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Accueil du site > Actualités > Environnement > Déchets : de l’or dans nos poubelles

Déchets : de l’or dans nos poubelles

Qu’on les appelle les déchets, ou ordures, ils sont un de nos défis majeurs.

Sacs plastiques, emballages, verre, déchets ménagers, piles, etc.,débordent de nos poubelles, encrassent notre environnement.

La combustion à 700° de matières fermentescibles, mélangées aux matières plastiques, provoque des dioxines, qui ne peuvent être toutes filtrées dans les incinérateurs !

Sur les 123 incinérateurs que compte notre pays, une centaine n’est toujours pas aux normes de l’arrêté du 20/9/02 !

Même en respectant ces normes, un incinérateur de 100 000 tonnes rejette chaque année 120 tonnes d’oxyde d’azote, 30 tonnes de dioxyde de soufre, 5 tonnes de monoxyde de carbone, 6 tonnes d’acide chlorydrique, 1 tonne de poussières, 300 kg de métaux lourds 100 kg d’acide hexafluorhydrique, 60 kg de cadmium, et 60 mg de dioxines !

Les conséquences pour notre santé sont connues, cancers, leucémies, stérilité... etc.

Une seule pile au mercure peut contaminer 1 m3 de terre ! Et que dire des déchets nucléaires sans solution de recyclage, dont la durée (période) de vie peut être de 10 000 ans, et qui s’entassent ici ou là !

Sans oublier que les résidus de l’incinération ne sont pas exploitables, et posent un problème ! certains les ont employés pour stabiliser des sentiers en forêt... mais la pollution est toujours présente et risque un jour de refaire surface !

Et pourtant il existe des solutions.

Dany Dietmann, maire de Manspach, a mis en place un programme de gestion des déchets tout à fait remarquable.

Sa communauté de commune pratiquant le tri et la pesée embarquée ne produit plus aujourd’hui que 103 kg de déchets par an et par habitant (la moyenne du pays est de 365 !) rendant ainsi l’incinération quasi inutile !

Les 14 000 habitants des 33 communes en question sont parvenus à réduire la masse des déchets grâce à plusieurs actions : d’abord la pesée embarquée, l’effort de tri se trouve récompensé, le citoyen paye en fonction des déchets produits.

Les habitants de ce secteur pratiquent le tri sélectif : le compostage permet de diminuer la quantité de déchets de 100 kg par an (25% ) et a un double avantage, permet d’enrichir le sol de nos jardins, et produit aussi du méthane. Ce méthane est récupéré afin de produire de l’énergie.

Sur les 7 millions de tonnes de déchets verts produits chaque année en France, seul 1% est valorisé ! L’Allemagne a 53 usines produisant du bio-gaz, la France en a deux ! Puis vient le recyclage : celui du verre permet d’économiser 250 000 tonnes de pétrole par an ! Celui de l’aluminium permet d’économiser 3 millions de tonnes équivalent pétrole ! Le recyclage de l’acier permet une économie de 60%, et pour faire une bouteille en plastique d’un litre il faut 300 g de pétrole ! Trois litres d’huile de vidange recyclées donnent deux litres d’huile propre. Ce qui n’est pas recyclable aujourd’hui, le sera demain, à l’exemple des panneaux bois en particules qui ne sont recyclables que depuis peu. Pour cela, nous devrions avoir des recycleries, complément des déchetteries, de façon à ne pas laisser partir dans une benne des produits réutilisables. Parfois une légère réparation remet dans le circuit un objet jeté... un coup de rabot redonne une nouvelle vie à une planche : ;un magasine jeté trouve acquéreur ; le numéro un de Paris Match cote aujourd’hui plus de cent euros !


Les produits non recyclables, en attente de solution, peuvent être stockés au sec, déjà triés, sur un site protégé.

Voilà la France de demain : un pays qui peut s’enrichir de ses déchets, améliorant sa santé, et permettant à la Sécurité sociale de limiter son énorme déficit.


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29 réactions à cet article    


  • Rdlm (---.---.114.107) 17 janvier 2007 12:18

    Où fais-je mon compost à Paris ? Et ensuite où l’utiliser ?

    Pour les bouteilles plastique d’eau minérale, le mieux est de ne pas en utiliser du tout !


