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Accueil du site > Actualités > Environnement > Les huileux, la bagnole et le CO2

Les huileux, la bagnole et le CO2

Le jour ou j’ai comparé les bilans carbones du pétrole, des agrocarburants industriels et de l’huile...

 
Au départ il y a un film www.leshuileux-lefilm.org ou j’ai été rencontrer ceux qui roulent à l’huile de friture. Et là tout de suite je voudrais vous faire part d’un sujet qui me tient à cœur. Vous savez, quand on a l’impression d’avoir compris quelque chose et qu’on veut diffuser sa trouvaille… alors j’essaie agoravox !
 
Un des points qui mérite quelques explications c’est le bilan en terme de CO2 de la carburation d’une bagnole. Et dans le cas qui nous intéresse : la comparaison entre rouler au gasoil et rouler à l’huile. Attention faut suivre, c’est pas toujours simple.
 
Prêt ? C’est parti .
Donc le CO2 est un principaux responsables du réchauffement de la planète, on est d’accord ?
On en parle de plus en plus et tout le monde est concerné du matin au soir …
 
Mais savez-vous vraiment combien vous cramez de CO2 avec votre jolie voiture ?
 
C’est marrant car depuis quelques temps, je m’amuse à poser cette question autour de moi. Résultat : un seul gars a bien estimé sa production de CO2 et la très grande majorité sous estiment d’au moins 100 fois leur consommation !
 
Toujours avec moi pour l’explication ? Il y a des chiffres mais je vais y aller tranquillement…
 
Les vendeurs de voiture sont malins et quand ils parlent des émissions de CO2, ils s’expriment en grammes par kilomètre, ça fait pas beaucoup quelques grammes… Ainsi donc pour mon Espace Renault, j’émets environ 200 grammes de CO2 par kilomètre parcouru. Et en roulant avec la totalité d’un plein ? Qu’en pensez-vous ?
En général j’ai des réponses qui oscillent autour de 2 ou 3 kilos…
 
Et bien, tenez vous bien, sur un plein qui va me permettre de faire environ 1000 km, par la magie de la multiplication, on arrive bien à 200 kilos et c’est énorme ! Pour l’image, c’est comme si je sortais de mon coffre quinze bouteilles de butagaz remplies de CO2…si, si !
 
Quand je roule au gasoil ( ou à l’essence c’est pareil ), je libère un CO2 fossile que la nature a mis plusieurs millions d’années à stocker sous forme de pétrole. En un instant, en brûlant de l’air et du carburant, ma voiture se comporte comme une véritable usine à libérer du CO2 fossile, 200 kilos pour un plein donc.
 
Ça donne a réfléchir sur notre genre humain visionnaire qui en l’espace de 150 ans va réussir à remettre à l’atmosphère tout le CO2 que la terre a mis si longtemps à capter sous forme de pétrole. Géologiquement , on est en train de craquer l’allumette. Je sais pas vous mais moi c’est le genre de constat qui me donne envie de changer les choses.
 
Bon et quand je roule à l’huile, c’est mieux ? Ben en fait il y a polémique mais je suis convaincu que c’est mieux ! En tout cas du point de vue du CO2, il n’y a pas photo !
 
Toujours là ? alors voici l’explication …
 
Quand je roule à l’huile, je libère la même quantité de CO2 qu’à l’essence ou au gasoil. Pareil exactement, les mêmes 200 kilos… La grande différence c’est que je libère un CO2 qui vient d’une plante ( colza ou tournesol ) et que l’année d’après le colza repousse et re absorbe alors du CO2 via sa photosynthèse !
 
D’où l’expression d’énergie renouvelable. Mais là, Attention ! Car j’utilise le même argumentaire que les agrocarburants industriels. Un raccourci simpliste consiste à dire : la plante repousse et re absorbe tout le CO2 que j’ai émis en roulant… C’est faux !!! Pour faire un bilan complet, il faut bien sûr intégrer dans le calcul l’ensemble du processus qui me permet de carburer à l’huile : Tracteur, moissonneuse, engrais , pressage, etc .
 
