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Accueil du site > Actualités > Environnement > Le secteur de l’hydraulique fait sa mue technologique

Le secteur de l’hydraulique fait sa mue technologique

Deuxième source d'électricité en France, la filière hydraulique est actuellement en plein bouleversement suite au projet d'ouverture à la concurrence et au faible niveau de pluie en 2017. Dans ces conditions, le secteur mise sur la rénovation du parc et l'innovation technologique afin de rester compétitif.

Des bouleversements climatiques et conjoncturels

Avec 25,5 GW de puissance installée sur le territoire français, la filière hydraulique est la première source d'électricité renouvelable du pays, loin devant l'éolien (13,6 GW), le solaire (7,7 GW) et les bioénergies (1,9 GW). En 2017, l'hydroélectricité a couvert 10,1 % de l'électricité consommée en France, contre 5 % pour l'éolien, 2 % pour le solaire et 1,5 % pour les bioénergies. C'est moins qu'à l'échelle de l'Europe, où le secteur pourvoit à 16,6 % des besoins électriques. Si l'Hexagone possède une marge de progression, les acteurs du domaine doivent actuellement faire avec plusieurs obstacles afin de juguler le ralentissement de la production nationale. L'an dernier, la production hydraulique renouvelable (48,6 TWh) a chuté de 18 % par rapport à 2016, principalement en raison d'un déficit en eau supérieur à 10 % en moyenne sur le territoire français. Selon Météo France, l'année 2017 a en effet été l'une des plus sèches des 50 dernières années. En comparaison, le volume d'électricité produit par l'éolien et le solaire a respectivement progressé de 14,8 % et de 9,2 % par rapport à l'année précédente. Les nouveaux projets hydrauliques n'ont apporté que 301 MW de puissance installée supplémentaire, soit à peine 1 %, contre 1 797 MW pour le parc éolien (+ 15,3 %) et 887 MW pour l'énergie photovoltaïque (+13,1 %).

Le manque de pluie constaté l'an dernier n'explique pas entièrement la chute de la production nationale. Les principaux représentants du secteur (RTE, Enedis, EDF et entreprises locales de distribution) dénoncent la baisse du prix de l'électricité ainsi que la pression accrue de la fiscalité et des normes environnementales. Conformément aux dispositions européennes, la protection des cours d'eau classés en liste 1 fait que « deux tiers du potentiel [hydroélectrique] est bloqué par ces réglementations environnementales », explique Anne Penalba, présidente du syndical professionnel France Hydro Électricité. La filière subit également depuis plusieurs années la hausse des taxes locales, qui ont grimpé d'environ 10 euros par MWh, soit un tiers du prix de vente, tandis que le prix de l'électricité a chuté de 30 % depuis 2010. Appelant à « une meilleure cohérence » alors même que l'État affirme vouloir développer le secteur, ses acteurs se lèvent aussi contre l'ouverture prochaine à la concurrence des concessions hydrauliques, fruit de la transposition dans le droit français d'une disposition européenne. L'article 29 du projet de loi de transition énergétique prévoit en effet la fin du service public à travers la mise en place de sociétés mixtes, dans lesquelles l'État, les collectivités locales et les partenaires publics pourront ne détenir que 34 % du capital. Le 13 février 2018, les syndicats de l'énergie ont lancé un appel à la grève pour refuser de « brader aux premiers investisseurs venus le patrimoine énergétique français ». « Il a été indiqué [lors de la réunion avec le Premier ministre le 7 février 2018] que la concurrence serait organisée par "paquets" et que même si EDF présentait la meilleure offre, elle ne pourrait remporter l'intégralité des concessions hydrauliques au sein de chaque paquet. [...] Disqualifier la meilleur offre, est-ce vraiment l'esprit de la concurrence libre et non faussée dans l'intérêt des Français ? », déplorent-ils à l'unisson.

