Cette fois, c’est la fin du Grenelle
C’est bien dommage car dans un cas comme dans l’autre il s’agissait de donner corps progressivement à une fiscalité écologique, nécessaire pour induire les changements de comportement de tous les acteurs économiques. La taxe poids lourds devait servir avant tout à dégager les ressources indispensables à la progression du fret ferroviaire. C’était aussi un rétablissement d’une certaine justice fiscale car il est avéré que les dégradations du réseau routier secondaire sont imputables essentiellement aux camions : il est donc normal que les acteurs économiques correspondants prennent en charge les coûts correspondants (les externalités comme disent les économistes).
En reculant ainsi sans limites, le gouvernement accrédite l’idée d’un Grenelle fait de belles paroles mais de peu d’actes concrets. Je le regrette fortement car comme je l’avais déjà dit sur ce blog, le Grenelle avait ouvert pas mal d’espoirs. C’est à mon avis une lourde erreur politique de Sarkozy, qui avait une carte à jouer en assumant au moins sur ce sujet une certaine rupture et un peu de modernisme par rapport à la base UMP. Sarkozy se trompe gravement en remettant toute volonté d’action sur ce plan pour cause de crise. C’est au contraire le moment de changer les déterminants.
On parle beaucoup en ce moment d’une éventuelle candidature de JL Borloo en 2012 : en cautionnant sans rien dire de tels reculs, il carbonise toute possibilité sérieuse de candidature sur l’espace écolo-centriste. Il restera comme le ministre qui a orchestré un Grenelle sans conséquences réelles aucune.
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