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Accueil du site > Actualités > Environnement > Quelle place pour les énergies renouvelables après 2020 ?

Quelle place pour les énergies renouvelables après 2020 ?

Au moment où ont lieu les derniers préparatifs de la COP21, les annonces pleuvent et s’opposent sur le futur du mix énergétique français. A quelques jours d’intervalle, l’Ademe a ainsi présenté un rapport sur une France 100% renouvelable en 2050, tandis que le PDG d’EDF a annoncé un vaste plan d’installation d’EPR « par paquet de deux  » entre 2030 et 2050. Dans ces conditions, difficile de se faire une idée sur le paysage énergétique français à longue échéance.

 La France bien partie pour 2020

Dans l’immédiat, la France est plutôt bien engagée pour atteindre les objectifs du paquet énergie-climat définis par l’Union européenne. Selon le panorama des énergies renouvelables que vient de présenter RTE, la France a déjà atteint son objectif de 2020 pour le développement du photovoltaïque (5 40 MW de capacité de production). Globalement, la France est en ligne pour accomplir 95,5% de son objectif en matière de renouvelables, grâce à la relance du marché de l’éolien onshore et offshore, après plusieurs années difficiles.

Dans ce contexte, la France est un hôte crédible pour accueillir la COP21 et colle aux objectifs déterminés au niveau communautaire.

2030 puis 2050

Les choses deviennent par contre plus compliquées lorsqu’on se pose la question : quelle trajectoire de développement des énergies renouvelables après 2020 ? Dans le cadre des négociations de la COP21, les pays européens ont adopté une position commune de réduire de 40% leurs émissions de gaz à effet de serre (par rapport à 1990) en 2030. Pour y parvenir, le but est d’atteindre une moyenne de 27% d’énergies renouvelables à l’échelle de l’Union européenne. C’est bien plus que les engagements des Etats-Unis et de la Chine, qui ne sont en réalité pas décidés à agir vigoureusement.

En fait, l’échéance de 2030 est surtout une étape intermédiaire, le temps que les technologies murissent. C’est notamment ce qu’il ressort du rapport de l’Ademe sur un mix 100% renouvelable en 2050. Au-delà, de la production elle-même, les renouvelables nécessitent de développer les capacités de stockage (batterie, STEP, volant d’inertie…), de pilotage (réseaux intelligents) et de maîtrise de la consommation (effacement diffus, compteurs communicants, domotique…). Il faudra également une forte adhésion de la population pour permettre la création de vastes champs d’éoliennes sur le territoire.

Cependant, cette France 100% renouvelable est loin d’être acquise. Le nucléaire peut en effet se targuer de participer à la réduction des émissions de CO2, même si un rapport du cabinet Wise Paris a récemment nuancé ce constat. EDF, le seul opérateur de centrales atomiques en France (Engie en gère en Belgique), a clairement indiqué que son plan sur la période 2030-2050 était un renouvellement complet du parc nucléaire, avec l’installation d’au moins une trentaine d’EPR NM. Côté renouvelable, l’énergéticien ne communique que sur son objectif 2030 de doubler son parc éolien et photovoltaïque (de 28 à 50 GW de capacité de production), mais… à l’échelle européenne.

Bien malin celui qui peut dire aujourd’hui à quoi ressemblera le mix énergétique français en 2050, tant les variables sont nombreuses. Première étape pour y voir plus clair : la négociation d’un accord lors de la COP21. En cas de succès, des objectifs ambitieux et contraignants constitueront un puissant accélérateur pour les énergies renouvelables au cours de la prochaine décennie. Ensuite, wait and see…


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4 réactions à cet article    


  • Enjeux Electriques Enjeux Electriques 30 octobre 2015 09:31

    Une coquille s’est glissée dans l’article : il ne faut pas lire 540 MW de photovoltaïque mais bien 5 400 MW.