    • olivier cabanel olivier cabanel 17 janvier 2007 13:41

      merci de votre intervention eh bien, bonne nouvelle, meme pour les parisiens, qui habitent en immeuble, il existe des composteurs d’appartement. l’utilisation est facile, le compost est pratique pour enrichir la terre de vos cultures de plantes intérieures. quand a l’eau minérale, je ne sais pas pour Paris, mais ici, en nord Isère, il n’est pas conseillé de boire l’eau du robinet : 34 mg de nitrates au litre : la norme idéale est de ne pas dépasser 25, et l’interdiction a la vente est a 50 ! or, meme a 25, les nitrates sont dangereux pour notre santé, ils se transforment en nitrites au contact des sucs digestifs, et empechent notre sang de se renouveller. l’idéal est donc nitrate : zéro !. mais le plus grave n’est pas là, nous avons (et vous avez surement aussi) des doses de pesticides anormalement élevées qui devraient interdire la vente de l’eau du réseau ! mais comme il n’y a pas d’autre solution, elle continue d’etre distribuée ! et les pesticides sont autrement dangereux, leucémie, perte de stérilité, et autres joyeusetés !


    • flouis 1er mai 2007 14:29

      Pour tout savoir sur les déchets, qu’en faire, comment les éviter, ... Compostage compris, renseignez-vous auprès du CNIID, le Centre National d’Information Indépendante sur les Déchets. tel. 01 55 78 28 60 Françoise LOUIS Responsable Administration et Finances du CNIID


    • demraph (---.---.196.74) 17 janvier 2007 14:01

      Article interréssant mais néanmoins qui ne fait que dénoncer le manque de volonté d’une majorité de gouvernant d’une part, et d’une petite partie de la population d’autre part.

      Il me semblais que le tri sélectif devait être obligatoire dans toutes les villes (si quelqu’un peut me confirmer)

      Pourquoi dans une grande ville comme Lille je me vois obligé de jeter mes déchets dans le même container.

      Pour le reste, il faudrait aider des entreprises à ce créer dans le domaine pour recycler tout ça...


      • olivier cabanel olivier cabanel 17 janvier 2007 15:49

        non, le tri sélectif n’est pas automatique dans toutes les villes de France, cela dépend généralement de la communauté de commune, qui peut (ou pas) mettre cela en place, et aller de 400kg d’ordures par habitant et par an, a 100, ou meme moins ! quand a la perte de stérilité, j’ai appris çà lors d’une conférence de JM Pelt, scientifique très interessant, qui se bat aussi contre les OGM. on sait que les pesticides sont en grande partie les responsables de çà, mais d’autres composants chimiques peuvent etre concernés. pour jm pelt, on peut le contacter a Metz, il est président de l’institut européen d’écologie. et je vous conseille un livre génial, celui du maire de Manspach, Dany Dietmann, « dechets ménagers, le jardin des impostures » publié chez l’harmattan. il sera a l’émission terre a terre, samedi matin 7h france culture le 27 janvier prochain. merci de votre participation.


      • Charlotte BARBUT (---.---.119.28) 20 janvier 2007 15:16

        Je suis très étonnée que vous ne puissiez pas trier vos déchets à Lille car c’est dans cette ville que j’ai visité l’un des plus performants centres de tri de France. Voici son site internet : http://www.triselec.com/


      • flouis 1er mai 2007 14:32

        Pour tout savoir sur les déchets, qu’en faire, comment les éviter, ... Compostage compris, renseignez-vous auprès du CNIID, le Centre National d’Information Indépendante sur les Déchets. tel. 01 55 78 28 60

        Françoise LOUIS

        Responsable Administration et Finances du CNIID


      • gedm (---.---.4.203) 17 janvier 2007 15:17

        Bonne idée de faire payer les gens au poids de leurs ordures !

        Dans mon quartier (st-gilles, bruxelles), nous sommes presque les seuls à ortir des sacs jaunes et bleus (papire/carton et emballages recyclables) le jeudi matin. Ce n’est pas normal !!!

        Pourquoi tout le monde parle-t-il de « perte de stérilité »... ? J’ai un peu de mal à comprendre ce concept. smiley


        • olivier cabanel olivier cabanel 17 janvier 2007 16:14

          merci de votre participation. pour la perte de stérilité, on sait que les pesticides en sont responsables, mais aussi certaines dioxines... voir l’article précédent pour les références jm pelt, et dany dietmann.


