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Accueil du site > Actualités > Environnement > Gaz de schiste : Le combat n’est pas terminé, restons mobilisés (...)

Gaz de schiste : Le combat n’est pas terminé, restons mobilisés !

Malgré des avancées en apparence importantes, le gouvernement semble se ménager une issue favorable : le premier ministre et le président de la république ont signé une ordonnance qui modifie le code minier.

Gaz de Schistes : les raisons de s'inquiéter du silence du gouvernement ou les raisons du gouvernement de s'inquiéter des effets du gaz de schistes

Le gaz de schistes est un gaz fossile, enfoui dans le sous sol. C'est donc un produit dont la recherche comme l'exploitation ressort du code minier.

C'est sur proposition du ministre de l'industrie Éric Besson que le 19 janvier dernier, le premier ministre et le président de la république ont signé une ordonnance qui modifie le code minier.

Dans l'exposé des motifs, il est dit que :

L’ordonnance n° 2011-91 portant codification législative du code minier a été publiée le 25 janvier 2011. Conformément à l’article 92 de la loi n° 2009-526 du 12 mai 2009 de simplification et de clarification du droit et d’allègement des procédures, le Gouvernement dispose d’un délai de trois mois après sa publication au Journal officiel de la République française, soit jusqu’au 25 avril 2011, pour déposer un projet de loi de ratification de cette ordonnance devant le parlement.

L’article 1er du projet de loi ratifie l’ordonnance de codification de la partie législative du code minier.

L’article 2 corrige deux erreurs matérielles. Dans son point 1°, il rétablit explicitement le droit constant en réintégrant l’absence de mise en concurrence lors d’une prolongation de concession (article 47 du décret n° 2006-648).

Il modifie dans son point 2° une référence erronée à l’article L. 274-1 du code minier.

L’article 3 corrige dans ses points 1°, 2°, 4° à 10°, 13° à 26° des erreurs purement matérielles, soit rédactionnelles, soit de références.

Il instaure dans ses 3°, 11° et 12° une procédure de consultation du public sur les demandes de permis de recherche, les demandes de prolongations de permis de recherche ainsi que sur les demandes de prolongation de concession.

L’ordonnance a permis, conformément à l’article 7 de la charte de l’environnement, d’inscrire au niveau de la partie législative du code minier, les conditions et limites pour l’accès du public aux informations relatives à l’environnement et celles de leur participation à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement, présentes dans les textes relatifs aux mines.

Assez opportunément, cette ordonnance vient pour validation devant le Parlement on ne sait quand mais certainement après l'examen en urgence de la proposition de loi de Monsieur JACOB.

 

Leçon de droit constitutionnel : on parle de proposition de loi lorsqu'elle est d'initiative. parlementaire et de projet de loi lorsque c'est le gouvernement qui en demande l'examen.C'est le gouvernement qui fixe l'ordre du jour des projets et propositions qui seront examinées et votées.

Bien sûr, quand une proposition de loi est soutenue par le gouvernement c'est souvent parce que c'est une proposition de loi qui est proposée par un membre de la majorité gouvernementale, en l'espèce UMP. Parfois même, cette même majorité ne fait que copier ce que fait l'opposition comme pour les gaz de schistes. Monsieur JACOB a repris à son compte une idée qu'avaient eu des députés socialistes préalablement. Mais il a le bon ton d'être de cette majorité soutenue par le gouvernement. C'est le jeu !

Cependant, c'est bien ce jeu qui est inquiétant en l'espèce. Que monsieur JACOB ait cru bon de court-circuiter ses collègues socialistes en déposant SA proposition, soit ! Mais qu'il n'ait pas été avisé de la volonté non encore exprimée clairement du gouvernement de ne pas céder sur les permis exclusifs de recherche des gaz de schistes, cela non nous ne pouvons pas le croire. Et pourquoi ?

