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Accueil du site > Actualités > Economie > Tu travailleras pour rembourser plus et tu vivras moins bien

Tu travailleras pour rembourser plus et tu vivras moins bien

Les déclarations politiques sont riches d’enseignement. La question centrale du travail est au centre des propositions et des intentions de nombre de politiciens. Pratiquement tous veulent mettre les gens au travail. Mais ne sont-ils pas responsables du déficit d’emploi car si les gens ne travaillent pas assez, c’est parce qu’il n’y a pas assez d’argent pour les payer ? Le système est devenu déséquilibré, ce qui signifie crise, non pas une crise économique parce que la production mondiale ne faiblit pas, mais une crise sociale. Et que suggèrent les politiciens ? Eh bien mettre les gens au travail, en forçant le système, un peu comme on gave les canards pour se délecter du foie. Le foie gras de l’économie étant en l’occurrence le profit extrait de la mise au travail du maximum d’individu au nom du progrès et de l’élévation du niveau de vie qui fait sortir de la pauvreté des tas de gens et qui associe les profits des plus riches au bien-être matériel des plus pauvres. L’enfumage a bien fonctionné. S’il y a tant de pauvres, c’est aussi parce qu’il y a trop de naissances mais vous n’entendrez jamais un responsable politique parler de démographie. C’est logique. Plus il y a de gens sur terre, plus vous obtiendrez des esclaves prêts à aller à l’usine pour élever leur niveau de vie et pouvoir s’acheter quelques biens pas tous fondamentaux, comme la bouteille de coca, breuvage artificiels dont rêvent tous les petits Africains. Bref, le système marche sur la tête et l’humanité s’est fourvoyée en étant aidée par l’alliance des bons sentiments humanistes et l’avidité de profit des classes dominantes. Bon, on se calme, un tel courroux a certainement ses raisons qu’on va essayer d’expliciter.

Quelques indices. Le président Obama voudrait créer une zone d’échange avec les économies du Pacifique afin de redynamiser la croissance américaine et remettre les gens au travail. Ce dimanche 13 novembre sur les ondes de France Inter, Jean-Pierre Chevènement a prôné le régime locatif plutôt que l’accès à la propriété pour faire en sorte que les gens ne s’attachent pas à un lieu et puissent se déplacer pour changer de travail. Belle vision de ce chantre républicain. La force républicaine et l’intégration par le travail mobile. Au service d’on ne sait quel idéal, si ce n’est la gloire d’un pays moisi qui ne cherche son salut que dans le culte de la croissance. Comme l’Allemagne du reste. Pays fier de ses industries et qui certainement, se dit qu’il prend sa revanche de 1918 et 1945, comme l’ont fait les Japonais en travaillant dur. C’est incroyable ce que le caractère idéologique, voire même fétiche, du travail a pris l’ascendant sur les esprits. Pas plus tard que ce 15 novembre, le président Sarkozy a insisté sur la dignité de l’homme qui doit travailler et ne pas tendre la main pour survivre. Un président qui confond l’aide sociale et la mendicité, le privé d’emploi et le clochard. D’où parle-t-il pour décréter qui est digne et qui ne l’est pas ? Est-il le garant des valeurs universelles et absolues ? Le philosophe, que je suis peut-être, rétorquera que tous les bénéficiaires du RSA sont d’une égale dignité avec les sdf, les fonctionnaires, les travailleurs en CDI, les tétraplégiques, les élus et le président. Et pour finir une bonne boutade. Savez vous la différence entre le national-socialisme et le sarkozysme ? L’un a pour devise le travail rend libre, l’autre, le travail rend digne