Transformation numérique du secteur hydraulique

Pour remédier à ces difficultés, les acteurs du secteur hydraulique redoublent d'efforts et d'innovations. Plusieurs projets de construction et de rénovation d'envergure sont en cours sur le territoire français pour développer le parc hydroélectrique français, dont le gigantesque chantier de Romanche-Gavet, lancé en 2011 en Isère par EDF. Ouvrage le plus important en France, il remplacera à lui seul six centrales et cinq barrages par une usine souterraine au fil de l'eau d'une puissance totale installée de 92 MW, capable de produire 560 GWh par an. Un gain de production qui correspond à la consommation d'une ville de 230.000 foyers.
D'autres projets de rénovation sont actuellement menés à La Bathie en Savoie (gain espéré de 48 MW), à La Rance en Ille-et-Vilaine (40 % de l'électricité produite en Bretagne), à Aston en Ariège ou encore à Basse-Maulde en Haute-Vienne. Depuis 2011, EDF a ainsi investi plus de 2 milliards d'euros pour moderniser ses équipements et 450 millions d'euros dans de nouveaux projets de développement labellisés durables. Pour rester leader de la production hydraulique en Europe, le groupe français intègre désormais dans ses installations des technologies numériques comme l'utilisation de systèmes électro-hydrauliques, de micro-capteurs ou le recours à l'impression 3D, qui permettent d'améliorer le fonctionnement des centrales. La filière tend également vers une exploitation optimale des ressources pour mieux s'adapter au volume de consommation et limiter les pertes. Cette démarche se traduit par l'implantation de stations de transfert d'énergie par pompage (STEP), qui offrent la possibilité de stocker l'électricité et de la restituer en fonction de la demande, ainsi que de centres de conduite hydraulique (CCH) à Toulouse, Lyon, Sainte-Tulle (Alpes-de-Haute-Provence) et Kembs (Haut-Rhin), qui ont pour mission d'adapter la production aux fluctuations de la demande. Il serait ainsi possible d'agir, à tout instant, sur une centaine d'aménagements hydroélectriques pour libérer une puissance totale de 15 GW, soit 70 % du parc de production hydraulique d'EDF.

Comme d'autres secteurs, les métiers de l'hydraulique évoluent vers des compétences technologiques de plus en plus prégnantes. C'est pourquoi un tout nouveau campus EDF a été inauguré le 1er février 2018 à Toulouse pour former les ingénieurs et techniciens de demain à la construction et à l'entretien des barrages. Près de 2 000 « stagiaires » y peaufineront leur savoir-faire au contact des enseignants de l'École nationale supérieure d'électrotechnique, d'électronique, d'hydraulique et des télécommunication (ENSEEIHT). D'autres établissement existent à Grenoble, Roanne (Loire), Bois-le-Roi (Seine-et-Marne) ou encore Orvault (Loire-Atlantique) pour former les quelque 12 000 professionnels d'un secteur irrémédiablement appelé à croître. D'ici 2030, 40 % de la production d'électricité nationale devra être de source renouvelable.


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32 réactions à cet article    


  • Lonzine 27 février 2018 17:57

    et le rachat pour 3 caouêts des existants par des puissances privées, vous en pensez quoi ?


    • Ruut Ruut 27 février 2018 18:48

      La privatisation des barrages est simplement de futurs morts Faute d’entretiens en suffisance.
      Car l’Histoire as prouvée que toutes les entreprises privées finissent toujours par négliger l’entretien et les investissements de sécurité jusqu’à ce qu’il y ai des morts et souvent un dépôt de bilan. Laissant aux citoyens les coûts humains et financiers pour nettoyer les dégâts.


      • generation désenchantée 27 février 2018 19:58

        @Ruut
        tu pense a une catastrophe de ce genre ?

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Barrage_de_Banqiao


      • egos 28 février 2018 10:24

        @Ruut


        Oui et non, les services de l’Etat , sous qqe forme que ce soit (Ministères, Régions, Communes, GIE) sont impliqués pour différentes raisons dans le déroulé de catastrophes de grande ampleur, tout en bénéficiant d’une forme d’immunité juridique attestée.

        ie : inondations meurtrières de Vendée, Var, Gard, incendie Tunnel du Mont Blanc, rupture du barrage de Malpasset.

        La filière nucléaire s’avère, à l’exception de la problématique du traitement des déchets, sous contrôle en raison de la qualité des équipes d’ingénieurs et techniciens ayant participé à leur conception, réalisation, exploitation et maintenance.