Les raisons de s'inquièter du silence du gouvernement :

Des modifications ont été faites sur le nouveau code minier depuis le 19 janvier, soit disant pour corriger des erreurs matérielles ou rédactionnelles, telles (excusez du peu), l'information du public et la nécessité d'une enquête publique dans le cadre de la délivrance d'un permis exclusif de recherche et ses prolongations.

Bon ! Imaginons que ce soit une succession d'erreurs manifestes. Alors il faut vraiment s'inquièter que les ministères aient si peu de connaissance des engagements internationaux et européens de la France en matière environnementale, à commencer par la convention d'Aarhus. Cette convention est trés importante lorsque l'on sait s'en servir et pourquoi ? Que dit elle ?

Le silence du gouvernement et la convention d'aarhus :

Une démocratie qui vit est une démocratie qui respire et sa respiration vient du partage de l'information et du débat qui s'instaure autour de ces informations afin que "nul n'en ignore" et que tous participent à la décision finale soit directement soit via le débat animé par ceux là même qu'ils ont élus. Le silence ne convient pas à une démocratie qui se respecte et notamment en matière d'environnement.

Il est d'ailleurs indiqué à l'accueil du site Le Portail français Toutsurlenvironnement.fr :

Toute personne a le droit d’être informée, de s’impliquer dans les décisions et d’exercer des recours en matière d’environnement. Tel est, en résumé, le contenu de la Convention d’Aarhus. Ce texte essentiel contribue à créer la confiance du citoyen envers ses institutions et, plus largement, leur fonctionnement démocratique. En offrant au citoyen une place dans les débats environnementaux, elle rencontre les exigences de transparence et de proximité, synonymes de bonne gouvernance publique.

Ce site est une réponse de l'engagement de l'État français au premier pilier de la convention d'Aarhus.

 

Leçon de droit sur les principes de la convention d'Aarhus à destination du gouvernement et du citoyen :

La convention d'Aarhus fait partie de notre bloc de constitutionnalité.

La convention d'Aarhus sur l'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l'accès à la justice en matière d'environnement, signée le 25 juin 1998 par 39 États dont la France, est un accord international visant à :

  • améliorer l'information délivrée par les autorités publiques, vis-à-vis des principales données environnementales ;

  • favoriser la participation du public à la prise de décisions ayant des incidences sur l’environnement (par exemple, sous la forme d'enquêtes publiques ;

  • étendre les conditions d’accès à la justice en matière de législation environnementale et d’accès à l’information.

Elle a été complétée par un amendement sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), et par un autre sur les émissions de polluants (protocole sur les registres des rejets et transferts de polluants (protocole PRTR) de 2003, entré en vigueur le 8 octobre 2009 et transposé en droit européen par le règlement n° 166/2006).

Elle s'est traduite par plusieurs directives : la directive 2003/4/CE qui stipule notamment que toute collectivité doit donner toute l'information qu'elle détient en matière d'environnement à toute personne qui la lui demande (sans que cette personne ait à justifier son identité ni du pourquoi de la demande). Toutefois, l'accès peut en être restreint dans le cadre de nuisances aux relations internationales, à la sécurité publique ou à la défense nationale. Dans cette directive, les États sont aussi considérés comme des collectivités.

Des directives instituant une obligation d'organiser le débat du public sur les projets d'aménagement ayant une incidence sur l'environnement, et sur les plans et programmes concernant l'environnement (les décisions amont visant à organiser l'activité autour d'enjeux environnementaux, par exemple les SDAGE).

Les principes de la convention d'Aarhus ont été repris dans la charte de l'environnement, dans son article 7.

Voilà, en gros ce que dit cette convention : nous avons droit à des informations et à un débat.

