Sukuks : Toujours beaucoup d’intérêt pour capter la finance islamique
Je vous avais informé des spécificités qu’impose le Coran aux prêts d’argent dans un message du 28 septembre 2006 et plus récemment dans un autre message du 14 mars 2008 qui montrait la montée en puissance de l’intérêt des banques occidentales pour capter l’argent des pays islamiques, économie du pétrole oblige.
Un bref rappel ci-contre des spécificités de la loi coranique qui interdit les prêts avec intérêts (riba) comme étant de l’usure et n’accepte que le partage des risques et des bénéfices dans un investissement en commun prêteur/prêté.
C’est l’agence américaine de notation Moody’s qui s’intéresse à la question et a donc essayé de quantifier les disponibilités financières du continent africain (qui inclue le Golfe persique) pour placer de l’argent et accessoirement ses besoins. Car le continent africain, poussé par la hausse des cours du pétrole et maintenant par ceux des matières premières (minières ou agricoles) est en voie de désendettement et est de plus en plus en position de prêter de l’argent. Des pays comme l’Algérie, la Tunisie, le Soudan, la Guinée équatoriale ou l’Angola sont venus s’ajouter aux pays du Golfe comme des pays disposant de disponibilités financières énormes.
Jusqu’à présent, l’ampleur des actifs financiers susceptibles de nécessiter des offres adaptées à la loi coranique dans le monde n’avait pas justifié une approche spécifique. Le rapport de Moody’s confirme le besoin pour le système bancaire international de s’adapter à cette nouvelle demande s’il ne veut pas être supplanté par les nouveaux venus bancaires du monde islamique. Outre la bonne santé financière des pays pétroliers, la croissance de l’islam devenu première religion du monde, la montée du fondamentaliste et l’accroissement des populations islamiques justifient en effet cette diversification de leurs offres.
Ce sont en effet environ 1000 milliards de dollars de placements de ce type (Scharia compatible en anglais) qui sont d’ores et déjà nécessaires, mais ils pourraient atteindre les 2500 milliards de dollars dès 2015.
Messieurs les banquiers pressez-vous de vous convertir aux Sukuks !
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