        Concernant les retenues hydraulique, quels conseils donner aux riverains (et à ceux qui s’ignorent) :
        consulter d’urgence les PPR régionaux, notamment PPRI et se documenter sur les catastrophes historiques : Valon (Italie, risques avérés 1900 morts) Fréjus (400 morts, les articles WEB les plus détaillées & polémiques mettant en lumière les manquements les plus manifestes au niveau des études préalables, le risque bravé lors des crues ayant provoqué la rupture de l’ancrage sur une partie friable, des soupçons de corruption concernant les édiles locaux ne sont à ce jour plus disponibles)

        nb : la retenue de Serre-Ponson représente le risque majeur - au plan national- en la matière (l’onde de subversion initiale provoquerait de surcroit la rupture de tous les barrages situés en aval)
        Il est à noter que ce risque majeur a été engagé il y a qqes années lors d’un épisode de débordement du lac, fait connu et relaté par divers témoins, par dessus sa structure dite barrage masse, ceci en raison de divers facteurs : pluies abondantes, débit de décharge inadapté, absence de surveillance et probablement faute lourde à divers niveaux.

        Les surcharges et surverses constituent, avec les évènements sismiques et les erreurs ou négligences relatives à géologie du site, les causes principales des ruptures de barrages recensées.



      • pemile pemile 28 février 2018 10:29

        @egos "La filière nucléaire s’avère, à l’exception de la problématique du traitement des déchets, sous contrôle en raison de la qualité des équipes d’ingénieurs et techniciens ayant participé à leur conception, réalisation, exploitation et maintenance."

        Pas pour les soudures sur l’EPR de Flamamville !

        La généralisation de la sous traitance a plus que démontré la baisse de qualité de réalisation dans la plupart des domaines. smiley


      • CN46400 CN46400 28 février 2018 17:48

        @egos

        Malpasset et tunnel du Mont Blanc n’ont rien à voir avec la production électrique...


      • egos 28 février 2018 18:42

        @CN46400


        Le rappel de ces catastrophes est aussi celui des responsabilités non assumées de l’Etat, 
        de son absence de neutralité, du jeu des influences, arbitrages et de la corruption, réelle ou apparentée.
        Le tout parachevé, au terme d’une interminable procédure judiciaire -dont l’expérience nous a appris quelles pouvaient en être les bénéfices et bénéficiaires- par de véritables dénis de justice.

        La Société d’Exploitation du Tunnel du Mont Blanc pourvoyait les anciens 1ers ministres (Barre à coup sur, Balladur) en confortables parachutes dorés (Présidence, salaire évoqué à l’époque de la tragédie 1 MFF/an),
        une partie de cette somme aurait été dédiée à la sécurité, le drame aurait peut être été évité.

        Qqes semaines avant l’incendie meurtrier, les services de sécurité et pompiers organisèrent des mouvements de grève pour dénoncer manquements et lacunes des dispositifs de secours incendie, & les insuffisances de crédit notoires et notables. 
        ils furent délogés par la cpnie CRS du coin.

        N’ayant aucun préjugé envers les croyants, et si selon leurs vœux un delà leur est destiné, j’imaginerai sans peine ou difficulté que Raymond aille griller en enfer.

        Idem Malpasset, le géologue recruté aux fins d’expertise des parois d’ancrage de la structure livra un rapport sans appel, roche friable, fragile, inexploitable, 
        il conseillait de déplacer l’ouvrage de qqs centaines de mètres. en amont
        Suite à quoi Il fut révoqué, son rapport finit enterré, de même que les qqs 420 victimes recensées.

        Rappelons également que dans les heures précédant la rupture, nombre de facteurs d’alerte annonçant (cote d’alerte dépassée, fuites sous la base de la structure ainsi que latérales) avec quasi certitude la rupture de l’ouvrage.

        La décision de renoncer à des délestages préventifs (et curatifs) fut prise afin de protéger les travaux de réalisation d’un ouvrage de l’A8 en cours liant tous les acteurs de la tragédie Malpasset , du sommet à la base d’un ordre (les régions et leur baronnies) quasi féodal.

        La aussi, les enjeux financiers et selon les usages en cours les de vin généreusement promis distribués aux potentats locaux a prévalu sur la sécurité des administrés.



      • egos 28 février 2018 21:33

        @pemile


        Sous traitance ou spécialisation des filières, en fait tt dépend de la sélection et qualification des entreprises, des protocoles de contrôle, effectifs en ce qui concerne le cas retenu.
        A défaut d’expertise reconnue en science des matériaux, il appartient aux spécialistes de se prononcer sur l’habilitation des entreprises et la nature du ou des vices de fabrication.
         La question parait à ce jour réglée.

