Aujourd’hui Made in China, en 2015 Made in USA ou Made in France ? C’est ce que prévoit le Boston Consulting Group (BCG), un des principaux cabinets de conseil américains. En effet, les arguments économiques en faveur des délocalisations tendent à s’estomper avec l’évolution du contexte international.
La situation semble déjà bien plus rose qu’il y a peu : des prouesses allemandes à la forte croissance de l’emploi manufacturier américain. Comme le souligne un blogueur de Time, American Manufacturing is Back, avec une hausse de l’emploi à la clé. En mai, General Motors a par exemple annoncé un investissement de 2 milliards de dollars aux Etats-Unis dans ses usines et la création de 4 000 jobs. Mais tout cela pourrait encore s’améliorer sur le long terme selon le BCG :
D’une part, les salaires dans les pays en développement évoluent fortement. En Chine, c’est une hausse de 17% chaque année qui vient directement impacter la rentabilité globale de l’opération. Aux Etats-Unis, la hausse est bien plus modeste. Rien qu’entre 2005 et 2010, le salaire des ouvriers en Chine a cru de 69%. Sur la base d’une légère appréciation du yuan et d’une poursuite des tendances en terme de hausse de salaire ou de productivité, le cabinet de conseil estime qu’en 2015, il coûtera la même chose de produire aux Etats-Unis qu’en Chine. Mais, à part pour les antimondialistes primaires, il est bien connu que d’autres facteurs que le coût du travail rentrent en compte :
D’autre part, la chaîne d’approvisionnement (Supply chain) des entreprises qui délocalisent devient de plus en plus difficile à contrôler. Il suffit de voir les difficultés rencontrés après l’accident nucléaire japonais pour se rendre compte des risques associés pour les entreprises dépendantes d’usines lointains. En outre, l’évolution à la hausse du prix de l’essence renchérit le coût du transport, avec une variabilité permanente. Sans oublier que les entreprises doivent aussi financer le coût de l’inventaire, qui peut représenter 100 jours de stocks.
Face à ces évolutions, le calcul économique joue de moins en moins en faveur des délocalisations, dont l’impact a de toute façon été probablement très surestimé (Voir les travaux de Suzanne Berger).
Certes ces arguments peuvent être nuancés, comme le rappelle The Economist : on devrait davantage observer un arrêt de la baisse qu’une hausse de l’emploi manufacturier ; entre autres facteurs, la baisse des subventions incluses dans les plans de relance risque d’avoir un impact négatif contrebalançant la relocalisation. Mais une fois de plus, le simplisme « noir ou blanc » pour appréhender une situation économique complexe.
Et oui c’est la fin du « made in china »......maintenant, ça va être « made in usa », après la faillite du dollar et du système néo-libéral avant la fin de l’année, ils vont devoir travailler comme des esclaves pour rembourser leurs dettes gargantuesques.......ou alors en révolution !
Bien sur qu’ils vont monter en valeur ajoutée. Ou tout au moins, ils vont tenter de le faire et le font déja. Le TGV chinois pour l’avoir pris est tout à fait correct vis à vis de nos TGV français (reste à connaitre le coût d’exploitation réel) et il n’y a pas eu d’accident majeur sur leurs lignes.
Cela dit pour que leur économie transitionne vraiment certaines réformes sont nécéssaires :
Mettre en place une sécurité juridique et un gouvernement par des lois : Cela n’a l’air de rien, mais l’insécurité du système juridique chinois est la source majeure de plainte des compagnies occidentales. Même parmis les chinois, elle encourage une mentalité à prendre tout le bénéfice aujourd’hui vu que demain est incertain.
En finir avec le système du guanxi : Aujourd’hui en Chine TOUT est gouverné par vos relations, absolument tout. Le guanxi c’est votre réseau en quelque sorte. Même si cela existe partout, la bas, le réseau sert pour tout. Si vous conaissez des fonctionnaires, des maires, des gouverneurs, vous avez le pouvoir d’obtenir ce que vous voulez. Le problème de la corruption est lié. Mais la encore, imaginons que vous soyez bien pote avec le gouverneur de la province (succès assuré), vous savez que lorsque celui-ci va partir (au max dans 5 ans) le monde va s’effondrer autour de vous. Donc vous prenez vos bénéfices.
Mettre en place une cultrue d’investissement à long terme : Mais cela suppose que les problèmes précédents soient résolus et que les gens puissent investir en confiance.
Faire ces petites réformes parait « simple » mais c’est la bas quelque chose de très compliqué car le système fonctionne sans loi (le jugement se fait par les hommes non par les lois) depuis des millénaires. De même pour l’utilisation du guanxi c’est ancré dans les moeurs. Mais il est clair que le pays a un énorme potentiel si cela évolue dans le bon sens. Et que si cela arrive vous verrez des produits chinois high-tech plein vos rayons.
