Amazonie : le « POUMON de PANURGE » fallacieux et indispensable !
Une meute de journalistes, de politiques, d'écologistes... crie à l'unisson dans les médias : "le poumon de la terre" brûle, c'est un crime ! Les forêts primaires tropicales humides sont détruites au Congo, à Bornéo, en Amérique du Sud, pour défricher et mettre en culture du Soja, des palmiers à huile et autres végétaux et récupérer des troncs de bois d'oeuvre. Les déséquilibres induits dans la biodiversité, la climatologie et l'hydroagrologie des sols, sont catastrophiques et irréversibles à court/moyen terme : la survie de l'humanité peut en être affectée ! Toutefois pour que les brayeurs sous couvert scientifique, conservent un minimum de crédibilité ils doivent cesser de proférer une énorme ânerie scientifique, à savoir "la forêt amazonienne et les autres forêts tropicales sont les poumons de la planète, générateurs de l'oxygène que nous respirons !"
Eh oui ! à trop proférer des "fakes news", des gens bien intentionnés, crédibles uniquement dans leur domaine de compétences, vont semer le discrédit et donner des arguments et des armes aux climatosceptiques, aux lobbbies d'entreprises à la recherche de profits élevés sans se soucier de l'avenir de la planète, de sa biodiversité et même des humains ! Et c'est grave !
L'arnaque du poumon de la planète
"Le poumon de Panurge" bien présent dans les médias et dans les déclarations de gens très importants, guides politiques, intellectuels et spirituels (tel le brave pape François) est une analogie ricanante et désopilante au "poumon générateur d'oxygène" pour la planète, sans lequel nous sommes à terme menaçés d'asphyxie !!
Le comportement des plantes de leur vivant et après leur mort dément les allégations fallacieuses, et ce, depuis la fin du carbonifère il y a 300 millions d'années ! Pendant le carbonifère (-359 Ma ; -299 Ma) soit pendant 60 Ma, il y avait des plantes et des herbres qui poussaient rapidement et en grande hauteur dans une atmosphère riche en gaz carbonique (0,9% soit 9000 ppmv (30 fois la cancentration au début de l'ère industrielle) et cette végétation contribuait à la hausse de la teneur en oxygène (de 25 à 35% selon les paléontologues, au lieu de 20,95% actuellement). Pendant ce carbonifère il n'y avait que très peu ou pas du tout de champignons et de bactéries pour dégrader les matières organiques et en particulier la lignine. Seule la partie hydro-oxygénée était attaquée et donnait principalement du méthane (que l'on retrouve sous forme de grisou dans les mines de charbon). La constitution des énormes gisements de houille et de charbon correspond alors à la séquestration du gaz carbonique par les plantes et les arrbres.
La fin du carbonifère est la conséquence du développement massif de familles de bactéries (aérobies et anaréobies) et de microchampignons, capables de dégrader les feuilles et branches mortes, et aussi les troncs s'écroulant de mort naturelle. La dégradation a fait aussi le bonheur d'une multitude d'insectes nécrophages. Le résultat de ces dégradations est la libération de gaz carbonique et de méthane, plus des sels minéraux à nouveau assimilables par les racines des plantes et des arbres. Pour les forêts humides, avec un sol très souvent inondé, la dégradation anaérobie (méthanisation) donne un mélange de méthane et de gaz carbonique, à part sensiblement égales, avec un énorme souci à savoir que le méthane à concentration égale est 23 fois plus générateur d'effet de serre ! Pour les forêts "sèches" comme dans les régions boréales (Canada, Sibérie, Laponie, zones semi arides méditerranéennes...) la dégradation est essentiellement aérobie, donc tout le gaz carbonique issu de la dégradation correspond au stockage de l'arbre pendant sa vie entière. Et pendant la dégradation aérobie l'oxygène de l'air est utilisé, celui-là (en quantité identique) qui avait été produit par l'assimilation chlorophyllienne, le bilan est alors nul. Pendant la dégradation anaérobie si seulement environ 50% de l'oxygène antérieurement produit est utilisé par le carbone pour reformer du gaz carbonique (donc gain global apparent de 50%) l'autre moitié du carbone de mue en méthane 23 fois plus "efficace" ou dangereux pour l'effet de serre ! Le gain apparent en génération d'oxygène (de 50%) est massivement contrebalancé par une forte augmentation de l'effet de serre !
La forêt tropicale humide et les forêts sèches sont sans effet sensible sur la teneur en oxygène de l'atmosphère
Depuis l'ère industrielle la teneur en gaz carbonique de l'air a augmenté de 100 ppmv soit de 0,01% : cette augmentation s'est faite en prélevant ou consommant de l'oxygène de l'atmosphère donc potentiellement la concentration en oxygène actuelle de 20,95% devait être de 20,94%.
À l'inverse, si par un coup de baguette magique tout le gaz carbonique actuel (400ppmv ou 0,04%) de l'atmosphère était transformé en oxygène, alors la concentration de l'oxygène passerait à 20,99% toujours en volume. Comme nos poumons réagissent à la masse d'oxygène contenue dans l'air aspiré, dépendant donc de la pression ou de la masse volumique, les effets de l'altitude sont infiniment supérieurs : baisse de 10% à 1000 mètres d'altitude et de 20% à 2000m, et nos organismes s'y adaptent parfaitement !
