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Accueil du site > Actualités > Environnement > Un carburant pour la France et l’Europe

Un carburant pour la France et l’Europe

Nous allons produire notre carburant, en créant des emplois chez nous, en diminuant nos rejets de CO2. Un projet pour la France et L’Europe au moment où la Commission européenne demande des ambitions aux Etats.

L’énergie est une des causes majeures de nos problèmes environnementaux (effets de serre, pollution urbaine...), de nos problèmes économiques (déficit du commerce extérieur, donc appauvrissement de la richesse disponible pour le pays), et sociale : le coût de l’énergie affectant directement le pouvoir d’achat des Français. Se pose en outre la question de l’indépendance de l’Europe en matière d’énergie, donc la question géopolitique. Comme le dit Jean-Paul Fitoussi (OFCE) dans le dernier numéro spécial d’Alternatives économiques, c’est en réglant les questions de l’énergie et de l’environnement que nous pourrons dégager des marges de manœuvres financières et sociales.

1- Un des objectifs de notre politique énergétique devrait être la diminution pérenne du coût de l’énergie électrique pour chacun. Ce serait un moyen de redonner du pouvoir d’achat aux Français, de diminuer les coûts des entreprises (donc d’augmenter leur compétitivité). Un autre serait de diminuer notre impact écologique (le nucléaire aussi a un impact).

L’amélioration de nos performances énergétiques, les énergies renouvelables et locales, amènent une solution riche en emploi à la question de nos besoins énergétiques (électricité, chauffage). Les études sont nombreuses et claires : une politique forte de diminution de la consommation électrique par une amélioration de notre efficacité énergétique permettra de diminuer les investissements centralisés d’EDF, d’augmenter les productions renouvelables et locales, de créer des emplois stables en France. Incidemment c’est aussi un accroissement de notre indépendance énergétique (la France importe l’uranium, comme le pétrole et le gaz).

A cet égard la privatisation d’EDF et la concurrence à tout prix sont des expressions irrationnelles de l’idéologie libérale, totalement contre-productive comme le montre la réalité partout dans le monde.

Pour l’électricité les grandes lignes d’un plan énergétiques pourraient se résumer ainsi :

- Plan national de réduction de la demande par une meilleure efficacité énergétique ;

- Investissement dans la qualité et la performance de l’outil de production et de distribution ;

- Soutien aux productions locales d’électricité renouvelables ;

- diminution progressive des tarifs (2% par an pendant 5 ans).

2- Transports et carburants

Pendant les cinquante dernières années, les politiques d’infrastructure, d’urbanisme, de chauffage ont privilégié les énergies fossiles non renouvelables et émettrices de gaz à effet de serre. Remplacer ces investissements passés prendra énormément de temps, aussi bien pour les particuliers que pour l’Etat et les collectivités locales, même si des solutions techniques existent dès maintenant. Le capital nécessaire pour le faire est énorme au vu des capacités d’investissement de notre nation.

Pour l’Etat, le résultat de ces politiques est un gouffre financier, même si la TIPP est la recette qui cache la forêt des dépenses induites.

La solution logique est donc de remplacer les carburants, pas les équipements. Des projets ont été lancés dans ce domaine mais à une échelle bien insuffisante et avec des travers importants. Malgré ces erreurs de jeunesse la solution est bien là : la France doit produire son carburant. C’est une évidence écologique, économique et stratégique.

Ecologique, car une production locale sans produits de synthèse d’origine pétrolière est presque neutre d’un point de vue carbone, et a un impact limité sur notre environnement.

Economique, car au lieu de payer des emplois dans les pays producteurs de pétrole et de gaz, les emplois sont en France et la balance commerciale s’améliore.

Stratégique, car c’est pour la France une plus grande autonomie et une diminution de l’influence de l’économie pétrolière source de tant de maux dans notre monde actuel.

Des solutions techniques existent déjà, d’autres arrivent à grands pas. De façon simple, elles impliquent la récupération et l’utilisation de toutes les biomasses et tous les déchets disponibles. De façon plus précise, seule la culture d’espèces très prolifiques pourra permettre d’obtenir des niveaux de production suffisants : les algues et les planctons d’eau douce et d’eau de mer apporteront rapidement des solutions adaptées (voir http://www-sop.inria.fr/comore/shamash/index.html en France et http://www.greenfuelonline.com/index.htm aux USA).

Enfin cette question de l’énergie a une portée symbolique : les Français sont en manque de projets et de perspectives. Pouvoir leur dire : nous allons produire notre énergie, cela va créer une formidable industrie, lutter contre le réchauffement climatique, diminuer les tensions dans le monde, voilà un projet pour nous mobiliser et nous tourner vers l’avenir. Un projet de ce type comme un nouvel Airbus européen serait donc aussi un formidable levier de relance de notre Europe.


