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Dérèglements climatiques et environnementaux : passer à l’offensive !

Plus de 5 mois après la clôture calamiteuse de la COP-15 de Copenhague[1], et 6 mois avant la Cop-16 de Cancun au Mexique (29 nov – 10 déc), la rencontre intermédiaire de Bonn (31 mai – 11 juin) s’ouvre dans un climat de défiance. Début avril, Yvo de Boer, chef de la convention cadre de l’ONU sur les dérèglements climatiques pour quelques mois encore, avait déclaré qu’il n’y aurait pas d’accord sur le climat cette année et qu’il faudrait se contenter des mesures « opérationnelles » pour aider les pays les plus pauvres et protéger les forêts[2]. La costaricaine Christiana Figueres, qui va lui succéder à compter du 1er juillet, s’est pour l’instant contentée d’affirmer qu’elle souhaitait redonner « confiance dans le processus de négociations »[3]. Sans percevoir, ou du moins exprimer, que cette « confiance » nécessite des actes et non plus des engagements vagues au final non tenus[4]. Sans se rendre compte que l’incurie des principaux gouvernements de la planète ont de fait ouvert la porte à l’offensive des climato-sceptiques et que le tout a des conséquences sur les négociations internationales sur la biodiversité[5]. Dans le même temps, les mouvements sociaux se sont réunis à Cochabamba lors de la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Mère Terre à l’initiative du gouvernement bolivien et en sont revenus avec une déclaration des peuples[6] et un agenda de rendez-vous et d’initiatives pour 2010 afin d’imposer de véritables solutions. A condition de construire un rapport de force suffisant…

Début avril, déjà à Bonn, les différentes parties impliquées dans les négociations internationales se sont réunies pendant trois jours. Comme l’écrit Hervé Kempf, « les négociations sur le changement climatique ont failli ne pas redémarrer »[7]. Les discussions ont achoppé sur la place à donner à "l’accord de Copenhague" et sur le devenir du protocole de Kyoto après 2012. Du côté des pays dits « développés », volonté a été affichée de tendre vers un seul traité, reprenant les conclusions de "l’accord de Copenhague" comme base de négociations et considérant que Kyoto prenait fin en 2012. Cette proposition a été rejetée par les pays en développement considérant que le principe de « responsabilités communes mais différenciées », au fondement du protocole de Kyoto, devait être conservé et qu’en l’état, rien ne laisse penser qu’il survivrait à l’ouverture d’une négociation sur un nouveau et unique traité. Une fois de plus, c’est sur ce principe[8] que les pays en développement, et notamment le G77, se sont ressoudés face à l’offensive des pays développés. Ils ont donc proposé et obtenu le maintien des deux pistes de négociations (groupe de travail sur Kyoto - l’AWG-KP - et groupe de travail sur les actions de long-terme - l’AWG-LCA) tout en minimisant la place de "l’accord de Copenhague". Ce dernier n’apparaitra en effet qu’au titre d’une simple « soumission  » faite par les pays qui en sont à l’origine, au grand dam des négociateurs États-Uniens[9] ou Européens. Derrière pointe également un débat sur la nature des engagements : légalement contraignants et résultant de la répartition d’un objectif global fixé collectivement comme dans le cadre de Kyoto, ou système de promesses non contraignantes établies par chaque pays comme le fait "l’accord de Copenhague". Rien n’est tranché à cette heure : le texte[10] de Margaret Mukahanana-Sangarwe, présidant le groupe AWG-LCA, qui servira de base de négociations à Bonn laisse ouvert l’essentiel des enjeux. Du côté du Mexique, pays hôte de la prochaine COP, on souhaite modifier le processus de négociations en laissant la main à un groupe de « pays restreint et représentatif » sous le contrôle de l’ensemble des pays, tout en évoquant une « responsabilité partagée » et insistant sur le rôle des pays en développement[11]. Pas sûr que cela soit de nature à recréer la « confiance » recherchée, alors que dans le même temps rien n’a avancé dans les financements promis à Copenhague[12]… et qu’au contraire, les pays développés multiplient les pressions sur les états qui ne soutiennent pas "l’accord de Copenhague" [13]. Après le « rendez-vous historique » (manqué) de Copenhague[14], il semblerait que les négociations se tournent donc à nouveau vers « la stratégie des petits pas ». Or, cette stratégie, déjà usitée avec le protocole de Kyoto ne fonctionne pas. Les émissions continuent à croître et les financements ne sont pas au rendez-vous. Résultat, les populations les plus pauvres paient les conséquences de comportements dont elles ne sont pas responsables. Business as usual[15].

