Frelons, piranhas, araignées : doit-on craindre l’invasion ?

Ce n’est certes pas nouveaux. De tous temps les voyageurs ont ramené de contrées lointaines des animaux exotiques. On connait tous ces histoires de serpents ou de scorpions ramenés par des touristes inconscients, voire des mercantis peu scrupuleux. Elles défrayent régulièrement la chronique.
La présence de ces animaux est aussi surprenante qu’anecdotique. Certes, l’alligator pourrait survivre dans les égoûts de Paris et de folles rumeurs ont déjà couru sur ce sujet. Mais il s’écoulera de l’eau sale dans les collecteurs avant que les techniciens des sous-sols parisiens (ou d’ailleurs) ne laissent ces gentilles bestioles se propager librement. Quant au piranha alsacien, il est probable qu’il ne passe pas l’hiver.
Ce qui nous amène à un dernier fait-divers, beaucoup plus préoccupant. Il concerne le frelon asiatique, appelé également Vespa velutina. Un insecte bien plus féroce et destructeur que le frelon européen. Il aurait été importé de Chine non dans des valises, mais probalement avec des marchandises, par voie maritime ou aérienne, on l’ignore. Bien que les débarcadères soient strictement contrôlés il a fait souche dans le sud-ouest de la France depuis cinq ans environ.
Le 14 août dernier, un essaim a piqué six promeneurs dans le Lot et Garonne. Il a fallu les hospitaliser. Parmi eux, un bébé a miraculeusement été épargné. Pas moins de treize pompiers sont venus à bout de leur nid.
Les pattes du frelon asiatique sont jaunes et son corps plus petit que celui du frelon de nos campagnes. Cet insecte est dangereux. Quelques jours avant de s’attaquer aux promeneurs un homme avait déjà été piqué quinze fois près de Bordeaux.
Les nids du frelon européen sont constitués de centaines d’individus. Ceux du frelon asiatique en contiennent des milliers. Ce sont des tueurs qui guettent les abeilles à la sortie de leurs ruches pour les abattre froidement. Dans la Dépêche, Richard Legrand, apiculteur à Bergerac déclare qu’il a vu « 80% de ses ruches détruites en 2007 ».
En 2004, on ne comptait qu’un seul nid de frelons asiatiques dans le bordelais. Aujourd’hui on en compte 2000 et d’après les spécialistes il y en aurait plusieurs milliers en Dordogne. Cet insecte progresse d’un département par an. Il pourrait coloniser 50% de l’hexagone avec un gros point d’interrogation : qu’est-ce qui pourrait enrayer sa progression ? Certes, des pièges sont mis en place, mais cela suffira-t-il ? Et le frelon ne connaît aucun prédateur en France...
Doit-on assister impuissant à cette invasion ou y a-t-il un remède, une solution ? Mais peut-être que les médias montent ces histoires en épingles histoire de jouer, une fois de plus, avec nos peurs...
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