    • Croa Croa 30 octobre 2015 23:18

      À Enjeux Electriques
      Soit 5,4 GW ce qui est pas mal en effet pour un début ! (Hydroélectricité environ 25 GW, nucléaire plus de 60 GW ; Notons toutefois qu’à puissance installée égale la production photovoltaïque est bien plus faible qu’avec les autres sources d’énergie car les conditions sont rarement optimales alors que les autres sources produisent facilement à fond.


    • gogoRat gogoRat 30 octobre 2015 21:55

       Ce sujet n’intéresse personne : nous sommes tous des experts en géostratégie politico-militaire,
      mais aucun de nous n’est concerné par les enjeux électriques !  smiley
       ( non ! ne me dites pas qu’il puisse se trouver plus de tabou ici qu’ailleurs ? )
       


      • JC_Lavau JC_Lavau 26 novembre 2015 11:17

        Militant forcené, cet auteur ne rêve que de contraindre son prochain à financer ses ruineuses lubies.
        Cette litanie permanente de « méchants gaz à effet de serre, méchant CO2, méchant réchauffement climatique, méchant électronucléaire, gentilles éoliennes, empreinte carbone, cent ou deux cents ans de résidence du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, terrifiante acidification des océans, etc... » est une escroquerie à l’échelle planétaire. Elle a un organe médiatique officiel : le Gang Intergouvernemental d’Escrocs Carbocentristes, ou en anglais l’Intergovernmental Pack of Carbocentrists Crooks.
        Elle a des chefs occultes : des fortunes pétrolières regroupées dans leur club du WWF : BP, Shell, la famille royale néerlandaise, la famille royale britannique, l’Aga Khan, ainsi que la famille Rockefeller, et quelques autres banksters. Et leur filiale médiatique : Pisse verte qui en échange est actionnaire de BP.

        Cet automne, il y a déjà eu des black-out en Grande Bretagne, et il y en aura de plus en plus cet hiver. Dans toute l’Europe il y aura des black-out cet hiver. Notamment chaque fois qu’il n’y aura pas de vent sur l’Europe. Avez-vous remarqué que même quand votre chaudière est approvisionnée en gaz ou en fioul, chaque fois que l’électricité est coupée, le circulateur est arrêté ? L’un des buts à court terme est de tuer un maximum de vieillards et de bébés. C’est pour la même raison que l’Ukraïne coupe au maximum l’électricité et au Donbass (et leur détruit le plus possible d’infrastructures publiques, dont les centrales et les usines de traitement de l’eau), et à la Crimée : tuer au maximum, sans difficulté.

        Le prince Philip, fondateur du WWF confiait rêver de se réincarner en virus mortel, pour tuer le plus possible de gens, surtout en Afrique et en Asie. Gentils philanthropes, que cette dictature du WWF-ariat !

        Ces banksters et pétroliers contrôlent pratiquement toute la presse et les media. Ils contrôlent l’OMM... Cela leur permet de dicter aux gouvernements les politiques énergétiques les plus absurdes et les plus ruineuses possibles, pour les rendre les plus faibles et les plus dépendants possible. Depuis les années trente, la famille Rockefeller a une stratégie planétaire, ce ne sont pas des petits débutants.

        Hollande, NKM, presque tous rivalisent dans l’obéissance à la dictature du WWF-ariat, et la trahison de leur propre pays. Haute trahison, pas seulement dans le domaine énergétique, comme nous le savons tous à présent... Ils sont tous nuls en sciences, mais inféodés aux U.S.A. à titre de « Young leaders », sans parler de ceux qui sont directement aux ordres de Tel Aviv...

        Fidèle petit caniche des milliardaires les plus féroces, l’auteur « enjeux électriques » vous jurera ses grands dieux qu’il est anticapitaliste, et que s’il se rend complice de leurs crimes de masse, c’est juste parce qu’il se prend pour « l’élite des citoyens conscients ».

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