Les scientifiques associés au GIEC n'ont pas communiqué sur la variation de la teneur de l'air en oxygène mais sur le réchauffement de la panète et les perturbations climatiques induites. Ils attirent l'attention des décideurs sur la réduction de la banquise arctique (la neige ayant un albédo (pouvoir réflecteur de la lumière) supérieur à celui de la surface de l'océan) liée au réchauffement climatique et sur le dégel du pergélisol (permafrost) qui libère de grandes quantités de gaz carbonique et de méthane liées à la décomposition des matières organiques (toundra et forêts) enfouies et congelées depuis au moins des millénaires. Les scientifiques du GIEC affirment que la plus grande partie du gaz carbonique absorbée par la planète l'est d'abord par les océans (dissolution dans l'eau avec acidification résultante et absorption par le phytoplancton ou microalgues à la base de la chaîne alimentaire) et ensuite par les plantes (forêts et cultures) en stochage transitoire (troncs d'arbres, graines, pailles...) avant la restitution (alimentation et digestion animale et humaine) (combustion du bois, compostage et méthanisation).
Les bonnes raisons de condamner les incendies massives au Brésil
Déjà, il faut dissocier la forêt amazonnienne (tropicale humide) (50% de la superficie du Brésil) du reste du Brésil (Mato Grosso au centre et les états de la grande cote sud) constitués originellement de savannes, de zones arides, et de zones tempérées. Sur les cartes issues des observations satellites la zone sud-est est massivement impactées alors que la zone amazonnienne l'est moins ! Les habitants de Sao Paulo enfumés et quasi dans le noir, avec des retombées de cendres sur les routes et immeubles et surtout sur les eaux de surface devenues polluées et toutes noires, ne subissent pas les retombées des incendies dans l'Amazone distante de 2000 km mais des surfaces agricoles, forestières, jachères, broussailles des terres situées à seulement des dizaines de km. Ces feux sont de l'écobuage massif de nettoyage et de déforestation, pour une nouvelle mise en cultures ; ils n'ont rien à voir avec la destruction massive des forêts primaires du bassin amazonnien.
Tous les feux suppriment un couvert végétal permanent fixant le sol par les racines et absorbant une partie du rayonnement solaire ; ils mettent à nu les sols qui d'une part absorbent les rayons solaires et se réchauffent et d'autre part vont se dégrader sous l'effet du ruissellement des pluies et des vents. Même lorsqu'ils seront mis en cultures, après les récoltes et les travaux des sols la terre sera à nu une partie de l'année : ce phénomème de dégradation destruction des sols arables est particulièrement visibles dans les zones de grandes cultures aux USA.
En ce qui concerne la forêt primaire amazonnienne, celle qui n'est pas l'objet d'exploitation, c'est à la fois une réserve incommensurable de biodiversité en faune et en flore, en molécules organiques utilisables en médecine et en pharmacie industrielle, en virus, bactéries, microalgues, champignons, microorganismes, insectes et animaux inconnus ! C'est aussi un écosystème hydroclimatique où les premières pluies sont suivies de pluies secondaires issues de l'évapotranspiration des arbres et des forêts, qui, ainsi de suite, vont agrandir les zones couvertes par les pluies : la capacité d'évapotranspiration de la forêt primaire est de l'ordre de 200 à 300 mm d'eau par mois ! Celle d'une zone brûlée ou nue de culture se réduit vite à quelques millimètres par mois, une grande partie des pluies reçues ruissellant sur le sol, vers les cours d'eau, générant des inondations.
Ainsi les grands projets de mise en culture industrielle pour développer une agriculture basée sur les OGM, les pesticides et les engrais chimiques, destinée à l'exportation, vont très rapidement accoucher de catastrophes climatiques (sécheresses, inondations, tempêtes) et écologiques (pertes massives de biodiversité) d'abord au Brésil puis pour les voisins suiveurs et enfin pour la planète entière.
Intérêt des replantations d'arbres dans des forêts de compensation
Les écologistes qui consomment beaucoup d'hydrocarbures (avec émission de gaz carbonique) dans les déplacements et voyages liés à leurs reportages et documentaires, souvent de qualité, participent au financement de replantations, de recontitutions de forêts à partir de jeunes plans issus de pépinières. C'est une excellente initiative, mais la "séquestration" du gaz carbonique émis par leurs propres activités demandera des décennies de croissance des arbres pour que la compensation soit équilibrée ! Il faut souhaiter que le nombre d'arbres replantés soit fortemnt majoré pour que la compensation se fasse en un temps beaucoup plus court. En fin de compte, c'est l'utilisation finale des arbres devenus adultes qui cloturera le bilan !
CONCLUSION
Avec ou sans la conservation des forêts tropicales humides, et des forêts tempérées et boréales, les grandes épées de Damoclès restent au-dessus de nos têtes, à savoir :
- le réchauffement de la planète en cours, avec hausse des températures ambiantes,
- la forte réduction de la banquise arctique,
- la fonte des glaciers et du manteau glaciaire du Groenland,
- la fonte du pergélisol boréal avec le fort dégagement de gaz carbonique et de méthane,
- la destruction des qualités agrobiologiques des sols arables
- toutes les catastrophes climatiques induites.
- une diminution progressive des ressources planétaires en eau potable.
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