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Accueil du site > Actualités > Environnement > Je roule au bioéthanol, suis-je coupable ou non coupable ?

Je roule au bioéthanol, suis-je coupable ou non coupable ?

Est-ce que je participe au déséquilibre alimentaire planétaire en faisant un plein de bioéthanol, ou est-ce que je roule plus écologique et moins coûteux pour mon budget ?

Le bio éthanol de canne à sucre, répond-il au respect écologique, est-il totalement hors de cause dans la crise alimentaire mondiale ?

Enfin, peut-il être étudié et considéré comme un agrocarburant futur ?

Trois questions qu'il s'agit de creuser et décortiquer.

 
Le Brésil, gros producteur de biocarburant, est doté de surfaces cultivables exceptionnelles : 

300 millions d'hectares cultivables
(contre un peu plus de 26 millions pour la France).

-6 millions d'hectares de terre dédiés à la culture de la canne à sucre (à part égale à destination de la production de sucre alimentaire et d'éthanol) ne représentent ainsi que 2 % du total des terres agricoles existant.

-Un climat très favorable, la richesse du sol, le réseau hydrographique. En effet, le Brésil peut connaître plusieurs récoltes par an, et 90 % de la production de canne à sucre (dans le Sud) n'a pas besoin d'être irriguée, tout en bénéficiant de longues périodes d'ensoleillement et de périodes de production étendues.

Ces atouts ont facilité le développement du bioéthanol issu de la canne à sucre, dans lequel le Brésil a acquis une expertise mondialement reconnue. Les chiffres, tant de production que d'exportation en attestent.
 
Les « atouts » du bioéthanol issu de la canne à sucre
Le coût de production du bioéthanol brésilien est le plus bas du monde, estimé à 0,15 euro par litre ; 40 % moins cher que l'éthanol de maïs américain et 70 % moins cher que l'éthanol de betterave et de céréales produit en Europe.

Il s'agirait du biocarburant qui offre le meilleur rendement énergétique :
 

1 ha de canne à sucre = 7.000 à 9.000 litres/ an

1 ha de betterave = 6.000 à 10.000 litres / an

1 ha de maïs = 3.000 à 4.000 litres / an

1 ha de céréales = 2.000 à 3.000 litres / an
 

D'après la commission sénatoriale des finances qui s'est rendue au Brésil en 2008, l'éthanol issu de l'exploitation de la canne à sucre ne serait pas en cause dans la crise alimentaire mondiale actuelle, contrairement à la production d'éthanol de maïs américain, qui concourt à l'augmentation non seulement du prix de la matière première mais aussi, par extension, de celui de la viande (le bétail se nourrissant de maïs). Ces analyses, même si elles ne présentent pas de caractère définitif, doivent, à l'évidence, être prises en compte.

Le souci du développement durable à tous les stades de la production

La culture de la canne à sucre serait de plus en plus respectueuse de l'environnement. Les entreprises visitées produiraient mieux et plus longtemps.

-la canne peut être cultivée durant cinq années et ne nécessite un replantage qu'au bout de la sixième année, ce qui a pour conséquence une diminution des passages des véhicules agricoles et donc de l'émission de CO². Au bout du compte, les experts estiment qu'il faut une unité d'énergie fossile pour produire huit unités d'éthanol, ce qui paraît constituer un ratio acceptable.

Mieux, des progrès technologiques sont aussi mis en oeuvre dans le sens du développement durable comme l'augmentation de la mécanisation au détriment du brûlage ou l'utilisation de la « bagasse » (le résidu fibreux de la canne à sucre) pour fournir l'électricité nécessaire à la production d'éthanol.

bioéthanol de 2ème génération étudié en France
Les brésiliens travaillent à l’élaboration de techniques permettant des produire du bioéthanol de 2ème génération,  déchets de cannes pressées pour l’extraction du jus servant à produire le sucre.

