Il n’est pas aisé de rester « orthodoxe climatique » !
La nouvelle passe en boucle dans tous les media : 2014 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée. L'Organisation Mondiale de la Métrologie, à l'origine de ce déchaînement de prévisions apocalytiques indique que ce record serait de l'ordre de quelques centièmes de °C, à comparer avec la précision des mesures d'environ un dixième de °C !! Le classement avec les années précédentes "record" - 1998, 2005, 2011-n'a donc aucune signification, au point que l'organisation annonce que celui-ci variera selon les Instituts qui rapporteront leurs observations ! Chemin faisant, l'Organisation confirme la stabilisation des températures depuis 1998, 16 ans !
La température record de 2014 interprétée par l'Organisation Météorologique Mondiale.
Tous les média ont répété à l'encan ces derniers temps que 2014 était l'année la plus chaude jamais observée. L'origine de cette information est à rechercher auprès de la World Meteorological Organization, WMO, Agence des Nations Unis et organisme de référence pour le GIEC, plus précisément dans le dernier communiqué de presse diffusé par l'organisme à l'occasion de la récente Conférence de Lima sur le climat :
The global average air temperature over land and sea surface for January to October was about 0.57° Centigrade (1.03 Fahrenheit) above the average of 14.00°C (57.2 °F) for the 1961-1990 reference period, and 0.09°C (0.16 °F) above the average for the past ten years (2004-2013).
If November and December maintain the same tendency, then 2014 will likely be the hottest on record, ahead of 2010, 2005 and 1998. This confirms the underlying long-term warming trend. It is important ces observationsto note that differences in the rankings of the warmest years are a matter of only a few hundredths of a degree, and that different data sets show slightly different rankings.
2014 est l'année la plus chaude de 0,09 °C par rapport à la moyenne des années 2004 à 2013. Le résultat d'une mesure ne vaut que lorsqu'elle est accompagnée de la marge d'erreur, ici, de l'ordre du dixième de degré, au mieux. Autrement dit, l'écart rapporté n'est pas significatif. C'est d'ailleurs ce que reconnait l'Organisation en ajoutant que le classement des années les plus chaudes, à savoir 2014, 2010, 2005 et 1998 est sujet à caution compte tenu de la très faible amplitude des variations et qu'il peut être en fait différent selon l'organisme de référence qui a effectué les mesures !
Autrement dit, 2014 compte parmi les années les plus chaudes des dix dernières années au même titre que 2010, 2005 et 1998 mais il est impossible de la qualifier de record !
Plus étrange, la conclusion tirée de ces observations : la confirmation de l'élévation continue de la température moyenne sur la planète alors même que les mesures se révèlent incapables de mettre en évidence une variation significative. En principe, l'absence de variations signifie une stabilité du paramètre ... Cependant, en reconnaissant cela, on sort de l'orthodoxie dominante des dérèglements climatiques ; alors, le secrétaire Général de l'Organisation, Michel Jarraud affirme : “There is no standstill in global warming,”, il n'y a aucune pose dans le réchauffement global ! C'est véritablement se moquer du monde !
Le message est d'autant plus porteur que l'on reste sur le souvenir d'un automne (octobre) chaud et les inondations catastrophiques dans le Sud Est. Météo France explique que les « hautes températures résultent de la présence de deux anticyclones, l'un sur l'Allemagne et l'autre sur l'Atlantique, particulièrement stables, qui ont eu pour effet de créer un courant d'air en provenance d'Afrique .. chaud ». Bon, mais les intempéries en Pyrénées Orientales et Aude, avec des chutes de pluies de 200 à 250 mm ? "ces précipitations n'ont rien d'exceptionnelles : « en 1940, les précipitations ont atteint 1 000 mm ! Il n'existe aucune information prouvant une évolution dans les régimes de pluie, notamment en 1999, 2002 et 2003, il y a eu une succession d'épisodes sévères contrairement aux années 2011, 2012 et 2013. Le climatologue ne prévoit pas de modifications notables pour les années prochaines, tant en ce qui concerne la fréquence que l'intensité des phénomènes. Il s'agirait donc de situations aléatoires mais relativement courantes ».
Décidément, il n'est pas aisé de rester "orthodoxe climatique" !
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