Mise en avant des abeilles… En dépit de toutes les autres espèces
Une fois encore, les articles fleurissent sur la rapide progression de l’extinction des abeilles, toujours en nous faisant croire que les causes sont inconnues, alors qu’il paraît, jour après jour, de plus en plus évident que la cause majeure s’appelle « pesticides », et que cette extermination ne s’arrêtera pas tant qu’on continuera à utiliser ces poisons.

Tout les ans, le même problème revient, les articles sur les conséquences ressurgissent sans que rien ne soit fait sur les causes, ou si peu, mais surtout, ce sont toujours les mêmes types d’articles, mettant en avant les abeilles, l’apiculture et, éventuellement, la fameuse citation qui nous dit que si les abeilles disparaissaient, l’humanité n’aurait plus que 10 ans à vivre, et ses dérivés. Quelle belle leçon de journalisme ! Ouah, les abeilles de cet hiver ont disparu à hauteur de 10, 20, 30, 40%, quel désastre ! Oui mais, désastre qui se répète depuis près de 20 ans maintenant, qui n’est traité médiatiquement que depuis 5 ans environ, alors que bien des apiculteurs avaient alertés les pouvoirs publics dès la première année, sans succès.
Ce cirque dure depuis 20 ans, et n’est toujours pas fini. Les pesticides sont peu à peu interdits, mais d’autres les remplacent aussitôt ou presque, et on est reparti pour un tour.
Plus grave : cette mise en avant sur les abeilles écrase les autres actualités sur le sujet… Il est probable qu’une majorité, pour ne pas dire intégralité des habitants sachent que les pesticides ont un impact négatif sur les abeilles, mais savez vous qu’ils en ont aussi sur les papillons, les bourdons, les autres pollinisateurs.. Mais aussi les oiseaux, les mammifères, les amphibiens… En réalité, toutes les espèces, tout les milieux sont concernés ! Ne mettre en lumière que l’activité apicole, éventuellement sur les conséquences économiques dues à la non pollinisation des fleurs, c’est ne montrer que l’arbre qui cache la forêt, et croire que cela ne touche que les bêbêtes qui ne nous concernent pas, c’est ne rien savoir de la nature… Tout est relié, et l’humanité, n’en déplaise à certain, fait parti de ce tout, fait parti de la nature. Polluer, détruire, empoisonner la nature, c’est se détruire, s’empoisonner et se polluer. Ce que vous manger dans vos assiettes, c’est quoi ? Ce sont ces champs inondés de pesticides. Ces poissons que vous mangez viennent des lacs et des rivières qui accueillent les résidus de pesticides qui se sont infiltrés avec l’eau, et la viande, issue des élevages intensifs ou les animaux (qui sont réduis à l’état d’objets-esclaves) sont bourrés de médicaments… Sans oublier leur nourriture, elle aussi aspergée de pesticides.
En finalité, notre santé est directement impliquée. Les pesticides ne concernent pas que les paysans ni les abeilles, mais sont un sujet grave, mondial, autant pour nos sociétés que pour l’environnement. Raison de plus de mettre à jour leurs dangers, et raison de plus pour les interdire tant qu’ils ne sont pas clairement établis comme sans dangers, principe de précaution oblige, et ce, de façon réellement neutre, et non pas par des résultats financés par les industries de pesticides elles même, ou validées par des services d’un Etat acheté par ces industries..
Pour des aliments sains, et une nature préservée, avant qu’il ne soit trop tard… Si ce n’est pasdéjà le cas.
10 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON