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Accueil du site > Actualités > Environnement > Taxe carbone : comment utiliser le magot ?

Taxe carbone : comment utiliser le magot ?

Un large consensus se dégage en France sur la nécessité d´un signal-prix pour orienter nos décisions micro ou macroéconomiques dans le sens d´une réduction des émissions de CO2. Le projet de contribution climat énergie ayant été mis sous la tutelle du dogme « à prélèvements obligatoires constants », ce sont les questions de la compensation et de la coexistence avec la TIPP qui dominent les débats.

L´idée de taxe carbone n´est pas nouvelle. A l´annonce de sa nomination comme président de la conférence d´experts des 2 et 3 juillet, Michel Rocard s´est plu à rappeler qu´elle avait été préconisée en 1989 par la mission effet de serre qu´il avait créée quand il était premier ministre. « Cela fait donc 20 ans que l´on en parle et on n´a pas osé parce que c´est une affaire énorme ».

Cela peut en effet devenir une affaire énorme si, à l´instar de la Suède, on en profite pour remettre à plat toute la fiscalité, dont il pointe l´incohérence actuelle : « La TIPP qui freine nos consommations de pétrole (ressource non renouvelable, importée en totalité et dont la consommation crée le changement de climat), ne représente que 3,5% de nos prélèvements obligatoires ; simultanément, la main d’œuvre qui est renouvelable, que nous n’importons pas et dont la sous utilisation coûte budgétairement très cher (sans parler de son coût social non monétarisé) sert d’assiette à 38% de nos prélèvements... »

Taxe carbone ou quotas d´émission négociables ?

Certains, dont Michel Rocard, voudraient faire la peau du système des quotas d´émissions et du marché de permis associé : un dispositif complexe, instable, et qui laisse une trop large place à la négociation et aux exemptions. Il vient d´être reconduit par l´UE dans le cadre du paquet climat énergie, visant une réduction de 20% des émissions de CO2 à l´horizon 2020[1], voire 30% si les autres pays s´engagent suffisamment à Copenhague. Les réalistes rappellent qu´en France ce système qui ne s´applique qu´aux gros émetteurs de CO2, production d´électricité et industrie lourde, ne couvre qu´environ un tiers des émissions. Ils prônent la coexistence entre les deux systèmes dont les domaines d´application sont différents. La Contribution climat énergie (CCE), elle, s´appliquera aux émissions dites diffuses des transports, du chauffage, de l´agriculture et des PME qui représentent les deux tiers du total. Pour celles-ci, les pays membres de l´UE gardent la liberté du choix des moyens. Seul l´objectif est fixé : -14% pour la France et l´Allemagne[2].

Faut-il affecter les recettes de la CCE ou les banaliser ?

Au taux de 32 €/tonne de CO2, les recettes de la Contribution climat-énergie devraient s´élever à 9 milliards d´euros la première année. C´est l´ordre de grandeur du trou à combler dans les finances locales suite à l´annonce par Nicolas Sarkozy de la suppression d´une part importante de la taxe professionnelle. Mais même si l´idée de saisir cette opportunité a été évoquée à plusieurs reprises, il semblerait qu´elle soit maintenant abandonnée.

CCE et TIPP : quelques ordres de grandeur

Pour commencer, la tonne de CO2 serait valorisée à 32 €, soit 9 centimes par litre de gazole.

A titre de comparaison, la TIPP (Taxe intérieure sur les produits pétroliers) est actuellement de 43 centimes par litre pour le gazole et 61 centimes pour le super.

Autre point d´ancrage, la CCE pèserait 17$ par baril en 2010, 52$ en 2020, à comparer au cours du pétrole brut qui a fluctué entre 35 et 145 $ en 2008-2009.

TIPP = Taxe intérieure sur les produits pétroliers
TICGN = Taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel
TICC = Taxe intérieure de consommation sur le charbon

 

Réformer la TIPP (Taxe intérieure sur les produits pétroliers), réduire les charges qui pèsent sur la main d´œuvre, distribuer un chèque vert, créer un fonds d´aide à la recherche et à l´investissement, aider les pays en voie de développement… Ce ne sont pas les idées qui manquent. Mais derrière leur foisonnement, on voit s´affronter deux conceptions qui semblent à première vue irréconciliables.
Les uns, dont le point de vue est représenté par Michel Taly, avocat fiscaliste, veulent sanctuariser les recettes de la CCE, arguant du fait que son objectif est particulier. Le fond autonome ainsi constitué serait mieux à même de servir la logique de la lutte contre le réchauffement.
Les autres veulent au contraire la verser au pot commun, insistant sur le fait que ce ne serait que le premier pas d´un indispensable verdissement de la fiscalité, rejoignant les remarques préalables de Michel Rocard.