        Remarques :

        - la sous-traitance joue un rôle non négligeable dans de nombreux secteurs (informatique, télécoms, nucléaire, construction navale, génie civil, aéronautique, textile, ameublement etc..) il est hasardeux d’en tirer des conclusions par trop générales la qualité est au rdv là ou elle s’avère incontournable.

        - le recours à ls sous traitance est un état de fait depuis l’origine du nucléaire et + généralement la production l’énergie : cuves, turbo machines, automatismes, électro-mécanique etc.

        - la fragmentation de la filière nucléaire résulte du démantèlement de Framatome (faillite) au cours des années 70.

        Les cuves sont produites par une unité (forge de grande capacité) du Creusot (ou des environs) issue du démantèlement de Framatome dotée d’équipements vétustes mais uniques,
        spécialisée dans la réalisation de cuves haute pression pour le nucléaire et l’industrie pétrolière-chimique.

      • pemile pemile 28 février 2018 21:43

        @egos « La question parait à ce jour réglée. »

        La question des soudures à Flamanville, vous êtes sûr ? Des sources EDF/ASN ?


      • baldis30 1er mars 2018 10:10

        @generation désenchantée

        bonjour,
        cela va de la rupture de barrage, au mouvement de terrain catastrophique ( Vajont )n à la rupture e digues ( basses chutes), ouverture intempestives de vannes dans une installation comme celle présentée en photo(*), à l’incident qui dégénère ( ruptures de conduites forcées ou anomalies graves au niveau des turbines), ou incendie d’origine électrique en usine ou en galerie....

        (*) mais non cela ne s’est jamais produit par percussion probablement lors d’une inondation récente ... jamais produit, jamais produit ....


      • baldis30 4 mars 2018 20:29

        @generation désenchantée
        bonsoir,

         et en grand le Vajont ... plus de 22à0 morts en Italie ... et là la cupidité est en cause ! ( voir le livre de Tina Merlin Come si costruisce una catastrofe).

        Qu’il y ait eu un problème géologique c’est certain que celui-ci ait été

        a) négligé à la construction ( voisinage d’un mont dénommé : Monte Tocco : Mont fou ) et ensuite ignoré pour des raisons de profit immédiat

        b) amplifié par des manœuvres complétement dingues du niveau de l’eau . Si cela ne s’était pas effondré c’était revoir tout ce que l’on sait des mouvements de terrain ... TOUT !


      • raymond 2 27 février 2018 20:16

        Bien évidement vos précision sont intéressantes et il y a encore un potentiel important qui pourrait être utilisé.Mais le point gravissime c’est la privatisation de cette source d’électricité qui joue un rôle essentiel de régulation du réseau. Effectivement 25 GW de puissance pour réguler c’est énorme. Vendre les bijoux de famille au privé sous ce prétexte pourri de concurrence libre et non faussé c’est absolument scandaleux.


        • le crocodile 28 février 2018 07:23

          @raymond 2
          N´oublions pas que les ordres de tout privatiser viennent directement des technocrates de Bruxelles , TOUS ou presque , corrompus par les lobbys .


        • Croa Croa 28 février 2018 17:14

          À raymond 2,
          Les 25GW comprennent les centrales au fil de l’eau, peu utilisables pour la régulation. Ce sont les centrales de montagne, activables immédiatement et suivant la demande, qui servent à réguler le réseau.
          Enlèves un bon tiers à tes 25GW, voire plus certainement.


        • biquet biquet 4 mars 2018 10:51

          @raymond 2
          Ce n’est pas si simple. Parmi les candidats à la reprise des barrages, il y a l’entreprise norvégienne Stratkraft. Stratkraft est une entreprise de production d’électricité d’origine hydraulique, elle est détenue à 100 % par l’Etat norvégien. 98,5 % de la production d’électricité de la Norvège est d’origine hydroélectrique, c’est à dire que Stratkraft fournit 98,5 % de l’électricité en Norvège. Autrement dit on ouvre à la concurrence à une entreprise qui n’en n’a pas (mais qui fait preuve de sérieux).
          Idem pour la Suède, qui est pourtant dans l’UE. En Suède, c’est une seule société, détenue à 100 % par l’Etat (et non 80 % pour EDF) qui fournit l’Electricité. En revanche cette société s’est établie en Allemagne où la concurrence est libre.
          On s’aperçoit que la libre concurrence dictée par Bruxelles est une vaste foutaise.