En France, suscitant de fortes attentes, le développement du bioéthanol de 2ème génération progresse rapidement et pourrait devenir une réalité industrielle dès la fin de la présente décennie. Cette filière technologique a l’avantage d’utiliser de nouvelles ressources de la biomasse et de les transformer dans les usines de bioéthanol existantes. Ainsi, les deux générations continueront à exister simultanément.

L'année 2011 a connu l'entrée en matière du "Projet Futurol" dans sa phase « Pilote ». Leur recherche permettra d’évaluer si la fabrication de bioéthanol de seconde génération a véritablement un sens aux plans technique, économique et environnemental. Ce procédé vise une production commercialisable à l'horizon 2015.

Ce procédé vise à utiliser des déchêts forestiers et résidus agricoles, permettant une exploitation s'inscrivant dans le développment durable et respect de l'environnement.
 
La diplomatie du bioéthanol
 
Que vient faire, me direz-vous, la diplomatie dans la question bioéthanol ?

Hélas, et personne ne l'ignore, toute initiative visant à remplacer la dépendance énergétique au pétrole, est forcément sujette à la contre-attaque des lobby pétroliers, et provoquera indéniablement une réaction diplomatique, notamment à l'encontre des pays capables de produire cette nouvelle énergie à l'échelle mondiale, le Brésil et potentiellement l'Afrique.

En 2008, on parlait de Politique de coopération Sud-Sud initiée et promue par Lula, consistant à répliquer à l’Afrique le modèle de développement économique brésilien basé sur la valorisation de cultures industrielles de canne à sucre en bioéthanol pour l’accès à l’indépendance énergétique. Des filières de production industrielle de canne à sucre destinées à la production d’agrocarburants (le bioéthanol) ont été structurées dans un contexte global de développement de l’agro-industrie, permettant au pays d’accéder à la sécurité alimentaire et à l’indépendance énergétique. Depuis 2003 le Brésil a lancé la production à grande échelle du moteur « flex-fuel  » fonctionnant aussi bien au bioéthanol qu’à l’essence conventionnelle. La production industrielle de bioéthanol est un succès au Brésil, son coût de production est inférieur à celui de l’essence, et actuellement, plus de 95% des véhicules vendus fonctionnent au biocarburant. Il s’agit d’une véritable révolution énergétique dans ce pays qui vante les mérites de son modèle tant sur les plans économique et social qu’environnemental.

Le bioéthanol de canne est selon les porte-paroles brésiliens le seul agrocarburant de première génération véritablement efficace sur le plan énergétique : une calorie fossile investie dans le cycle de production et de transformation du bioéthanol permet de récupérer entre 8 et 10 calories « renouvelables » de bioéthanol. Par ailleurs, les déchets de production peuvent être valorisés en fertilisants naturels et en électricité « verte » via le processus de cogénération.

Les brésiliens mettent également en avant le fait que, contrairement aux autres agrocarburants, le bioéthanol de canne à sucre n’est pas responsable de la hausse des prix des denrées alimentaires car la production de cannes destinées au bioéthanol est spécifique à cet usage. La canne à sucre à destination énergétique est une matière première non substituable aux matières premières alimentaires dont la spéculation ne serait pas corrélée à la production de canne à sucre énergétique.
 
Le Brésil souhaiterait répliquer à l'Afrique ce secteur agricole et générateur de croissance économique
Cette Afrique qui compte 1 milliard de consommateurs, puis 2 milliards en 2050, dont le pouvoir d’achat croit de 6% par an depuis bientôt 10 ans, en fait un débouché idéal et convoité des productions industrielles brésiliennes, indiennes ou chinoises. Cette Afrique toujours aux 60% de terres arables non cultivées de la planète, terrain d’expansion idéal d’une agro-industrie brésilienne pourvoyant aux besoins alimentaire et énergétique des 9 milliards de consommateurs prévus en 2050.

La réplication de son modèle en Afrique, dont le potentiel de production agricole est gigantesque, trahirait surtout l'ambition du géant sud-américain de devenir le leader mondial des producteurs de biocarburants et d’acquérir un poids diplomatique considérable dans un monde où le contrôle de l’énergie devient stratégique.