Les seules restrictions à l'information, ce sont les informations qui pourraient nuire aux relations internationales, à la sécurité publique ou à la défense nationale. Initialement, rien donc sur les informations type brevet ou relations commerciales. Et pourtant dans le code minier, les restrictions à l'information permettent de cibler ce type d'informations mais cela est dit en termes sybillins que tout le monde trouvera clair tant qu'il ne se pose pas la question " mais de quel secret parle-t-on ?" :

Dans le futur code minier, il est proposé à l'article 3 :

3° La dernière phrase de l’article L. 122-3 du code minier est remplacée par les alinéas suivants :

« Préalablement à la délivrance d’un permis exclusif de recherche, la ou les demandes retenues font l’objet d’une mise à disposition du public par voie électronique, dans des conditions lui permettant de formuler ses observations. Le dossier de la ou des demandes, accompagné d’une note de présentation, est rendu accessible au public pendant une durée minimale de 30 jours francs. Il ne comporte pas d’informations relevant d’un secret protégé par la loi. Le public est informé de la date jusqu’à laquelle les observations présentées seront reçues. Le permis exclusif de recherche ne peut être délivré avant l’expiration d’un délai de huit jours francs à compter de cette date.

 

Que recouvre la notion d'accès et de restriction à l'information selon la convention d'Aarhus ?

Selon la convention, le droit à l’accès à l’information est le droit qu’a toute personne ou organisme de demander à un service public d’obtenir une copie de documents ou informations détenues par le dit service public. Ce droit porte sur un document existant, en l’état où il existe, et dans le format où il existe dans le service. Cela se traduit souvent par la délivrance de photocopies de tout ou partie de document, par de la consultation sur place, ou, si l’information est disponible sous forme numérique, par une copie de fichier (aux formats disponibles couramment dans l’administration) sur support physique ou par envoi par mail.

L'information environnementale doit être détenue, reçue ou établie par un service public (État ou collectivités) ou par un organisme privé ayant une mission de service public liée à l’environnement. Le fait que le document ne soit pas créé par ce service ne permet pas de refuser l’accès. Cependant, certaines de ces informations sont exclues du droit d’accès, principalement parce qu’elles sont protégées par des secrets :

  • La demande porte sur des informations dont la communication est susceptible de porter atteinte au secret des délibérations du Gouvernement et du pouvoir exécutif, au secret défense, à la conduite de la politique extérieure de la France, à la sûreté de l'État, à la sécurité publique et des personnes, au déroulement des procédures engagées devant les juridictions ou à la recherche des infractions fiscales et douanières.

  • La demande porte sur des informations dont la communication est susceptible de porter atteinte à la protection de l’environnement : il s’agira par exemple de la localisation d’espèces rares susceptibles de faire l’objet d’un prélèvement autre que scientifique, ou d’une destruction volontaire.

  • La demande porte sur des informations dont la communication est susceptible de porter atteinte au secret statistique, au secret industriel, ou à la vie privée (loi CNIL).

La convention d'Aarhus insiste sur la diffusion des informations environnementales sur des sites Internet. Cette incitation est renforcée dans le directive 2003/4/CE par une réelle obligation de moyen de diffuser autant que possible les informations environnementales sur Internet.

Mais revenons à nos inquiètudes ! Le gouvernement a fait des rectifications à l'ordonnance relative au code minier parce qu'il avait oublié (Oups !) d'insérer des dispositions relevant de ses engagements d'information et de participation du public et des citoyens en général, tout cela eu égard aux interrogations citoyennes et politiques récentes. J'entends bien ! Mais ce que je n'entends pas, c'est pourquoi le gouvernement n'utilise toujours pas la Charte de l'environnement dont pourtant Monsieur JACOB fait mention pour justifier un article de sa proposition et qui vise 'à interdire sur le territoire français des explorations et explotations des gaz de schistes ?

Pourquoi le gouvernement ne retire pas, au nom du principe de prévention et non de précaution, ces fameux permis. Les risques sont avérés, nul besoin, alors que des pays l'ont fait avant nous, d'une niéme commission d'évaluation scientifique, surtout si celle qui sont nommées voient leur objectivité fortement mise en doute par nombre de spécialistes et scienftifiques.