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18 réactions à cet article    


  • Marie Pierre (---.---.217.51) 27 février 2007 11:16

    Bonjour Olivier,

    L’utilisation des algues comme carburant est très intéressante. (Certaines algues, comme la spiruline sont déjà utilisées comme une alternative alimentaire).

    De nombreux produits naturels et renouvelables ne sont pas exploités. Dernièrement, sur Ouest France et le bulletin du Conseil Général du Morbihan, un article présentait l’utilisation des coquilles d’huîtres en remplacement des hydrocarbures entrant dans la composition des peintures pour les routes.

    Une entreprise à Ploeren, travaille sur les piles à combustible.

    En Finlande, des éoliennes verticales (pas de pales mais une spirale) sont implantées dans les villes pour la fourniture d’électricité d’un quartier.

    Ce n’est qu’un petit catalogue, mais l’utilisation de nouvelles énergies, même si elles sont renouvelables, ne devrait pas répondre à toujours plus de consommation. A Vannes, ne voyez-vous pas des avenues largement éclairées la nuit ? Idem pour des résidences ? Pourquoi ne pas installer sur les réverbères existants des détecteurs de présence et n’éclairer qu’en cas de besoin ? Pourquoi éclairer des abris bus ou des panneaux publicitaires à minuit ?

    Pour sensibiliser les citoyens à une nouvelle vision de l’énergie, les maires doivent vraiment commencer à donner l’exemple.

    Bien à vous, de Vannes


    • Olivier Lépine (---.---.8.63) 27 février 2007 14:23

      Bonjour,

      La première priorité est en effet une meilleure utilisation de nos énergies : comme pour les maisons individuelles il faut en premier lieu obtenir une excellente performance énergétique avant de comparer les sources d’énergies utilisables. Il en va de même pour la maison France et pour le quartier Europe. Tout ce dont vous parlez augmente notre efficacité énergétique. Vos remarquent concernent pour beaucoup l’électricité. Le problème des carburants est différent : il y a urgence à stopper l’utilisation des énergies fossiles. Le changement climatique est là. J’ai pique-niqué sur la plage de Quiberon avec mes enfants il y a 10 jours, en plein hiver donc : incroyable non ? Et l’Europe à besoin de projets et d’entousiasme. Bien cordialement (La spiruline je connais bien, j’en produis à Assérac près de Guérande)


    • Stephane Klein (---.---.19.227) 27 février 2007 14:09

      He bien j’ai beau etre fervent promoteur des EnR, j’ai vote initeressant a cet article car il n’est que lieux communs et fadaises :

      - economies d’energies : ok mais comment, a quel niveau, proposez de solutions !
      - promouvoir les EnR : bien sur mais proposez du concret.
      - promouvoir les biocarburants : ok mais lesquels, comment, en quel endroit (canne a sucre dans les antilles p.ex.)

      Sur tout ca on reste sur sa faim.

      Quant a l’assertion suivante : « A cet égard la privatisation d’EDF et la concurrence à tout prix sont des expressions irrationnelles de l’idéologie libérale, totalement contre-productive comme le montre la réalité partout dans le monde. »

      La ’realite partout dans le monde’ demontre qu’il n’y a aucune antinomie entre promotion des EnR et privatisation : le marche allemand est privatise a 100% et il m’a semble que les Allemands etaient en pointe au niveau eolien et solaire. On peut en dire autant des marches espagnols, belges, anglais ou italiens. Quant aux economies d’energies, c’est effectivement le parent pauvre pour le moment : politique d’economie inexistante, quotas de Co2 trop eleves, certificats blancs initeressants....

      Une question de manque de volonte politique, pas de systeme economique.


      • Olivier Lépine (---.---.8.63) 27 février 2007 14:36

        Bonjour,

        Le but de cet article n’est pas de proposer des solutions pour les économies d’énergie : l’association Negawatt le fait très bien http://www.negawatt.org/ Le but de cet article n’est pas de discuter des systèmes économiques : EDF peut rester un service publique dans notre système capitaliste, ce sont deux questions différentes. Le but de cet article est de proposer un projet énergétique, en France et en Europe : nous allons produire notre carburant. Comment ? en utilisant toute la biomasse disponible chez nous y compris les cultures d’algues. Je vous invite à retourner voir les liens de l’article pour plus d’explication.