Certains apparatchiks du pétrole imposent une guerre économique sans merci à ceux qui osent proposer un modèle « alternatif » et le Brésil, malgré son poids économique, doit disposer d’appuis diplomatiques puissants pour réussir à créer un marché international du bioéthanol.

Si les dirigeants africains arrivaient à se tenir éloignés des ambitions néo-colonialistes opérées par les puissances étrangères, ce modèle brésilien n’en demeure pas moins potentiellement bénéfique pour les intérêts africains.

En effet le Brésil, qui possède les mêmes conditions écologiques, pédologiques et climatiques qu’un grand nombre de pays africains, a su valoriser ces atouts naturels et baser son développement économique sur l’exploitation durable de ressources renouvelables.

Restent quelques zones d'ombres à régler, et non des moindres, en terme de droit des populations autochtones, encore loin d’être idéales au Brésil où les critères de développement « durable » sont largement perfectibles. Mais au moins, ce modèle a rendu le pays indépendant de la tutelle occidentale et a permis l’atteinte de l’indépendance énergétique et alimentaire.
 
Les usages non alimentaires de la biomasse - Coupables ou non coupables ?
Il semblerait que certains aspects du bioéthanol à partir de la canne-à-sucre, et plus intéressant encore le bioéthanol de 2ème génération, puissent répondre au besoin énergétique et réduire la dépendance au pétrole tout en répondant aux exigences d'un développement durable.

Cependant, face à tous ces enjeux humains et énergétiques, il est encore évident que l'ombre de certaines multinationales peu soucieuses de l'humain et de l'environnement, à l'origine de nombreux conflits d'influence planétaires, sont capables de déstabiliser l'orientation écologique d'un usage non alimentaire de la biomasse, en poussant vers une productivité intensive non respectueuse.

Il reste à nos dirigeants à évaluer entièrement les processus de production sur la base, notamment, de bilans globaux comparés en termes de valeur ajoutée, d'emplois, et de carbone/GES ; d’analyser le cycle de vie des produits bio-sourcés, et surtout, de mettre en place des systèmes de gouvernance associant organisations professionnelles et autorités administratives pour la définition et le suivi des politiques bio-économiques.

La chemin est encore long. il conviendra donc à chaque individu, utilisateur et maillon important de la demande en bioéthanol, d'observer une certaine retenue, dans l'attente de solutions et recherches effectives en terme de bioéthanol de 2ème génération, conscients que certaines questions fondamentales de respect de la vie et de ses équilibres, ne sont pas encore pleinement prises en comptes à l'échelle industrielle planétaire.

Je reste pour ma part persuadé, de la promotion de la sobriété sous toutes ses formes pour faire évoluer les comportements alimentaires et énergétiques, et de l’utilisation efficace des bio-ressources notamment en luttant contre les diverses pertes et gaspillages.
 
Quant au biocarburant idéal, l'emprise des puissants sur les plus faibles, représente des raisons valables de se méfier tout simplement de cette question. Ou faudrait-il arriver à répondre à la question du nucléaire : son exploitation a-t-elle été synonyme de progrès ou d'un certain déséquilibre planétaire dangereux ?

 


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18 réactions à cet article    


  • totor101 totor101 31 janvier 2013 14:44

    je décréte !
    COUPABLE de ressentir un sentiment de culpabilité écolo-social


    • pierrot pierrot 31 janvier 2013 15:30

      Il ne s’agit pas être coupable ou non coupable mais d’examiner si l’utilisation de carburant à partir de plantes alimentaires est une bonne voie sur les plans économiques et écologiques.
      La réponse est clairement NON.

      En effet, cette production consomme des plantes alimentaires pour faire fonctionner des voitures, par ailleurs les experts quasi unanimement démontrent que le bilan global en terme d’émission en gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O, SF6, O3, CFC ...) sont négatifs.