Et cette TVA dite sociale. Etrange paradoxe et certainement enfumage idéologique. TVA sociale, ça se traduit par cette formule : travailler autant pour consommer moins. Démonstration. Le principe de la TVA sociale, c’est de transférer des recettes issues des cotisations du travail, payées par l’entreprise, vers des recettes issues de la TVA et si possible de la CSG. Tout cela au nom d’un « pacte fiscal et social » proposé par deux organisations patronales. En ironisant, on dira que c’est la double peine pour le travailleur. Avec l’augmentation de la CSG son revenu net va baisser et avec l’augmentation de la TVA, il paiera plus cher ce qu’il achète. Officiellement, l’idée est de rendre plus compétitive les productions françaises en abaissant le coût du travail. Ce qui suppose que les entreprises vont répercuter les baisses de cotisation sur le prix de vente. Il faut être naïf pour croire à ces bonnes intentions. A la limite, cette mesure pourrait permettre à quelques PME de dégager des marges et de survivre mais globalement, et ce n’est pas un gauchiste qui le dit, l’impact de la TVA « sociale » sur la compétitivité sera pratiquement nul. Ainsi s’exprimait Alain Madelin dans les colonnes du Monde. On peut alors soupçonner quelque ruse de la droite pour faire entrer de l’argent dans les caisses de l’Etat afin de conserver le triple A. Et on se demande si Sarkozy et Obama ne sont pas alignés sur un même schéma idéologique, celui de forcer l’employabilité pour booster la croissance et que l’Etat s’en sorte après tous les gaspillages, notamment en dépenses de guerre. Un schéma du reste ancré dans la politique allemande fier d’être en tête du concours de beauté à l’exportation. Travailler et vendre.

Marx disait : la marchandise a un caractère secret, elle est devenue fétiche. Equation classique : M – A – M. L’argent est un moyen pour échanger les marchandise. Equation fétiche. A – M – A. La marchandise est un moyen pour échanger de l’argent et faire du profit. Marx aurait pu dire en 2011 : le travail a un caractère secret, il est devenue fétiche. Il est possible de tracer des équations supplémentaires. T – C – T. La croissance est un moyen pour générer du travail, dans le schéma classique mais dans l’équation fétiche place le travail comme un moyen pour la croissance. Le travail a lui aussi pris un caractère fétiche : C – T – C.

La croissance maintenant, n’a-t-elle pas aussi acquis un caractère fétiche lorsqu’elle sert le remboursement de la dette ? D’où une autre équation, la dette, qui sert la croissance. C – D – C. Ou bien la croissance au service de la dette, comme dans notre époque si trouble. D – C – D. Pour être complet, la dette souveraine doit être considérée comme étant de même nature que l’investissement dans une société et donc le D signifie aussi le I. Maintenant, on peut imbriquer les deux équations ce qui donne l’équation infernale du système hyperindustriel : 

(1) T – C – D – C – T 

(2) D – C – T – C – D 

La signification est claire. Dans une économie qui sert l’humain et le travail (1), la dette est un moyen pour la croissance qui permet de produire des emplois. Dans une économie dévoyée comme celle de l’Occident en 2011 (2), le travail n’est qu’un moyen pour la croissance et la dette. Traduction : que tu sois américain, allemand, italien ou français, tu seras asservi à la technologie et à la finance ; ou si tu es bon dans les études et doué dans les réseaux, tu seras un maître et tu pourras même donner des leçons de morale sur le travail sans avoir jamais mis les pieds à l’usine, comme Laurent ou Nicolas. Pour la campagne de 2012, le slogan sera : travailler pour rembourser plus et vivre moins bien. Reste alors une énigme anthropologique. Pourquoi en est-on arrivé là ? A accepter la loi d’asservissement dans un milieu ouvert au jeu démocratique et aux libres discussions ? Quel est ce deal secret entre les asservis et les maîtres ?


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28 réactions à cet article    


  • Marc P 18 novembre 2011 08:48

    « Pays fier de ses industries et qui certainement, se dit qu’il prend sa revanche de 1918 et 1945, comme l’ont fait les Japonais en travaillant dur »

    C’est peut être vrai, mais pas forcément... En effet, qu’auraient fait la France , le RU ou les USA dans la même situation que l’’Allemagne ou le Japon... Interdits d’entretenir une armée ou un arsenal, écartés des grands centre de décisions politiques mondiaux (du mons penadnt des années), quoi de plus naturel que fuir en avant dans la production, en quoi ils se savaient déjà bons... Plutôt un refuge, « une contenance », qu’une revanche, axée au départ sur la reconstruction en interne... On pourrait aussi bien dire une autopunition...

    Sinon le titre et son explicitation me paraissent pertinents et convaincants.. Oui une démographie doit pouvoir être stagnante ou en diminution un jour ou l’autre...

    Peut être aussi que générer et exploiter une spirale trop vertueuse devraient suggérer le risque d’une spirale trop vicieuse telle celle que nous connaissons actuellement...