Et dans le cas des agrocarburants industriels, il faut ici rajouter le bilan de toutes les transformations chimiques. Pour le diester par exemple, il s’agit d’estérifier de l’huile végétale en la faisant réagir avec du méthanol, une vacherie de produit. Ah j’oubliais ! il y aussi l’hexane ( gaz à puissant effet de serre ) qui permet par lessivage de tirer de la graine jusqu’à sa dernière goutte d’huile. Dans cette filière c’est le grand capital qui s’exprime à fond, process ultramoderne et rentabilité maximum. Mais revenons à nos moutons…
 
Pour finir ce bilan complet de la plante à la roue, il faut également prendre en compte l’énergie dépensée pour le transport du carburant jusqu’au réservoir… Au final la comparaison pétrole / huile est largement en faveur de l’huile. Intuitivement c’est facile à imaginer : Si on pense à la gigantesque machinerie qu’il a fallu pour amener le gasoil ou l’essence jusqu’aux réservoirs, ça fait une sacré dose d’énergie et de pollutions diverses : de la prospection à l’extraction, au raffinage en passant par le transport, le bilan du gasoil est juste catastrophique.
 
On parle ici de rendement énergétique. Prêt pour la définition ?
 
Le rendement énergétique est le rapport entre l’énergie récupérée au final et l’énergie qu’il a fallu dépenser lors de sa production. En gros : Combien il a fallu de litres de pétrole pour qu’un litre de gasoil soit disponible à la pompe ?
 
Eh bien pour le gasoil c’est 0.913. J’explique : pour que j’ai 0,9 litre de gasoil disponible à la pompe chez Total, il a fallu que le gentil pétrolier en dépense 1 litre en amont. En y venant par hasard, pensez-y la prochaine fois que vous allez décrocher le pistolet…
 
Evidemment cette énergie nécessaire pour amener le gasoil au réservoir, il faut la rajouter au bilan carbone. Vous vous souvenez, pour mon Espace Renault c’était 200 kilos de CO2 cramés pour un plein. Et bien si je fais un bilan complet, ça serait plutôt 420 kilos au final ! Waou…soit 32 bouteilles de butagaz, je sais ça devient hard… Bienvenu dans un monde qui fait n’importe quoi !
 
Ces histoires de bilans énergétiques, c’est pas simple et ça fait l’objet d’études complexes, souvent sujets à controverses sur les modes de calculs. L’agro business essayant ( comme c’est étonnant ! ) de maximiser les bénéfices environnementaux.
 
Alors au final , l’huile et le CO2 ?
Ce qui est sûr c’est que comme produit agricole non transformé chimiquement, l’huile présente un bien meilleur bilan CO2 que les agrocarburants industriels ( diester , E10) et certainement aussi que le pétrole …
 
De combien est l’économie de CO2 sur un plein, sincèrement je ne sais pas exactement … Eh oui tout ça pour ça !
Pour ceux qui veulent s’amuser à faire le calcul : le rendement énergétique de l’huile c’est environ 5. ( pour que j’ai 5 litres à incorporer dans mon réservoir, il a fallu 1 litres d’huile ..)
 
A la louche je dirais qu’on doit économiser à peu près la moitié de CO2 à la planète…Pour ma bagnole , ça nous ramène à 200 kilos au mieux de 420, mais c’est un avis non expert !
 
Voili voilou , vous en voulez encore ?
Je vous conseille les travaux de l’excellent Patrick Sadones qui a fait sur ces questions un travail remarquable. Faut un peu s’accrocher mais ça vaut le détour.
www.rac-f.org/IMG/pdf/Agrocarburants_Synthese_EDEN_Decembre_2006.pdf
 
Allez faites tout bien ( à vélo )
Et à bientôt
mat

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15 réactions à cet article    


  • sobriquet 12 mai 2009 15:42

    Quel enthousiasme !

    J’ai une grosse réserve sur l’interprétation du rendement énergétique : à vous lire, j’ai l’impression qu’il a fallu brûler 1 litre de gazoil pour en mettre 0,9 à la pompe. Or, si je ne me trompe pas, et si ce rendement est juste, il a juste fallu brûler 0,1 litre de gazoil pour ce résultat. Ainsi, le rendement vaut 0,9/(0,9 + 0,1) = 0,9. Mais c’est peut-être ce que vous vouliez dire ?

    Pour le reste, si l’huile de friture présente un meilleur bilan carbone que tout autre carburant, c’est surtout parce que l’on recycle ainsi une huile usagée. On aurait un bilan carbone aussi catastrophique qu’ailleurs si l’on roulait avec de l’huile de friture fraichement achetée en supermarché. De même, si cela vous incite à consommer plus de frites pour rouler davantage à l’huile, cela dégrade le bilan carbone, puisque ça augmente la consommation globale d’huile de friture neuve. Ce n’est donc pas une solution universelle :)

    Pour la fin, j’ai un gros doute aussi sur le calcul du rendement : s’il a fallu brûler un litre d’huile pour en incorporer 5 dans mon réservoir, le rendement ne devrait-il pas être de 5/(5+1) = 0,83 ?


    • mathurin mathurin 12 mai 2009 17:29

      Pour le rendement énergetique, c’est exactement ça : il a fallu utiliser 1 litre de gasoil pour que 0,9 litre soit disponible à la pompe. Il faut donc plus d’énergie pour produire du gasoil qu’il n’en fournit.

      OK ++ pour dire que l’huile n’est pas une solution universelle ! Loin de la même ... faut il pour autant l’abandonner ? Une multitudes de petites solutions, c’est peut être ça l’idée...


    • chourave 12 mai 2009 16:39
      Donc le CO2 est un principaux responsables du réchauffement de la planète, on est d’accord ?
      On en parle de plus en plus et tout le monde est concerné du matin au soir …

      Ca commence mal ; c’est pas parcequ’on en parle que c’est vrai.
      Les avis sont très très partagés à ce sujet. Il y a corrélation entre température et CO2 mais ce n’est pas pour cela que l’un est responsable de l’autre, le cycle du carbone est particuliièrement mal connu.

      Il n’y a pas de bon CO2 et du mauvais CO2, c’est pas parcque vous roulez à l’huile de friteuse que les plantes vont pousser plus vite. Le seul Pb est de savoir ou en sont les réserve de combustible fossile, la aussi les avis sont partagés, pour certains le Oil Pic est passé, pour d’autres il sera atteint dans 50 ans. Par contre si tout le monde se met à l’huile de friteuse, le Oil Pic de l’huile de friteuse aura lieu demain matin c’est donc une solution utramarginale, sans compter que les huiles usagées sont récupérées et servent de combustible dans les incinérateurs et centrales thermiques

      Donc soyons vigilant, ne regardons pas les choses par le petit bout de la lorgnette et roulons à Vélo.



      • kabreras kabreras 12 mai 2009 21:04

        Non, le problème n’est pas la, ce que l’auteur explique c’est d’où sort ce CO2 a la base :

        • pour le diesel c’est un CO2 fossile et donc qui peut etre stocké indéfiniment par la planete et compte 0
        • pour l’huile c’est un CO2 « vivant » CO2 > plante > CO2 > plante (en gros)
        Donc contrairement au diesel qui a un bilant positif (en terme d’augmentation de la masse de CO2 libre dans l’air) l’huile a un bilant neutre (en gros)

        Si tout le monde n’utilisait que de l’huile, celle ci venant d’un organisme vivant et a durée de vie limité il n’y aurai pas d’augmentation de CO2, le circuit tournant en cercle. Tandis que l’utilisation de l’utilisation de carburant fossile libère dans l’atmosphère un CO2 qui n’y est plus depuis des millions d’années.

        Quant aux avis partagés sur l’effet de serre du CO2 il n’existent que pour Claude Allègre.

        http://sensinterdit.over-blog.net/


      • jpeg 12 mai 2009 22:33

        et pour ceux qui crevent de faim ?