      Bien sûr c’est particulièrement vrai pour des plantes comme la betterave, le colza ou le maïs, un peu moins pour la canne à sucre du Brésil, mais cela reste exact.

      Je ne parle même pas de l’aspect moral : affamer les populations pour remplir nos réservoirs d’essence !


      • pierrot pierrot 31 janvier 2013 15:34

        Pour compléter mon précédent message :

        le bio carburant de deuxième génération utilisant les DÉCHETS de l’agriculture serait plus pertinent, mais c’est un projet au stade de recherche.

        Les combustibles bio de troisième génération utilisant le CO2 atmosphérique et l’énergie solaire c’est encore mieux mais à très long terme.


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 31 janvier 2013 17:49

        Commentaire d’anonyme «  Il faut distinguer la »vraie« pollution de la »fausse" pollution.

        La vraie pollution c’est lorsqu’on utilise des énergie fossiles (pétrole gaz charbon), car il faut des millions d’années pour que les produits de la combustion soient réintégrés dans le sous sol par sédimentation. Autrement dit ils sont diffusés dans l’atmosphère (en quelques siècles) à un rythme beaucoup plus rapide que leur réintégration dans le sous sol (en quelques centaines de millions d’années), et donc ils s’accumulent durablement dans l’air et polluent durablement, et c’est aussi pour ça que bientôt les réserves seront épuisées.

        La fausse pollution c’est lorsqu’on utilise du bois et du charbon de bois, car il faut quelques dizaines d’années pour que les produits de la combustion soient réintégrés par les végétaux qui s’en nourrissent. Autrement dit les produits de la combustions sont réintégrés dans la biomasse au même rythme que leur utilisation, il ne s’accumulent pas dans l’atmosphère, c’est une énergie propre 100% bio et durable indéfiniment (c’est de l’énergie solaire captée par photosynthèse)

        Conclusion, il est complètement stupide d’interdire les feux de cheminées et cela D’AUTANT PLUS QUE : l’énergie consommée sous forme bois/charbon de bois qui ne pollue pas réellement (même si elle peu gêner) permet justement de réduire la consommation d’énergie fossiles qui elles polluent durablement. Et donc oui, il s’agit bien d’une pression des lobbies de l’énergie. On marche vraiment sur la tête. " trouvé hier sur feu de cheminée


        • sobriquet 31 janvier 2013 18:51

          Je ne comprends pas : pourquoi le produit de la combustion du bois n’a-t-il pas le même devenir dans l’atmosphère que celui de la combustion des ressources fossile ?


        • Croa Croa 31 janvier 2013 19:31

          à Sobriqué,

          Lorsqu’on brûle du carburant fossile on consomme un capital qui s’est accumulé pendant des millions d’années.

          Lorsqu’on brûle du bois on ne consomme que les intérêt en quelque sorte : Le bois consommé vient de pousser et on replante au fur et à mesure. C’est vrai vis à vis de la plante mais aussi vis à vis du CO2 puisque le carbone avait été piégé dans le bois pendant la pousse.

          Bémol  : Brûler du bois est écologique en France mais pas partout dans le monde car il y a de nombreux endroits où la consommation est excessive, ce qui entraîne alors une réduction des surfaces forestières. Utilisé excessivement le bois énergie devient alors pire encore que l’usage des combustibles fossiles !


        • Dwaabala Dwaabala 31 janvier 2013 22:58

          Je roule plutôt à la vodka citron avec un peu d’eau. Est-ce que je ne vais pas abîmer mon moteur ?


          • Shawford42 31 janvier 2013 23:00

            Si tu fais partie de ma Galaxie, fais toi plaisir, tu fais respirer ainsi l’Univers


            Bastard song

          • alinea Alinea 31 janvier 2013 23:07

            Alors si je comprends bien, l’Amérique du sud, l’Afrique et plus tard, forcément l’Indonésie seront couvertes de canne à sucre pour que nous, en Europe, on puisse être autonomes énergétiquement !


