La terre face aux ennemis de l’environnement
Tel un feu qui perd progressivement de son ardeur au contact intermittent avec les gouttes de pluie, la terre n’est plus dans toute sa vitalité. Pour cause, des facteurs exogènes multiples que l’on peine à maitriser.
Pendant qu’on mesure annuellement dans tous les pays, les prouesses économiques enregistrées au prix de réformes et d’efforts inlassables des gouvernants dans des secteurs clés, une inquiétante situation se présente à nous : si rien n’est fait, la nature serait dans un état tellement critique que seule une régénérescence pourrait l’en sortir. En effet, notre patrimoine naturel mondial fait face dans ce XXIe siècle à des ennemis aussi redoutables que tenaces.
D’abord, il y a cette mondialisation incontrôlée de l’économie. Celle-ci met les différents pays du monde dans une sorte de compétition dont les règles vacillent d’un instant à un autre, dictées par le profit. Cette situation conduit à détruire les forets pour laisser place à l’urbanisation. Cette urbanisation conduit plus tard à une confiscation du substrat de la biocénose par certains Etats qui décident de l’aménager au détriment de l’écosystème et de toute la biodiversité. Pour des places de premiers producteurs, les Etats n’épargnent aucune terre, aucun moyen de production de masse. On combine agriculture intensive et extensive, tout cela pour répondre aux exigences du marché unique. L’environnement se retrouve alors dos au mur dans le couloir de la mondialisation qui traine déjà une foultitude de défauts.
Ensuite, les OGM, parlons-en sérieusement. Les organismes génétiquement modifiés ne font pas aujourd’hui l’objet d’études sérieuses, tant cela se révélerait ardu et remettrait en cause tout le système d’alimentation. Lorsque cela est fait, les conclusions ne sont pas systématiquement portées à la connaissance des acteurs du domaine et des consommateurs. Pourtant des études ont révélé des résultats qui méritent attentions et remise en cause. En 1999, un travail en laboratoire, publié par John Losey et ses collaborateurs dans la revue Nature, suggérait un effet toxique du pollen de maïs Bt (maïs capable d’autodéfense contre les insectes nuisibles) sur le papillon Monarque. Précisons que ce papillon ne se nourrit pas de maïs. Dans l’expérience, le pollen fut répandu sur les feuilles de l’espèce dont il se nourrit habituellement, l’asclépiade de Syrie. Les insectes furent ainsi forcés d’ingérer le pollen et donc la toxine Bt qu’il contient : environ 40% des papillons périrent dans cette expérience. Aujourd’hui certains herbicides dont le glyphosate font l’objet d’un débat sans précèdent. Ces exemples confirment la nécessité d’évaluer au cas par cas, les différentes procédures relatives aux OGM et leurs utilisations.
Abordons enfin l’ennemi de l’environnement le plus représentatif des conséquences de nos agissements : la pollution. C’est de loin le résultat de tous les progrès réalisés dans le domaine de la science, le résultat de nos habitudes destructrices souvent inconscientes et passives. Cela se répercute sur le climat qui devient de plus en plus chaud et une prolifération de certaines maladies. Les statistiques sont très inquiétantes : neuf personnes sur dix dans le monder espirent un air ambiant trop pollué selon l’OMS et 5,5 millions de personnes décèdent chaque année du fait de la pollution de l’air selon la banque mondiale. Les gaz à effet de serre bénéficient d’une grande littérature tendant dans la majorité des cas à sensibiliser les uns et les autres sur les dangers qui guettent la terre du fait de la fragilité de la couche d’ozone.Mais cette sensibilisation semble infructueuse carl’on ressent de plus en plus les effets du réchauffement climatique.
Le constat est cousu du fil au blanc, la nature crie à la retenue ainsi qu’à la tempérance dans l’utilisation et la manipulation de ses ressources. La terre a perdu de sa vigueur mais résiste toujours. Pendant qu’elle arrive encore à nous contenir, il est temps de mettre en œuvre les résolutions des grandes conférences et successifs sommets qui ont eu la protection de notre environnement à la table des discussions.
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