      • alajuela (---.---.205.181) 27 février 2007 15:36

        Bonjour, Je ne suis pas spécialiste de la question mais il semblerait que pour beaucoup de revues vraiment écolo et alternatives (entre autres : « Silence » ou un des derniers nés :« L’Age de Faire ») les biocarburants soient plus de la poudre aux yeux qu’autre chose. En particulier, une des questions posées est le fait de remplacer les terres agricoles (dans le but de nourrir la population, et avec l’accroissement de l’être humain sur la planète, cela va devenir un enjeu de plus en plus important) par des terres à vocation de carburant (se nourrir ou rouler ?). Et cela est particulièrement dangereux pour les pays du Sud, dont les terres ne nourissent déjà pas suffisemment les populations locales mais servent trop à exporter vers les pays riches (en particulier des ceréales pour nourrir les animaux de bétail). Si les cultures sont réalisées chez nous, la question se pose également en termes écologique et humain. En effet les cultures à vocation de biocarburants ne seront surement pas « bio » (contrairement à ce que le mot laisserait penser) mais de type « cultures intensives » et là encore l’impact des pesticides est à étudier de prêt, sans compter la « rivalité » entre très grosses exploitations agricoles et les petites. C’est donc bien dans la globalité (coûts/bénéfices) qu’il faut étudier le projet et il semble loin dêtre acquis que cela se fasse en faveur des biocarburants. Il me semble donc que c’est donc avant tout vers la politique des transports qu’il faut privilégier les actions (amélioration des transports en commun, des vélos, changement de mentalité sur notre façon de se déplacer...)


        • Marie Pierre (---.---.217.51) 27 février 2007 15:45

          Je n’ai pas compris que cet article faisait référence aux cultures biocarburant mais à l’utilisation de la biomasse et des déchets : ici, les algues. Elles existent de façon naturelle, elles peuvent être « cultivées ».

          Pour les biocarburants cultivés, il est vrai qu’ils ont des effets très néfastes. Voir le Mexique qui voit le prix du maïs grimper car il est préférable de le vendre aux entreprises fabriquant des biocarburants. Vrai aussi que toutes les terres ne suffiraient pas à la production.


        • Olivier Lépine (---.---.8.63) 27 février 2007 17:19

          Bonjour,

          Marie-Pierre a complétement raison. L’enjeu est bien là : produire de la bio-masse en quantité suffisante, sans obérer notre capacité à nous nourrir, sans les travers de l’agriculture intensive. C’est le problème de la biomasse. Effectivement les bio-carburants actuels posent bien des questions.


        • Gaël (---.---.189.204) 15 mars 2007 01:52

          Qu’il s’agisse d’algues ou de « bio » carburants (agro-carburants), le problème est le même : quelles surfaces nécessaires, combien de consommation d’énergie pour les produire (et donc rendement final), quelle quantité d’engrais et pesticides utiliser.

          Les algues ne vivent pas d’eau pure et de soleil. Sans éléments nutritifs, rien n’est produit. C’est comme l’agriculture intensive, les sols naturels ont été détruits et sans engrais, rien ne pousse.

          Voir La fin progressive du pétrole

          Et la fin du pétrole commence tout doucement en 2007 ou 2008, mais la chute sera de plus en plus rapide.


        • bede (---.---.102.41) 27 février 2007 18:18

          Tout usager des routes et autoroutes européennes sait qu’au moins une voie est « réservée » aux camions, quand ce n’est pas une et demi. Comme personne ne parle de ces usagers gros consommateurs d’énergie on finira par croire croire qu’ils fonctionnent à l’eau bénie et non aux énergies fossiles smiley. Alors oui aux nouvelles énergies mais elles ne suffiront pas il faudra se rappeler que l’Europe a le réseau ferroviaire le plus dense du monde et qu’il est pour une bonne part électrifié. Au lieu de le laisser se dégrader, voire disparaître.

          Cà n’intéresse pas Bruxelles ni nos hommmes politiques, nous avons eu 5 ans de ministère vert sous Jospin, ils ne se sont pas intéressé au ferroutage, aucuns crédits. Ils ont fait des misères aux chasseurs de tourterelles mais rien pour relancer le fret ferroviaire en France et en Europe. Décidément les camions européens doivent marcher à l’eau bénie.


          • gulf (---.---.136.134) 13 mars 2007 13:12

            Très juste les camions vu leur nombre sont de gros consommateur de carburant. Mais aujourd’hui 35lt de diesel suffisent pour déplacer 40tonnes sur une autoroute alors qu’une voiture de serie moyenne pesant 1300kg en consomme 6.5lt. De plus, je ce n’est pas les transporteurs qu’il faut mettrent en cause mais notre politique Européenne des transports !!! A méditer. Bien à vous Gulf.


          • Emmanuel (---.---.135.250) 27 février 2007 18:44

            @alajuela

            Les biocarburants ont un sens dans le cadre de l’autonomie énergétique des exploitations agricoles : environ 10% de l’assolement en oléagineux suffit pour satisfaire les besoins carburant du tracteur, sous forme d’huile végétale brute.