    Cet article et le précédent sur la sécession des riches (cette sécession commence bien avant un revenu de 2500 euros mensuels en province) sont complémentaires.

    Cdlt

    Marc P

     


    • Tartos 18 novembre 2011 10:27
      Excellent article sur la fin et les moyens. Et malheureusement on vit dans une société au service des moyens ...

      Je pense qu’on peut simplifier la dernière équation par D - T - C ;)

      • lloreen 18 novembre 2011 11:28

        Pour réagir
        http://www.placeaupeuple2012.fr/wp-content/uploads/Assembl%C3%A9e_citoyenne.pdf

        Qui a dit qu’il fallait rembourser de la monnaie de singe ?
        Les banquiers, parce qu’ils ont atteint l’étape ultime, celle de l’expropriation.Les gens commencent seulement à comprendre l’ampleur des conséquences de cette arnaque « légalisée » qu’est le système de l’argent-dette.
        C’est un abus de confiance, une escroquerie en bande organisée qui a mûri dans l’esprit des banksters qui se sont servis des politiciens, à qui ils ont généreusement graissé les pattes.Ceux-ci, trop contents de nager dans un océan de fric et de vivre comme des nababs au pays des mille et une nuits (cérébrales) ont permis de graisser les rouages de cette machine infernale....

        Bilan : ?


        • lagabe 18 novembre 2011 14:01

          en quoi les banquiers sont responsables de la folie des gens
          200 000 personnes par an achètent une maison , disons un prêt moyen de 15 ans à 20 ans
          A t=on avis qui dure le plus longtemps la durée du prêt ou le mariage
          un petit article , qui vient du Canard enchainé


        • lagabe 18 novembre 2011 14:10

          u moment de rendre son rapport annuel sur - L’état du mal-logement en France (1), le 1er février der-nier, la Fondation Abbé Pierre a infligé un « carton rouge » à la politique du gouverne-ment. En cause plus particu­lièrement cette année : une politique visant à porter le taux de propriétaires de 57 % à 70 % des ménages, au nom de la promesse de campagne d’une « France des proprié­taires ».

           Propriétaires à tout prix ? Si elle ne conteste pas l’as­piration largement partagée à devenir propriétaire de son logement, la Fondation souli­gne que l’accès à la propriété est de plus en plus réservé aux ménages aisés. Si bien que les politiques qui favorisent les propriétaires se révèlent fort peu redistributives. Par exemple, la nouvelle version du prêt à taux zéro («  PTZ+ ») sera désormais accordée sans condition de ressources : une décision qui coûtera 400 millions d’euros par an au budget de l’Etat, au profit des ménages les plus aisés, alors même que les aides à la personne pour les locataires modestes sont frappées par la rigueur De plus, le rapport 2011 souligne que propriété n’est pas toujours synonyme de sécurité. Avec le doublement des prix en dix ans, accession rime plutôt avec endette-ment de long terme (19 ans en moyenne) et donc fragili­sation des ménages.Dans les comparaisons in­ternationales, la Fondation incite à s’inspirer de l’Allema­gne (43 % de propriétaires et des prix à la location enca­drés) plutôt que de l’Espagne (82 % de propriétaires et une crise du logement drama­tique). Enfin, le « tous pro­priétaires » entraîne, pour dis-poser de foncier accessible, un éloignement des classes moyennes des centre-villes et un étalement urbain qui augmente l’empreinte écolo­gique et nuit à l’accès aux ser­vices publics. La Fondation Abbé Pierre appelle donc le gouvernement à sauvegar­der une mixité des statuts résidentiels d’habitat et une certaine neutralité fiscale en­tre les différents secteurs.


        • lagabe 18 novembre 2011 14:10

          La prudence de l’OCDE

          Un autre rapport, plus inat­tendu, est venu compléter cette critique à sa façon : ce-lui de l’OCDE (2), intitulé Le logement et léconomie, des politiques à rénover. Pour lor­ganisation internationale, les politiques du logement doi­vent faciliter la mobilité rési­dentielle et professionnelle. Dans cette optique, l’OCDE souligne la nécessité d’un secteur locatif fort. Le rap­port s’en prend vivement au laxisme bancaire ayant provo­qué la crise des subprime aux Etats-Unis, et plus générale-ment aux facilités excessives d’accès aux prêts immobiliers, censées permettre à tout un chacun de devenir proprié­taire de son logement. Cette déréglementation financière, explique le rapport, a majoré les prix des logements de 30 % en vingt-cinq ans dans les pays de l’OCDE, elle a accru l’insta­bilité des prix et entraîné des risques systémiques sur l’en-semble du secteur bancaire. Enfin, au nom de l’équité, l’OCDE préconise d’« éviter les impôts qui favorisent la propriété du logement ». En taxant par exemple les va-leurs locatives imputées des propriétaires.


