Comment le « Service d’information du Gouvernement », découvre indirectement la perversité du capital vu par Marx !
Revenu
de vacances loin du web, je vais faire un peit tour de mes sites
favoris (dont Médiapart) pour voir ce qui a bougé en 3 semaines et là
je tombe sur le site de Jean-Marc Jancovici, Manicore, qui fait une
revue de presse sur son dernier Opus : « C’est maintenant !
3 ans pour sauver le monde »
Et oh surprise ! je découvre que Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean ( économiste ) font une présentation du fonctionnement du capital et de sa perversité tel que Marx lui-même l’a défini. ( mais ils se gardent bien de le citer pour n’effrayer personne) .
Nouvelle surprise ce livre se trouve mis en note de lecture sur le DÉPARTEMENT RESSOURCES D’INFORMATIONS (SIG) du gouvernement, qui indirectement donc, se retrouve à être assez d’accord sur des fondamentaux "marxistes
Extrait de l’OPUS de Jancovici : Ainsi, quand nous croyons acheter un verre, nous n’achetons pas un verre. Ce que nous payons réellement, c’est juste la succession des revenus des gens qui ont contribué à sa fabrication en partant de ressources gratuites. Nous payons le travail humain qui correspond à l’extraction du sable d’une carrière, le salaire des gens qui ont construit et exploitent le four, puis le salaire des personnes qui ont fabriqué et exploité, le camion transportant le verre jusqu’au magasin, etc. Mais à aucun moment nous n’avons payé le résultat de plusieurs milliards d’années de réactions nucléaires dans la génération d’étoiles qui a précédé le soleil, et qui a abouti à l’apparition des constituants du sable et des métaux permettant de faire un four à verre,créées.
En vérité, ces ressources sont gratuites pour tout le monde. Leur prix n’est que le salaire de leur extraction, ou du consentement à s’en défaire quand l’Histoire a fait de vous leur propriétaire.
Et voila la définition du Capital donné par Marx (version issue de Wikipédia ) :
Marx : L’enrichissement vient de la création de la richesse. Cette création de la richesse vient du travail (la valeur-travail). L’employé vend sa force de travail à un patron qui utilise celle-ci à sa guise.
Le prix de la force de travail est le salaire. Le travail permet de dégager une valeur supplémentaire, qui sera récupéré par le patron, c’est la plus-value. Ce n’est pas à proprement parler un vol : le salaire sert à couvrir les moyens de subsistance de l’employé, pour lui permettre de régénérer sa force de travail.
Ce mécanisme de production de capital va se concentrer par la circulation du capital : Les patrons dans leur ensemble dégagent un bénéfice, peuvent réinvestir et bénéficie ainsi d’une croissance infinie en capital.
Cependant, certains feront faillite, réduisant le nombre de capitalistes. Ils rejoindront la classe ouvrière et permettront d’augmenter la force de travail employable pour les capitalistes. Ce phénomène de concentration du capital est constant, et a nécessairement une limite, au-delà de laquelle la société capitaliste disparaîtra.
La classe ouvrière selon Marx est la classe des personnes qui travaillent pour un capitaliste. On dirait aujourd’hui que cela représente l’ensemble des salariés.
Un cadre en informatique est un "ouvrier" selon Marx, un dirigeant salarié d’une entreprise en est un aussi : il travaille pour les actionnaires, qui sont eux les capitalistes. Un employé d’une boulangerie n’est pas un capitaliste, mais son patron en est un. Selon l’analyse marxiste, le capital lié à l’activité des boulangeries, comme tout capital, se concentre.
On pourrait ainsi estimer que l’apparition des réseaux de distribution de pains moderne (comme l’entreprise Banette (entreprise)) fait partie du sens de l’Histoire. Les anciens boulangers propriétaires disparaissent, et rejoignent la classe ouvrière, alors que le capital se concentre.
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Nous voila donc revenu aux fondamentaux, recommandé à la lecture par le Service d’Information du Gouvernement (SIG)
Ceci dit, je ne suis absolument pas certain, que journalistes, élus de la nation et Jancovici lui même fassent ces rapprochements.
Je n’en suis tellement pas certain que cet opus, qui propose ni plus ni moins que de mettre le capitalisme sous tutelle d’état, de l’Europe, de l’ONU, etc... fasse ces rapprochements et pourtant...
Les propositions citées sont assez révolutionnaires : " Si l’on veut faire baisser la demande, il faut souvent aussi investir. Pour un ménage, cela pourra être l’investissement dans l’isolation du logement ou dans une voiture moins consommatrice.
Pour la puissance publique, ce peut être dans le financement de ces dépenses, ou la formation des acteurs qui savent faire.
En matière énergétique, l’État considérait jusqu’à présent que son domaine d’intervention était dans l’augmentation de l’offre. Il est urgent qu’il intervienne désormais dans le financement, éventuellement massif, de la baisse de la demande.
Autre citation des auteurs et reprise par le fameux "SIG" : Il y a quelques mois, la BCE, comme la Fed américaine, a créé des centaines de milliards d’euros pour sauver le système bancaire.. Il s’agit, écrivent les auteurs, de faire sortir quelques centaines de milliards de la planche à billets pour sauver la planète, au lieu juste de sauver son système bancaire.
La Conclusion finale qui est une interrogation :
La crise financière a failli donner cette opportunité de tout repenser pour éviter l’effondrement sur crise de ressources.
Mais tout le monde semble attendre la petite particule qui fera tout cristalliser et sans laquelle rien n’est possible. Il faut se dire au contraire qu’il n’y a strictement rien à attendre de plus, que les signaux sont tous au rouge pour peu qu’on veuille bien les regarder, et qu’il est urgent d’y aller sans plus attendre.
Que nous manque-t-il ? Juste un citoyen consentant, parce que conscient des risques, et l’offre politique qui va avec
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Et la je pense qu’une grande partie de cet opus, qui ne fait que dire qu’il ne faut plus laisser la direction des affaires économiques et donc de création de richesses entres les mains des seuls intérêts capitalistes, car le systèmes conduit à sa propre perte et le Monde avec,
ne va pas jusqu’au bout de la logique qui est de prononcer au nom de la survie de l’humanité la fin du dogme de l’économie libérale et le rétablissement du choix démocratique de société par les citoyens, choix bafoué depuis la seconde guerre mondiale et encore plus bafoué depuis la chute du Mur de Berlin ou l’économie capitaliste a imposé sa loi du profit maximum à l’ensemble de la planète.
Intéressant quand même de voir cet opus repris par le SIG, ce qui en dit long sur le désarroi idéologique de nos hommes politiques (de tous bords d’ailleurs), à qui soudain le monde demande de faire de la Politique, donc des choix de société, et non plus de se contenter d’être les "commis" des Grandes Multinationales chargés d’administrer les Etats à leur profit, moyennant commission.
(ceux qui trouvent que j’exagère, sur ce sujet, feraient bien de regarder de près ou officient les anciens Ministres et Chefs d’Etat du Monde dit libre. C’est quand même assez édifiant ! )
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