Du Canada au Japon, de Pennsylvanie à la Provence, il est question ici de la fameuse expression helvète : "y'a pas l'feu au lac"... ou comment perdre son énergie à essayer de la gagner
Nos villes surdimensionnées sont autant des mégapoles qui s'étendent à perte de vue, qui en plus d’être inhumaine, réclament sans cesse plus d’énergie.
En effet, que serions-nous aujourd’hui en France, sans cette consommation galopante de matières premières nécessaires à cette demande sans cesse en progression ? Que serions-nous sans notre programme nucléaire s’étalant depuis plusieurs décennies ?
Difficile de se faire une idée, bien sûr, mais derrière ces questions se profile surtout le spectre de la peur de manquer, peur soigneusement entretenue par nos élites afin de nous garder dans un brouillard d’incertitudes. Ce qui est certain, par contre, c’est l’épuisement à venir de nos ressources énergétiques, et pas seulement le pétrole.
Notre société de consommation nous a presque fait croire à l’abondance infinie en cette matière, dans un discours appelant au progrès au travers de cette politique d’ogre énergétique. Ainsi, en un siècle, la production agricole ainsi boostée a permis à la population de notre planète de tripler.
Mais voilà, les limites apparaissent enfin, comme une réalité sans cesse repoussée, mais qui finit par s’imposer par la force des choses. Dans une société du toujours « plus », l’épuisement des ressources nous rattrape.
Depuis une dizaine d’année, des scientifiques décrivent au travers des médias officiels et comme des oiseaux de mauvais augures, un moment particulier ou la demande de pétrole deviendra plus forte que l’offre. Dans une société de marché, et pour le citoyen lambda, cela correspond à une flambée des prix. La ressource devient rare, les prix grimpent.
Dans cet état de fait, la moindre menace sur la production déclenche un affolement protectionniste immédiat. Il suffit d’observer la Lybie aujourd’hui pour se persuader du fait. Revenir sur les interventions américaines au Moyen-Orient pour protéger ces intérêts serait superflus, et de longs articles reprennent de façon bien plus talentueuse cette relation de cause à effet. Ce qui est nouveau par contre dans le cas de Kadhafi, c’est le brusque changement politique en cette matière de notre gouvernement français. Car il s’agit bien ici de définir les orientations que nos politiques nous font prendre, par le biais des médias et du relais d’information, si l’on peut encore considérer que ce qui sort de la boite à image domestique peut encore prétendre à ce mot.
Mais il n’y a pas que le pétrole qui est au centre des préoccupations. Car après bien des études et un peu de recul, nous savons que le solaire et l’éolien de nous permettrait pas de subvenir à notre consommation actuelle. C’est de cette manière que nous a été « vendue » l’idée du nucléaire.
C’est à ce moment que je m’arrête et me demande quelle est la durée du stock d’uranium que nous pouvons utiliser à des fins de production énergétique. Car cette ressource s’épuise également, et très rapidement de surcroit. De nombreux pays développant de nouvelles centrales, les ressources s’épuisent de plus en plus vite.
Alors la nature, comme par hasard, revient à la charge, pile au moment où ces préoccupations s’ajoutent à celle de la diminution de notre confort de vie, de notre pouvoir d’achat et de la confiance faite à notre système démocratique.
En effet, la catastrophe de Fukushima vient nous rappeler que le nucléaire n'est pas sans danger pour ceux qui auraient tendance à l’oublier.
Ainsi, Yu Tanaka, professeur d'écologie à l'Université Rikkyo, il y a un an, par hasard, est tombé sur une étude réalisée par l'Université de Tokyo.
Pour la compagnie d'électricité Tepco, l'une des plus grandes entreprises dans le monde et exploitant de l'usine nucléaire de Fukushima, cette université avait remis un rapport d’étude portant sur le potentiel des énergies renouvelable dans la pays du soleil levant.