Redistribuer ou aider ?

Cette problématique se décline sur le terrain de la compensation de la perte du pouvoir d´achat pour les ménages. Ainsi, dans la logique d´un fond bien identifié, la Fondation Nicolas Hulot propose de restituer aux ménages la totalité des 3.5 milliards de leur contribution sous forme d´une allocation universelle de 130 € par an. Ce mécanisme, qui n´enlève rien au caractère incitatif de la CCE, doit aider à faire passer une mesure a priori impopulaire, sans coût net pour la collectivité. Les riches qui consomment beaucoup d´énergie seraient perdants, les pauvres a priori gagnants. Dans la logique du pot commun, on se limiterait par contre à des mesures d´accompagnement pour aider les ménages les plus touchés, en particulier ceux qui habitent à la campagne ou dans de lointaines banlieues. Ceux-ci n´ont en effet, en tous cas à court terme, aucune alternative aux longs trajets en voiture ni les moyens de changer leur chauffage individuel, majoritairement au fioul.

La question se pose également pour les entreprises. Faut-il compenser les coûts supplémentaires induits par cette nouvelle taxe ? Celles qui ne sont pas exposées à la concurrence internationale peuvent la répercuter dans leurs prix et transmettre le signal prix aux consommateurs. Mais les autres ? L´idéal serait évidemment que tous les pays de l´Union européenne se rallient à la Suède, un des premiers pays à avoir institué une taxe carbone en 1991, comme l´a souhaité son premier ministre en prenant la présidence tournante de l´UE. En attendant, la solution la plus consensuelle consisterait à abaisser les charges sociales patronales de 0.5 points, un montant équivalent à la contribution des entreprises (5,2 milliard €). Même si cette compensation serait très inégalement partagée[3], elle aurait au moins le mérite, comme l´ont montré les modèles des économistes, de donner un coup de pouce au PIB. C´est le fameux deuxième dividende. La CCE serait ainsi doublement gagnante, pour l´environnement et pour l´économie.

Le CO2 uniquement ?

Le CO2 est le gaz qui contribue le plus à l´effet de serre. Du coup, on a tendance à oublier les autres. Mais il y a fort à parier que cet oubli soit politique, car le CH4 (méthane) et le N2O (oxyde nitreux) sont essentiellement liés à l´activité agricole et que le domaine est sensible. Quelques voix opiniâtres sont heureusement là pour rappeler qu´il serait possible et souhaitable de taxer les engrais, les têtes de bétail et les déchets agricoles.

Un autre sujet de discussion est le traitement de l´électricité. Sa production étant soumise aux quotas d´émissions, elle ne devrait logiquement pas être taxée. Mais si la taxe carbone a été rebaptisée "Contribution climat énergie", c´est aussi parce que certains souhaitent que toute énergie soit taxée, et en particulier l´électricité "made in France" qui émet peu de CO2. La Fondation Nicolas Hulot craint en effet que les français ne se replient trop massivement sur une électricité devenant de plus en plus compétitive par rapport au gaz et au pétrole. Si le prix de l´électricité augmente aussi, les utilisateurs seront incités à l´économiser.

Et maintenant ?

Michel Rocard devrait remettre son rapport au gouvernement le 24 juillet. Celui-ci inscrira-t-il le projet à la loi de finances 2010 ou attendra-t-il 2011, comme l´avait déclaré en juin Jean-Louis Borloo ? On le saura à la rentrée.

Pour en savoir plus

Le site officiel de la conférence d´experts : www.contributionclimatenergie.fr
Le rapport de la commission des finances du sénat sur la fiscalité environnementale
Deux débats méthodiques sur hyperdebat : Faut-il taxer le carbone ? et Contribution climat-énergie : quelles modalités ?
Deux sites de l´association TAxeCArbone : TACA et Arguments pour une écotaxe


[1] Par rapport à 1990

[2] Par rapport à 2005. Pour la totalité des émissions, diffuses ou non.