        • El_Che (---.---.33.228) 17 janvier 2007 16:18

          Formidable : quand mon voisin trouvera qu’il a trop de poids à jeter, il viendra mettre ses sacs dans MA poubelle, laquelle se trouve sur le trottoir dans les heures qui précèdent le ramassage.

          Pour mémoire, dans les arrondissements parisiens où le ramassage se fait tôt le matin, les poubelles doivent être sorties avant 20h la veille au soir. Ca laisse d’autant plus de temps aux voisins pour bourrer les poubelles des autres..

          NB : ça fait maintenant six ou sept ans que je recycle, c’est vraiment pas difficile à faire. Mais il y a un défaut lorsque, comme ma commune, les poubelles « recyclage » ne sont relevées qu’une fois par semaine, contre trois pour les ordinaires : le carton et les bouteilles PET, même compressés le mieux du monde, ça ne pèse pas lourd mais ça prend une place dingue. Et, plus je suis consciencieux, moins j’y arrive avec un rhytme aussi faible !

          PS : aujourd’hui encore, les entreprises n’ont pas d’obligation de recyclage. Au vu des volumes de papier crachés par nos imprimantes, ou de cartons jetés par un supermarché, c’est tout simplement scandaleux...


        • olivier cabanel olivier cabanel 17 janvier 2007 16:36

          merci de votre contribution et bravo pour votre geste citoyen concernant le recyclage. mais pas d’accord pour votre critique : bien sur, il y aura des gestes peu citoyens, il y en a toujours eu, il y en aura toujours héla ! mais avec le temps les choses se mettent en place. d’abord, le prix n’est pas exagéré . Pour l’exemple que je cite à Manspach le prix moyen par habitant et par an est de 34,84 euros. cela comprend le forfait annuel de participation, le prix du kilo non trié, et le prix de levée des bacs. çà coute bien moins cher qu’un incinérateur !!! pour mémoire un incinérateur de 100 000 tonnes coute 20 millions d’euros hors taxes.( a chaque remplacement du turbo alternateur, il faut payer 1 million d’euros supplémentaires : a Mulhouse, il a fallu le remplacer en moins de 6 ans !) et quand on fait le bilan énergétique, il n’y a pas photo. je vous conseille vivement le livre de D. Dietmann, « dechets ménagers : le jardin des impostures » éditions l’harmattan. et de l’écouter samedi 27 janvier à 7h du matin (c’est tot !) sur fr culture.


        • zOoO zO 17 janvier 2007 19:57

          Excusez moi, je ne comprends pas non plus cette histoire de « baisse de la stérilité ». N’y aurait-il pas un inversion dans vos propos, entre baisse et augmentation de la stérilité. A moins que la dioxine ne soit responsable de l’explosion démographique.


        • olivier cabanel olivier cabanel 18 janvier 2007 16:04

          dans ma précipitation, j’ai commis un lapsus, et vous prie de m’en excuser, mais je vois que vous avez corrigé, avec humour. effectivement, il y a perte de fertilité, et non pas perte de stérilité. encore pardon pour cette erreur.


        • flouis 1er mai 2007 14:34

          Ne s’agit-il pas de perte de fertiilité, plutôt que de stérilité ?


        • flouis 1er mai 2007 14:36

          Pour tout savoir sur les déchets, qu’en faire, comment les éviter, ... Compostage compris, renseignez-vous auprès du CNIID, le Centre National d’Information Indépendante sur les Déchets. tel. 01 55 78 28 60

          Françoise LOUIS

          Responsable Administration et Finances du CNIID


        • gem gem 17 janvier 2007 15:55

          « D’abord la pesée embarquée : l’effort de tri se trouve récompensé : le citoyen paye en fonction des déchets produits. »

          Attention aux effets pervers

          - le moins grave : jeter dans une poubelle collective,

          - le plus grave : jeter dans la nature

          a mon avis la pesée embarquée est interressante à titre indicatif et de pilotage, et pour repérer et comprendre les comportements extrême (ceux qui jetent peu, ceux qui jète trop) et ensuite corriger et imiter. Mais pour faire la facturarion ... non !

          et, éventuellement, pour a


          • olivier cabanel olivier cabanel 17 janvier 2007 16:19

            l’exemple du maire de Manspach (auteur du livre « dechets ménagers, le jardin des impostures ed l’harmattan) est éclairant la dessus : le reflexe citoyen ne suffit pas, mais quand on agit sur le porte-monnaie, on a de bien meilleurs résultats. le risque de voir les mauvais citoyens aller jeter leurs ordures dans la nature est limité, car ils finissent par se faire prendre, et le »jeu" n’en vaut pas la chandelle. tous ceux qui pratiquent la pesée embarquée (l’irlande, par exemple) en connaissent l’efficacité.