Face à cette inertie dangereuse des négociations officielles, il est décisif de transformer le rapport de force pour infléchir l’agenda international sur les enjeux climatiques et environnementaux. Quelles que soient les appréciations que l’on peut avoir sur l’intitulé de la rencontre et de certaines formulations de la déclaration finale, la conférence de Cochabamba a permis de mettre en lumière, tout en rejetant les solutions préconisées par la Banque Mondiale ou le G20, les enjeux sociaux, politiques et géopolitiques des solutions à apporter au changement climatique. Marquant très clairement un rejet du capitalisme, source des crises environnementales, sociales et démocratiques que nous vivons, la déclaration finale, basée sur un principe de solidarité et de complémentarité entre l’espère humaine et la nature, rappelle un certain nombre d’exigences : ratification par tous les pays industrialisés du protocole de Kyoto ; réduction de 50 % des émissions de CO2 pour 2050, sur la base de la situation de 1990 ; limiter à 1°C l’augmentation de la température de la planète ; rédiger une charte des Droits des migrants climatiques ; élaboration d’une Déclaration universelle du Bien Commun de la Terre-Mère et de l’Humanité ; referendum mondial, sur le respect et le droit de la nature ; constitution d’un Tribunal pénal international sur les crimes contre le climat et l’environnement. Difficile pour autant de considérer cette déclaration comme le pendant alternatif du calamiteux "accord de Copenhague". D’abord, parce que les deux textes n’ont pas le même statut, quoiqu’en disent certains. "L’accord de Copenhague" est en tant que tel une contribution soumise par l’ensemble des pays qui l’ont endossé. L’accord des peuples de Cochabamba n’est à ce jour qu’annexé à la contribution de 26 pages soumises par la Bolivie et cité par la contribution des pays de l’ALBA[16]. Ensuite, le rapport de force international ne permet pas de penser que les négociations puissent se faire sur la base de l’accord des peuples de Cochabamba. Si le G77 s’est ressoudé pour l’instant sur la question de la « responsabilité différenciée », il ne faut pas attendre de cette alliance hétéroclite qu’elle mène les négociations sur des bases anticapitalistes et antiproductivistes. Et ce d’autant plus que l’on connaît aujourd’hui parfaitement le rôle qu’ont pu jouer la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil dans la conclusion de "l’accord de Copenhague"[17]. Les mouvements sociaux et les ONG, s’ils croient au fil à plomb politique de la déclaration de Cochabamba à laquelle ils ont contribué, ne peuvent donc pas attendre le résultat d’une contribution portée par des pays, aussi bien intentionnés soient-ils, qui ne sont pas en position de force. Seul un véritable rapport de force international, construit sur des mobilisations massives et cherchant expressément à déstabiliser le train-train des négociations, peut contribuer à faire naître des politiques luttant véritablement contre les dérèglements climatiques tout en étant justes socialement et démocratiquement conçues. Si l’accord des peuples de Cochabamba peut-être un appui en ce sens, elle n’est en rien suffisante. Pour cela, ONG et mouvements sociaux doivent définir leur propre agenda autonome de mobilisations. Ces dernières ne pourront d’ailleurs être pensées et construites qu’en lien avec les mobilisations et revendications portées face à la crise financière, économique et sociale que nous connaissons. S’il y a convergence des crises, nos réponses doivent être cohérentes face à l’ensemble des crises que nous connaissons.

L’autre bonne nouvelle de Cochabamba réside donc dans la semaine de mobilisations internationales et décentralisées que les mouvements sociaux ont planifiée du 10 au 16 Octobre 2010[18]. En Europe, des réunions initiées tant par Climate Justice Action[19] que par Climate Justice Now[20] sont prévues autour de la rencontre intermédiaire de Bonn pour préparer ces échéances. Une véritable mobilisation à l’échelle européenne est absolument nécessaire pour exiger de l’UE qu’elle s’engage enfin à la hauteur des enjeux afin de rouvrir la possibilité d’obtenir un accord international contraignant, soit l’inverse de ce que vient de déclarer Connie Hedegaard[21], actuelle commissaire à l’environnement. Et ce d’autant plus que les objectifs de réduction de GES que s’est donné l’UE sont faciles à atteindre, comme vient de le reconnaître Yvo de Boer[22] et que des pays comme la France ou l’Allemagne rechignent[23] à s’engager à 30 % de réduction d’ici 2020, fourchette haute du paquet climat-énergie voté. L’UE devrait au minimum être cohérente et arrêter de prendre des orientations contradictoires avec ses engagements, comme sur l’extraction de pétrole des sables bitumineux[24]. D’autre part, C. Hedegaard vient de déclarer que les marchés carbone étaient essentiels à un éventuel accord, alors que le marché carbone européen est source d’inefficacité et d’instabilité, ne permettant en rien la régulation des émissions de GES à l’échelle européenne[25].