[3] Le transport routier recevrait en particulier beaucoup moins que ce qu´il contribuerait. Cela explique que la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) ait pris position contre la CCE.

Article publié par www.ouvertures.net (membre du réseau Infovox)

 
 

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26 réactions à cet article    


  • Pierrot Pierrot 20 juillet 2009 10:36

    Je pense qu’en plus des conseils en vue de réduire les dépenses d’énergies émettant du CO2, il est, hélas, nécessaire de « frapper » au portefeuille.

    Il conviendrait cependant d’épargner la taxe carbone pour les familles pauvres consommant peu d’équivalent CO2.

    Cette taxe a certainement aussi un objecif caché de frapper les importations de pays lointains : pas de fraises en hiver ...comme disait déjà Mitterrand et bien d’autres.


    • Eric Lombard Eric Lombard 20 juillet 2009 17:26

      @ Philippe Renève

      Je cite bien volontiers mes sources, mais je doute que cela suffise à vous convaincre.
      J’étais à la conférence d’experts présidée par Michel Rocard les 2 et 3 juillet 2009 à Paris. Cette conférence ouverte - il suffisait de s’inscrire sur le site internet officiel - a rassemblé environ 350 personnes. Des interventions présélectionnées à la tribune et de longues plages de parole à la salle. La seule véritable opposition au principe de la taxe carbone est venue de l’UFC-Que Choisir, et encore, l’association de consommateur a précisé dans la presse qu’elle s’y rallieraient si un chèque vert était distribué. Les syndicats représentés, CGT et CFDT, n’ont exprimé de réserves que sur les modalités prévues.
      Le site a également recueilli une cinquantaine de contributions écrites. Vous pouvez vérifier.

      Pour ce qui est de la compensation pour « les autres », ceux pour qui cette nouvelle taxe pèsera lourd dans le budget, j’ai l’impression que vous n’avez pas lu mon article (paragraphe « Redistribuer ou aider »), ni la presse qui en a abondamment parlé.


    • Croa Croa 20 juillet 2009 23:57

      « Il conviendrait cependant d’épargner la taxe carbone pour les familles pauvres consommant peu d’équivalent CO2. »

      « Epargner » non ! Mais compenser oui ! Par exemple par des allocations chauffage et trajet-travail, celles-ci couvrant ainsi le tout juste nécessaire (éventuellement au delà de la taxe car il s’agit là de compensations sociales se justifiant amplement.)


    • Le péripate Le péripate 20 juillet 2009 12:23

      Non, le CO2 n’est pas le gaz qui contribue le plus à l’effet de serre (c’est, et de très très loin la vapeur d’eau).
      Non, l’effet de serre n’a probablement jamais été la raison d’un quelconque changement climatique dans toute l’histoire de la planète.
      Oui, la taxe Carbone promet d’être une ressource immense pour les Etats (qui en ont bien besoin).
      Oui, limiter les émanations de Carbone permettra de maintenir durablement dans le sous développement les pays émergents.


      • Lapa Lapa 20 juillet 2009 14:04

        parfaitement résumé.

        sans oublier le grand marché carbone où les boîtes d’Al Gore et consorts spéculent sur le droit à polluer...


      • Eric Lombard Eric Lombard 20 juillet 2009 17:32

        @ Le péripathétique

        Le négationnisme climatique n’est pas interdit par la loi. Vous auriez tort de ne pas en profiter. Mais n’oubliez pas de redescendre de votre petit nuage avant qu’il ne s’évapore...


      • joletaxi 20 juillet 2009 18:42

        @ Le péripathétique

        Le négationnisme climatique n’est pas interdit par la loi. Vous auriez tort de ne pas en profiter. Mais n’oubliez pas de redescendre de votre petit nuage avant qu’il ne s’évapore...

        Comme Mr Jourdain, vous faites, sans le savoir,du moins le ton humoristique le laisse supposer,de la sciences.Comme vous le savez,ou peut-être pas, au vu de vos convictions,ce n’est pas le CO2 en lui-même qui,selon la théorie élevée en dogme,transformerait notre planète en barbecue,mais justement les rétroactions sur la vapeur d’eau.Le GIEC assume que cette rétroaction est positive,et que ce mécanisme conduirait à un « tipping point ».