        • taktak 18 novembre 2011 15:59

          Effectivement, il faut rendre sa place au peuple. Et s’interroger sur le totalitarisme européen qui rétabli l’esclavage pour dette

          http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/progressistes-refusons-le-nouvel-104356


        • lloreen 18 novembre 2011 11:32

          Par Tatos
          « malheureusement on vit...moyens ».
          C’est ce que la mafia de la propagande voudrait faire croire.Il n’en est rien.Sortez de chez-vous , réagissez et agissez...si vous n’êtes^pas en accord avec leur vision des choses.

          http://selidaire.org/spip/

          Et n’oubliez pas d’informer autour de vous... !!

          Des concitoyens agissent et on besoin du soutien de tous ceux qui partagent leurs idées !
          http://www.nevotezpas.fr/soutien.php


          • lagabe 18 novembre 2011 12:33

            oui , on vit au dessus de ses moyens , si tous les gens sur la terre vivait au niveau de la france ,il faudrait 3 planètes terres , des US 5
            On surconsomme

            http://nouvellesociete.wordpress.com/2009/02/15/la-societe-obese/
            Nous vivons dans une société qu’on a gavée et dont le foie éclate. On a dit que la pauvreté cesse lorsqu’on a un pantalon et que la richesse commence quand on en a deux, puisque l’on n’en porte qu’un. Il faudrait ajouter que la pauvreté revient quand on en veut un troisième, car on est toujours pauvre quand on a un désir qui n’est pas satisfait et le système de production actuel, en ce sens, s’est donné pour but principal de nous appauvrir. De nous appauvrir et de nous engraisser. Comme ces roitelets des îles mélanésiennes qui voient l’obésité comme un signe de succès, dans une culture dont la faim n’a jamais été éradiquée.
            ../..
            Quand nous disons que l’industrie conserve sa dominance en créant des besoins artificiels, nous ne pensons pas aux nouveaux « besoins » que crée la technologie. On peut vivre sans un téléphone cellulaire, un iPod et un Blackberry, être en forme sans utiliser une planche à voile, ni un deltaplane, mais certaines de ses innovations apportent vraiment un ajout, ne serait-ce qu’au niveau du plaisir, ce qui n’est pas négligeable. On est certes dans le domaine du superflu, mais si la société s’enrichit et que la technique le permet, pourquoi s’en priver ?


          • morice morice 18 novembre 2011 11:58

            Ah tiens, vous découvrez le Sarkozysme ? N’est-il pas un peu tard, Bernard ?


            • Mor Aucon Mor Aucon 18 novembre 2011 12:07

              « C’est incroyable ce que le caractère idéologique, voire même fétiche, du travail a pris l’ascendant sur les esprits.  »

              Oui. D’ailleurs il est curieux d’observer que le paparazzi qui se prend une claque après avoir envahi l’intimité de quelqu’un, allègue pratiquement toujours son droit au travail pour justifier l’injustifiable. Le artistes ne créent plus, ils travaillent. Les chercheurs indépendants présentent leurs travaux, même si, la plupart du temps, ce ne sont qu’un ramassis de lubies etc.. Bref c’est la course au travail à défaut d’emploi.

              Peut-être serait-il bon de se tourner vers une certaine sagesse populaire qui qui nous dit que le travail ça fatigue et ça déshonore.


              • lloreen 18 novembre 2011 12:37

                Il faut arrêter cette arnaque.C’est la seule chose qui importe...pour commencer !

                http://www.broker-forex.fr/forum/viewtopic.php?id=798


                • lloreen 18 novembre 2011 12:50

                  Par Mor Aucon

                  A partir du moment où on accepte de déléguer son droit de disposer de soi-même à un autre, on accepte l’asservissement.
                  C’est à cela que nous condamne le système : à être les esclaves sous la tutelle de tiers.
                  A l’école sous la tutelle des profs (eux-mêmes formatés), à la maison sous la tutelle des parents (eux-mêmes formatés), au travail (forcé) sous la tutelle de chefs (eux-mêmes formatés)...Bref, on a toujours le choix de l’accepter ou non.