Les résultats de l'étude avait de quoi faire frémir le géant nippon de l’énergie : le pays serait en mesure, avec des éoliennes, énergie solaire, énergie géothermique et des machines à gagner de l'électricité à partir de vagues de l'océan à répondre aux besoins énergétiques du pays.
Mais le Groupe Tepco, qui produit un tiers de la production totale d'électricité au Japon, aurait empêché la publication de l'étude. En effet, cette société est le principal annonceur média et a pu donc interférer avec la publication. Cette dissimulation n’est pas un cas unique.
Selon Tanaka, le troisième plus grand pays industriels dans le monde ne dépend pas, même en ces jours sombres de l’énergie nucléaire : "Les coupures d'électricité du Japon après le séisme et le tsunami du 11 Mars n'ont pas eu lieu parce Fukushima a dû être arrêté, mais il s'est avéré, que huit centrales électriques au charbon sur la côte ont été inondées et le charbon était devenu humide... " Mais rien n’a été constaté dans les médias japonais, aucun mot n’a été prononcé en ce sens ». Curieux n’est-ce pas ?
Les chaînes de télévision japonaises ont eu une autre méthode pour rapporter les conséquences de la catastrophe dans la région de Fukushima. Ils ont inondé le pays d'une multitude de données techniques et répété des excuses publiques et d’appel à la patiente.
Lors des conférences de presse le gouvernement a déclaré qu'il n’y avait "pas de risque immédiat pour la santé".
Car il faut bien revenir sur cette privatisation des services publics d’électricité, qui n’est pas une exception nippone.
La gestion des centrales est confiée à des sociétés privées, partout dans le monde. Leur but est de maximiser les profits, au mépris de tout, comme d’habitude. A force de réduire les coûts de production, les coûts d’entretien, de personnel, de construction et de mise aux normes, à force de prolonger la vie des vieilles centrales pour éviter d’en avoir de neuves à construire, et, en sous traitant de façon de plus en plus importante (80% en France), alors ce qui devait arriver arriva.
Les incidents se multiplient, et un accident majeur change la donne. Car nous apprenons depuis peu qu’à Fukushima, l'exploitant privé de la centrale avait lui aussi cherché à faire des économies et n’a jamais effectuer les opérations d'entretien du système de refroidissement qui fait tant défaut aujourd’hui.
Et pour couronner le tout, voilà qu’un « risque » d’explosion du réacteur 1 n’est plus à écarter…
Aussitôt une sorte de conscience soudaine populaire mesure enfin la portée d’un tel cirque, et surtout réalise tout à coup le danger du nucléaire, danger démultiplié par les mensonges à répétition et la désinformation des géants privés de l’énergie.
Leurs ignobles mensonges ne s’arrêtent bien entendu pas à ce simple sujet du nucléaire, mais se faufile sournoisement dans notre futur énergétique.
Leurs solutions font froid dans le dos. Connaissez-vous les sables bitumineux du Canada ?
Dans l'état de l'Alberta, des engins mécaniques dévastent les forêts et dévorent la terre. Des tonnes de produits chimiques rendent la terre et l’eau dangereuse pour la santé, multipliant les cancers des populations indigènes.
Je vous recommande le documentaire traitant du sujet :
La seconde solution est le fameux gaz de schiste, gaz naturel présent dans de multiples fissures de la roche, sous les feux de l’actualité. Mais comme de bien entendu, l’information sur ce sujet se veut rassurante, et est empreinte d’un nationalisme effarant, puisque ce gaz est présent dans notre sous sol. Connaissez-vous la technique d’extraction de ce nouveau et précieux gaz ?
Dick Cheney était alors président d’Halliburton, inventeurs du procédé. Tout commence par un forage de 2 km de profondeur. Ensuite des explosifs sont envoyés par le trou ainsi formé pour provoquer des séismes de magnitude 4, fracturant ainsi la roche. Puis est injecté de pharaoniques quantité d’eau sous pression, mêlée à du sable et à prés de 600 produits chimiques extrêmement toxiques. Il suffit alors de pomper ce qui se libère alors, c'est-à-dire le gaz.