        Or,il n’existe aucune modélisation de la couverture nuageuse,et une variation de 1% de celle-ci conduirait à une rétroaction négative.

        Vous voyez que votre plaisanterie sur le petit nuage est loin d’être anodine, nous sommes a coeur du problème.

        Il n’y a à ma connaissance,aucune explication compatible avec les théories du GIEC,à la baisse constatée ces dernières années de t° des mers,corroborée par la stagnation de l’élévation du niveau de celles-ci.Ni d’ailleurs à la baisse constatée des t° relevées par les satellites(la publication des autres graphiques provenant pourtant d’agences publiques tient de la fumisterie)

        Les t° moyennes relevées aux USA au mois de juin sont exactement au niveau des premières mesures satellite il y a 34 ans !

        AlGore l’a bien compris, il est urgent de tout faire pour sceller dans des accords internationaux ce pacte carbone, dont il attend de juteux profits(même s’il fait 12 ° en juillet ces prochaines années, je vous tiens le pari que l’on ne reviendra pas en arrière)

        Obama le grand sachem de couleur,après avoir déclaré que le CO2 pollue l’air que nous respirons,et l’eau que nous buvons, s’est associé avec les autres rigolos, pour régler le thermostat de la terre sur + 2 ° ;C’est à ce point absurde qu’il vaut mieux en rire

        http://www.objectifliberte.fr/2009/07/cabotinage-estival.html

        Mais comme vous le dites très justement,

        "Le créationnisme climatique n’est pas interdit par la loi.

        Sauf que cette plaisanterie va grandement rogner mon pouvoir d’acaht,et là je ne ris plus du tout


      • Le péripate Le péripate 20 juillet 2009 18:49

        @Eric Lombart
        Seriez vous favorable à une législation type « Gayssot » pour interdire ce que vous nommez « négationnisme climatique » ?


      • spirito 20 juillet 2009 22:45

        Dans le genre nimportnawak bienvenue. Les 3 plus gros polluants sont le CO2, le protoxyde d’azote (agriculture), et les alcanes et autres combustibles à base de carbone.
        Le seul cas où l’eau aggrave l’effet de serre est celui des avions, pourquoi ? Parce qu’ils volent à la limite entre la troposphère (plus proche) et la stratosphère (couche au-dessus), et c’est seulement dans cette dernière que la vapeur d’eau a un effet nocif.

        Quant au reste du commentaire, je crois que les différents scientifiques ont démontré depuis longtemps (1970 je crois avec le rapport du club de rome) que c’est complétement infondé.


      • Croa Croa 21 juillet 2009 00:09

        Péripate tu interprète très librement les lois de la physique !

        « c’est, et de très très loin la vapeur d’eau). » Oui, sauf qu’elle transforme l’énergie thermique supplémentaire essentiellement en énergie mécanique en raison des constantes. L’eau est surtout un transporteur d’énergie. En fait elle ferait plutôt tampon.


      • joletaxi 21 juillet 2009 11:15

        @spirito


        le CO2 un polluant ?depuis quand ?intéressez-vous au cycle du carbone.Sans CO2 pas de vie sur terre.
        La vapeur d’eau est au centre de la théorie du RCA,et représente + de 90 % de l’effet de serre.
        Sans accroissement de la vapeur d’eau initié par le CO2,le réchauffement se limiterait à - 0,5 c° pour un doublement de celui-ci.Or curieusement,les observations de ces récentes années ne confirment pas cette théorie.Au contraire, il semble que le vrai « thermostat » de la planète soit la couverture nuageuse,dont on ne sait pas grand chose, et que les modèles du GIEC ne prennent que très sommairement en compte.
        Intéressez vous aux travaux de Svensmark, j’ai la conviction que là se trouve la clé de tout le mécanisme.
        Hier, un astronaute déclarait:j’étais subjugué par le spectacle de la terre, de la blancheur étincelante des glaces... et de la couverture nuageuse 

      • Eric Lombard Eric Lombard 24 juillet 2009 14:21

        @ Le péripathétique

        vous jouez sur les mots ...

