Le charbon une vraie solution au mythe de la croissance verte ?
Laurent Fabius a rappelé sur twitter que « la #Chine a envisagé de fixer un plafond à ses émissions de carbone », pourtant elle est la première importatrice de charbon. En effet, ces deux réalités ne sont plus incompatibles, notamment depuis l’apparition de la technologie « ultra-supercritique ». Derrière le mythe de la croissance verte, il pourrait donc bien se cacher l’énergie de la première révolution industrielle...
Le Charbon, une énergie encore indispensable
Tous les organismes internationaux sont unanimes sur la question, le charbon est indispensable à notre économie. D’après l’agence internationale de l’énergie, la demande mondiale va même augmenter de 2.8% jusqu’en 2018. De son côté, le World Energie Council souligne que c’est la seule énergie qui dispose de ressource pour plus de 100 ans avec le nucléaire. Tandis que le peak oil approche, les énergies renouvelables, fortement consommatrices de terres rares font dire aux ingénieurs Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon que « la croissance verte est un mythe ».
De plus, selon le "Bilan énergétique mondial" présenté par la société Enerdata « le charbon est devenu la première énergie des pays du G 20, qui regroupe les vingt plus importantes économies mondiale (…) [et] la consommation de charbon entre 2000 et 2013 a bondi de 32% ». Ainsi, le charbon va rester la première source d’énergie des pays du G20 pour les prochaines années.
Plus surprenant encore, Jean-Jacques Netter, vice-président de l’Institut des libertés nous affirme sur Atlantico que « l’Europe est devenue le premier importateur mondial de charbon thermique avec 21% des quantités devant la Chine (14%), le Japon (14%), la Corée (12%), l’Inde (12%) et Taiwan (7%). Les pays les plus dépendants du charbon sont : Afrique du Sud (73%), Chine (70%), Inde (53%), Corée du Sud (30%), Japon (25%) ». En effet, la mise en route des centrales thermiques allemandes contribue fortement à relancer le charbon sur notre continent !
Une énergie aux défis techniques et humains
Cependant, « le charbon présente de multiples « coûts externes ». Autrement dit, il impose un tribut considérable à la société. C’est notre source d’énergie la plus polluante, et aussi celle qui fait le plus grand nombre de victimes – 20 000 décès par an rien que dans l’Union européenne. Mais, sous bien des aspects, c’est également la moins onéreuse, et nous en sommes dépendants ». Ce constat dressé dans le dernier National Geographic montre que cette source d’énergie, comme les autres ne s’exploite pas sans poser de véritables difficultés techniques et humaines.
Pour relever le défi technique, on peut notamment faire confiance aux industriels qui innovent constamment. Dernier exemple en date la centrale « supercritique » vendue par EDF à la Chine. Cette nouvelle technologie devrait notamment permettre d’améliorer les rendements du charbon, passant de 35 à 43%, comparativement aux centrales conventionnelles. Qui plus est, « elle émettra [aussi] moins de CO2 (800 g/KWh) et, grâce au traitement des fumées, elle rejettera sept fois moins d'oxyde d'azote (NOx) et douze fois moins d'oxyde de soufre (SOx) » peut-on lire dans le journal Le Monde.
C’est pourquoi, dans La Tribune, Frédéric Gonand, Professeur associé à l’Université Paris Dauphine continue de croire en l’avenir du précieux minerai. D’après le chercheur, avec ces innovations, « le prix du charbon pourrait a priori suivre une tendance plutôt baissière à long terme ». Enfin, les morts en Turquie nous rappellent les grandes grèves des mineurs en Angleterre pendant la révolution industrielle, et les drames humains qui existent encore aujourd’hui. Pour tenter d’empêcher ces tragédies, les grands énergéticiens européens viennent de lancer l’initiative « better coal », afin de rendre l'exploitation humainement et socialement soutenable !
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