20 degrés en février, faut-il s’inquiéter ?
En ce début de février, le ciel est dégagé et le soleil brille. Les températures atteignent 25 degrés dans le sud de la France. Alors que la plupart des Français semblent heureux de profiter de cet épisode de chaleur hivernal, le journaliste Hugo Clément dénonce les enjeux climatiques.
Hugo Clément est un journaliste français engagé dans les causes environnementale et animale. Ce lundi 3 février, il reposte sur son Instagram le bulletin météo du jour, affichant des températures allant jusqu’à 26 degrés dans le sud de la France. En légende, il ironise : « 3 février. Tout va bien. »
Tout va bien. C’est ce que pensent la plupart des Français en sortant de chez eux pour se rendre au travail en ce début de semaine. Le soleil fait du bien au moral. Il donne du baume au cœur. Pourtant, il n’y a pas de quoi se réjouir. Les saisons disparaissent, preuve supplémentaire que le réchauffement climatique est bien réel.
Lors du Forum économique mondiale à Davos, la jeune militante Greta Thunberg avait soulevé le problème : « Tout le monde parle du climat, mais personne ne fait rien. » En effet, la conscience collective s’éveille face aux enjeux du réchauffement climatique, mais les actions restent rares. Il est difficile de réaliser que nos comportements d’aujourd’hui auront des répercussions dans 10, 20 ou 30 ans.
Pourtant, mère nature se manifeste et les catastrophes climatiques s’enchaînent. Il ne s’agit pas d’un complot gouvernemental ou d’une campagne de la peur, mais plutôt d’une invitation à affronter la réalité et à devenir acteur d’un monde meilleur.
Pour cela, la première étape consiste à s’informer et à prendre conscience de son impact sur la planète. Ainsi, il sera possible de passer à la deuxième étape : effectuer des changements durables dans sa vie. En effet, ce ne sont pas les prises de conscience éphémères qui auront un réel impact. Faire un don pour l’Australie est un geste merveilleux, mais ce n’est qu’en cherchant à comprendre les sources réelles des incendies, que nous pourrons éviter que les catastrophes se répètent.
Des solutions existent, et souvent elles n’ont rien du secret d’État. Par exemple, on peut choisir des légumes de saison, réduire sa consommation de viande, opter pour des modes de transport doux ou éviter ce qui est jetable. Généralement, la paresse prend le dessus. Dans ces moments-là, il est important de se rappeler que l’important n’est pas d’agir parfaitement, mais de continuer à faire de son mieux.
Finalement, il faut en parler, afin de faire baisser le nombre de personnes qui se réjouissent de températures anormalement élevées. Dénoncer des problématiques n’est jamais évident, mais c’est plus que nécessaire si nous ne souhaitons pas que nos enfants en paient le prix.
Ironie du sort, le service météo britannique annonce un risque de réchauffement de 1.5 degré d’ici 2024. L’Accord de Paris sur le climat de 2015 visait à limiter la hausse de température à 2 degrés d’ici 2100. Autant dire que c’est mal parti… La prochaine fois que vous sortirez votre chien sans veste en février, rappelez-vous que même si c’est agréable, ce n’est pas normal.
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