        Vous dites : « le CO2 n’est pas le gaz qui contribue le plus à l’effet de serre (c’est, et de très très loin la vapeur d’eau) ».

        C’est vrai, mais c’est faux en fait.

        La vapeur d’eau est bien le gaz qui contribue le plus à l’effet de serre, mais c’est le CO2 qui contribue le plus à l’augmentation de l’effet de serre !

        Contrairement au CO2 ajouté qui reste dans l’atmosphère pendant plusieurs siècles, la vapeur d’eau en excès se condense et quitte l’atmosphère sous forme de précipitations. Le problème avec le CO2 et d’autres gaz à effet de serre ajoutés par l’homme, c’est qu’ils restent longtemps dans l’atmosphère et qu’ils ont donc le temps de piéger beaucoup de chaleur près de la surface terrestre.
        Cependant, l’effet de serre lié à la vapeur d’eau est bien présent et tend à accroître le réchauffement produit par l’augmentation du CO2 : l’accroissement de température provoque une augmentation de l’évaporation à partir de océans et un stockage plus important dans l’atmosphère du fait de l’augmentation de la tension de vapeur saturante ; ce surcroît de vapeur d’eau atmosphérique induit un réchauffement additionnel. Les modèles tiennent évidemment compte de ce phénomène. Source


      • Jean Lasson 26 juillet 2009 15:51

        @ l’auteur,

        J’ai répondu à votre argument sous un autre article, sans réponse. Je retente donc ma chance ici en espérant une réponse à mes deux questions précise.

        Si vous êtes de bonne foi, alors je suis désolé de vous apprendre que vous vous êtes faits berner par des escrocs « scientifiques ». Et je vais vous le prouver ici même.

        Eric, vous citez une source classique, que je connais bien car on me l’a déjà opposée, qui est le petit manuel pour répondre aux sceptiques. Sachez que ce manuel est écrit par une personne qui est, elle, de totale mauvaise foi. Il contient une contre-vérité par ligne. Et ces mensonges sont faits sciemment. Je vais prendre deux questions en exemple.

        « Mais contrairement au CO2 ajouté qui reste dans l’atmosphère pendant plusieurs siècles, [...]

        Ainsi, le CO2 resterait dans l’atmosphère »plusieurs siècles« ? Je vous mets au défi de me citer une seule observation (publiée) qui le confirme. En revanche, je peux vous citer 36 études publiées, effectuées par une vingtaine d’équipes indépendantes, sur une trentaine d’années, par 6 méthodes différentes, qui toutes concluent que le CO2 reste dans l’atmosphère moins de 10 ans (moyenne des études = 7,7 ans). Les soi-disant scientifiques du GIEC ont tout bonnement inventé une valeur (50 à 200 ans) parce qu’elle les arrange. Voilà la »science« sur laquelle vous vous appuyez, sans le savoir, j’espère...

        De plus, tout le monde, même le GIEC, admet que la vapeur d’eau est le GES dominant dans l’atmosphère (elle y est en concentration dix fois plus élevée que le CO2). Pourquoi donc la vapeur d’eau est-elle absente du tableau récapitulant les différents »forçages« du dernier rapport du GIEC (AR4-2007, fig. 2.4, p. 39) ?

        Après avoir étudié la question et en approfondissant certains points, je vous affirme qu’il n’y a pas une seule observation, un seul fait qui confirme la théorie du RCA. Il existe, en revanche, des centaines d’observations indépendantes qui l’infirment. La théorie du RCA est tout simplement fausse. Le CO2 n’est pour rien dans un réchauffement modéré qui, de toute façon, a cessé depuis plusieurs années. Les océans perdent leur chaleur depuis 2003 (source).

        Pourquoi une telle escroquerie alors ? Allez voir cet article, bulle n° 6, et vous aurez la réponse. Il est clair que, si vous croyez de bonne foi au RCA, vous êtes les »idiots utiles" de Goldman Sachs, entre autres.


      • plancherDesVaches 20 juillet 2009 12:35

        Je ne suis pas inquiet : une taxe est toujours bien utilisée.

