Les leçons d’un ouragan
Ces éléments devraient amener à réfléchir sur les risques menaçant les zones littorales du monde, dans les prochaines années et décennies, si comme il est actuellement prévu, le niveau général des mers s'élève d'1m ou davantage. Ce seront les régions les plus peuplées et les plus industrielles qui seront menacées, voire détruites. On ne voit guère comment, sauf dans certaines zones favorisées, l'on pourrait rehausser les digues à une hauteur suffisante pour protéger les installations. Pour bien faire, il faudrait aussi remonter les implantations de plusieurs mètres, ce qui signifierait souvent les déplacer vers l'intérieur de centaines de mètres ou kilomètres, avec des coûts que la plupart des économies ne pourront pas se permettre.
Par ailleurs, tout laisse penser que les phénomènes tempétueux seront de plus en plus fréquents et virulents. Concernant Sandy, certains experts se demandent si la différence de température entre eaux chaudes et eaux froides générant des dépressions n'a pas été accentuée, au niveau du Deep Southerly Return Flow du Gulf Stream le long des côtes américaines par une fonte anormale de la couverture glaciaire du Groenland. Il est trop tôt pour confirmer cette hypothèse, mais si des perturbations du Gulf Stream se confirmaient, notamment au niveau de la branche transatalntique du grand courant, dite du North Atantic Drift, qui alimente en eaux chaudes l'Europe occidentale, il pourrait en résulter pour les pays concernés le retour catastrophique d'un « petit âge glaciaire », paradoxal en période de réchauffement climatique global.
Ces évènements rendent de plus en plus nécessaires les efforts pour réduire ce réchauffement global. Mais tout montre aujourd'hui, avec une course accélérée aux énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), qu'il n'en sera rien. L'Amérique du Nord, qui s'inscrit en tête dans cette course, en sera donc aussi la première victime. De toutes façons, on peut prévoir que, même avec une diminution drastique de la production des gaz à effets de serre, l'hystérésis du mouvement actuel de réchauffement se prolongera jusqu'à la fin de ce siècle et au delà. D'où la nécessité d'envisager le pire, y compris au niveau des côtes européennes. Celles-ci ne sont pas sujettes à des tempêtes tropicales, mais les tempêtes dites du front polaire peuvent être aussi fortes et dévastatrices. D'où la nécessité de s'y préparer sans attendre.
Malheureusement les autorités nationales et celles de l'Union sont muettes sur ces sujets.
Ci-dessous notre hommage au trois-mats Bounty, qui a coulé avec pertes humaines (notamment le capitaine Robin Walbridge, 63 ans) au grand large du Cap Hatteras, dès les premières atteintes du cyclone. We received a distress call for Bounty at 1830 Sunday evening October 28th that the Ship lost power and the pumps were unable to keep up with the dewatering. At that time we immediately contacted the USCG for assistance. A C130 was sent to there position approximately 90 miles SE of Cape Hatteras. Sunday morning approximately 0400, the Captain ordered all hands to abandon ship. There were 16 Crew on board. The USCG dispatched helicopters to rescue the brave crew. At this time, 14 of the 16 crew members have been safely returned to land and are in good health. |
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