ha ha !
        Hou ! pinaise ! j’ai pas autant ri depuis bien longtemps !

        Les ricains... pfff... ont décidé... ho ho ho ho ho ! Trop drôle !
        Excellent ! Excellent !

        Ha merci de m’avoir donné l’occasion de rigoler un bon coup !

        Les USA se rachètent leurs T-Bonds pour ne, ho ho ho, pas dépendre des chinois  !

        Ha ha ha ha ha ha ha ! Boudiou ! J’en peux plus !

        Ho ho ho ho ho ho ho ho ! pitié ! ha ha ha ha ! j’en peux plus !

        Haaaa !

        Pinaise !

        Ca fait du bien de rigoler !


      • L'enfoiré L’enfoiré 6 septembre 2012 13:39

        " Si ma mémoire est bonne, les USA ne voulant pas dépendre des chinois ont décidé de racheter une partie de leur dette, par le biais de la FED."


        oh, n’est-ce pas plutôt l’inverse ?

      • Serviteur Serviteur 6 septembre 2012 11:26
        • Eliminer la plus grande barrière à l’embauche : le salaire minimum. Les conséquences désastreuses du salaire minimum ont été le chômage de masse surtout parmis les jeunes et la diminution du pouvoir d’achat (oui, diminution, pas augmentation).

        => si je puis me permettre : ça existe déjà on appelle ça un « stage » à 400 euros.

        => la vrai barrière à l’embauche DANS LES PME c’est la difficulté à engager rapidement pour faire face à une demande / à licencier quand la situation se dégrade.

        • Eliminer le besoin de licences pour commencer un business. Par exemple la santé est elle un business comme les autres ? La sécurité sanitaire est elle un vain mot ?  

        => Dépend des licences et du business.

        • Décentraliser le système fiscal – Les régions pourront se faire la concurrence pour attirer le capital et le taux d’imposition atteindra le minimum possible.

        => Bienvenue en France, une et indivisible, la concurrence du moins disant fiscal a aussi pour conséquence un manque d’investissement dans les infrastructures essentielles à une économie efficace. J’attire par ailleurs l’attention de l’auteur sur l’existence de mécanisme de péréquation permettant pour faire simple que les régions les plus pauvres (ex minière, centrale) ne soient pas à la ramasse par rapport aux plus riches

        • Eliminer les taxes sur la plus-value – Permet le retour de capitaux.

        => pas assez de connaissance pour me prononcer.

        • Eliminer les taxes d’héritage – Permet de réduire la fuite de capitaux et limiter la discontinuité dans l’activité des entreprises. La famille pourra travailler comme une équipe. Aujourd’hui, avec des taxes d’héritage faramineuses, il n’y a rien de motivant à avoir l’Etat comme héritier.

        => Alors oui mais non. Oui pour ce qui est de la transmission d’une activité économique, Oui pour la transmission de la résidence principale, NON pour le reste. La taxation sur les héritages si elle est fait correctement doit permettre un re-brassage des cartes pour éviter l’accumulation automatique d’argent (indépendante du talent personnel ou de l’utilité sociale) qui se fait une fois atteinte une certaine masse critique et qui conduit naturellement à la ploutocratie.

        • Eliminer le système d’éducation publique et le remplacer par des Bons d’Education. Chaque Bon sera d’une valeur de 50% de ce que chaque élève coute au système actuellement – Permet la réduction des dépenses de 50%, l’élimination de l’endoctrinement en étatisme, et l’amélioration drastique de la qualité de l’enseignement comme le confirme l’expérience à Washington (voir vidéos ci-dessous)

        => Non. En l’état actuel des choses le potentiel de dérive (l’exemple connu du manuel scolaire Mc Donald/ Coca Cola ) est trop important. Après il y a du boulot pour réformer l’instruction publique je suis tout à fait d’accord avec vous mais en l’état actuel le système de choix privé/public reste acceptable. Si notre système trop centralisé est a revoir, le système anglo-saxon à de profondes limites du point de vue de notre « contrat social » qui n’est pas tout à fait le même que le « contrat social » américain.