Bien-entendu, il ne suffit pas d’appeler à la mobilisation générale pour que des milliers de manifestants défilent dans les rues et fassent le siège des ministères de l’environnement en attendant une décision d’en haut qui a peu de chances d’arriver. Il ne suffit pas non plus de grandes déclarations pour combattre des climato-sceptiques qui font feu de tout bois et dont les discours, en raison de l’inaction des gouvernements, font effet. Encore faut-il donner du sens à ses propositions de mobilisations et expérimenter concrètement des pistes alternatives qui donnent à voir ce que seraient de véritables politiques de rupture en terme d’urgence écologique et de justice sociale. Le 6 février dernier, lors de la rencontre initiée par Urgence Climatique Justice Sociale, il a été rappelé que « pour devenir une question véritablement populaire, les alternatives à la crise climatique doivent chercher à résoudre la crise sociale, en traitant notamment la question de l’emploi, et garantir l’égalité sociale, entre le Nord et le Sud, mais également au sein des sociétés des pays développés »[26]. Ainsi, impossible de confier à la finance carbone la régulation du climat alors que la finance traditionnelle a fait naître une crise économique, sociale et démocratique d’une ampleur exceptionnelle. Dans le même temps, il a été affirmé qu’il était nécessaire de s’appuyer sur les initiatives locales et/ou concrètes qui visent une transformation profonde des modes de production, de consommation, de transports et d’habitat actuels. A ce titre, les initiatives de rédaction de Plans Climat Energie Citoyens[27], les mobilisations sur le fret, contre les projets aéroportuaires ou autoroutiers[28], le prochain camp-climat au Havre[29] sont autant de moments décisifs pour construire les mobilisations du mois d’Octobre. En ancrant nos revendications globales dans des pratiques alternatives, sans les opposer, nous pouvons réussir.

Maxime Combes, membre de l’Aitec

Dans le cadre du projet Echo des Alternatives (www.alter-echos.org)

21 mai 2010



[4] Comme l’a reconnu récemment Yvo de Boer, auditionné par le Parlement Européen, seuls quatre pays ont atteint les objectifs fixés par le protocole de Kyoto et un pays comme le Canada, dont les émissions ont augmenté de plus de 26 % sur la période, a refusé de se retirer du protocole. Ce même Canada, reçu les 4 et 5 mai par l’UE n’a été que faiblement critiqué par J.M. Barroso et H. Van Rompuy qui dirigent les institutions européennes. De telles attitudes et comportements rendent sceptiques les pays du Sud sur les engagements pris par les pays riches.

[5] En cette "année de la biodiversité", et alors que les rythmes d’extinction d’espèces sont de 100 à 1000 fois supérieurs que la normale, Copenhague et l’offensive des climato-sceptiques risquent de compromettre la mise en place d’un GIEC de la biodiversité et de ralentir les négociations lors de la Conférence des Parties d’Octobre à Nagoya (Japon).

[8] Ce principe considère que les émissions passées des pays développés sont les principales responsables des dérèglements climatiques actuels, nécessitant en retour que ces derniers supportent l’essentiel des engagements de réductions de GES.

[9] Comme le confirme le texte soumis par les Etats-Unis : voir cette analyse : http://www.twnside.org.sg/title2/climate/info.service/2010/climate20100501.htm

[12] Sauf à se réjouir que les financements promis dans la lutte contre la pauvreté deviennent par magie des financements pour le climat, comme le reconnaît Yvo de Boer dans son audition au Parlement européen.