            Si en plus la conduite de la ferme se fait en agriculture biologique et techniques culturales simplifiées, en exploitant aussi éventuellement solaire thermique, éolien et biogaz, les fournitures extérieures de consommation courante (intrants) sont réduites aux seules semences (et encore, resemer et échanger sa production se pratique couramment).

            Je suis personnellement en train de mettre en place ces considérations.


            • michel lerma (---.---.70.213) 27 février 2007 19:24

              Encore des théories sur le réchauffement de la planète et des économies d’énergie.

              J’ai parcouru l’argentine en voiture au GAZ !

              Oui,dans ce pays dit sous-développé,les gens roulent au gaz et c’est vraiment ,vraiment,vraiment pas cher

              Croyez vous que l’Etat est en mesure de mettre une énergie non polluante et pas chere à disposition des français sans mettre une taxe de 80% dessus ????

              Franchement,arrétons de se masturber sur des études bidons que l’Etat finance (généralement à des amis de technocrates reconvertis dans le privé car cela permet de cumuler les salaires et pensions !)pour évacuer ses propres problèmes que constitue la manne fiscale sur les produits pétroliers et demain gazier


              • Olivier Lépine Olivier Lépine 28 février 2007 00:31

                Bonjour,

                Moi aussi je roule au gaz, en France. Le gaz est une énergie fossile qui contribue au réchauffement climatique. Qu’elle soit taxée ou non n’y change rien : c’est toujours une énergie fossile. Soit on fait quelque chose, soit on ne fait rien.


              • Rdlm (---.---.114.107) 27 février 2007 20:15

                Economique, car au lieu de payer des emplois dans les pays producteurs de pétrole et de gaz, les emplois sont en France et la balance commerciale s’améliore

                Et que faire des 50000employé de Total, les 5000 de Technip,... en France ?

                Les Français n’ont toujours pas compris que sans les exportations 50% d’entre eux seraient au chomage... (renault vend beaucoup plus de voiture à l’étranger qu’en france par exemple)


                • Marie Pierre (---.---.40.23) 27 février 2007 23:41

                  Renault vend des voitures à l’étranger.... équipées pour rouler au biocarburant, (Brésil) ce qu’elle ne fait pas en France !


                • personne (---.---.42.18) 7 mars 2007 13:50

                  Technip bâtit des raffineries partout dans le monde pour le pétrole mais aussi pour fabriquer de l’éthanol et du diester.

                  Total est le premer investisseur européen concernant les biocarburants et plus particulièrement concernant les biocarb de seconde génération qui pourront être produits à partir de toute la plante (quelle que soit cette plante, même les résidus de tonte ou les arbres, les broussailles...) et non plus de certaines graines.

                  etc etc... Si en plus, on considère que la filière des biocarburants mais plus encore des énergies alternatives n’en est qu’à ses balbutiements, la condamner d’emblée me semble pour le moins prématuré. Laissons leur le temps d’arriver à maturité et prions pour que le pétrole vienne à manquer rapidement.


                • giloa 2 mars 2007 22:16

                  Il ne faudrait pas que dans le cadre de la promotion des biocarburants on arrive dans le travers qui consiste à se lancer à fond dans l’agriculture intensive de betteraves, colza, pour nourrir notre sacro sainte voiture avec la cohorte de pesticides qu’il faudra utiliser pour en produire davantage.Bonjour, la nappe phéatique ! Notre société devient malade si on ne vend plus assez de bagnoles.On a le sentiment que la vie de l’homme, sa réussite est basée sur la belle voiture qu’il possède. Il suffit de compter le nombre de publicités à la télé pour nous faire réver et nous pousser à acheter une nouvelle voiture. Les efforts à faire en matière de lutte contre l’effet de serre est au contraire de pousser les industriels à faire des voitures diesel trés sobres de l’ordre de 3l/100 dans les plus brefs délais. La technologie nous permet de le faire. Mais, les vendeurs de pétrole n’ont pas envie d’en vendre moins. La gourmandise des voitures fait monter le prix du baril.


                  • ecosoja (---.---.18.60) 28 mars 2007 14:05

                    à Emmanuel du 27 février 2007 à 18H44 ; je rebondis sur le post : je souhaiterais rendre ma ferme totalement autonome en energie ; les technologies sont elles suffisamment au point pour passer à la pratique et faire fonctionner la ferme et ses tracteurs (...) à partir de ma production de soja ? Si oui existe-t-il un tableur ou une étude où figurerait le calcul de l’investissement nécessaire pour atteindre l’équilibre économique ? je brule 40000L de carburant tous les ans ; que et combien faut-il investir ? Merci

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