Biocarburants : la dette écologique
L’augmentation vertigineuse du prix du pétrole, et les perspectives de sa raréfaction prochaine ont poussé certains pays à développer la production de biocarburants à partir du palmier à huile, du soja, de la canne à sucre ou du maïs. Il en a résulté des défrichements nouveaux dans des écosystèmes déjà fortement sollicités comme la forêt tropicale humide Amazonienne, le Cerrado Brésilien, les forêts humides sur tourbières d’Asie du sud-est, ou même d’anciennes terres agricoles abandonnées.
Le sol et la biomasse constituant les plus grands réservoirs de stockage du carbone, le défrichement provoque la libération de CO2, soit par brûlis soit par décomposition de la matière organique végétale par les microorganismes. Le défrichage entraîne donc une « dette en carbone » (CO2 émis à la suite du défrichage) qui n’est malheureusement pas pris en compte dans la réduction des émissions de gaz à effets de serre due aux remplacement des carburants fossiles par les biocarburants.
Des chercheurs Américains (1) ont calculé le nombre d’années nécessaires à rembourser cette dette écologique (temps pendant lequel la production du biocarburant en remplacement des combustibles fossiles n’est d’aucun progrès quant à la réduction de l’émission des gaz à effets de serre).
On constate que ces cultures destinées à produire un biocarburant, restent très contestables du point de vue écologique.
(1) J. Fargione et al., Science vol.319 pp. 1235 1237, 2008
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