Faut-il encore faire une répétition de l'opération AFSSA c./ Mediator avec ses morts et ses malades en sursis mais en utilsant le gaz et l'huile de schistes ? Faut il encore attendre que la responsabilité de l'Etat soit mise en jeu pour s'apercevoir que les politiques et technocrates du moment ont privilégié une façon de voir proche des intérêts vitaux de quelques-uns au détriment de l'intérêt vital de la Nation.

Les risques sont avérés : jeudi 21 avril 2011, Explosion dans un puits d'extraction de gaz de schiste en Pennsylvanie.

Erwan manach écrit "Une explosion est survenue durant une opération de « fracturation » hydraulique, mardi 19 avril peu avant minuit, dans l'État américain de Pennsylvanie. Des milliers de litres d'eaux usées de forage se sont échappées du puits." http://www.politis.fr/Explosion-dans-un-puits-d,13908.html.

De même la lecture du rapport (Télécharger la synthèse du rapport) déposé par les conseils généraux (sorte de boite à outils gouvernementale d'experts souvent de la même corporation d'ingénieurs) vont bien dans le sens d'une suspension des permis accordés et non pas vers une abrogation.

Parions que le silence du gouvernement ne cache que son désir de faire passer sous la roche mère un permis de recherche expérimental... gageons que Monsieur JACOB ne mollira pas et soutiendra de haute lutte sa proposition de loi...et votera quand même l'amendement que lui proposera le gouvernement...

Mais le gouvernement devrait s'inquiéter des effets du gaz de schistes...que désormais nos technocrates vont appeler gaz de roche mère (terme géologique.)..appellation tellement plus poétique que gaz fossile (et peut-on vraiment être contre une mère, fut-elle roche ?... Essayer de dire roche père et cela est beaucoup plus violent...)

Pourquoi le gouvernement devrait-il s'inquiéter ?

Parce qu'il ne prend pas conscience du changement de nature des enjeux qu'il porte : la terre, l'eau, l'air sont des enjeux vitaux pour nombre de nos concitoyens. Toucher à la terre, salir l'eau des rivières et polluer l'air sont autant de violations d'un patrimoine commun qu'on nous enlèverait. C'est purement et simplement une expropriation et pour des décennies... et sans indemnisation aucune . Bien au contraire, c'est le pollué qui paiera la note. Car même si le prix du gaz baissait, je doute personnellement que dans un pays qui taxe à peu près toutes les énergies, ce gaz ne soit pas taxé de façon à rester abordable mais cher par rapport à son côut réel. Mais que sera le prix de l'eau, le prix de l'air, le prix de la santé, le prix de la terre impropre à la culture ?

Et justement le coût réel : quel est le coût réel de ce gaz ? Qui nous fera le bilan coût/avantages que nous sommes en droit de considérer pour ne pas prendre seulement que le prix du gaz.

A l'heure où le cynisme du PDG de Total et ses 2€ le litre d'essence ravit certains et dépriment la plupart, à l'heure où l'offensive d'EDF a permis de faire fixer par le parlement un prix de l'électricité "nucléaire", réputé peu cher, pourtant plus cher pour le partiulier de 30% d'ici 2016, pour permettre de le revendre à des concurrents plus cher qu'au particulier ui donc devra l'acheter encore plus cher qu'à EDF...( autant dire que nous avons payé des centrales nucléaires pour que des sociétés privées puissent en profiter au frais de la princesse ( NOUS).

A l'heure où les citoyens de ce pays se posent des questions de survie pour certains, ne doutons pas que même si certains politiques sentent le gaz, ils ne se détourneront pas d'eux, parce que dans l'esprit de certains de nos concitoyens, c'était mieux avant... Avant quoi ? Avant qui ? Avant ! quand la terre appartenait aux hommes, l'eau était le bien commun et était en abondance, l'air était propre à respirer... Qui portera la responsabilité de cet épouvantable état d'esprit que certains jugent simple. Certes ! Neanmoins, lorqu'on a la tête dans le gaz, on n'a pas les idées claires. Qui le pourrait, d'ailleurs ?