        Rappelez-vous la vignette auto qui devait soi-disant aider les vieux....
        Mais, bizarrement, les taxes alcool-tabac, croyez-vous qu’elles entrent dans le budget de la sécu... ??
        Le 1% logement pour les logements sociaux.... les logements sociaux, personne ne veut en construire. Ca rapporte pas assez.
        Nos recyclages tiens...Vous croyez que ça diminue nos impôts locaux... ???? Rien.
        (et en plus, on trie pour que 87% de nos « recyclables » soient incinérés)

        Ca me fait penser à Al Gore, ou je ne sais plus son nom... qui avait failli être élu face à Bush.
        Le gars fait des conférences dans le monde entier pour alerter sur le réchauffement et le gaz carbonique.
        Sauf que des écolos ricains ont bien constaté que sa trés grande propriété était remplie de lampadaires qui éclairaient le jardin la nuit comme en plein jour... Faites ce que je dis....

        Pipeau et hypocrisie générale.

        La « CCE » va se retrouver à alimenter les banques, les entreprises du CAC40 et la spéculation, rien d’autre.
        Et de nombreuses dépenses somptuaires d’un roi nommé Notre Président. Mais bon. Faut assurer l’image....


        • jymb 20 juillet 2009 13:26

          Lorsque l’on veut fabriquer un impôt nouveau, on fourmille d’imagination pour en expliquer le bien fondé, la justesse, la moralité, et surtout l’utilité manifeste avec un but précis ( « les radars sur la route serviront à financer les travaux d’amélioration d’infrastructure » : qui a vu disparaître un radar suite à travaux d’amélioration financés et effectués ? ) Ce faisant on flatte un petit groupe de pression que l’on s’empresse de mettre en avant comme l’image de l’opinion générale

          sitot l’impot décidé et quelques mois passés, son assiette augmente de manière subreptice (« ajustements ») et son produit devient de plus en plus opaque pour finir transparent : budget de l’état c’est à dire le tonneau des danaïdes de l’argent gaspillé, distribué en fêtes, commémorations, réceptions no limits (cf sommet France Afrique) associations de grande valeur sociale des copains etc

          Une seule chose est certaine, nous paierons jusqu’à la lie. Pour l’essence on va quand même réussir un exploit, aprés la TVA sur des taxes, on rajoute une nouvelle taxe : l’impôt est porté au cube. On a jamais fait mieux dans l’histoire du plumage.


          • Eric Lombard Eric Lombard 20 juillet 2009 17:55

            @ jymb

            Vous dites « sitot l’impot décidé et quelques mois passés, son assiette augmente de manière subreptic ».

            Le taux de la contribution climat énergie va augmenter d’environ 4% par an (32 €/tonne de CO2 au départ, 100 € en 2030, 150-350 € en 2050). Ca n’a rien de subreptice, c’est clair, c’est annoncé, et ça fait même partie de l’efficacité du système. L’objectif de la taxe carbone, c’est de nous inciter à nous bouger, avant que l’on bute sur l’obstacle.

            Il faut comprendre que même si le soufflé est provisoirement retombé, le prix du pétrole va de toute façon à nouveau augmenter.

            Question : vaut-il mieux anticiper, en incitant les français à consommer moins et garder l’argent pour nous, ou attendre que le marché le fasse à notre place et que l’argent aille dans la poche des pays producteurs de pétrole ?

            Relisez mon article du 28 janvier 2009 : l’idée de taxe carbone fait son chemin


          • jymb 20 juillet 2009 19:25

            Dans un univers administrativo-politique ou beaucoup trop de monde peut décider de taxer son prochain, à tous les niveaux d’organisation ( commune, communauté, département, état, région, europe... ) et étale pour ceci des prétextes aussi variés que fumeux toute nouvelle taxation est à priori une escroquerie et un scandale.
             
            Quand aux futures augmentations, si elles sont promises, elles existeront effectivement et seront même pulvérisés en fonction des besoins du moment.

            Quel que soit les discours sur le transfert d’impots les faits sont tétus, d’une année sur l’autre, aussi impossible que cela puise paraître, le taux de confiscation fiscal ne cesse d’augmenter, pauvre ou riche, bouclier ou pas, peu importe il faut faire cracher les mamelles, mêmes flétries.
            Cela rappelle les transferts de compétences de la délocalisation : d’un coté des recettes non transférées aux régions, de l’autre des gaspilleurs locaux pleins d’excellents prétextes pour justifier des dépenses inutiles et augmenter l’imposition..

