Volcan islandais : Et maintenant la facture...

Vous vous souvenez de l’éruption du volcan islandais Eyjafjoll en avril et du chaos qu’a entrainé la fermeture brutale des aéroports européens. J’y étais moi même et, partant vers l’est, ai eu beaucoup de chance d’y échapper. Des amis à moi et de la famille n’ont pas eu cette chance qui ont dû attendre la réouverture. Ca leur a couté assez cher, en nuits d’hôtel supplémentaires, en nuits d’inconfort à l’aéroport et en vacances supplémentaires dans leur entreprise. Ils ont bien essayé de demander une indemnité à leur compagnie d’aviation mais en vain, les dites compagnies s’abritant derrière le fait que ce sont elles les victimes financières de l’éruption et de la lenteur des autorités à suivre de près l’évolution du problème et à rouvrir.
Car pour elles, les autorités ont fait preuve d’un grand laxisme dans le suivi de l’éruption, de l’évolution du nuage de cendre et de sa dangerosité. C’est simple si les compagnies n’avaient pas pris le risque elles mêmes d’effectuer 32 vols tests pour vérifier l’état du nuage et son absence de criticité (au risque d’y perdre avions et équipages), il est vraisemblable que les aéroports se seraient réouverts bien plus tard. Et il aurait fallu plus de 152 vols à vide pour aller chercher les voyageurs à rapatrier à la demande des gouvernements.
Pour les compagnies, le suivi de la dangerosité du nuage lors de sa traversée par les avions était de la responsabilité des Etats. Il est donc normal qu’ils les remboursent aux compagnies ainsi que certains des vols de rapatriement. Bref, elles présentent à l’Etat français une facture de 51 millions d’euros alors que, d’après elles, la suppression de 100 000 vols aura couté 2.6 milliards d’euros aux compagnies européennes. Je suppose qu’en ce qui concerne les autres pays européens, leurs autorités et leurs compagnies aériennes, il en est de même.
Nos allons voir quelle réponse Jean Louis Borloo qui est en charge du dossier va faire à cette demande, ainsi que ses collègues européens. C’est une des premières affaires où l’application du principe de précaution et sa plus ou moins grande sévérité d’application, a posé problème. La jurisprudence qui en sortira sera intéressante. Il va falloir, pour les états, mettre en place des moyens de contrôle des évènements qui permettent de juger sereinement et rapidement de l’évolution d’une situation et de ses dangers et prendre des décisions pour son évolution.
Un regret, les voyageurs, eux, ne font pas partis de la discussion... Là aussi, les états ne se sont pas trop souciés d’eux.
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