        Cordialement,

        Serviteur


        • Stof Stof 6 septembre 2012 12:08

          Votre vision de l’héritage est proprement ridicule. Aujourd’hui il n’y a plus que de jeunes retraités qui héritent du quatrième âge. Or cette génération privilégiée possède déjà tout : puissance financière et politique. Qu’en feraient ils de plus ? L’investir dans des fonds de placement spéculatifs ou dans le marché locatif. Ecartant du même coup du marché les jeunes ménages déjà frappés par le chômage de masse.

          « Donner tout à ceux qui ont déjà tout », voilà bien une idée néo-libérale ( conservatrice, donc).

          • OB_Ouonne 6 septembre 2012 14:12

            L’article commence bien. Vraiment simpliste et caricatural, il n’en est pour autant pas dénué de bon sens.


            « Actuellement, l’occidental moyen consomme des biens et des services que sa contribution économique seule ne lui permettrait pas de consommer »

            Tout à fait ! Mais je vais vous expliquer comment ça marche. Un produit arrivé chez les occidentaux prend de la valeur. Entre le port, ou l’aéroport, et l’étale doré et clinquant du marchand, son prix est multiplié par... Multiplié, oui, c’est fort. Cela va de trois à dix ou quinze pour ne parler que des produits de consommation courante (céréales, industrie, hi-tech, vêtements et chaussures, petit luxe). Pourquoi ? Parce que, comme dit la pub, nous le valons bien !
            Les chinois vont s’en apercevoir ? Oui, ça prendra du temps. Ils pensent aussi que nous sommes leur débouché principal. Ça fait trente ans que je me dis que les délocalisations vont nous conduire à une forte paupérisation. Mais non ! Les produits, même fabriqués pour quasiment rien, nous arrivent toujours plus chers ! Un miracle du système actuel.

            Mais on ne peut pas supprimer d’un claquement de doigt le SMIC, les allocations sociales, les fonctionnaires et l’état pour tout arranger ! Il y a de la résistance aux changements de structures nécessaires ! Ben mince alors, c’est pourtant rien que du bon sens !

            Les libéraux sont généralement des cadres, qui ayant quelques appartements en location, qui quelques actions, qui émargeant à des salaires qui révoltent les smicards. Ces nantis ont de quoi se constituer une réserve personnelle comme assurance maladie, comme caisse de retraite, et payer de bons profs privés à leur progéniture. Pas vrai ? Non, mais dites-moi sérieusement ? Vous êtes de petits employés de bureaux qui ont connu le chômage et se sont parfois privés de vacances ? Les nantis donnent des leçons de morale économique aux prolos, aux ci-devant, aux assis-par-terre (Souchon).
            Je suis sur que vous me trouverez un gardien de nuit ou un facteur très ultra-libéral comme contre-exemple... Toutes les règles ont des exceptions. On trouve même des libéraux qui se croient humanistes. J’en cherche un qui se penserait communiste - à première vue, c’est impossible, mais regardez en Chine smiley 

            Ils ont accessoirement la télé et les journalistes dans leur poche, envoient leurs hommes de paille représenter le peuple, à coup de gros financements pas très nets, et compriment financièrement les états pour leur faire recracher le socialisme avalé pendant les trente glorieuse face au péril communiste.

            Pour les libéraux, c’est tout le monde au boulot et sans protection ni filet - que des assurances privées. C’est la haine des pauvres, ces échoués du marché du travail qui s’endorment au coin de la télé payée par les allocs. Haine du chômeur qui déprime et verse dans le désespoir. Au lieu de se ressaisir ! Trou duc... C’est pourtant facile ! Il n’a que ce qu’il mérite ! --- Sauf que ces bien-pensants n’adressent jamais la parole à un de ces désespérés (ils puent et n’articulent pas). Retirez vos perruques poudrées, garez vos SUV en lieu sur et allez donc écouter les gens dans les agences pour l’emploi et les cités ! Confrontez vos idéaux au réel.

            Vous n’avez aucune idée de ce qu’ils vivent, et d’ailleurs rien à foutre. La sélection naturelle, voila quelque chose que vous chérissez. La loi du plus fort über alles ! Non, Liber-ale. C’est dans quelle langue de bois ?