[13] Les Etats-Unis ont ainsi stoppé des financements à destination de La Bolivie et l’Equateur : http://www.guardian.co.uk/environment/2010/apr/09/us-climate-aid

[15] La loi sur le climat actuellement en discussion aux Etats-Unis, intitulée "American Power Act" est à ce sujet sidérante : en plus de prévoir des réductions de GES très restreintes, d’introduire un marché du carbone limité aux 7500 plus grosses unités de production, de réduire les pouvoirs de l’Autorité de protection de l’Environnement (EPA) en la matière, cette loi va faciliter la subvention de charbon propre et des techniques de séquestration du carbone, tout en autorisant la poursuite des forages en haute-mer, malgré fiasco de Deepwater Horizon. http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/05/13/etats-unis-la-maree-noire-change-le-debat-sur-le-climat_1350747_3222.html

[16] Il a également été présenté officiellement au secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon : http://pwccc.wordpress.com/2010/05/05/press-release-bolivian-president-evo-morales-to-deliver-results-of-peoples-conference/

[18] Voir le texte de Tadzio Muller traduit en français ici ou la déclaration des mouvements sociaux en anglais ici ou en espagnol ici .

[19] Les 29 et 30 mai, voir : http://www.climate-justice-action.org/

[20] Les 5 et 6 juin – Visiter le nouveau site de la coalition Climate Justice Now ! : http://climate-justice-now.org/

[29] 1er site industriel émetteur de gaz à effet de serre en France : http://climatjustice.files.wordpress.com/2008/10/tract-camp-climat.jpg


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13 réactions à cet article    


  • Asp Explorer Asp Explorer 5 juin 2010 12:00

    C’était pure folie que d’imaginer que des continents entiers abandonneraient tout espoir de progrès pour satisfaire aux lubies millénaristes de d’égogologistes illuminés dénonçant des changements climatiques que personne ne voit. Si ces thèses grotesques ont pu avoir un certain écho auprès de la classe politique européenne trop bouffie de suffisance et de privilèges pour appréhender le monde qu’elle parasite, il existe heureusement dans le monde une majorité de nations n’ayant pas totalement sombré dans la décadence morale, et qui ont refusé cette « grande idée » de la « simplicité volontaire » (volontaire, jusqu’à quand ?)

    La Chine porte aujourd’hui les espoirs des peuples du monde entier.


    • jcm jcm 5 juin 2010 12:28

      « ...des changements climatiques que personne ne voit... » : si je me fie à la plupart des personnes de mon entourage les compétitions de tennis de Roland Garros n’existent pas.

      Elles n’en parlent jamais et n’y accordent aucune importance, ce qui est également mon cas.

      Si l’on me demande qui a gagné je suis bien incapable de répondre : c’est le grand vide pour moi sur ce sujet.

      Ce qui n’empêche pas que certaines personnes peuvent réciter la liste des lauréats depuis des années, scores à l’appui.

      Il en ira de même pour n’importe quel sujet.

      A chacun ses ignorances, en fait !


    • Asp Explorer Asp Explorer 5 juin 2010 13:40

      Oui, mais personne n’a jamais contesté le fait que Roland Garros existe. Je n’ai jamais vu personnellement, mais il me suffit de faire une heure de métro pour vérifier de visu s’il existe un tournoi de Roland-Garros ou si c’est un complot médiatique des Atlantes de Mû.

      Mais surtout, que Nadal ou Federer gagne, ce n’est pas pour autant qu’on m’interdira de rouler en bagnole et de vivre en pavillon individuel.


    • Maxime Combes Maxime Combes 11 juin 2010 06:56

      Nous n’avons pas vraisemblablement les mêmes espoirs.
      Et puis peut-être faudrai-il arrêter de croire savoir ce que veulent « les peuples du monde entier » et peut-être pourrait-on leur poser la question.... Un référendum mondial comme le propose la déclaration de Cochabamba ?


    • rastapopulo rastapopulo 5 juin 2010 13:32

      Vous vous rendez compte que c’est une bouillie mentale de mélanger réchaffement climatique (en niant les extrema froid et chaud du passé parce que sinon c’est moins effrayant pour les hommes qui ont un cerveau si la vérité est que le climat n’est jamais resté stable JAMAIS) et biodiversité dans le but fallacieux de reprocher aux climatosceptique d’empêcher la lutte contre la déforestation !!!!!!!!!!!

      Vous voulez voir VOTRE rigueur ?
       
