Réchauffement arctique : qui a écrit cela, et quand ?
« L'Océan Arctique se réchauffe, les icebergs se font de plus en plus rares et dans certains endroits les phoques trouvent l'eau trop chaude. Tous les rapports pointent vers un changement radical des conditions climatiques et jusqu'à des températures inconnues jusqu'à présent dans la zone arctique. Des expéditions nous rapportent que pratiquement aucune glace n'a été vue au dessus d'une latitude de 81 degrés 29 minutes. D'énormes masse de glace ont été remplacées par des moraines de terre et des pierres tandis qu'en de nombreux endroits, des glaciers bien connus ont entièrement disparu. »
1922
Ce texte pourrait dater de la dernière décennie et figurer dans un rapport du Giec. En réalité il s’agit d’un extrait traduit du rapport météorologique de 1922, publié à l’époque par le Washington Post (image 1, cliquer pour agrandir). Dans la décennie 1920-1930 les glaces arctiques ont drastiquement diminué de surface. Il est déjà question de changement radical du climat. Il n’en sera rien et la banquise reprendra sa surface et son volume moyens jusqu’à récemment. D’ailleurs le Giec lui-même souligne dans son dernier rapport :
« En ce qui concerne l’étendue de la banquise antarctique, la brièveté de la période des relevés d’observation et les différences entre la variabilité simulée et observée empêchent de déterminer si l’augmentation observée depuis 1979 concorde avec la variabilité interne. La détermination des processus liés aux tendances et à la variabilité dans l’Antarctique et les eaux qui l’entourent reste complexe et plusieurs études se contredisent. En conclusion, le degré de confiance est faible en ce qui concerne la compréhension scientifique de l’augmentation observée de l’étendue de la banquise antarctique depuis 1979, du fait d’importantes différences entre les simulations relatives à la glace de mer à partir de modèles CMIP5, des explications scientifiques incomplètes et contradictoires sur les causes du changement et d’un degré de confiance faible dans les estimations de la variabilité interne ». (Rapport Giec p. 69)
L’image 2 illustre le volume des glaces annuelles en septembre. On voit que ce volume varie considérablement d’une année à l’autre. Sur une période plus longue, soit 35 ans, il y a une courbe descendante du volume des glaces arctiques de 1997 à 2007 environ, puis une phase en plateau. Côté températures de l’air, le plateau dure depuis ces 17 ans après 12 ans de poussée forte (de 1958 à 1997). Actuellement nous sommes toujours en régime de plateau des températures, le réchauffement étant en pause ou en arrêt. Et si l’année 2014 est annoncée comme la plus chaude depuis 1880, c’est qu’elle est encore dans cet effet de plateau et a pris un centième de degré en plus de celle de 1998.
2014
L’image 3 illustre deux sources de données : celles de la NOAA (National Climatic Data Center) et celui de la Nasa (Goddard Institute). On voit le peu de différence entre 1998 et 2014. Toutes ces années sont forcément plus chaudes que la référence 1960-1980, il n’y a rien d’extraordinaire à cela. Les données confirment donc bien que les températures mondiales ont cessé ce croître et connaissent une phase en plateau depuis près de 18 ans, alors que pendant ces 18 années nous avons rejeté dans l’atmosphère 40% environ du CO2 global rejeté depuis le début de l’ère industrielle.
Le rapport évoqué par le Giec entre concentration de CO2 dans l’atmosphère et hausse des températures semble d’être découplé. La réalité des observations montre que ce réchauffement suit la courbe la plus basse des projections du Giec, celle du réchauffement minimal, comme l’illustre l’image 4 : en noir l’observation réelle, en couleur différentes projections issues des modélisations virtuelles du Giec.
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