Un champ de blé sur plusieurs hectares, un verger d’amandiers sur des centaines d’hectares (en Californie), tout cela c’est le contraire de la biodiversité. Mais la biodiversité n’est pas rentable : récolter 100 hectares de blé, on sait le faire très rapidement avec des machines. S’il fallait faire de la polyculture, ça couterait plus.
Nous faisons exactement le contraire de la biodiversité et peu à peu, nous augmentons les risques de disparaître d’une façon brutale. La biodiversité, c’est une lutte efficace contre les virus, les maladies, une évolution génétique riche qui n’affaiblit aucune espèce. De même qu’il faut que de nombreuses espèces différentes cohabitent sur le même lieu, il faut aussi que chacune des espèces possèdent un patrimoine génétique le plus riche possible : en cas de problème grave, certains gènes spécifiques pourront se révéler salvateurs pour l’espèce entière.
Avec l’agriculture intensive (une seule espèce sur des centaines d’hectares), les risques de dommages causés par une maladie ou un parasite sont démultipliés, plus encore avec les organismes modifiés génétiquement (leur génome est modifié par l’homme et d’une certaine façon standardisé, donc affaibli : si certaines plantes OGM sont conçues pour résister mieux à certains parasites, leur réponse à d’autres parasites, non connus ou non prévus dans le cahier des charges, sera peut-être une catastrophe).
Il n’y a qu’une seule voie pour augmenter la biodiversité sur cette planète : diminuer la population humaine. On pourra revenir à la polyculture, moins rentable et laisser à nouveau la forêt dominer les plaines comme c’était le cas avant qu’on ne la transforme en champs de biodiversité quasi-nulle.