        • mathurin mathurin 13 mai 2009 09:18

          Je suis OK sur les dangers environnementaux et humains des agrocarburants industriels... Il y a à ce propos le bon bouquin de nicolino

          http://fabrice-nicolino.com/biocarburants/index.php

          là ou il se plante à mon sens c’est quand il met dans le même sac tous les agrocarburants, huile comprise. J’ai du mal avec les visions du monde manichéennes.

          L’huile carburant en France fait figure de petit poucet de l’histoire. C’est une solution portée pas des citoyens ( souvent écolos ) et qui a contre elle l’Etat, les pétroliers et les constructeurs automobiles.

          La vrai question c’est : Jusqu’ou l’huile peut être développée sans concurrencer l’alimentaire ? Pour moi, tant qu’on reste dans un circuit court et local , c’est bon.

          Par exemple l’agriculteur qui cultive son colza pour faire rouler son tracteur.
          Ou encore la récupération des huiles de fritures usagées des restaurateurs. En roulant avec un déchet , c’est tout bénéfs !

          Petit rappel : aujourd’hui Monsieur tout le monde roule déjà avec 7% de biocarburants dans son essence ou gazole... et pour le coup c’est du gros bussiness ni local, ni en circuit court ( Diester, E10 et Cie.. ) Là il y a de quoi demander des comptes sur une incorporation qui ne fait pas encore grand bruit...


          • grosha 13 mai 2009 11:30

            Je vous remercie pour cet article qui donne une approche individuelle à une culpabilité collective.

            Au-delà de la contestabilité éventuelle de vos chiffres, je voudrais simplement rester sur une évidence : 1 plein produit dans les 200kg de CO2, qui sortent de leur état stable de fossiles pour entrer à nouveau en activité au présent.
            Accessoirement je rappelle que le CO2 est une nourriture pour les plantes, ce qui est paradoxal dans un monde où la couverture végétale est en constante régression.

            Revenons à la voiture individuelle : Le C02 pèse 44gr par mole, 1 mole = 22,4 litres, donc nos 200kg deviennent en volume 200m3 de CO2 pur.

            Depuis 1850, la révolution industrielle s’est appuyée sur les énergies fossiles : charbon et pétrole.
            La crise actuelle prend des racines lointaines...

            Aussi, il est un autre chiffre concernant la voiture qui est bien caché et énorme (mément plus grave) : si l’usage à un cout environnemental qui pousse la population à une sorte de culpabilité partagée, personne ne parle jamais du cout de chaque voiture à sa construction, qui dépasse de loin toute les nuisances qu’elle pourra produire durant les 300.000km de sa durée de vie (optimiste !).
            C’est en terme de km3 de gaz, de terre et d’eau que se présente la facture...
            Pour chaque voiture...

            Pensez-y....

            Et, en cette période de crise économique, remercions ensemble les constructeurs, les pétroliers et les hommes politiques qui les soutiennent !

            Bonne continuation
            grosha


            • gregendre 13 mai 2009 11:52

              Bonjour,

              Je suis le coordinateur de l’association Roule ma frite 17 qui travaille sur ces questions dans l’île d’Oléron en Charente Maritime (17). Merci à Mat pour l’article, tous les points sont abordés. Avant d’aller plus loin, je tenais juste à rappeler que un grand grand monsieur qui a bcp bossé sur ces questions s’appelle Christophe Oudelin, il est à la base de Roule ma frite Marseille et c’est un peu le papa de ces questions.

              Concernant l’actualité autour de ces sujets et la problématiques/les polémiques entre gros, petits, industriels, associatifs, etc. il est évident que l’on touche un sujet sensible. Pas seulement car il s’agit d’énergie mais surtout, à mon sens, car l’on parle d’aménagement du territoire.