            L’argument est ici souverain, quoique habituel « c’est pour notre bien » : cynisme habituel


          • plancherDesVaches 20 juillet 2009 15:38

            Des nouvelles de l’ « environne-ment ».

            http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/07/20/edf-veut-faire-payer-les-economies-d-energie-realisees-par-ses-clients_1220753_3234.html#ens_id=628862

            «  » Si les millions de foyers français étaient équipés, nous économiserions des milliers de mégawatts. Soit jusqu’à 5 % à 10 % pour chaque adhérent, qui voit ainsi sa facture baisser« , a indiqué Pierre Bivas, le patron de Voltalis, à Libération, lundi 20 juillet, »

            EDF : l’ « écologiste » qui fera tout pour que vous consommiez plus. Ca lui rapporte.

            Gren,elle....vous rapporte des sous. Quand on la prostitue.


            • tvargentine.com lerma 20 juillet 2009 22:08

              Bel hypocrisie que cet taxe carbone car JAMAIS elle empêchera les chinois et les indiens de se développer en polluant la planéte

              Pourquoi devrions nous payer un impôt supplémentaire ???????????

              A quand un impôt sur la quantité d’oxigène respirée par jour ?????????

              http://www.tvargentine.com/colorado.html



              • Croa Croa 20 juillet 2009 23:42

                Cet excellent article est salutaire ! C’est par ailleurs une bonne introduction au débat sur la nécessité d’une action politique forte pour faire cesser des mauvaises habitudes qui mènent l’humanité à sa perte ! (Et non pas la planète, laquelle fait juste un peu de fièvre, ce qui pourrait bien la débarrasser des humains pullulants à sa surface.)

                Le débat existant dans « la France d’en haut » est en effet complètement corrompu par la mauvaise volonté. Cela doit être dénoncé. Il faut au moins étendre le débat (pour le moment les réactions sur ce forum sont plutôt décevantes, n’y a-t-il que des beaufs sur AgoraVox ces temps-ci ?)

                Citant Michel Rocard l’auteur a écrit : « et on n’a pas osé parce que... » Ce Monsieur, en fin politique, a sa manière de dire ! Cela signifie tout simplement ON NE VEUT PAS car les priorités sont ailleurs (« Les affaires énormes ».)

                Car finalement cette « taxe carbone » c’est quoi ? Certainement pas un cadeau, seulement une concession ! Comme l’article le démontre sans le vouloir vraiment il y avait plus simple : Augmenter fortement la TIPP tout en l’adaptant en critères. C’est là que ce révèle une constante de l’action politique : Ce qui doit être arraché au système dominant, « on » (je ne sais pas qui est « on ») fera toujours semblant de vous le donner. La recette est toujours la même et consiste à faire compliqué (le plus possible) et lointain (le plus possible également.)  La taxe carbone c’est ça ! :(


                • TSS 20 juillet 2009 23:52


                  une question:pourquoi le peuple pauvre devrait il payer pour les industriels riches qui

                  trichent éhontement sur les quotas ?

                  une autre:pourquoi les paysans ne paieront pas de taxe ,alors que le méthane et +

                   dangereux que le CO2 pour l’atmosphère ?

                  et : pourquoi la taxe pollueur/payeur qui s’applique sans problême dans les pays anglo-saxon et

                   impossible à mettre en place chez nous et c’est le consommateur qui en paie la plus

                   grande part ?

                  exemples:les cultivateurs 80% de la pollution de l’eau(nitrates,phosphates) ne paient que

                  4% des taxes,le reste pour les consommateurs !!

                  les industriels de l’agroalimentaire qui mettent trois emballages sur un produit vendu en

                   magasin font payer le recyclage aux consommateurs !!


                  • Le péripate Le péripate 26 juillet 2009 12:13

                    Jairam Ramesh, ministre indien de l’environnement remet en cause les conclusions des carbo- phobiques. Et d’ajouter que l’Inde ne réduira pas ses émissions.
                    Les dirigeants des pays émergents commencent à comprendre l’arnaque.


                    • Jean Lasson 26 juillet 2009 16:05

                      C’est normal, nous sommes dirigés par des voleurs et des escrocs, des ennemis aidés par de nombreux collabos et une foule d’« idiots utiles ».