D’abord testé en Pennsylvanie, puis s’étendant jusqu’au Texas, ces gisements, pour les plus vieux, ont une dizaine d’année, ce qui nous donne un petit recul sur les conséquences directes sur les populations concernées. Puisque ce gaz sera exploité en France, extrapolons un peu ce qui arrivera sans aucun doute dans nos campagnes hexagonales.
Tout d’abord, nous commencerons par une destruction totale de nos ressources en eau. L’eau disponible sera en effet prioritairement utilisée pour les forages, et ses rejets pollueront les nappes dans leur ensemble, sous l’effet combiné des fameux 600 produits chimiques et du gaz.
Votre santé sera ensuite la seconde cible de ce moyen d’extraction.
Le nombre de cas de cancer deviendra anormalement élevé, vos animaux de ferme et de compagnie dépériront, perdrons leurs poils, maigrirons et tomberont mortellement malades.
Puis votre eau du robinet deviendra hautement inflammable. Très novateur, car les ménagères poilues pourront ainsi se débarrasser tout en cuisinant de leur pilosité abondante, sans même y penser.
Puis votre campagne française si belle deviendra un vaste réseau de puits, à raison de trois unités par km carré. Cet espace sans végétation verra alors le ballet incessant de prés de 300 camions par puits, chaque jour, passer devant vos fenêtres…
Cette vision du paradis énergétique selon notre gouvernement, de plus, serait sans danger puisque des dérogations spéciales sont facilement accordées afin d’utiliser ce cocktail de mort à l’intérieur des forages. Lorsque les multinationales s’accordent avec les politiques, comme c’est désormais la règle partout dans notre économie, alors les autorisations d’exploitation sont données, sans consultation préalables.
Total, GDF Suez et des compagnies américaines dans plusieurs départements du sud de la France, sans consultation des élus locaux, sans information de la population, et sans débat public ont été ainsi données.
Cette nouvelle ère de destruction totale de notre terre n’est pas un scénario de fiction mais s’appuie bien sur des faits. A ce sujet, je vous recommande l’excellent documentaire ‘ « Gasland ».
A valeur d’exemple et dans le même temps, Genepax une société japonaise, a récemment dévoilé à Osaka une voiture électrique alimentée par de l’eau. Eau, thé, soda, tout peut être utilisé. La voiture peut fonctionner pendant une heure à environ 50 miles par heure avec un seul litre d'eau.
Genepax va vraiment changer le monde !… Ironiquement bien sûr, puisque les médias ne donne guère de couverture à un tel événement dans notre monde en mutation. Cette nouvelle, essentiellement relayée par les théoriciens de la conspiration, reste ainsi confidentielle. Contrairement à d'autres voitures électriques, la voiture Genepax n'exige pas que les piles se recharger et ne dégage aucune émission. Le générateur électrique à eau est situé à l'arrière de la voiture et il la décompose en vue de créer de l'électricité pour propulser la voiture.
Imaginez ce qu’un tel générateur pourrait faire à l'industrie du pétrole, aux centrales nucléaires et au réseau électrique…
Mais que pouvons-nous faire, nous, les consommateurs malades et fatigués de voir nos portefeuilles vidés à la pompe, alors que de telles technologies sont aujourd’hui des réalités tangibles ?
Car si la science devait nous permettre de mieux vivre, dans un monde plus respectueux, en travaillant moins, elle nous a amené tout droit dans les méandres insolubles du rapport confort/prix. Le pouvoir d’achat devient le critère de sélection « naturelle ». L’énergie symbolisant alors au mieux cet état de fait, cristallisant ici, le temps d’un article, le choix qu’il nous reste…
Vivre en fermant nos gueules ou s’agiter et crever en silence.
Et c’est pour l’ensemble de cette œuvre qu’il faudra réfléchir aux prochaines élections, avant de mettre à la tête de notre état un homme capable de déclencher un pareil génocide.