              En effet, à partir du moment où la production (industrielle si possible) est centralisée à un endroit donné et proposée dans des lieux déterminés, il est extrêmement facile d’assurer une traçabilité de la distribution et donc de garder une vision globale sur le marché. C’est vrai pour le nucléaire avec l’EPR et la THT, les terminaux pétroliers, etc.

              Relocalisation des centres énergétiques

              A l’inverse, ce que nous proposons et préconisons c’est justement l’éclatement de ce modèle pour régionaliser à la fois les centres de production énergétique (en maximisant si la possible la revalorisation de la biomasse présente sous forme de déchet végétal. On a vu plus haut l’intérêt du cycle carbone) mais également les initiatives permettant de réduire l’empreinte écologique des acteurs (circuits courts, achats groupés, isolation, etc.).

              Comme le dit fort justement Sobriquet à propos de l’huile de friture usagée recyclée ce n’est pas la solution universelle. Et pour deux raisons principales : I/ la solution universelle n’existe pas sauf à inventer demain l’électron propre (merci le marketing d’IBM sur les réseaux intelligents) et II/ seul l’élargissement du bouquet énergétique laissant une large part à l’efficacité pourra permettre de stabiliser voire (peut-être) réduire les émissions.


              L’huile de friture usagée est donc intéressante si elle est considérée comme un outil pédagogique doté d’un fort effet d’entraînement. Pour rendre hommage à nos amis de la grande distribution, il s’agit d’une tête de gondole : tout le monde mange des frites et quiconque a déjà dû trimballer de l’huile sait que c’est dégeulasse à manipuler. Enfin pas grand monde ne se déplace pas en voiture. Donc si d’une pierre trois coup on peut collecter, revaloriser et substituer aux produits hydrocarburés c’est tout bénéf. Alors, après, si l’on est capable de faire cela pour l’huile on peut se dire que l’on n’est peut-être pas moins con que les autres pour initier d’autres programmes de ce type comme le covoiturage par exemple, le retour à l’envoyeur pour les emballages, la revalorisation locale d’autres déchets, etc. Tout en proposant par exemple des animations d’éducation à l’environnement pour les scolaires ou du spectacle vivant dans les campings.

              De la friture dans les chiffres

              C’est simple, en France aujourd’hui et chaque année 170 000 tonnes d’huile de friture sont consommées par la restauration hors foyer selon la Fédération nationale des corps gras qui regroupe les producteurs d’oléagineux. Sur cette quantité, Veolia estime pouvoir traiter 60 000 tonnes dans son usine de Limay actuellement en fin de construction (22 millions d’euros d’investissement) dans le 78. D’autres acteurs industriels comme Sud Récupération sont également présents sur ce marché mais, au final, une large part du gisement n’est pas collecté.

              Mais pourquoi ? tout simplement car la collecte de proximité en porte à porte ne se fait pas. Chaque restaurateur doit amener son huile en déchetterie car les coûts de collecte proposés par ces mêmes Veolia (en fait sa filiale Ecogras) ou Sud Récupération sont trop onéreux. Certains pros ne jouent pas le jeux et hop le gisement disparaît via I/ la récupération dite « sauvage » (le pote du pote qui filtre dans son garage), II/ les canalisations (à tel point que l’Agence de l’eau lance des opérations pour limiter les rejets de Déchets Toxiques en Quantité Dispersée. Pour infos le coût d’utilisation de l’hydrocureur utilisé pour déboucher les tuyaux se chiffre en centaines d’euros), III/ les rejets en pleine nature (pour nous c’est ou la dune ou les marais). 

              Dans ce dernier cas le bilan environnemental est loin d’être fantastique. Bon comment on fait alors ? Pour Laurent Bromet, le directeur de la section biocarburant au sein de Veolia, « ce recyclage des huiles de fritures pourrait à terme représenter cinq à six pour cent de la production totale de biodiesel en France » (article complet sur http://www.enviro2b.com/environnement-actualite-developpement-durable/26271/article.html). En France, selon http://www.plateforme-biocarburants.ch/infos/eu-biodiesel.php, la production totale de biodiesel s’élevait en France à 982 millions de litres en 2007. Je vous laisse faire vos conclusions après quelques produits en croix pour vous donner une idée de la captivité du marché.