        • baldis30 4 mars 2018 20:34

          @Croa
          bonsoir,

          mais malgré tout faut-il encore les raccorder en respectant les données électrotechniques en matière de Pcc et de réactif ... meuh oui facile à dire ...

          de plus trouver 25 GW de puissance supplémentaire ... waf ....waf .... hormis le barrage des Îles Chausey qui nécessiterait 12 GW de puissance nucléaire associée pour fournir le réactif et la Pcc..

           je sais ... de géniaux petits inventeurs écrasés par EDF ont trouvé les clés du problème ... Attendons les dépôts de plus cachetés à l’Académie des Sciences ...


        • Doume65 27 février 2018 22:01

          « Un gain de production qui correspond à la consommation d’une ville de 230.000 foyers. »
          Bonjour.
          Vous avez dû ajouter un zéro, car EDF annonce environ 10 fois moins


          • waymel bernard waymel bernard 27 février 2018 22:53

            Conformément aux dispositions européennes, la protection des cours d’eau classés en liste 1 fait que « deux tiers du potentiel [hydroélectrique] est bloqué par ces réglementations environnementales » nous dit-on. Combien de projets industriels sont-ils retardés voire bloqués par la bureaucratie appliquant servilement des réglementations stupides décidées à Bruxelles.
            Rappelons que la France versera cette année plus de 20 milliards d’euros au budget européen alors que son propre budget est déficitaire de 84 milliards d’euros.


            • joletaxi 27 février 2018 23:28

              Tous les arguments que vous développez sont fondés, et incontestables, mais vous passez sous silence la cause principale de la « faillite » du secteur hydraulique, déjà constatée en Allemagne( les sites en Allemagne, privés, sont en vente,les acteurs majeurs du secteur tentent de s’en débarrasser ), à savoir l’irruption aléatoire de puissances en provenance de l’éolien et du solaire.

              En effet, dans son plan de marche ,ce genre d’usines trouve sa rentabilité en permettant le lissage de la production sur un nombre provisionnel d’heures de production statistiquement établi , aux prix prévus pour ce genre de production, soit une recette raisonnablement estimée permettant la rentabilité finale.
              Dans le schéma qui avait été jusqu’ici de règle, le régulateur établissait la veille de chaque jour une répartition de production de puissance, et les producteurs proposaient et s’engageaient à une certaine puissance à fournir, ou à maintenir en réserve disponible à tout appel du réseau
              Mais tous ces plans sont maintenant obsolètes, car à tout moment arrivent sur le marché des puissances à des prix dérisoires, voire négatifs,injectées obligatoirement sur le réseau, achetés d’ailleurs à un prix contractuel avantageux.
              Dans cette configuration, ces usines ne peuvent respecter leur plan « comptable » et sont toutes en quasi faillites.
              Notez également que les usines STP,ont pratiquement toutes été construites pour « balancer » le nucléaire, execice qui leur permettait d’être rentables.
              Dans la situation actuelle, plus personne ne se risquera à financer ce genre d’usine, sinon, à percevoir des subventions.
              Mais tout le secteur est en ruine financière,et avec la fin du boulevard d’avantages consentis aux renouvelables, même celui-ci est en grade « précarité »
              Idéologie et entreprise ne font jamais bon ménage,et au final, c’est le con.. sommateur et le con... tribuable qui payera l’addition... rien que pour l’Allemagne, s’ils vont au bout de la folie, on parle de 1.000 milliards


              • biquet biquet 4 mars 2018 11:03

                @joletaxi
                Vous avez à la fois raison et tord. Tord, car l’hydraulique est prioritaire sur le nuc et les TAC, et l’hydraulique, malgré un fort investissement de départ reste l’énergie la moins chère. Raison, pour la régulation de la production. Vouloir vendre l’électricité comme un kilo de tomate en la livrant aux lois du marché à un instant T (on parle pas de jour mais de minute) est une abération. En plus avec la loi Nome, EDF est obligé de vendre 25 % de l’électricité qu’elle produit à perte, à des sociétés qui se contentent uniquement de faire de la facturation.