          • Pabix (---.---.3.12) 18 janvier 2007 03:09

            Bonjour !

            Article intéressant. Je trouve cependant que vous abusez du point d’exclamation ; cela enlève du côté journalistique de votre article.

            Ici à Singapour, les poubelles sont très rares y compris dans les maisons car elles attireraient les insectes. Dans ma chambre d’étudiant, il m’est formellement interdit d’avoir une poubelle. Le croirez-vous ? Je m’en porte tout aussi bien.

            Benoit


            • olivier cabanel olivier cabanel 18 janvier 2007 16:07

              vous avez de la chance de vivre dans une ville aussi propre que Singapour. ce serait interessant si vous pouviez développer un peu l’aspect défense de l’environnement tel qu’il est pratiqué, avec beaucoup de fermeté, a Singapour. je vais tacher de mettre moins de point d’exclamation ! (oups)et merci de votre observation tout a fait pertinente.


            • Gely bernard (---.---.101.228) 18 janvier 2007 14:30

              L’aspect simpliste qui présente 103 KG/an/ha d’ordures ménagères résiduelles comme une réussite est heureusement démentie par les autorités suisses qui viennent de reconnaître que suite à des mesures incitatives de sacs payant, la pollution par brûlis des ménages est devenue leur première source de pollution aux dioxines ... A Derval en Loire Atlantique une com com se réjouit de moins de 80 kg/an/ha pour 2006, mais une étude d’une association locale montre que 42 kg/an sont brûlés par les habitants directement avec des effets 1000 fois plus nocifs qu’un incinérateur moderne, et que au moins autant sont transportés vers les communes voisines. Le rapport gouvernemental teom/reom estime que à 130kg/an/ha il y a « soupçon d’incivilité » 113 kg/an/ha il y a « incivilité avérée » Alors 103 ou 80 ne laisse aucune place au doute pour les spécialistes sérieux de l’évaporation des tonnages. Le compost n’est pas réalisable par tous et il faut se garder de l’angélisme diffusé par les vendeurs de « systèmes performants intelligents » D’autres mesures incitatives plus raisonables existent.


              • olivier cabanel olivier cabanel 18 janvier 2007 16:00

                merci de votre contribution. je crois que beaucoup de citoyens se réjouiraient de ne produire que 100 kg d’ordures par an, plutot que 400 ! ceci dit, et vous avez raison, on peut toujours faire mieux ! et tant mieux. ici, en isère, notre collectif associatif prend comme seuil le zéro déchets. (peut etre utopique, mais en demandant beaucoup, on obtient plus) par contre, je ne vois pas très bien comment des dioxines pourraient se dégager d’un feu de brulis, puisque pourqu’il y ait dégagement de dioxines, il faut un mélange de plastiques, et de dechets en fermentation a une température de 700 degrès. tout d’abord, je vous rappele que ce genre de feu est totalemement interdit ! d’autant plus interdit quand il y a des plastiques. et pour finir, je vous affirme que le compost est réalisable par tous et partout. il existe des composteurs d’appartement, et il y a possibilité d’apporter ses dechets compostables dans les déchetteries, un peu partout en France.


              • (---.---.110.128) 20 janvier 2007 11:50

                Le scandale des déchets a été «  » hurlé «  » dans les années 1982-1983 . Des études de spécialistes « les fameux experts de l’état » sont venu contredire nos vues ,et ils nous avaient promis si ma mémoire est bonne que l’on chauffait à plus de 830°C et non à 700° et qu’aucune molécule dangereuse ne pouvait sortir des cheminées !! Pour obtenir ces températures ,avec moins de fuel (ou huile végétale..ou alcool de betteraves ..) il faudrait ajouter le dispositif «  »chtipantone «  »qui permettrait en plus de beaucoup moins polluer puisque la combustion des carburants se fait plus complètement. Du genre ,40 à 50% d’économie de carburant et 80% de pollution en moins !! Ce dispositif fonctionne sur des camions de transport d’arbres au Canada, au Liban,en Australie sur des voitures particulières type grosses américaines et des camions . Il a été donné à l’humanité ,il n’y a rien à payer à part les frais d’installation du dispositif . Il fonctionne très bien sur les grosses tondeuses à essence super .Il est parait-il encore interdit sur les routes en France. Le principe était utilisé dans les avions anglais pendant la guerre 1940 mais avec de l’eau liquide ce qui entrainait une trop grosse explosion (un peu comme avec la graisse à frite et la goutte d’eau qui mettent le feu à la maison). Si j’ai bien compris, dans le dispositif chtipantone, l’eau est ajoutée sous forme de vapeur qui est fournie par la chaleur de la combustion du départ.


                • olivier cabanel olivier cabanel 20 janvier 2007 13:59

                  merci de votre contribution. les informations que j’ai me font confirmer qu’un incinérateur doit au minimum tourner a 700° minimum, et par contre les cimentiers affirment qu’a des températures plus élevées il n’y a plus de risques, mais c’est au dela des 1000°, et çà reste a prouver. je vous serais très reconnaissant de me donner plus d’information sur le dispositif « chtipantone », car je travaille beaucoup sur les énergies propres et renouvelables, et je ne connais pas ce système. vive l’internet qui nous permet chaque jour de progresser, et encore merci.


                • Gely bernard (---.---.205.61) 20 janvier 2007 11:53

                  L’office de l’environnement Suisse (vous trouverez sur Internet un excellent article : « votre cheminée peut cracher de la dioxine »)et de très nombreuses études vous infirme, il est non seulement possible de produire des dioxines à basse température mais selon ses spécialistes l’ensemble des polluants produits par les feux de jardins est environ 1000 fois plus élevé que dans un incinérateur moderne à poids brulé égal.... La Suisse reconnaît que suite à son système incitatif de sacs payants la pollution par brûlis des ménages est devenue leur première source de production de dioxines devant les usines. Les systèmes d’incitation de type reom sont donc extraordinaires et toutes les personnes sensibles à l’environnement sont favorables à l’incitation financière, moi aussi. Seulement à Derval comme ailleurs ces mesures provoquent des réactions inciviles, plus à Derval à cause des 65€/an/ha/80kg D’OMR alors que vous signalez que à 103 kg/an/ha ailleurs certains payent 35 €. Je suis intéressé par les rapports d’élimination. Après étude « Ma chère poubelle » association environnementale et de défense des consommateurs de Derval préfère les systèmes semi incitatifs : Petits Bacs et réduction du prix par bacs non présentés mais pas jusqu’à zéro présentation. Ainsi il y incitation financière mais pas à l’incivilité. C’est l’exemple du smictom de Loir et Sarthe. Blog Internet succinct avec nos gros rapports et celui du gouvernement tapez macherepoubelle sur un moteur de recherche.

                  IL NE FAUT PAS CONSIDERER LES INCIVILITES COMME UN DETAIL MINEUR NOTRE SENSIBILITE ENVIRONEMENTALE N’EST MALHEUREUSEMENT PAS PARTAGEE PAR TOUS.


                  • olivier cabanel olivier cabanel 20 janvier 2007 14:09

                    merci de votre contribution. nous n’allons pas lancer une querelle de chiffres. l’essentiel est le fond. il nous faut aller vers le zéro dechets, ce qui n’est pas si utopique que çà en a l’air. pour la suisse, pour y avoir vécu une dizaine d’année, j’ai le souvenir des sacs en papiers très résistants que l’on peut garder des années (j’en ai encore, qui datent de plus de vingt ans !) tant mieux si aux quatre coins du pays, on descend encore le taux de recyclage. l’article que j’ai écrit a eu beaucoup de retours, et j’en suis vraiment content. tout cela est constructif, et nous n’avons pas d’autres alternatives que de gagner tous ensemble. merci pour les pistes que vous donnez, mais ou est Derval ? et n’oubliez pas d’écouter dany Dietmann , maire de Manspach, auteur du livre « dechets ménagers, le jardin des impostures », qui passera sur france culture samedi prochain a 7h du matin.