                  A chacun de voir.

                  Il existe un tas d’alternatives, mais les gens sont tellement formatés,qu’ils attendent des solutions qui ne viendront jamais, s’ils ne comprennent pas que le premier des changements à opérer se situe à leur niveau s’ils sortent des sentiers battus.A condition qu’ils acceptent d’ouvrir les yeux et les oreilles.
                  A leur décharge,il faut dire qu’ils ne sont guère aidés par leurs « représentants ».


                  • Mor Aucon Mor Aucon 18 novembre 2011 21:28

                    Je ne vois pas trop ce que j’ai à voir avec ce que vous dites, mais bon.

                    Le problème que j’ai à vous suivre est simple : vous dites que le problème est le formatage des gens et que, puisqu’ils ne peuvent pas voir leur propre formatage, ils ne voient rien. C’est l’hypothèse Matrix. C’est circulaire et ça ne sert à rien, à mon avis.


                  • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 18 novembre 2011 12:52

                    Non, ça part d’un bon sentiment, mais c’est à coté.

                    Le fond du problème, c’est le prêt à intérêt. Même quand, provisoirement, ça peut être intéressant économiquement, c’est en réalité un piège. On fini toujours par tomber dans le piège.

                    Il faut interdire le prêt à intérêt, qui est la première phase de l’asservissement. Esclavage pour dette.


                    • lloreen 18 novembre 2011 12:53

                      lagabe
                      « Si une société s’enrichit...priver ».
                      Si vous trouvez qu’une société s’enrichit parce qu’elle dépossède la majorité, c’est votre avis.
                      Ce n’est pas le mien.
                      Une société s’enrichit quand elle commence par créer et non par détruire...


                      • lagabe 19 novembre 2011 08:57

                        on est en train de tuer la terre , c’est plus un problème écologique que économique


                      • lloreen 18 novembre 2011 13:06

                        La technologie de pointe dont nous disposons permet la libération de l’individu.Or, que constate t-on ?
                        Exactement l’inverse.
                        Pourquoi ?
                        Parce qu’une bande de dégénérés (au sens scientifique du terme...) a mis en place un système permettant la croissance exponentielle des instincts les plus vils.
                        Pour assurer la « croissance » d’une minorité, il a fallu détruire la moitié des ressources naturelles de la planète.
                        Un enrichissement ? Non, une infamie.
                        Pour « soutenir » (artificiellement) cette croissance,des « gestionnaires » (robotoïdes) ont « oublié » qu’un être humain n’est pas une ressource.
                        Enfin, ils ne l’ont pas « oublié », car ils n’y ont même pas « pensé »....
                        L’homme est donc considéré comme un parasite devant disparaître lorsqu’il a fait son temps.Et comme le temps, c’est de l’argent (monnaie de singe), il ne faut guère s’étonner de la situation infernale dans laquelle baigne une masse croissante de personnes.

                        Alors soit on reconnaît cette réalité ou non et on agit en fonction de ses propres convictions.C’est un choix à faire.
                        Ou on se considère comme la ressource d’un autre ou d’autres et on subit, ou on estime qu’on est un être humain avec un coeur et un esprit et on peut agir pour faire évoluer les choses autour de soi.
                         


                        • luluberlu luluberlu 18 novembre 2011 13:11

                          Bravo !, beaucoup est dit,
                            et pourquoi henéton arrivé là : parceque nous sommes le fruits de nos à prioris et de ceux de nos prédescesseurs, c’est le changement des acteurs qui importe et pas que la pièce soit toujours la même. Qui est prèt a être maintenant humain par delà l’homme et l’ego ? Car ne l’oublions jamais c’est maintenant et pas tout à l’heure que se passe l’histoire.


                          • lloreen 18 novembre 2011 13:17

                            Des solutions :
                            http://www.devenezuncolibri.org/

                            Et il y en a plein d’autres.
                            Personne n’est obligé d’être l’esclave d’un système inique !
                            Informez autour de vous, rassemblez-vous, aidez ceux qui sont à bout parce qu’ils ont été pressés comme des citrons !
                            Il y a quantité d’initiatives autour de vous !


