Climat en 2020 : chaos ou espoir ?
L’année 2013 est en passe d’entrer dans le top 10 des années les plus chaudes depuis 1850 ! Ce type de records se succède dangereusement depuis quelques années. Malgré un certain fatalisme, des pistes de réduction des gaz à effet de serre s’avèrent très prometteuses.
C’est mal parti
Anticipée par le GIEC, la multiplication des événements météo extrêmes vient d’être tristement confirmée par le typhon Haiyan, l’un des plus puissants jamais observés, qui a touché le 8 novembre les Philippines. Encore plus pessimiste que le précédent, le nouveau rapport du GIEC (le cinquième) laisse entendre qu’Haiyan n’est qu’un avant-goût de ce qui pourrait nous attendre dans les prochaines décennies.
Il serait donc grand temps d’agir. Pourtant, dans le meilleur des cas, ce n’est qu’en 2015, à Paris, que sera signé (si il est signé) un nouveau protocole international visant à limiter à 2°C le réchauffement climatique d’ici la fin du siècle. Pire, ce nouveau protocole ne rentrerait en vigueur qu’en 2020.
Comment agir tout de suite ?
2020, l’échéance est trop lointaine pour l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Dans son rapport 2013, l’agence estime que c’est dès à présent qu’il faut agir. Selon elle, « sur la base des politiques actuelles », les températures moyennes vont augmenter « de 3,6°C à 5,3°C » d’ici la fin du siècle. Ces prévisions sont bien au-delà des 2°C évalués comme le seuil qui conduirait à une importante hausse du niveau de la mer et à une extinction massive des espèces animales et végétales.
L’agence ne baisse cependant pas les bras. La limitation du réchauffement à 2°C « reste techniquement faisable », si une série de mesures est mise en place avant 2020 partout dans le monde. Parmi celles-ci, l’abandon des centrales à charbon les plus polluantes, et, surtout, le développement de l’efficacité énergétique.
En améliorant l’usage de l’énergie dans les bâtiments et les transports, il serait possible de réduire d’1,5 milliards de tonnes les émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit autant que celles de la Russie. Ce moyen d’agir est d’autant plus intéressant que son coût (évalué à 200 milliards de dollars) « serait plus que compensé par la baisse des factures énergétiques ». Non seulement bon pour l’environnement, l’efficacité énergétique serait aussi un « avantage compétitif » en faisant baisser les besoins d’une énergie toujours plus chère.
Dans la lutte contre le changement climatique, l’efficacité énergétique est donc l’un des principaux moyens d’agir. Mieux, il est dans l’intérêt économique (puissante motivation) des Etats, des entreprises et des particuliers d’investir dans ce domaine.
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