L'air devient irrespirable...la faute aux gaz de schistes ? OUI et NON ! Enfin pas seulement. La faute au manque de vision, la faute à cette course à la satisfaction d'intérêts qui n'ont rien à voir avec le Général... la faute au manque de VRAI débat (parlementaire ou public) et au manque d'élégance : celle que l'on doit à un peuple qui attend des messies improbables et qui ne voit venir que des mercenaires...

Je vous le déclare : restons mobilisés car les sociétés détentrices des permis d'exploration sont là. Elles ont déjà planté leur tente et mèneront tous les combats et chanteront toutes les danses... sauf si Nous disons Gaz de schistes NON Merci. Et Redisons le, comme l'écrit Hervé Kempf, l'avenir appartient aux Amis de la terre....

 

A voir sur AgoraVox TV « Gaz de schiste : le rapport accablant »


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18 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 22 avril 2011 10:31

    Bonjour
    Merci pour ce billet et ces précisions
    Oui, il manque un vrai débat sur ce problème qui n’est pas seulement technique
    Exigeons au moins un moratoire, comme au Québec


    • Taverne Taverne 22 avril 2011 11:03

      "Une démocratie qui vit est une démocratie qui respire et sa respiration vient du partage de l’information et du débat qui s’instaure autour de ces informations afin que « nul n’en ignore » et que tous participent à la décision finale soit directement soit via le débat animé par ceux là même qu’ils ont élus. Le silence ne convient pas à une démocratie qui se respecte et notamment en matière d’environnement."

      Absolument d’accord. Je trouve que le moyen le plus mobilisateur pour éveiller la démocratie responsable et citoyenne, c’est de débattre des questions d’environnement (gaz de schiste, nucléaires, etc). C’est mobilisateur parce que motivant. Au lieu de cela, l’UMP préfère des débats entre-soi sur l’Islam et entretenir le secret sur ce qui nous concerne au premier chef...

      Réveillons la démocratie ! Donnons-lui matière à réfléchir, à se passionner, à s’engager !


      • Robert GIL ROBERT GIL 22 avril 2011 11:20

        face au tollé, le
        gouvernement a déclaré qu’il allait mettre en place une procédure d’urgence pour
        abroger les permis déjà accordés, s’agit-il d’une simple temporisation électoraliste
        ou une volonté sincère de protéger l’environnement ? Quand à J.L Borloo après
        avoir signé des contrats autorisant trois grandes compagnies pétrolières à explorer
        les ressources en gaz de schiste, il reconnait maintenant avoir « manqué de
        vigilance » et s’engage désormais contre ce projet. Véritable mea culpa ou
        opportunisme ? A vous de juger. Rappelez vous quand même que Sarkozy avait
        juré que GDF ne serait jamais privatisé, qu’il n’avait pas de mandat pour réformer
        les retraites, qu’il...etc.etc.

        Le plus inquiétant, c’est le silence des industriels et des pétroliers, les alliances
        qu’ils ont dû contractées ou les droits d’exploitation des brevets, tout cela a déjà eu
        un coût ! Mais surtout les bénéfices qu’ils comptaient engranger correspondent à
        des sommes énormes, croyez vous qu’ils vont tirer un trait sur toute cette histoire ?
        Si le gouvernement met effectivement un terme aux contrats d’exploitation,
        gageons que les contribuables devront mettre la main à la poche pour dédommager les petroliers et les industriels de leurs investissements........

        http://2ccr.unblog.fr/2011/04/15/gaz-de-schiste-cest-fini/


        • denisrun 23 avril 2011 08:42

          Pas de panique, il y a dejà des réactions consternante sur http://www.agoravox.tv/actualites/environnement/article/gaz-de-schiste-le-rapport-29946
          A lire le commentaire de Kronfi, il est plus important de gagner des milliards d’euro que de préserve l’environnement...
          Quand la vie sera rendu impossible par l’avidité de quelques multinationales qui vont s’en foutre plain les poches, il sera trop tard pour pleurer !