                      Ce n’est pas tout à fait le cas dans les pays émergents (les BRIC). Entre eux et nous, Le rapport de développement et de richesse va donc s’inverser. Je considère que ce sera la faute de la foule des « idiots utiles ».

                      "Le monde ne sera pas détruit pas ceux qui font le mal, mais par ceux qui laissent faire sans rien dire." [Albert Einstein]


                    • Pierre 26 juillet 2009 18:33

                      Vraiment très malin, notre Nicolas Ier. Il charge un socialiste vieillissant et bien connu, d’une tache totalement impopulaire (il suffit de voir les forums sur le Figaro (ses fans), Agoravox et autres médias citoyens pour réaliser immédiatement que l’auteur prend ses désirs pour des réalités).
                      Comme ça déclenche une tempête de protestations, Estrosi (au nom de Sarko) intervient pour désavouer la taxe .. trop injuste, selon lui.
                      Et crac, coup double pour Sarko : Il discrédite la gauche (qui n’en a pas besoin) et fera passer une taxe allégée en l’attribuant aux socialistes... Bravo à Sarko et à Rocard (qui n’a rien vu venir).

                      Qui va subir le poids de cette taxe « carbone » ? Evidemment pas les bobos-écolos des grandes villes qui disposent de transports en commun payés par la collectivité mais les pauvres gens de province qui se tapent 60 km par jour pour aller préparer des barquettes de poulets dans des chambres froides à 4°C ...
                      Comme d’habitude, la politique est conçue par des gens qui n’en supportent pas les conséquences... comme Rocard qui devrait être à la retraite depuis longtemps à s’occuper de ses chats.

                      Mais finalement et tout bien réfléchi, je me réjouis de cette taxe carbone.
                      Pourquoi ?

                      Parce qu’elle va pousser une fraction importante du grand public, anesthésié par les médias et les politiques, à se poser quelques questions sur ce qu’on leur raconte.
                      Ce faisant, il se passera ce qui s’est passé dans les pays anglophones : Quand les gens regardent de plus près, ils réalisent que toute cette affaire ne repose que sur des calculs d’ordinateurs hasardeux dans lesquels « on » a introduit un grand nombre d’hypothèses non vérifiées....voire démenties comme sur les rétroactions des nuages et de la vapeur d’eau... et qu’il n’existe aucune preuve que le CO2 fait au climat ce que certains voudraient qu’il fasse.

                      Bref : Un château de sable qui s’effondre lentement sur lui-même.

                      Aux USA, moins de la moitié du public croit encore que le réchauffement climatique est provoqué par l’homme, et les chiffres sont à la baisse (sondages Pew, Rassmussen, Gallup etc.). L’inde (le Ministre Ramesh) vient de déclarer que les affirmations des scientifiques des pays de l’Ouest sont fausses...Les Russes comme les Chinois sont sceptiques aussi.
                      Mal parti, le traité de Copenhague (successeur de Kyoto). Mais les français, eux, paieront la taxe carbone.

                      Alors, Merci Mr Rocard, Juppé (que l’on oublie dans cette affaire)...et les autres...


                      • floyd floyd 27 juillet 2009 00:58

                        « Le négationnisme climatique n’est pas interdit par la loi. »

                        Cela veut dire quoi le negationisme climatique ? Que le doute est interdit et que l’inquistion va bientôt revenir ? Belle ouverture d’esprit ! Vous êtes bien la preuve que l’écologie-catastrophiste est devenue la nouvelle religion.
                        En parlant de négationnisme, les alarmistes minimisent les causes naturelles du changement climatique et ils ignorent que depuis dix ans les températures sont à la baisse. Alors c’est qui les négationnistes ?

                        • floyd floyd 27 juillet 2009 01:08

                          Comme il déjà été dit précédemment, les modèles informatiques du GIEC sont basés sur des rétroactions positives, notamment sur la hausse de la concentration en vapeur d’eau. Pas de chance, les satellites nous montrent que cette concentration est à la baisse.

                          Pour une analyse plus appronfondie, je vous conseille l’article de Jean-Michel Bélouve : ’LE CO2 N’EST PAS LE RESPONSABLE’ :

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