            Les seules protections à conserver seront celles du capital. Il doit se transmettre sans impôt, s’exercer sans charges sociales, et recueillir de justes émoluments - même s’il peut paraître stupéfiant au bas peuple que ces goldens prétextes atteignent des milliers de SMIC x AN (un genre d’année-lumière mais alors en beaucoup, beaucoup, beaucoup plus petit). 

            Ce serait normal. Les meilleurs toucheraient les grosses récompenses, les derniers de la course crèveraient d’une grippe pas soignée du tout. Un tel système a bel et bien existé, il y a plus d’un siècle. On ne parle plus de la misère ouvrière. Certes, le progrès technique pourrait permettre désormais d’avoir du pain pour tous les gueux. Ce n’est même pas si sur d’ailleurs.

            Votre arsenal de solution n’a qu’un seul point fixe : la défense du riche et du puissant, de celui qui a grandit dans le confort, a fait de bonnes études, et s’est battu pour devenir plus riche que ses parents. Louons les chevaliers d’industrie qui se défoncent dans la noble quête du Saint Graal financier ! Et des millions de gogos se résignent à l’austérité qu’ils doivent avaler.

            Pour moi, votre combat est pire qu’une guerre mondiale. Il fait des millions de victimes, même pas achevées, et qui auront une vie misérable sans le moindre secours de la collectivité (Bah ! Quel sale mot !). Ah ! Ils vont se secouer les pauvres ! Ils vont même finir par comprendre, comme les chinois. Il va vous falloir une bonne armée, avec des mercenaires bien payés par l’état (seul vestige utile à vos yeux de ce dernier), pour contenir toute cette vermine !

            Au secours OB_Ouonne qu’hait nos vies, vous êtes mon seul espoir... Mal placé !


            • epicure 7 septembre 2012 13:38

              Bravo, tu as exactement compris la pensée des libéraux :
              penser à soi, à ses possession, et ceux qui partagent les mêmes intérêts et statuts, le reste ne compte pas, ils peuvent crever.

              En fait il suffit de voir ce qu’on fait les libéraux à la fin du 18ème siècle après les révolutions pour comprendre l’arnaque du libéralisme.
              leur soit disant démocratie, était en fait déjà une ploutocratie, puisque empire britannique, France ou amérique, ils étaient tous au suffrage censitaire, c’est à dire le vote réservé aux plus riches. En amérique il y avait aussi des restrictions sur la religion ou la couleur de peau.
              Les penseurs libéraux de l’époque étaient contre le suffrage universel en général, et après on nous fait croire que le libéralisme et la démocratie ne font qu’un.

              Pourtant la déclaration des droits de l’homme énonçait l’égalité de droit et la liberté politique pour tous.

              Comme par hasard avant l’émergence des courants socialistes, les lois sociales ont quasiment été absentes dans les politiques occidentales.

              les purs libéraux ne se sont jamais empressé d’abolir l’esclavage, en france ce sont les jacobins républicains qui l’ont fait, en amérique il a fallu attendre presque 100 ans pour le faire. Ah mais vous vous rendez compte ça portait atteinte à la propriété privé et à la liberté des esclavagistes.

              Bref les libéraux à part de donner plus de libéralité aux possédants, pendant longtemps n’ont rien fait pour la liberté des non possédants.

              Et pire maintenant ils veulent déposséder les non possédants des droits et liberté que leur a accordé la société, par fois de façon subtile ( comme déposséder la démocratie par transfert de souveraineté ).


            • Laurenzola Laurenzola 6 septembre 2012 18:43

              @L’auteur
              Même si votre article comporte certainement des raccourcis et des argumentaires que l’on peut contester, il a le mérite de mettre avant certaines distorsions de cette économie mondialisée nauséabonde.

              Pour ma part, je considère qu’une finance dérégulée, ne peut conduire qu’à une catastrophe planétaire, la multiplication des produits financiers qu’ils soient toxiques ou non, éloigne toujours plus, la finance de son rôle initial, celui de soutenir une économie bien réelle et réaliste sur ces ambitions.

              Hors, pour permettre à tout ce petit monde d’engranger des profits indécents (1% de la population), le mot d’ordre totalement irréaliste d’une croissance perpétuelle, semble continuer à faire des cons vaincus.

