GDF-Suez : Le scandale de la manipulation des ONG environnementales !
Une augmentation anormale du prix des énergies pour tous et des émissions de CO2 en plus : Comment faire accepter et rendre obligatoire l’exploration des gaz de schiste.
Dans un article sur Actu-environnement le 12 décembre dernier (http://www.actu-environnement.com/ae/news/transition-energetique-position-grands-acteurs-secteur-17302.php4), Jean-François Cirelli, PDG de Gaz de France déclarait : "Il faut favoriser les énergies les moins chères pour la collectivité et trouver un mécanisme qui garantisse la viabilité du système : notamment palier à l'intermittence des énergies renouvelables". Qu’en est-il réellement ?
Un drame en 3 actes se déroule actuellement sous nos yeux et nous ne voyons rien, tant la manipulation est profonde et parfaitement orchestrée depuis des années.
Acte 1 : La genèse
Tout commence le 29 juillet 1939. Je sais, c’était il y a bien longtemps, mais les grandes manipulations sont toujours préparées par de fins stratèges sur des bases parfois surprenantes. Ce jour-là marque la naissance d’une société créée pour exploiter un gisement de gaz en France, celui de Saint-Marcet, en Haute-Garonne. Cette société, c’est ELF. Il faut alors attendre plusieurs années, et plus précisément le 8 avril 1946, pour assister à la création de Gaz de France, sur fond de nationalisation de l’électricité et du gaz. En 1950, le gisement de gaz de Lacq est mis en exploitation et va permettre un développement sans précédent de l’usage du gaz en France. Gaz de France n’a alors qu’une problématique, celle d’assurer la stabilité, en quantité et en prix, de son approvisionnement. C’est ainsi que le gaz est approvisionné, grâce à des contrats de long terme, et sous la pression du choc pétrolier de 1973, auprès de pays sûr ou « sous contrôle ». Notre gaz vient alors d’Algérie, des Pays-Bas, de Norvège, remplaçant peu à peu celui du gisement de Lacq qui s’épuise lentement. Le gaz est alors aussi approvisionné, pour une faible part, d’URSS, ce qui oblige Gaz de France à créer des stockages souterrains pour pallier l’irrégularité de la production de ce pays.
Peu à peu, les sources d’approvisionnement les plus sûres, Pays-Bas et Norvège, se tarissent et Gaz de France se trouve alors dans l’obligation d’augmenter, progressivement les importations de Russie. Ajoutons à la problématique que le contrat de fourniture avec l’Algérie, pays de moins en moins stable, doit être renégocié. Les deux cents personnes qui accompagnent le président Hollande à Alger vont surement aborder le sujet. Dans cette négociation s’ajoute la création du pipeline Medgaz, qui doit relier l’Algérie à l’Espagne, et qui est un vrai « serpent de mer ».
En 2011, seulement 38% des approvisionnements de Gaz de France provient de pays stable, Norvège 21%, Pays-Bas 11%, Royaume-Uni 5% et Italie 1%. Les 62% restant provenant essentiellement de Russie et d’Algérie.
Nous avons là l’ensemble des ingrédients d’un scénario d’une catastrophe annoncée.
À moins que …
Cet acte 1 est déjà réalisé.
Acte 2 : GDF-Suez pousse ses pions
Il existe une ressource de gaz en France qui fait débat depuis des années et qui permettrait à GDF-Suez de s’assurer une ressource stable : les gaz de schiste.
Problèmes : Les ONG environnementales sont farouchement opposées et ont réussi à mettre la population de leur côté.
Comment retourner la tendance ? C’est là que le plan diabolique a germé dans les esprits créatifs des stratèges de GDF-Suez. Il s’agit de rendre le gaz incontournable pour le confort de la population, en maintenant un niveau de prix élevé. Pour cela, GDF-Suez s’est attaqué à ce que les Français ont de plus cher, le confort de leur logement. Ils ont donc détaché plusieurs personnes, plus précisément deux, au ministère du Logement et créé une cellule interne de lobbying pour noyauter les règlementations thermiques. Cette brillante stratégie a été payante, car, à partir du premier janvier 2013, il est presque impossible d’utiliser une autre énergie que le gaz pour répondre à la réglementation thermique, en dehors du Sud de la France. Plus fort encore, afin d’être certain que les pompes à chaleur et autres énergies renouvelables ne viennent pas marcher sur leurs platebandes, ils n’ont pas hésité à « bricoler » le calcul, pourtant fixé par la commission européenne, de la part énergies renouvelables des pompes à chaleur, rendant celles-ci hors course.
Toujours plus : L’isolation nécessaire pour répondre à la nouvelle version de la réglementation est plus faible que pour la version précédente. GDF-Suez doit s’assurer d’un débouché captif et significatif !
Ainsi, ce sont des centaines de milliers de logements qui vont être construit avec, obligatoirement du gaz pour le chauffage et l’eau chaude. Des labels donnant droit à des réductions d’impôts complètent le dispositif et il n’est pas possible d’y avoir accès avec une autre énergie que le gaz. La prise d’otage de la population a commencé. Comme le logement neuf ne suffit pas, le travail sur les obligations de rénovation prend la suite, avec le même objectif : obliger les Français à se chauffer au gaz.
Cet acte 2 est déjà réalisé.
Acte 3 : Le passage à l’acte
Rappelons l’objectif : forcer la France et les Français à accepter l’exploitation des gaz de schiste.
Sachant que la population est devenue l’otage de GDF-Suez pour assouvir un besoin fondamental de chauffage, il ne reste plus qu’à déclencher le coût de grâce.
L’approvisionnement en gaz doit alors devenir erratique. Lorsque l’on sait que 68% des approvisionnements ne sont pas fiabilisé, c’est chose facile que de déclencher un risque de rupture et de pénurie. Contrat algérien non renouvelé, retournement de politique des pays fournisseurs, crise de nerfs du président russe, rien ne nous sera épargné.
Les pays producteurs de gaz devront aussi faire face à un besoin croissant d’énergie pour leur légitime croissance afin de rentrer dans le cercle des pays dits développés. Une alternative consiste à maintenir ces populations sous le joug de gouvernements peu enclin à les satisfaire, malgré l’appel à la démocratie crié par la rue. Le printemps arabe est une première pierre dans ce domaine, mais ceci est une autre histoire, quoi que …
Le gouvernement français n’aurait alors plus que le choix de se soumettre aux dictats des pays producteurs de gaz ou de lâcher sur le gaz de schiste.
En partant de la réalité que les français ne vont pas accepter d’avoir froid et de se laver avec de l’eau froide, il sera alors facile de leur faire accepter l’exploitation des gaz de schiste dans l’esprit de la population. Coût double pour GDF-Suez ! Autorisation d’exploitation des gaz de schiste et opposition de la population aux théories des ONG environnementales qui vont les empêcher de se chauffer !
En attendant, il est de l’intérêt de GDF-Suez de maintenir un prix élevé du gaz pour justifier économiquement les gisements de gaz de schiste en France et pour maximiser leurs profits, au détriment de l’intérêt des Français et de la France.
Cet acte n’est pas encore réalisé, mais le scénario est déjà écrit.
Maximisation du profit d’un groupe industriel au détriment de la population et de l’état, rejet sans discernement des impacts environnementaux des gaz de schiste, manipulation des esprits …
La révolte contre ce scandale doit se faire maintenant, reprenons notre libre arbitre en faisant capoter le plan diabolique de GDF-Suez !
Mais laissons le mot de la fin à Jean-Paul Sartre : « J’admire comme on peut mentir en mettant la raison de son côté ».
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