Avec l’enrichissement des chinois, le cout de la main d’oeuvre augmente. Sauf accident économique grave (comme un éclatement de la bulle immobilliére sur la cote est de la Chine), la Chine ne sera bientot plus compétitive sur de nombreux produits bas de gamme. En fait, elle ne l’est déja plus pour ceux qui veulent entrer maintenant sur le marché.
Reste :
D’autres pays d’asie du sud est. Mais ils sont plus petits et donc vont trés rapidement s’enrichir (le problème va alors resurvenir).
L’affrique : Mais sans stabilisation géopolitique, c’est impensable.
Le Moyenj-Orient : Avec les révolutions arabes, peut être va t’on assister à une entrée de ces pays dans la modernité.
Enfin, derniére solution : Si la donne devient trop complexe, il se peut que l’on relocalise en robotisant à outrance. Cela résoudrait d’ailleurs de nombreux problèmes car cela créerait un fort besoin en CAPEX (investissement) de la part des sociétés et donc permettrait de recycler une partie du trop plein financier.
Reste à voir quand même comment la Chine va gérer sa « transition ». Elle doit passer d’une économie basée sur des business « simples » à une économie high-tech. Si ils y parviennent, ils pourraient garder une place très importante dans l’économie mondiale et nous concurrencer de façon efficace.
La délocalisation est l’utilisation de l’avantage comparatif. Et les avantages comparatifs disparaissent quand ils sont utilisés. Ce processus efface les inégalités (entre pays ou entre les personnes). C’est une loi économique générale. Bien entendu, cela fonctionne beaucoup mieux dans l’environnement libéral.
Depuis maintenant 2 ou 3 ans la chine a entamé une politique de hausse des salaires vertigineuse afin de remplacer leurs exportations par leur marché intérieur. Les chinois savent bien qu’après nous avoir ruiné, nous ne pourrons plus rien leur acheté !
En attendant, les moyens de production sont là-bas et plus chez nous. Relocaliser n’est pas le bon terme car on ne va pas transporter les machines par bateaux, elles sont chinoises !, le bon c’est se ré industrialiser il faudra des décennies.
ou « le frabriqué en France » sont interdits par la législation européenne depuis un certain temps.
Légalement,seul un « made in CEE peut-être utilisé ».
Et oui , il est interdit d’être chauvin.... , vive le roquefort made in CEE.
Quelle connerie !
EN se qui concerne les délocalisations : leurs utilités,leurs avantages, leurs défauts ; Déjà, en 1840 un philosophe du nom de karl Marx a très bien expliqué le sujet, et pourtant on se pose toujours les même questions !.....Dommage.
Personnellement, Je ne crois pas aux politiciens, pas plus socialistes que communistes et je ne vote pas pour eux, mais je crois à la justesse de l’anlyse de Marx et de rosa Luxembourg.
Ce n’est pas si simple. L’économie est à présent aux mains de quelques grands groupes, autant dire que faire marche arrière pour retrouver la France d’hier est impossible. Il nous faut nous réapproprier notre savoir faire, ce n’est pas gagné sur une grande échelle car tout deviens incohérent. Bon a part cela, les chinois pensent réellement qu’ils ont poussé le bouchon un peu loin, car leur pastèques explosent toutes seules
Il y a actuellement une délocalisation des pays usines pauvres (Chine) importateurs de céréale et matière première vers les pays pauvres (trés pauvre) qui sont indépendant à ce niveau.
L’Asie du sud-est est particulièrement concerné, surtout l’Indonésie.
Tant que l’Or ne redeviendra pas la monnaie d’échange international, pourquoi relocaliser en occident puisqu’on peut acheter avec de la monnaie singe.
Pff le Boston Consulting c’est aussi fiable que Standard & Poors : c’est normal qu’ils disent ça parce que jusqu’à disons 2014 les bourses aux US et l’Europe se porteront encore bien lancement du Big Green Business entre autres obligent. Après patatra et alors je vous le dis d’avance on en reparlera plein pot de la délocalisation.
Et en 2020 il ne fera plus aucun doute que les US et l’Europe deviendront des continents de pauvres parce que de vieux et que la Bourse ne fait pas dans le nationalisme elle transfère l’argent vers les continents jeunes. D’ailleurs si la Chine c’est éveillé c’est parce que la Banque Centrale Américaine transférait les capitaux là-bas pendant que les bourses s’écroulaient aux US et en Europe : eh ouaih déjà l’effet de vase communicant et ce n’est que le début sur une échelle de temps de quelques dizaines d’années.
bonjour à avocatdudiable, BCG aurait dit le contraire vous auriez dit la même chose ?!
ce qu’ils « disent » juste c’est qu’ils réalisent tout simplement (pour faire court) que pour vendre des voitures en France, il faut payer des gens en France. Et on peut l’élargir à tous les pays « industrialiser » et à toutes les activités..les délocalisation sont allées bcp trop loins....
pour votre info, le premier acheteur de bon du trésor Américain, c’est ...la Chine....