        • Bulgroz 22 avril 2011 12:05

          arrêter les gaz de schiste avant d’avoir commencé, c’est une bonne idée.

          Pas de problème, les autres pays vont se charger de travailler cette technique pour nous.

          Les Allemands, les Polonais, les Hongrois, les Autrichiens qui seront les premiers à en bénéficier nous diront comment on fait.

          Cela s’appelle le leadership.

          Remarquez, je comprends que le Allemands soient les premiers, vu le nombre d’éoliennes qu’ils pondent sur leur territoire.


          • patroc 22 avril 2011 15:24

             L’allemagne a renoncé à l’exploitation des gaz de shiste par exxon.. Grâce aux eoliennes, au solaire, au méthane, à la géothermie, ce pays sera 100% indépendant en énergies « propres » dans quelques années.. C’est aussi cela le leadership !.. 


          • ZEN ZEN 22 avril 2011 12:19

            Bulgroz
            Arrêtez avec le shit et informez-vous, pour une fois...


            • alberto alberto 22 avril 2011 13:43

              Oui, à voir les contorsions sémantiques de certains ministre sur le sujet, à commencer par notre chère NKM, y a de quoi être perplexe sur la sincérité de transparence des autorités !

              D’autant plus que je vois venir le coup que l’exploitation des huiles ou des gaz relèvera du secret industriel : là on n’aura plus qu’à circuler, car il n’y aura plus rien à voir...

              Une fois de plus, comme c’est le cas pour les OGM, ça sera aux citoyens de retrousser leurs manches, de mettre un petit mouchoir sur leurs divergences de chapelles, et d’aller au...charbon !

              Mais l’affaire ne fait que commencer, la bagarre risque de durer un moment : 10 ans ou plus ?

              Merci encore à l’auteur pour ses infos.


              • jmbo 22 avril 2011 13:57

                Bonjour,

                En France, l’organisme le plus à même d’évaluer les risques environnementaux et sanitaires d’une telle exploitation est l’INERIS. Créé en 1990, l’INERIS est un Établissement Public à caractère Industriel et Commercial placé sous la tutelle du ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement.s
                A ma connaissance, à ce jour, cet institut n’a pas été mandaté par son Ministère de tutelle pour se pencher sur ce dossier.Lire la suite ici : http://bioecologie.over-blog.com/article-gaz-de-schiste-les-risques-environnementaux-et-sanitaires-72120224.html


                • manusan 22 avril 2011 16:25

                  On s’en souviendra pour 2012.

                  Si on les laisse commencer, ils nous diront : « pensez à l’argent déjà investi ». On entendez déjà ce discours avec les recherches sur les OGM.

                  Le progrès scientifique et leurs crédits vont là où l’on décide qu’ils doivent aller.


                  • Catherine 22 avril 2011 16:46

                    Merci pour cet article clair. De mon côté je constate que l’on parle presque uniquement de l’autorisation d’exploration concernant l’Ardèche, certes la plus vaste, mais je crains que ce soit l’arbre qui cache la forêt. En effet d’autres « petits » contrats ont été passés dans différentes régions. Ainsi, vers chez moi, des permis d’exploration ont déjà été délivrés vers Pontarlier (département du Doubs), contrat accordé à une entreprise galloise http://elsaziza.canalblog.com/archives/2011/03/19/20662497.htmle
                    et vers Les Moussières, dans le Haut-Jura, EN PLEIN PARC NATUREL PROTEGE !!! : http://textes.droit.org/JORF/2008/03/14/0063/0009/ . Vieille loi aidant, les autorités locales n’étaient pas au courant...
                    Alors regardez ce qui ce passe dans vos régions car cela ne doit se faire NULLE PART !!!