                  • Charlotte BARBUT (---.---.119.28) 20 janvier 2007 15:10

                    Je suis complètement partisane d’une politique de réduction des déchets en utilisant, entre autre, la redevance incitative (c’est-à-dire de faire payer tout un chacun la quantité de déchets non valorisables qu’il produit). Ainsi, lorsqu’on est pour la réduction des déchets, on ne peut pas être pour l’incinération car une usine d’incinération aura toujours besoin d’une quantité minimale de déchets pour fonctionner correctement.

                    Par contre, je considère qu’on ne combat pas correctement une politique donnée en fournissant de fausses informations. Tout d’abord, la réglementation impose aux usines d’incinération de fonctionner avec une température minimale de 850°C (et même d’au moins 1000°C lorsque sont aussi incinérés des déchets d’activités de soin). Ensuite, les dioxines ne se forment pas lors de l’incinération par elle-même mais lors du refroidissement des fumées, entre 200 et 600°C. Ainsi, l’une des méthodes qui permettrait de ne pas avoir de dioxines dans les fumées d’une UIOM (ou en tout cas beaucoup moins) serait de pratiquer une trempe, c’est-à-dire de refroidir brusquement les fumées pour que les dioxines n’aient pas le temps de se former. Mais avec cette méthode, on ne peut plus récupérer la chaleur des fumées pour produire de l’énergie, chaleur et/ou électricité.

                    Au final, le meilleur déchet est bien sûr celui qu’on ne produit pas. C’est particulièrement vrai pour les plastiques puisque très peu de nos emballages en plastique ne se recyclent pas. Si on les envoie en décharge, ils vont y rester des centaines d’années. Et si on les brûle, on produit des dioxines (ou on ne peut plus produire d’énergie, si on évite leur formation).


                    • Karl (---.---.36.207) 26 janvier 2007 19:17

                      De l’or dans nos poubelles : faudrait ordonner une loi pour que les industriels qui nous vendent leurs produits puis qui les récupèrent gratuitement grace aux tris sélectifs, nous reverse une partie de leurs bénéfices.

                      a+


                      • Charlotte BARBUT (---.---.119.176) 2 février 2007 18:12

                        C’est vrai qu’on ne voit pas directement le bénéfice du tri sélectif, nous, les simples consommateurs.

                        Par contre, il est abusif de dire que les producteurs d’emballages récupèrent gratuitement les matériaux récupérés dans nos poubelles jaunes.

                        Connaissez-vous le logo de Eco-Emballages ? Ce sont ces deux petites flèches imbriquées dans un rond qu’on appelle point vert. Ce logo ne signifie pas que votre emballage est recyclable mais que le producteur de l’emballage a versé de l’argent à l’organisme Eco-Emballages, que l’emballage soit recyclable ou non. Vous pouvez voir les barêmes à cette adresse : http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/CdesC_EE_ann5.pdf.

                        Cet argent est ensuite reversé aux centres de tri partenaires d’Eco-Emballages : entre 45 et 80€ par tonne d’acier ; entre 230 et 330€ par tonne d’aluminium ; entre 120 et 280€ par tonne de papier-carton ; entre 310 et 840€ par tonne de plastique ; entre 3 et 7€ par tonne de verre (source : http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/CdesC_EE_ann2.pdf)

                        De plus, Eco-Emballages assure un soutien financier à la communication, souvent réalisée par les ambassadeurs du tri. Le salaire de ces personnes est donc financé par la contribution des producteurs d’emballages.

                        Quant aux centres de tri qui ont décidé de travailler sans Eco-Emballages (comme Triselec à Lille par exemple), ils négocient directement le prix avec les entreprises intéressées par les matériaux triés.

                        Tout cet argent permet de réduire votre taxe d’ordures ménagères, même si finalement elle augmente souvent. D’où l’intérêt de la redevance incitative qui serait beaucoup plus transparente !!!


                      • ccomp (---.---.2.82) 1er février 2007 10:43

                        Le problème de la toxicité des déchets n’est juste qu’une question de température. Au canada, un projet pilote brûle les déchets avec une torche à plasma... les déchets (non recyclables) sont transformés en une sorte de verre inerte, l’exécedent d’énergie est récupérée grâce à la cogénération et revendue... Les japonais ont été très intéressés...

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