              Pourtant les ressources finirons par manquer, et aller sur d’autres planètes pour en extraire les matières premières nécessaire à un modèle américain mondialisé, n’est point une utopie, mais de la pure science-fiction.

              Soyons réaliste, la richesse de chacun, est dans sa capacité d’apporter sa pierre à l’édifice d’une société qui se donne les moyens d’être humaine, où le partage n’ait pas un acte de bienfaisance, mais un choix de société.

              Notre individualisme est notre principal point faible face à l’oligarchie amorale qui gouverne le monde, ne l’oublions jamais.


              • Soi même Soi même 6 septembre 2012 19:23

                Votre réflexion à juste 98 ans de retard tout à débute le 1er août 1914.
                Nous sommes dans la suite logique de ses événements !


                • Never Give Up Never Give Up 7 septembre 2012 01:59

                  Y en a plein d’autre des solutions libérales, 

                  l’exemple islandais par exemple vous savez ce petit pays ou l’état a refusé de payer une première fois pour sauver ses banques, puis a refusé de payer une seconde fois pour payer la dette de ces memes banques....
                  Eh ben il se porte comme un charme ce petit pays... 
                  L’Islande est moins endettée que la moyenne occidentale et quand il emprunte c’est à des taux supers bas.. 
                  Y a bien la monnaie qui a un peu baissé mais du coup : plus de compétitivité... 

                  Bien sur le prix à payer c’est que certains investisseurs (fonds de pensions, banques ) ainsi que les gros détenteurs de comptes ont perdu des billes... 
                  Mais que voulez vous on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs...
                  Et je sais pas pourquoi mais je parie que l’omelette à l’islandaise n’est pas la préférée de l’auteur de cet article.

                  • Cédric Moreau Cédric Moreau 7 septembre 2012 09:02

                    « Eliminer la plus grande barrière à l’embauche : le salaire minimum. »

                    A force de partir du postulat erroné que seul le travail devrait permettre d’obtenir un revenu, on tombe forcément dans des conclusions d’une bêtises sans nom.

                    Quitte à avoir des raisonnements idiots, allez jusqu’au bout : dîtes nous directement le montant que vous jugeriez convenable. M’est avis qu’il serait d’un dixième de SMIC, ou pas loin. Car le SMIC actuel est bien trop élevé ! Les gens arrivent encore à survivre avec, rendez-vous comtpe ?

                    • Wàng 11 septembre 2012 18:55

                      Faut vraiment avoir l’esprit totalitaire ou n’avoir jamais mis les pieds en entreprise pour se poser des questions du genre de savoir quel est le niveau de salaire qui est convenable pour les autres et donc qu’il faut imposer par la loi.

                      Si vous mêmes n’êtes pas content de votre salaire, vous pouvez aller voir ailleurs, à condition que vous ayez envie de bosser et que vous êtes capable de capitaliser sur des connaissances et une expérience du monde du travail, sinon, même si vous êtes une feignasse de fonctionnaire gauchiste, vous profiterez toujours d’une économie dynamique.

                      Si deux mecs se sont mis d’accord entre eux pour un salaire, ça les regarde. Ce salaire est forcément satisfaisant pour les deux parties à condition que personne n’ait eu la main forcée, sinon il n’aurait pas été contracté.

                      Si vous avez déjà mis les pieds dans une entreprise, vous saurez qu’il faut beaucoup de temps et beaucoup de sueur pour qu’un salarié atteigne petit à petit le niveau de productivité de quelqu’un d’expérimenté. Un jeune sans aucune expérience ne rapporte pas la même chose que quelqu’un qui a 20 ans d’expérience, et pourtant la première expérience en entreprise est indispensable.

                      Si vous interdisez à ceux qui produisent moins de 10 euros de l’heure de travailler, vous placez tous ces gens là (majoritairement des jeunes, mais aussi des gens qui ont envie de faire un virage à 180°) dans l’impossibilité même de prendre l’ascenseur social, et tout ce que vous pouvez leur proposer à la place, c’est un status d’assisté à vie impliquant la pauvreté et la dépendance aux hommes du gouvernement.

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