Climat : Macron annonce la tenue d’un sommet le 12 décembre

Au cours du G20, la présidence allemande a placé le dossier climatique au cœur de la réunion des chefs d’Etat qui a eu lieu le 7 et le 8 juillet à Hambourg. Profitant du rassemblement des grandes puissances mondiales, Emmanuel Macron a clôturé ce G20 en annonçant la mise en place d’un sommet, qui aura lieu le 12 décembre concernant le climat. Deux ans après la conclusion de l’accord de Paris, à la COP21, le but de cette nouvelle réunion, qui se tiendra à Paris, permettra de « prendre de nouvelles actions pour le climat, notamment sur le plan financier » et à « identifier les projets » selon le Président Macron. Cette annonce surprise a germé suite à la décision de Donald Trump, le 1er juin, de retirer les Etats-Unis des accords de Paris. Cette décision a pour but de répondre rapidement au retrait des Etats-Unis afin de souligner la coopération, toujours existante, comme nous l’explique l’entourage présidentiel « Il fallait démontrer que la mobilisation se poursuivait, que la communauté internationale progressait dans la mise en œuvre de l’accord ». Néanmoins, la tâche des chefs d’Etat et des gouvernement de protéger l’environnement s’avère compliquée, voire superflue en raison du forfait du deuxième plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, derrière la Chine.
Renforcer la coopération
Lors de sa rencontre avec le premier ministre indien, Narendra Modi, le 3 juin dernier à l’Elysée, Emmanuel Macron a mesuré les attentes des pays émergeants, qui conditionnent le combat pour le climat, d’obtenir davantage de moyens financiers et de technologies des puissances développés afin de limiter l’atteinte à l’environnement. M. Macron ira d’ailleurs en Inde « avant la fin de l’année » dans lequel il assistera au premier sommet de l’Alliance solaire internationale, dont le but est d’augmenter de manière significative la production d’électricité solaire. A l’instar de l’Inde, l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables souhaite augmenter les capacités africaines en passant de 10 gigawatts d’ici à 2020 et de 300GW d’ici à 2030. Pour atteindre cet objectif, la France et les Etats-Unis se sont engagés à mobiliser 10 milliards de dollars entre 2016 et 2020. Or, le choix des Etats-Unis de ne plus honorer ses promesses sur le climat bouscule les ambitions des grandes puissances financières. C’est la raison pour laquelle le président de la banque mondiale, Jim Yong Kim, a assuré aux grands acteurs de la COP21 de soutenir le projet comme il l’explique : "Au printemps, la Banque mondiale a lancé une plate-forme pour le financement du climat. Elle inclut les secteurs public et privé, les pays, les entreprises, les organisations multilatérales. Près de 24 000 milliards de dollars sont investis avec des taux d’intérêt faibles ou négatifs, 8 000 milliards sont déposés en cash. Ce sont donc plus de 30 000 milliards de dollars qui dorment dans les banques ! Il faut que cet argent soit investi dans des projets en faveur du climat ». Cette mobilisation financière sera d’ailleurs un des sujets, si ce n’est le sujet primordial du rassemblement du 12 décembre.
Un effort de tous
Les grandes puissances développées ont pourtant du mal à montrer l’exemple, à l’instar des Etats-Unis qui ne souhaite plus coopérer en matière de climat ou de la France, grand leader dans le monde de la production du nucléaire dans la production d’électricité. Cette velléité des Etats s’accompagne de nombreuses limites économiques et environnementales liées à la transition énergétique. En effet, comment peut-on satisfaire le besoin de tous avec des énergies dites « intermittentes » ? C’est le cas, par exemple, des panneaux photovoltaïques qui fonctionnent seulement lorsqu’il y a du soleil. Donc pas de soleil, pas d’énergie. Afin de résoudre ce problème, il faudrait disposer de batteries capables de préserver l’énergie lorsque le temps s’assombrit ; or ces batteries coûtent cher et sont très difficiles à produire.
Pourtant, il conviendra de dire que ces limites sont dérisoires comparées aux dégâts causés par les énergies fossiles. Comme le souligne Clément Fournier, rédacteur en chef du e-RSE net (plateforme de l’engagement RSE et du développement durable) le plus important est de mettre en place « un projet qui demande du temps et surtout un vrai investissement politique et économique, un vrai choix qui implique tout le monde, du consommateur en passant par les grandes et les petites entreprises et les pouvoirs publics ». A l’heure actuelle, le combat pour la protection de l’environnement est loin d’être fini, et nous sommes loin de déterminer, si nous serons vainqueurs ou vaincus...
Kevin Audren
https://e-rse.net/energie-renouvelable-solution-viable-probleme-20994/#gs.9zr9EhE
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