              Dis papa, c’est quand demain ?

              Nous, on s’est dit que l’on pouvait peut-être faire la même chose en plus simple en adoptant une démarche globale : travail de proximité auprès des professionnels des métiers de bouche, appui technique auprès de l’IFHVP, de Valagro, du CIRAD, etc. qui existent et ont pignon sur rue et test avec un petit train touristique local qui tourne au fuel domestique (www.le-ptit-train.com/).

              Ce qui suit est véridique. Une réunion a en ce sens été organisée le 13 octobre 2008 à Paris avec Mr Lemaire (chef du bureau nouveaux produits énergétiques), Mr Mouren (conseiller de Mr Borloo) et Mr Aubret (conseiller spécial de Mr Bussereau) pour mettre en place un protocole. Et bien il n’est toujours pas validé malgré des dizaines de relance. Le responsable la-dessus c’est Yves Lemaire.

              A mon avis cela ne sert à rien de brailler ou de traiter de fumier les uns ou les autres, etc. puisque de toute façon cette situation est un état de fait. Quelque soit le sujet, l’histoire se répète (le gros bien assis a pas envie de se faire emmerder par le petit qui voudrait faire différement). Bon là le problème c’est un peu l’urgence climatique et du coup c’est triste parce que, au final, on passe/perd/consacre beaucoup d’énergie pour la gestion plus que pour l’innovation et le développement. Surtout que, en plus, il y a des emplois à la clef …

              Enfin bref. Merci en tout cas d’avoir mis le débat sur la table.

              Salut,

              greg

                

               



              • Croa Croa 13 mai 2009 22:50

                Gregendre,

                Il ne faut pas copier-coller à partir de Word ou de OOWriter !

                Ton message
                 smiley est illisible  smiley


              • Internaute Internaute 13 mai 2009 13:57

                Comme j’aime bien comprendre de quoi il s’agit j’ai recherché les formules de combustion et suis tombé sur cette page qui explique exactement toute la chimie présentée dans l’article.

                http://www.chimix.com/an7/bts/mav62.htm

                Je partage le doute de sobriquet. Faut-il 1 litre de pétrole ou bien 1,9 litre de pétrole pour amener 1 litre d’essence à la pompe ? Si c’est 1 c’est extraordinaire car l’essence n’est qu’un distillat extrait du pétrole et je doute qu’on arrive à extraire 90% d’essence depuis le pétrole. Il y a aussi le souffre, les graisses, la parafine etc. Si Total y arrive on peut les féliciter.


                • x79y 13 mai 2009 16:53

                  Je ne crois pas qu’il y ai d’alternatives « rentables » aux énergies fossiles ou alors dans des conditions de travail pire qu’au 19 siècles, le pétrole est un miracle et quand il sera rare la planète présentera la note et la fera payer de gré ou de force.
                  Le pétrole subit d’innombrables transformations et il faudrait se rappeler que nous transformons également indirectement le pétrole en êtres humains (nourriture, engrais et cetera), le résultat mathématique qui va en résulter et la disparition d’au moins 5 milliards d’individus quand les ressources viendrons à manquer puisque la planète sans énergies fossiles ne peut pas nourrir plus de 1,5 milliards de personnes, remarquez que ce serait une bonne chose puisque moins de personne sur une surface comme la terre veut également dire plus de liberté.


                  • joletaxi 13 mai 2009 18:13

                    Donc le CO2 est un principaux responsables du réchauffement de la planète, on est d’accord ?
                    On en parle de plus en plus et tout le monde est concerné du matin au soir …

                    Votre assurance est désarmante.Vous auriez peut-être intérêt à justement commencer à en parler et à vous documenter.
                    Aucune, mais alors absolument aucune des prévisions, je devrais dire prédictions catastrophiques émises par le GIEC ne se trouvent confirmées par les observations les plus récentes.
                    Mieux, de plus en plus de scientifiques mettent même en doute les fondements de la théorie.Alors toute votre gesticulation autour des frites est bien sympathique mais n’a aucun sens, sinon celui d’éviter de payer les accises .
                    Je reste sidéré de constater à quel point toute cette « foutaise » de réchauffement climatique a réussi à s’implanter et à culpabiliser la population, au point que l’on arrive, sans broncher à considérer le CO2 comme un polluant, ce qui est le comble de l’imbécillité.