                            • Francis, agnotologue JL1 18 novembre 2011 14:43

                              Je lis : « le président Sarkozy a insisté sur la dignité de l’homme qui doit travailler et ne pas tendre la main pour survivre. »

                              Et moi j’insiste sur la dignité de l’homme qui travaille ou a travaillé, opposée à l’indignité de celui qui n’a jamais eu besoin de travailler pour sur-vivre, comprenez : vivre avec opulence !


                              • restezgroupir44 restezgroupir44 18 novembre 2011 17:25
                                Bonjour,
                                Et si ces députés nous montraient l’exemple ! quoi on peut toujours rèver !

                                C’est à dire s’appliquer à eux mêmes ce qu’ils font subir a ces salauds de pauvres !




                                • Robert GIL ROBERT GIL 18 novembre 2011 18:25

                                  Nous ne pouvons pas continuer à transférer la richesse de la nation à ceux qui sont au sommet de la pyramide économique - ce que nous avons fait depuis environ trente ans - tout en espérant qu’un jour, peut-être, les avantages de ce transfert se manifesteront sous la forme d’emplois stables et d’une amélioration des conditions de vie de millions de familles qui luttent pour y arriver chaque jour....

                                  http://2ccr.unblog.fr/2010/10/20/les-riches-nous-coutent-trop-cher/


                                  • moebius 18 novembre 2011 22:11

                                     Vu le chomage qui augmente ce sera « tu travaillera moins et donc tu remboursera moins. Tes créanciers ma foi seront bien marri  »


                                    • Prometheus Jeremy971 18 novembre 2011 22:28

                                      Premier maître du monde

                                      La chine du IIIe siècle avant J-C était divisée en trois royaumes qui se faisaient en permanence la guerre : le T’sin, le Tchou et le Tchao.
                                      Parallélement, l’industrie métallurgique se développait, les communautés agricoles éclataient, les gens se regroupaient dans des structures plus granndes pour mieux profiter des machines : c’était l’exode rural.
                                      Qui dit peuplement des villes, dit naissance d’une classe bourgeoise intellectuelle et d’université. Or l’apparition des étudiants en droit généra un système inconnu jusque-là : la tyrannie absolue. Les étudiants en droit constituèrent un groupe, les légistes, qui voulut établir l’Etat Absolu Parfait.
                                      Ils poussèrent donc le Roi Zheng de Qin qui prit le nom de Shi Huangdi, lequel signifie « premier empereur » à expérimenter tous les pouvoirs de sa fonction. Les légistes débordèrent d’idées. Ils voulaient inventer la « loi réflexe ».

                                      Qu’est-ce que la loi réflexe ?
                                      C’est une loi qui n’est ni orale, ni écrite, c’ets une loi inscrite dans le corps de telle manière qu’il est impossible de ne pas lui obéir. Comment rendre la loi réflexe ? Par la terreur. Les légistes inventèrent le concept de supplice chinois. C’est une punition si horrible que tout le monde retient instantanément la loi à respecter et craint de commettre un délit. La torture va devenir une science, les bourreaux des stars, il se crée même une école de torture. Normalement, quelques supplices publics suffisaient à informer le peuple des nouvelles lois, mais il fut instauré des délais de tournées des bourreaux afin que le peuple n’ait pas le temps de les oublier. Les légistes rivalisaient d’idées originales.

                                      Après la « loi réflexe », ils lancèrent « l’interdiction de penser ». En 213 avant J.C est promulgué un édit de Shi Huangdi signalant que les livres sont des objets terroristes. Lire un livre c’est porter atteinte à la sureté du gouvernement. D’ailleurs les légistes vont encore plus loin : l’intelligence est officiellement décrétée ennemi numéro un de l’Etat. Nul n’a le droit d’être intelligent. Les légistes proclament que toute personne qui pense agit forcément contre l’empereur. Or, comment empêcher les gens de penser ? Les légistes redoublent d’initiatives et trouvent une réponse : en les saoulant de travail. Il fallait que nul n’ait de répit, car répit est source de réflexion. La réflexion mène à la rébellion, la rébellion au supplice. autant prendre le problème à la racine.