            • lulupipistrelle 1er février 2013 13:21

              Même pas... on a de quoi produire chez nous... Non l’hypocrisie consiste à dire qu’on n’a pas le droit parce qu’on utiliser nos terres pour nourrir la planète. 


            • lulupipistrelle 1er février 2013 13:24

              ...on doit.. 


              Et puis rouler à l’alcool, voilà qui ne fait pas l’affaire des pétroliers... l’indépendance énergétique les ruinerait... voila pourquoi on culpabilise le Français . 

            • eresse eresse 1er février 2013 00:42

              A l’auteur,

              pour ne pas te sentir coupable, roule en vélo...


              • Aldous Aldous 1er février 2013 10:45

                Ca depends : si on n’est pas concerné par la repentence pour le veld’hiv, la traite negriere, la colonisation, la phallocratie, l’inquisition, l’homophobie, on doit se sentir coupable d’avoir une voiture a l’ethanol...


                Si on n’a pas de voiture à l’ethanol, on doit se sentir coupable pour les particules fines des diesels.

                Si on n’a ni l’une ni l’autre, on doit se sentir coupable de ne pas se sentir coupable !

                Amen.

                • Shawford42 1er février 2013 10:49

                  Et moi je dis amène... moi de la souris fraiche, mon chat est affamé : smiley


                • kettner 1er février 2013 13:54

                  Mais il est mignon tout plein cet article

                  Je reste pour ma part persuadé, de la promotion de la sobriété sous toutes ses formes pour faire évoluer les comportements alimentaires et énergétiques, et de l’utilisation efficace des bio-ressources notamment en luttant contre les diverses pertes et gaspillages.

                  Rassurez vous vos espérances sont entre de bonnes mains

                  Goldman sach , Carlyle , Monsanto ne devraient pas vous décevoir .


                  • Punkonfou Punkonfou 1er février 2013 14:35

                    Merci pour votre saine réflexion !!! C’est exactement en changeant de comportement et de mentalité que l’on pourra laisser tomber la lobautomobile...et développer des moyens de déplacements plus collectif et non polluant...Pour ma part je suis entraîne de parier sur l’or brun !!! Le caca et le méthane sont l’avenir de l’autonomie énergétique individuelle, gaz, eau chaude et l’électricité( la micro-cogénération) gratuite ou quasiment et à l’infini en tout cas tant que l’on continuera à aller s’asseoir sur le trône...


                  • kettner 1er février 2013 18:16

                    270 gr ou 270 ml

                    selon que l’on soit en période de gastro ou non, ça serait la moyenne de la contribution organique quotidienne de chaque individu .
                    Croyant savoir que nous sommes quelques milliards ça laisse quelques espaces de réflexion ,entre autres projets repenser les égouts des centres urbains ; du boulot , de l’énergie pour les villes, de l’engrais de première bourre pour les zones agricoles et un impact instantané sur le PIB .


                  • ecolittoral ecolittoral 5 février 2013 11:36

                    Quelle est la surface cultivable utilisée pour faire fonctionner une usine à biocarburant au Brésil ou en Afrique sub saharienne ?  20 000 hectares au minimum.

                    Combien d’usines ? Autant que nécessaire pour faire rouler tout le monde. 
                    Quelques dizaines voire plus.
                    Ce qui donne au final beaucoup de travail pour la croix rouge, médecins sans frontière, l’UNICEF et tous ces accessoires qui nous donnent bonne conscience.

                    Vous roulez déjà avec 3 à 5% de leur production...et la banque mondiale continue d’acheter des terres dans notre « tiers monde » pour augmenter ce %age.
                    Nos paysans n’hésiteront pas longtemps, comme ceux d’Ukraine et de Roumanie, pour liquider leurs vaches et une partie de leurs cultures pour engranger les subventions liées à la production de biocarburants.
                    Il vous suffira de payer la baguette de pain et le litre de lait.... deux fois plus cher.

                    Suis je coupable...ou aveugle ?

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