                    Vous devriez plutôt vous préoccuper de savoir comment vous allez vous chauffer à bon compte ce prochain hiver,car, si les cassandres de la nouvelle ère glaciaire avaient raison,avec toutes vos taxes et réglementations carbone,vous n’aurez même pas besoin de mettre votre thermostat sur 18,vous gèlerez ou vous serez ruiné.Et même s’il vous avez réussi à faire le plein de votre citerne avec cette saloperie de gasoil,les éoliennes se chargeront de déstabiliser le réseau électrique et il vous restera à pédaler pour espérer faire tourner votre chauffage.

                    Les seuls gagnants de cette « escroquerie » seront les petits malins qui auront investi dans l’économie verte,ou soi-disant verte,en pompant les subventions issues de vos impôts et les financiers du genre AlGore,et ses petits copains, qui se placent utilement pour gérer les bourses carbone.Madoff à côté de ça fera bientôt figure d’amateur(voyez comment se met en plce la nouvelle législation à ce sujet aux USA, c’est édifiant)

                    Moi, je fais les frites à la graisse de boeuf, je crains fort que mon bilan soit dsésastreux, mais franchement, je m’en tape.


                    • mathurin mathurin 14 mai 2009 16:32

                      Evidemment on va avoir du mal à être d’accord.
                      Vous remettez en cause le rôle de l’excès de CO2 dans le réchauffement climatique. Et même le réchauffement climatique si j’ai bien compris ? Je suis bien curieux de connaitre les études scientifiques dont vous parlez ....

                      Le dernière fois que j’ai entendu ces idées, elle venait de ce cher président américain qui a du mal avec les bretzels, vous savez celui qui est si copain avec les détenteurs de l’or noir.

                      Ceci dit votre graisse de boeuf, je suis preneur pour mon diesel...


                    • joletaxi 15 mai 2009 11:54

                      Vous êtes bien curieux...

                      Ceci indique que en réalité vous n’êtes pas curieux du tout et acceptez sans avoir le moindre doute une soi-disant vérité,assise sur un soi-disant consensus qui n’existe plus depuis belle lurette.
                      Je n’ai pour ma part aucune conviction en la matière:on peut aisément établir des corrélations graphiques pour appuyer une théorie.Dernièrement,on a même ,graphiques à l’appui,lié le RCA à l’évolution des tarifs postaux aux USA !
                      J’observe que les indicateurs du RCA tels que décrits par le GIEC ne vont pas dans le sens de la théorie,et qu’il serait peut-être temps de s’interroger si l’on ne fait pas fausse route,avant de graver dans le marbre des règles qui vont fortement influencer nos modes de vie ?Le protocole de Kyoto,qui a eu pour bénéfice certain de faire grimper notre note d’électricité, de cela au moins on peut en être sûr,n’a eu aucun effet sur l’évolution de la courbe d’émission de CO2.Les pays qui ont misé à fond sur les énergies renouvelables restent les plus gros émetteurs quoi qu’on en dise.Et les projets dans les cartons sont tout à fait irréalistes,compte tenu de nos technologies.
                      Vous voulez vous documenter ? Je peux vous adresser une liste de sites,on ne peut plus intéressants,dont par exemple celui de Pielke, qui a à mon sens l’attitude la plus pragmatique au sujet du RCA.Si après lecture, vous croyez toujours aux imprécations de AlGore et de sa clique, alors j’abandonne.Il sera plus difficile de vous faire réfléchir que de convaincre un protestant de revenir à la bonne religion,on en a brûlé assez pour cela

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mathurin

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