                                      La population était quadrillée et s’autosurveillait. La délation devint obligatoire. ne pas dénoncer constituait un délit grave. Le circuit de délation s’établit ainsi : cinq familles formaient une brigade. A l’intérieur de chaque brigade, un surveillant officiel chargé de faire régulièrement son rapport. Un surveillant officieux secret était chargé de surveiller le surveillant officiel. La boucle était ainsi bouclé. Cinq brigades formaient un hameau. A chaque échelon, si on apprenait que la délation n’avait pas fonctionné, tout le groupe était tenu pour responsable.
                                      Les légistes étbalirent une admnistration hors pair extrêment compartimentée. Mais Shi Huangdi retint si bien la leçon de ses légistes qu’il devint paranoïaque. Il exigea à tout moment enquête et contre-enquête sur ses sujets. N’ayant finalement confiance en aucun de ses légistes, il créa une police d’enfants (donc d’être au-dessus de tout soupçon), chargée de surveiller les fonctionnaires adultes et de dénoncer ces deux fléaux que sont les réactionaires et les progressistes. Pour que ce système fonctionne parfaitement, l’administration ne devait aller ni en avant ni en arrière, elle devait tout faire pour que tout reste immobile.
                                      Ayant vaincu les deux royaumes voisins, l’empereur Shi Huangdi, en pleine crise de mégalomanie, q’autoproclama maître du monde. Il faut préciser qu’à l’époque, pour les chinois, le monde s’arrêtait à la mer de Chine à l’est et à l’Himalaya à l’ouest. Ils pensaient qu’au-delà de ces deux obstacles naturels (montagne et océan) ne vivaient que des barbares et des animaux sauvages. Ces rapides victoires ne suffirent cependant pas à calmer le maître du monde. Voyant son armée devenue inutile après ses conquêtes, il se lança dans de grands projets. Il entreprit la construction de la Grande Muraille de Chine. Le chantier n’était au début qu’une sorte de camp de travail pour intellectuels mais bien vite il se transforma en bon moyen de réguler la population. On estime que des millions de Chinois trouvèrent la mort dans l’édification de cet ouvrage. Un peu plus tard, Shi Huangdi fit massacrer une bonne partie de son harem et l’ensemble de ses ministres légistes ; il demanda ensuite à son maître horloger de lui fabriquer des automates en métal, seuls subordonnés dont il était assuré qu’ils ne le trahiraient jamais. Ces robots humanoïdes (préfigurant la science-fiction moderne) étaient des merveilles de technologie pour l’époque. Ils fonctionnaient avec des systèmes d’écoulement d’eau et de rouages à créneauxqui se déclenchaient les uns après les autres. C’était probablement la première fois que quelqu’un cherchait délibérement à l’homme par la machine.

                                      Cependant, Shi Huangdi n’était toujours pas satisfat. Il ne lui suffisait plus d’être un maître du monde, il voulait aussi être immortel. Il décidé donc de préserver son sperme (au moment de l’éjaculation, une petite ficelle lasso empêchait le sperme de sortir et l’énergie vitale revenait ainsi dans le corps) et il introduisit de l’oxyde de mercure dans tous ses aliments. Ce produit chimique était à l’époque considéré comme susceptible de permettre de vivre plus longtemps. Conséquence : l’empereur mourut en fin de compte d’un empoisonnement. La terreur qu’il avait instaurée de son vivant demeura pourtant si puissante que son cadavre fut honoré, « nourri » et respecté jusqu’à ce que l’odeur devienne absolument pestilentielle.


                                      • L'enfoiré L’enfoiré 19 novembre 2011 15:32

                                        Merci pour ce commentaire.
                                        Il a été ajouté à un article récent.
                                        http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2011/07/27/histoire-des-grands-empires-economiques.html


                                      • moebius 18 novembre 2011 23:58

                                         dans Bilbot le hobbit y’a pas le truc d’un anneaux magique qu’on doit trouver ou un truc comme ça, un peu comme dans Harry Potters ou autre chose comme ça quoi des trucs comme des machins avec des sorciéres et des dragons... ???.


                                        • L'enfoiré L’enfoiré 19 novembre 2011 15:24

                                          Le jour où le travail devient synonyme de hobby, c’est gagné.
                                          Pas d’autres commentaires smiley

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