La politique énergétique allemande à la loupe
Actuellement le gouvernement a indiqué sa volonté de conduire la transition énergétique, cette annonce devrait prendre forme avec un projet de loi dans le courant de l’année 2014. Ainsi, peut-on formuler l’hypothèse qu’en cas de défaite aux européennes, les positions d’EELV sur les questions énergétiques seraient durablement fragilisées. Arnaud Montebourg rappelait que la France produirait toujours 50% d’électricité nucléaire « au minimum » ; pourtant la nouvelle dirigeante Emmanuelle Combes affirme être confiante sur la réduction du nucléaire et cite l’Allemagne en exemple ; voici ce qu’elle ne nous dit pas…
L’Allemagne dispose de meilleures finances publiques :
Le choix allemand est forcément couteux, « pour arriver à la sortie totale du nucléaire, il en coutera à l'Allemagne d'après son Ministre de l'Environnement, Mr Altmaier, 1000 milliards d'euros d’ici 2040 » nous renseigne Enerzine. Une somme importante mais que la première économie de la zone européenne peut envisager, notamment au regard de la bonne santé de sa balance commerciale. Pour la France, fermer son industrie nucléaire équivaudrait à un désastre économique tant au niveau de la compétitivité prix, qu’à celui du solde de la balance commerciale.
L’Allemagne augmente ses émissions de gaz à effet de serre :
Pour faire face à l’arrêt des réacteurs, le pays s’est tourné vers le charbon en dépit des engagements européens de réduire les émissions de CO2. Il y a quelques semaines après une longue session de « lobbying germanique », le parlement est revenu sur l’accord trouvé en juin concernant les normes environnementales. Encore du temps de perdu pour incarner l’excellence environnementale, le représentant de l’association Transport and Environment, Greg Archer, confiait ainsi sa déception : « L'accord qui avait été signé en juin était un compromis politique raisonnable. Maintenant, retour à nos études ».
Les Allemands et les prix de l’énergie :
« Le consommateur allemand paie déjà l'un des prix les plus élevés d'Europe : 25,3 cents le kilowattheure quand la moyenne est à 18,4 cents et la France à 14,2 cents, selon les dernières statistiques d'Eurostat », rapportait La Tribune en 2012. On se seouvient que plus récemment, le président d’EDF, Henri Proglio, avait pour sa part affirmé que la France disposerait des prix les plus bas du continent d’ici à l’horizon 2030. Alors que le pouvoir d’achat est en berne et que le consentement à l’impôt se délite, peut-on vraiment faire supporter aux français les plus défavorisés un « choc énergétique » ?
11 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON