Le problème de l’eau en France et dans le monde
Une autre problème, que nous allons laisser à nos enfants et qui est tout aussi critique que celui de l’énergie, est celui de la disponibilité de l’eau à la surface du globe, et de son utilisation. Un forum mondial de l’eau vient de se tenir à Mexico sur ce sujet. Lieu emblématique, sans doute, car Mexico, vaste mégalopole de 22 millionsd’habitants (la plus grande du monde), est justement incapable de fournir de l’eau aux bidonvilles voire aux quartiers populaires qui l’entourent.
L’eau a ceci de très particulier que c’est un "matériau" qui tombe du ciel en quelque sorte, et qui, de ce fait, est considérée comme gratuite et accessible à tous. Et quand, au contraire, il n’en tombe pas, c’est que Dieu l’a voulu ainsi. Il y a donc un certain fatalisme à accepter son absence, ou au contraire son excès.
Dans le temps, l’utilisation de l’eau a beaucoup évolué. Elle est passée de l’utilisation originelle domestique et agricole exclusive à une utilisation de plus en plus importante pour l’industrie comme liquide refroidisseur, et pour le secteur domestique avec l’élévation du niveau de vie. Elle est également très variable d’une région et d’un pays à l’autre à la surface du globe.
L’accès à l’eau pose également le problème de son évacuation une fois souillée, et des réseaux d’assainissement qui sont censés la garantir et permettre la réutilisation.
Du fait de toutes ces particularités, personne ne gère vraiment les besoins en eau, et il n’y pas eu de réflexion à long terme sur son utilisation, qui est laissée à une multitude de décisions individuelles. C’est ainsi que l’utilisation domestique s’est développée sans contrôle, que des pratiques nouvelles comme l’irrigation ont pris de l’ampleur, et que des pays a priori arides se sont mis à développer sous irrigation des cultures pour l’exportation, alors que leurs ressources hydriques ne les y destinaient pas nécessairement.
Voici, ci-contre, les utilisations de l’eau en France. La France est plutôt bien pourvue en ressources naturelles, avec en particulier des nappes phréatiques qui s’étendent sous le Bassin parisien jusqu’en Alsace. Par contre elle ne sont pas équitablement réparties, et certaines régions, la Charente par exemple, sont particulièrement touchées par la sécheresse.
Le rechargement des nappes phréatiques est aussi lent que la diminution de leur niveau, et il faut, en gros, autant d’années pluvieuses pour compenser les années de sècheresse. Heureusement la prise de conscience du problème est amorcée, et on observe des changements d’attitude chez les grands utilisateurs et les agriculteurs en particulier. Ce qui ne veut pas dire que la gaspillage soit éliminé, hélas.
L’avenir passe sans doute par une allocation globale de quotas par type d’utilisation. Et peut-être aussi par un paiement, à définir et à mettre en place, des quantités d’eau utilisées...
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