              • Jean Roque Jean Roque 28 février 2018 07:38

                La France est équipée à plus de 90% en hydraulique, le reste c’est des projets merdiques.
                La privatisation va faire tomber la pluie ?
                Comme les autoroutes, privatisation, une bonne affaire pour la féodalité capitaliste mondialiste.


                • baldis30 4 mars 2018 20:37

                  @Jean Roque
                  bonsoir,

                  « projets merdiques. »

                  Ô que oui !


                • nono le simplet 28 février 2018 08:47

                  pas besoin de vouloir faire de nouveaux grands barrages pour développer l’hydraulique 

                  il existe plein de solutions de mini, micro ou pico centrales, au fil de l’eau, à tourbillon ...
                  et les petits ruisseaux font les grandes rivières ... 

                  • Alren Alren 28 février 2018 12:57

                    @nono le simplet

                    Pour un particulier isolé, qui dispose d’un mini torrent près de chez lui, la production d’électricité hydraulique est bien plus sûre et rentable que le solaire ou pire l’éolienne personnelle.

                    Le problème du coût de l’entretien devrait être résolu par une standardisation du matériel faisant appel à des matériaux inaltérables genre acier inox et résine.
                    Malheureusement ce n’est pas le cas actuellement. Il y a là une niche pour une start up devenant usine avec des aides publiques.


                  • Alren Alren 28 février 2018 13:06

                    @Alren

                     En y réfléchissant, je pense qu’on pourrait remplacer l’alternateur entraîné par la turbine par un compresseur Sterling qui fournirait directement de l’eau chaude par une conduite isolée, à la maison, eau chaude sanitaire et appoint de chauffage.

                    L’été, il pourrait fournir de l’eau refroidie par rafraîchir la maison, étant inversible.


                  • baldis30 4 mars 2018 20:39

                    @nono le simplet

                    meuh oui meuh oui meuh oui

                    comme disent les vaches en ajoutant leurs urines dans les cours d’eau pour augmenter le débit !

                    Vous avez l’air de connaître l’hydrologie comme moi le swahili ! Ah je sais derrière chez vous il y a un génial hydrologue successeur de Maurice Pardé et de bien d’autres pour tout démontrer ..


                  • JC_Lavau JC_Lavau 4 mars 2018 20:50

                    @Alren. Un très léger détail ne t’effleure pas : l’érosion des aubes de turbine, notamment de leur bord d’attaque. Tu dois avoir prévu dès le départ les moyens de levage, et d’échange.

                    Quant à savoir si on peut recharger à l’arc, je ne m’y risque pas. Ce qui était valide pour une usine d’extrudeuse, est des plus hasardeux pour rétablir un profil hydraulique.

                    Tiens au fait, les militantes féminazies ne réclament pas de parité féminine dans le soudage... Etrange !

                  • zygzornifle zygzornifle 28 février 2018 09:39

                    Avec tous les malheureux qu’il y a et ceux a venir on pourrait installer des petits systèmes hydroélectrique sous leurs yeux pour faire de l’électricité avec la coulée des larmes ......


                    • baldis30 4 mars 2018 20:42

                      @zygzornifle
                      bonsoir,

                      « avec la coulée des larmes ...... »

                       Auriez-vous oublié par pure négligence l’urine des vaches compatissantes regardant les ruisseaux à sec et contribuant ainsi à la fourniture de ressources renouvelables ... votre oubli est désolant  smiley


                    • Esprit Critique 28 février 2018 16:33

                      Le prix de l’électricité aurait baissé de 30% depuis 2010 !?

                      Vous pouvez expliciter ?

                      Merci.


                      • biquet biquet 4 mars 2018 11:27

                        Jusqu’à présent, les 3 articles que j’ai réussi à publier sur agoravox, sont extrait du blog de Sauve Béranger et concerne l’Energie. Tous autres, dont celui-ci, sont refusés ; c’est à se demander s’il n’y a pas du parti pris au niveau de la modération.


                        • Christian 4 mars 2018 17:28

                          Je vois qu’en France comme en Suisse on rêve on rêve..On va y aller avec l’éolien et le solaire et basta pour l’hydraulique et le nucléaire. Évidemment c’est facile de rêver du moment que la quasi totalité de l’électricité qui nous berce toute la journée provient du nucléaire, de l’hydraulique et..du charbon, avec des compléments météorologiques solaires et éolien, donc dépendant des trois nommés plus hauts ou...du stockage.

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