      - Le mandat du GIEC porte uniquement sur l’étude du réchauffement anthropique, impossible de se baser sur leur avis pour trancher la débat donc CQFD
      - Les vignobles en Normandie ou en angleterre étaient dû à un réchauffement cyclique solaire (tout les 1000 ans exactement dans la fourchette des année que nous avons traverser) mais limité à l’atlantique nord, les plus ouverts des Giekiste allant même jusqu’à y inclure le groenland... la vérité ? les études des isotopes d’orxygène qui ne peuvent pas mentir montre que toute la planête suit des cycles de réchauffement et de refroidissement depuis des millénaires http://pages.science-skeptical.de/MWP/MedievalWarmPeriod.html
      - vous saviez que dans les années 70 une vagues de froid avait touché les USA et tout le monde craignait que ce soit la pollution qui soit responsable ? Rien d’éttonant que l’Europe soit facile à embrayer sur le réchauffement puisqu’elle avait été épargné à l’époque mais c’est exactement la même hystérie.
      - Vous vous rendez compte du nombre de scandale dans la séléction des station météo où les plus urbaines sont gardés parce que ça monte les témpérature. De toute façon les modèles mathématique qui ont servi aux graphiques en crosse de hockey sont archi-faux et retiré par le GIEC lui-même grâce au climatosceptique (sans eux vous seriez encore en train de prècher avec ces graphiques qui sont néanmoins présent dans l’inconcsient collectif, bravo la rigueur transmise aux peuples) !!!!!

      En définitive voilà un continent, l’Europe, qui a vécu une stabilité climatique exceptionnelle des années 40 à 90 et qui pense pouvoir dire que c’est la preuve que le climat devrait être stable ! Aucune rigueur.
       
      Remarquer la minimisation des hivers crescendo en réduisant le phénomène à l’hémisphère nord !!!! Combien de pourcentage de terre sur l’hémisphère nord ? Si je dit 75 % je dois être encore gentil. 

      Dire qu’il y a tellement de discussions intellgitentes pour conprendre ces fluctuations (genre les variations de Wats du soleil ne sont pas suffisant pour expliquer les variations de température et en réalité c’est le champ magnétique solaire qui a le plus de variations, genre le CO2 est bien un gaz à effet de serre mais son importance est minime,...) et le combat pour la biodiversité et la lutte contre la déforestation mérite notre entière attention sans être diverti par le sponsoring anglosaxons du réchauffement anthropiste (Gore, Strong, Goldsmith,... ont tous des actions dans les sociétés de trading de CO2 et ce sont les instigateurs de ce mouvement mondialiste pour le contrôle et non la coopération) 


      • Maxime Combes Maxime Combes 11 juin 2010 06:59

        Les enjeux de biodiversité et de stabilité climatique ne se superposent pas totalement, mais en partie. Et ce d’autant plus si l’on considère, ce qui est mon cas, que les causes de leurs dérèglements sont de nature anthropique, liée à l’usage que nous faisons des ressources naturelles.
        Vous avez le droit de le nier, tout comme Allègre a le droit ’être climato-sceptique... Néanmoins, les faits sont têtus.


      • pissefroid pissefroid 5 juin 2010 13:32

        Je crois que vous êtes dans l’erreur quand vous pensez que l’espèce humaine peut modifier le climat.

        Par contre il est avéré que l’espèce humaine est responsable de la dégradation de l’environnement (agriculture chimique et élevage industriel essentiellement).

        Je trouve dommageable pour votre cause que vous mélangiez évolution climatique et dégradation environnementale.


        • Maxime Combes Maxime Combes 11 juin 2010 07:01

          Le climat ne fait donc pas partie de l’écosystème dans lequel nous évoluons ? Il serait le seul élément naturel non modifié par nos activités ? Par quel miracle en serait-il ainsi...
          Vous avez le droit d’être climato-sceptique, mais le minimum serait d’expliquer par quelle magie le climat ne serait pas modifier par nos comportements ?
          Sommes-nous extérieurs au climat dans lequel nous évoluons ?


        • joletaxi 5 juin 2010 17:29

          quel galimatia abscons !On croirait entendre psalmodier quelque moine tibétain, manque plus que les sandales.