                    • ZEN ZEN 22 avril 2011 17:24

                      Les USA commencent à se poser des questions...


                      • Login 22 avril 2011 18:30


                          Question.

                          Peut-on imaginer attaquer en justice les entreprises allant à l’encontre d’un principe de prévention ou de précaution ? Une association peut-elle porter la plainte ?
                         



                        • Blé 22 avril 2011 18:31

                          @ Bulgroz

                          Faut demander aux ricains ce qu’ils en pensent de l’extraction du gaz de schiste. Une fois que tout est ravagé, tout est pollué, les extracteurs s’en vont avec un portefeuille plus épais et les habitants avec les problèmes. Plus de gaz mais des emmerdements pour des dizaines d’années. Si cela vous tente, aller, hop, aux USA surtout en Pennsylvanie.


                          • Blé 22 avril 2011 19:00

                            Pour info

                            Pollution

                            Explosion d’un puits de gaz de schiste en Pennsylvanie

                            Par Sophie Chapelle (22 avril 2011)

                            Des milliers de litres d’eaux usées, issues de forages, viennent de s’échapper d’un puits de gaz de schiste à Leroy, une ville américaine située en Pennsylvanie. L’explosion a eu lieu mardi 19 avril, peu avant minuit, lors d’une opération de fracturation hydraulique. Cette dernière consiste à effectuer des mini-séismes en injectant des millions de litres d’eau et de sable sous pression, chargés de produits chimiques. Des équipes de secours auraient réussi à stopper les écoulements le lendemain dans la soirée. Pour autant, ni la compagnie ni le Département pour la protection environnementale de l’État ne peuvent fournir une estimation de la quantité de liquide déversé. Quant aux sept familles résidant à proximité du puits, elles n’ont toujours pas regagné leur domicile, le puits n’étant pas totalement sous contrôle.

                            La compagnie Chesapeake Energy, qui exploite le puits, a expliqué que cet incident est dû à « une défaillance d’équipement ». L’entreprise a déjà reçu de la part du Département pour la protection de l’environnement 30 avis de violations pour ses opérations de forages, en 2011. En 2008, rapporte Citizenvoice, Chesapeake Energy a été citée 284 fois pour des violations, et a dû mettre en œuvre, à 58 reprises, des mesures demandées par des contrôleurs.

                            Cet accident survient alors que la mission d’étude en France sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux des « hydrocarbures de roche-mère » - gaz et huiles de schiste – vient de remettre son rapport d’étape au gouvernement.

                            Sophie Chapelle

                            site Bastamag.net


                            • Linz 24 avril 2011 17:43

                              A l’auteur
                              Merci pour cet excellent document rempli d’arguments imparables au service des opposants à ce nouveau projet dément.
                              En fait la raison pour laquelle Sarko effectue un brusque rétropédalage dans cette affaire est qu’il a bien compris qu’il n’était pas en mesure d’affronter pendant la campagne présidentielle deux oppositions très dangereuses : celle très déterminée sur les gaz de schiste et celle très virulente sur l’après Fukushima.
                              Mais une fois l’élection passée il ne fait aucun doute que le problème ressurgira avec force. Le Lobby gazier , n’en doutons ne lachera pas le morceau aussi facilement.


                              • heptan 24 avril 2011 22:04

                                en tout cas les americains tentent de s’organiser face à la menace : voici un site à creuser... pour une fois, les informations ne viennent pas d’un représentant pétrolier..Mais des terroristes (sic) écolo : http://txsharon.blogspot.com/2007/11/barnett-shale-sludge-pond-looks-like.html


                                • BOBW BOBW 26 avril 2011 21:44

                                  @ Muriel : Bravo«  Le combat n’est pas terminé, restons mobilisés (...) »

                                  Danger nucléaire en France : Petit rappel d’un lien publié dans un autre post sur A.V. :

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