          «  Sans se rendre compte que l’incurie des principaux gouvernements de la planète ont de fait ouvert la porte à l’offensive des climato-sceptiques »
          évidement il était urgent de faire passer des lois contraignantes,car de toutes parts l’édifice se lézardait,les révélations du climategate, malgré les efforts déployés pour tenter de les« balayer sous le tapis » ont fini par révéler les invraisemblables fragilités d’une sciences en plein balbutiement.
          Bien entendu,les « impliqués » tel l’auteur, vont tout faire pour tenter de ménager leur « assiette au beurre »,dame, il y en a pour quelques paquets de milliards,pas perdus pour tout le monde, et tant pis si cela sera subtilisé en douceur de votre poche.Il n’est que de voir avec quelle vigueur on s’efforce de nous vendre du soi-disant renouvelable,et les grands groupes financiers que dénonce l’auteur sont les premiers à se précipiter pour promouvoir ce qui va leur constituer une rente inespérée.
          D’après mes renseignements, le principal problème du prochain sommet n’est pas de définir un catalogue de la samaritaine des mesures qui vont sauver le monde, mais bien de rassembler les budgets croquignolets destinés à financer ce nouveau « happening » où les sangsues et autres vampires de la bonne parole vont à nouveau faire étalage comme à Copenhague de l’abîme qu’il y a entre leurs discours et leur implication personnelle(gageons que les hôtesses de Cacun réitéreront leur offre promotionnelle, et qu’il y aura assez de limousines...)

          • Nicolas 5 juin 2010 20:22

            Le début du post n’était pas mal, et voilà que leur auteur succombe lui même totalement à ce qu’il avait dénoncé. Quel dommage. 


          • Maxime Combes Maxime Combes 11 juin 2010 07:05

            Désolé de vous avoir déçu.
            Désolé de n’être confronté qu’à des climato-sceptiques aux argumentations peu convaincantes.
            Allez rencontrer des peuples africains et demandez leur si leur climat n’a pas été modifié ces derniers temps...
            Quand au climate gate, il est aussi épais qu’une feuille de cigarette.
            Enfin, si vous avez raison de vous offusquer des velléités de certains puissants d’utiliser la crise environnementale à leur fin, cela ne suffit pas pour discréditer les analyses scientifiques et les revendications portées par le mouvement associatif et ONG.


          • Lucien Denfer Lucien Denfer 6 juin 2010 21:45
            J’ai commencé à lire en me disant que peut-être ce serait intéressant. Au bout de quelques lignes je suis contraint de reconnaître que c’est de la même veine que la propagande à la Al Goure. 

            En effet, tout est articulé autour d’un présupposé considéré comme un acquis scientifique, le réchauffement anthropique par l’effet du seul CO2. Seul problème et pas des moindres, le CO2 n’est pas un polluant, ni un toxique, il est nécessaire aux cycles de vie et ne provoque ni réchauffement ni changement climatique. 

            A l’évidence on sort allègrement du domaine de la raison pour entrer en religion et ce ne sont plus les mesures, les chiffres ou les déductions logiques qui sont sollicitées mais la seule force du sentiment. Sinon comment expliquer que l’argument principal ne tombe pas de lui-même en sachant que les taux de CO2 dans l’atmosphère à l’ère pré-industrielle étaient quasiment identiques à ceux que nous constatons aujourd’hui ?

            La fin justifiant les moyens, des milliers de mesures faites directement dans l’atmosphère (et non basées sur des carottes de glace) depuis 1812 sont passées sous silence et ne sont retenues que celles qui confortent le présupposé de taux pré-industriel faibles d’environ 280 ppm, alors que les mesures faites au 19eme indiquent une concentration moyenne de 335 ppm. 

            Quel dommage qu’une telle fumisterie occulte encore les problèmes réels et urgents que les hommes rencontrent. L’extension aux pays en voie de développement du mouvement global de destruction des petites exploitations agricoles de subsistance. La destruction de la biodiversité et la normalisation transgénique des principales ressources agro-alimentaires (passage de centaines ou de milliers de variétés à une poignée brevetées et stériles). 

            Destruction du rôle de passerelle sociale des femmes dans les sociétés traditionnelles et promotion du féminisme de combat dans les sociétés industrialisées. Epuisement de l’humus, érosion des sols (Dune n’est pas de la science fiction), empoisonnement de l’air et des rares nappes phréatiques, cancérisation généralisée des populations. 

            Pendant ce temps les idiots utiles continuent de fredonner la chansonnette du CO2...


            • Maxime Combes Maxime Combes 11 juin 2010 07:08

              Lire mon texte nécessiterait de se rendre compte qu’il ne s’agit pas de se limiter aux enjeux de CO2 dans l’atmosphère : les problèmes sont plus vastes et nécessitent des réponses politiques : ne laissons pas des mesures techniques supposés neutres être présentés comme la seule alternative...

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